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Tunisie : et les autres…
A ceux qui seraient tentés de jouer les étonnés face aux évènements de Tunisie, véritable révolution, ou qui encore ont tranquillement soutenu le régime dictatorial en coopérant avec lui sans la moindre vergogne comme l’ont fait les Présidents de la République française depuis la mise en place du régime Ben ali, à ceux la nous rappellerons que le communiste n’a pas attendu que la révolution éclate pour dénoncer.
On peut - et ce n’est surement pas facile – coopérer économiquement avec une pays dont le régime ne nous convient pas, mais on se doit d’être solidaire avec tous les peuples opprimés et cela implique qu’on le dise. Ce qui se passe au Magrheb en général illustre bien cette contradiction que les dirigeants de notre pays doivent surmonter.
Je ne suis pas de ceux qui pensent que le boycott économique puisse être une solution pas plus celui des américains avec Cuba que celui de la France avec ses anciennes colonies. ce n’est ni de l’intérêt de leur peuple ni du nôtre. Par contre nous devrions pouvoir au niveau des instances internationales et des gouvernements rappeler que l’exploitation accrue des peuples, le mépris de la jeunesse de ces pays nécessite des mesures d’ordre social que doit accompagner toute coopération (avec un autre FMI que celui de Strauss, une autre Europe que celle qui commande de Frichet, une autre France que celle de Sarko)
Pour être allé en Côte d’Ivoire, au Maroc, en Tunisie, et dans d’autres pays dits du sud j’ai perçu la précarité dans laquelle se trouvent une masse considérable de la population. Celle-ci ne subsiste que par des solidarités familiales mais non véritablement sociales. D’ou la difficulté de s’en sortir si ce n’est par l’acceptation de condition de vie qui frisent celle de l’esclavage pour ceux qui travaillent, la mendicité ou encore la délinquance pour ceux qui sont jetés à la rue parce que sans soutien. Mais est-il besoin d’y aller pour le savoir ?
Certains me diront à juste titre : « mais cela existe chez nous ». Oui et même si les proportions d’exclusions et de pauvreté sont différentes, elles ne peuvent qu’accentuer notre solidarité avec ces populations d’ailleurs. Car elles découlent du même problème : le refus de partager, l’accaparement par quelques uns qui n’a pas de limite comme le démontre la révolution tunisienne.
Peut-on vivre heureux et tranquille en sachant cela, en l’ayant vu ? Je ne le crois pas ! Mais cessons de nous cacher les yeux. Je ne me sens pas coupable le moins du monde mais je sais que avec 30 € pour un repas au restaurant que je vais payer un marocain mange une semaine et dans certains autres pays un mois.
Alors celui qui s’offre un palace à 5000 € la nuit (ça existe et ce n’est pas le plus cher !) devrait tout de même avoir des comptes à rendre. Quant aux personnels à qui cela peut procurer du travail que l’on ne me dise pas qu’ils n’auraient pas mieux à faire que de cirer les bottes de quelques privilégiés et de produire avec les dividendes empochés par ces derniers de quoi statisfaire le besoin des vieux indigents et des jeunes SDF dont on ose clamer que s’ils crèvent dans la rue c’est que parfois ils le veulent bien.
Et quand un riche américain ou autre donne la moitié de sa fortune, il n’en demeure pas moins voleur de l’autre moitié. La charité petite ou grande, merci. Il y a l’impôt pour la faire disparaitre ! Surtout quand il est sur la fortune.
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