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Société : Pompiers du 13
Service Départemental d’Incendie et de Secours des Bouches-du-Rhône : les scandales s’accumulent !
Communiqué de la CGT des sapeurs pompiers des Bouches du Rhône
des personnels administratifs et techniques du SDIS 13
à propos de l’article de la Provence paru le 19 janvier sous le titre :
« L’enquête ouverte sur l’argent des sapeurs pompiers »
Voilà plus de deux ans que la CGT du SDIS 13 révèle des dysfonctionnements graves au sein de cet établissement public dont la mission doit être avant tout, d’assurer les meilleurs secours à la population, la protection des personnes, des biens et de l’environnement en toute indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs, sur tout le territoire du département et en toutes circonstances.
Malgré nos alertes, nos actions, nos propositions, lesquelles avaient et ont une démarche citoyenne, le mépris, la répression, ont été les réponses faites par nos autorités politiques et hiérarchiques. Le 15 décembre 2010, lors d’un rassemblement devant l’école nationale des officiers de sapeurs pompiers (ENSOSP), nous dénoncions une fois encore le « gaspillage » de l’argent public par les équipes dirigeantes des pompiers du 13 en place depuis près de 14 ans.
Au lieu d’investir dans l’emploi public statutaire, l’argent public est dépensé en achats « gadgets ». Cet été n’a-t-il pas été envisagé de mettre un char d’assaut dans nos collines provençales pour faire la « guerre » aux feux de forêts ? Des audits couteux sont payés à des sociétés privées alors qu’en interne il y a des ressources expertes, etc.
Les choix des dépenses ne correspondent pas aux besoins réels !
L’argent public n’est pas l’argent des sapeurs pompiers, ni des colonels, ni des élus.
C’est celui des habitants des BdR qu’ils paient de leurs impôts.
C’est surtout la richesse de celles et ceux qui n’ont rien !
- Nous ne pouvons accepter que l’opprobre soit jeté sur tous les Sapeurs-Pompiers des Bouches du Rhône en particulier et de France en général
- Nous refusons que notre honneur et nos valeurs de fonctionnaires dignes attachés aux principes du service public soient salis par d’éventuelles pratiques irrespectueuses du droit.
- Nous sommes pour l’utilisation des deniers publics transparente, rigoureuse, en rapport avec les besoins des citoyens et des personnels afin qu’ils puissent assurer correctement leurs missions.
- Nous sommes pour que cesse le clientélisme, l’arbitraire, la gestion par la terreur des ressources humaines qui fragilisent notre service public d’incendie et de secours ouvrant ainsi la voie à toutes les dérives.
- Nous demandons aux plus hautes autorités et en particulier au Préfet représentant l’Etat dans le département, de placer administrativement et opérationnellement sous tutelle le SDIS des B.d.R., jusqu’à ce que la justice ait pu faire toute la lumière sur les affaires politico-judiciaires qui semblent toucher la gestion des sapeurs pompiers du 13.
Le Préfet peut intervenir au titre notamment de l’article L1424.6 du CGCT:
« Un arrêté conjoint du Préfet et du Président du Conseil d’Administration du SDIS fixe, après avis du Conseil d’Administration, l’organisation du corps départemental. En cas de difficulté de fonctionnement, le corps départemental est dissous par arrêté du Ministre de l’Intérieur, pris sur proposition du Préfet, après avis du CA du SDIS. Cet arrêté précise les conditions des réorganisations du corps et les dispositions nécessaires pour assurer le secours jusqu’à cette réorganisation. »
Cela a déjà était fait en 1981 : le corps des sapeurs pompiers communaux de LORIENT (Bretagne) avait été dissous par le Ministère de l’Intérieur en raison d’une manifestation syndicale à l’occasion de la visite du Président de la République d’alors, ou plus récemment en 1995 à MENTON.
Nous ne comprendrions pas qu’en 2011, alors que l’image dégradée du CORPS DEPARTEMENTAL du SDIS 13 s’affiche dans la presse, des mesures conservatoires ne soient pas prises immédiatement.
De plus au cours des derniers mois, nous avons accéléré et multiplié les alertes auprès des toutes les autorités (Ministre, Direction de la Sécurité Civile et Préfet) sans réaction pour l’instant. Chacun doit prendre ses responsabilités.
Nous avons rempli et continuerons à remplir notre devoir !
Le 19 janvier 2011
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