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Sexualité 07 – Prostitution et loi

Je prends connaissance d’une résolution du PCF contre la prostitution.

Je le dis tout de suite pour que les choses soient claires, je n’ai jamais été un adepte de la prostitution que, comme beaucoup, par idiotie et pour faire comme les autres, j’ai connu une fois étant tout jeune et quelques fois étant militaire au Maroc. Et cela sous l’égide de la grande muette ! De plus !

A l’époque on était moins regardant sur la question. Et comme cela était souvent le cas la première expérience se déroulait avec la compassion de quelques copains, un samedi soir, dans un bordel dont la gent féminine n’était pas, c’est le moins que l’on puisse dire, adaptée à mes rêves et fantasmes d’adolescent.

Ne parlons pas des BMC (bordels militaires de campagne) que Brel a immortalisés dans une chanson célèbre « Au suivant ». Point n’est besoin de disserter la dessus tant les paroles de cette chanson sont édifiantes et si vraies.

Ces expériences ont suffit pour me détourner radicalement de cette « thérapie » pour satisfaire des « pulsions » naturelles que l’on peut évacuer de bien d’autres façons sauf que, dans ma jeunesse, la perspective d’une relation avec les flirts, évidemment nombreux à cet âge, laissait planer en risques matrimoniaux que l’ on ne se sentait pas nécessairement en état de d’ assumer !

Sans oublier  que 30 mois de service militaire nous attendaient et souvent interrompaient des idylles naissantes, ce qui n’était pas sans conséquences sur notre sexualité juvénile débordante.

Même la masturbation entourée de tabous demeurait une pratique culpabilisante bien que, par delà la réprobation sous entendue de certains ainés et éducateurs, la plupart d’entre nous s’y livrait de manière évidemment quasi constante.

Alors évidemment, pour les plus délurés et je dirais les moins regardant « aller de temps en temps voir les putes » était une solution. Les jeunes aujourd’hui, nouvelles mœurs aidant,  contraception à la clé, enfermement militaire obligatoire exclu (pour l’instant)  peuvent  fort bien éviter le recours à la prostitution. C’est bien mais Je devrais dire des jeunes car le problème demeure entier, pour d’autres raisons (culturelles autant que matérielles) pour certaines catégories  qui  n’ont pas accès à une sexualité « satisfaisante et équilibrante »

Et cela ne concerne pas que les jeunes ! Car souvent la « misère » sexuelle frappe tous les milieux, et tous les âges, même si pour certains les moyens financiers à hauteur  des tarifs pratiqués permet de trouver des « solutions ». Cela concerne aussi les personnes susceptibles (souvent en apparence) de s’épanouir sur ce plan là dans le mariage ou le libertinage.

Alors peut-on dans ces conditions faire des lois qui vont apporter des réponses ?

Même parmi les adolescents, les jeunes étudiants il est établi que certains (en nombre très restreint je suppose et l’espère) se livrent à une prostitution de fait pour faire face à leurs besoins pour étudier ou simplement pour ne pas être en reste dans la satisfaction de loisirs suggérés par des offres commerciales foisonnantes.

Le lien d’argent est partout présent. Parfois même il est ancré dans les traditions : un jeune de 29 ans ne me disait-il pas l’autre jour, qu’il ne pouvait pas se marier parce que la famille de celle avec qui il avait fait ce projet l’interdisait au prétexte qu’il ne gagnait pas sa vie. Mais sans aller chercher aussi loin combien de couples se défont à cause des difficultés financières ?

Tout cela est une prostitution larvée qui ne dit pas son nom. Nous sommes cependant en l’an 2011 et de surcroit en France. Va-t-on régler cela par des lois ?

Bien entendu mes remarques n’ont rien à voir avec la prostitution à laquelle on assiste qui prend des formes d’exploitation les plus violentes aggravées par un proxénétisme criminel. Pour cette forme de prostitution pas de pitié, pas de tolérance d’autant que se trouvent parfois en arrière plan des gangsters, des financiers véreux (c’est presque un pléonasme), manipulateurs d’argent sale. Protéger filles et garçons de ce trafic s’impose.

Alors une loi qui s’en prend à ces exploiteurs de travail sexuels  (que l’expression est laide !) oui, mais pour le reste prudence. « Clients » dans le besoin de se libérer de fantasmes au risque d’en devenir névrosés, vendeurs de leur charme et à fortiori  de leur corps, tous ceux qui vivent cela comme un échange presque naturel  doivent-ils être verbalisés ?

Dans une société qui avance péniblement vers une harmonie encore lointaine dans les rapports sexuels, qui crée des interdits, qui entretien les amalgames (homosexualité et pédophilie) qui en déforme la réalité, qui condamne tout au lieu d’essayer de comprendre, qui s’en prendrait presque aux juges intelligents de plus en plus soumis à la pression d’une opinion conditionnée par un étalage obscène de la criminalité, sexuelle ou non, la tâche vers plus de dignité et de justice est bien difficile.

Nous ne cessons de répéter que les causes sont d’ordre économique et social. Alors cherchons une réponse de ce côté-là.

J’ai cependant une suggestion à faire : assurer à tout individu sans ressources (jeunes en particulier) un revenu minimum de 1000 € par mois, un logement décent et largement soutenu par des allocations et une formation entièrement gratuite  pendant ses périodes de chômage. Je n’ai pas dit d’inactivité et je suggère même qu’il y ait une activité obligatoire (la formation en est une, tout comme le militantisme bénévole sans contrainte peut être pris en compte ou la participation à des actions d’intérêt général, parfois à titre expérimental pour satisfaire des besoins non satisfaits émergents).

Le mal est si grand que cela ne règlerait pas tout. La culture et l’éducation ont beaucoup à faire pour compléter cette démarche économique.

Ce dispositif serait coûteux mais  il est à la portée d’une nation comme la nôtre. Il écarterait bien des personnes de la tentation de la prostitution, et pourrait dans bon nombre de cas la vie en couple même si à deux avec 2000 € on ne va pas très loin.

Une attente convenable vers un emploi pourrait ainsi être crée. Et puis même si cela réduit le train de vie de ces privilégies qui se paient des parties « fines » à des taux prohibitifs et qui sont tout prêt à accepter  que l’on impose quelque PV à des citoyens « hors normes » ce serait un pas vers plus d’équité dans la vie intime de chacun.

Les réponses ne peuvent être que d’ordre économique et culturel. Même s’il faut prendre le risque que par déficience éthique et culturelle une fraction infime tente de s’installer dans l’assistanat avec des minima sociaux qui perdent cette qualité devant l’insuffisance notoire des salaires, ces réponses s’imposent face à la répression généralisée.

Je lisais dans l’humanité de mercredi cette phrase édifiante que nos députés devraient tous inscrire dans leur profession de foi : « Le savoir  rend libre celle ou celui qui l’utilise comme une forme de gouvernement de soi plutôt que de gouvernement des autres »

Je sais, je sais, les lois sont émancipatrices…Pas toutes !

 

 

Quiu mieux que Schiele pour illuster un propos qui concerne tout de même un peu l’érotisme…

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