Révolution 3

Election et Révolution

Ces derniers jours nous vivons des évènements importants qui nous touchent de près.

Dans mes derniers articles j’ai évoqué l’idée de Révolution qui, s’en doute-t-on vraiment, chemine assez curieusement dans les esprits de notre hexagone. Pas seulement dans les bavardages de journalistes et « intellectuels » de service à la télé qui, les évènements du Maghreb aidant, n’arrêtent pas de disserter sur ces « révoltes » qui pourraient effectivement prennent une tournure de véritables Révolutions.

Quand une jeunesse se sacrifie pour exiger des oligarchies, régnant depuis des décades, qu’elles quittent le pouvoir pour qu’enfin la liberté s’installe dans leur pays, cela bouscule un peu ces théoriciens dont certains d’entre eux n’ont rien vu venir. Il est vrai que la burqua bouche les horizons du regard.

A l’image de nos gouvernants qui pour le peu de prémonition qu’ils ont eu, n’ont trouvé mieux à faire que de proposer leur service à un Dictateur pour réprimer « proprement » les manifestations.

Les médias en général n’ont pas fait preuve de beaucoup plus de perspicacité, sauf probablement les journalistes éclairés qui sur le terrain, dans ces pays, ont pu deviner ce qui se tramait. Mais, excepté le journal l’Humanité,  aucun de ces médias n’a depuis des mois, voire des années, attiré l’attention sur ces régimes ou règnent l’exploitation et la corruption. Peu ont informé substantiellement leurs lecteurs. Sauf peut-être pour Kadhafi le mal aimé…

Pris de court, nos oligarques (il y en a également chez nous) courent après tout ce qui peu dissuader de voir la réalité de ces révolutions et s’efforcent de trouver des raisons de continuer à avoir peur du monde arabe en brandissant le fait religieux et ses menaces intégristes. Et soudain, bizarrement, la plupart des hommes politiques de droite se trouvent en osmose avec le souffle de démocratie qui s’exprime là-bas.

Le gouvernement français envoie en Tunisie par exemple notre Ministre de l’économie pour rattraper l’accumulation de conneries mises sur le dos de notre diplomatie. Il est vrai que pour elle la révolution est un tour à 360° et que donc les espoirs de retrouver les pratiques anciennes de coopération avec les tunisiens sont garanties. A voir ?

Ce dernier mardi matin sur le marché de Tarascon, passant près d’un groupe qui dissertait sur les évènements du Maghreb le mot Révolution était dans toutes les bouches. Au point qu’il m’est venu l’idée de leur dire que les français feraient bien de la faire eux-aussi. L’approbation fut tout aussi spontanée qu’inattendue.

Non loin de là des candidats aux élections cantonales distribuaient aux passants leurs tracts face à l’indifférence de la plupart d’entre eux ? Je n’irai pas jusqu’à dire, ce que les élections vont probablement révéler, qu’au moins  la moitié de cette foule des mardis  (abstentionnistes potentiels), ne croit plus aux vertus du suffrage universel mais nous n’en sommes pas loin !

Deux scènes différentes qui résument l’opinion de beaucoup de nos concitoyens : l’une inspirée par ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée, l’autre marquée par la résignation et l’indifférence face à ce qui se passe chez nous.

Et étonnamment elles nous amènent à réfléchir sur ce qui est à l’ordre du jour : l’élection ou la Révolution ? Les deux mon capitaine mais sûrement pas l’une sans l’autre 

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