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Racisme 1 – Echange de mails
25012011
Voici le mail que je reçois ce jour d’un ami. Les propos que tient le personnage qui s’adresse au responsable du MRAP pour le mettre en cause.
“Lisez cette lettre ouverte, écrite par quelqu’un qui n’a pas froid aux yeux; qui sait utiliser les mots adéquats et chose rare, qui signe sa lettre. Surtout n’oubliez pas de la faire suivre.Lettre ouverte en réponse au Président du MRAP (très bien tournée; elle fait bien plaisir à lire !)”
Monsieur,
Vous avez organisé récemment, en tant que président du MRAP, un colloque à l’Assemblée nationale intitulé “Du racisme anti-arabe à l’islamophobie”. Vous y avez dénoncé, en France, « les mosquées souillées, les discriminations à l’emploi et au logement, les appels au meurtre, les violences et agressions à l’endroit des populations et des lieux de culte musulmans. Vous avez montré du doigt l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces délits, appelant à un réveil de l’opinion publique, un sursaut des institutions (Police, Justice, Education nationale, etc.), une mobilisation des grandes consciences intellectuelles.
Vous avez raison ! De plus en plus de Français sont racistes. De plus en plus en ont par-dessus la tête de ce qu’il appellent (à tort) l’invasion islamo-maghrébine. De cet afflux de populations inassimilables qu’ils croient (à tort) être le ressort principal de la délinquance et de la criminalité. De plus en plus sont épouvantés (à tort) par l’afflux de populations qui, ayant chassé l’occupant raciste des territoires qu’il exploitait, ont rendu ces terres à l’heureux état de nature mais sont contraintes de chercher, auprès de l’ancien colonisateur raciste, les remèdes à la misère provoquée par la décolonisation.
De plus en plus de racistes ont (à tort) des idées de violence en entendant sur les radios les poésies du groupe afro-maghrébin Sniper qui chante, par exemple : « La France nous ronge, le seul moyen de se
faire entendre est de brûler des voitures. La France est une garce. On nique la France. »
Oui, Monsieur Aounit, la triste vérité est là : les racistes n’entendent rien à la rude poésie des cités et ils en ont par-dessus la tête d’entendre des hexagonoïdes chanter qu’ils niquent la France, et qu’ils baisent leurs mères.
C’est sûr qu’il y a quelque racisme à ne pas accepter ces coutumes de baiser notre mère et de niquer notre pays, mais c’est ainsi,
Monsieur Aounit : les racistes ne sont pas tolérants.
Et ils ont tort. Vous avez raison !
Mais comment ces petits blancs arriérés seraient-ils assez évolués, ouverts, libéraux et modernes pour accepter que des populations qu’ils ont accueillies, nourries, soignées et enseignées leur crachent leur haine et leur mépris à la figure ?
Vous faites bien de dénoncer ce racisme-là en France dans la Chambre des députés de cette République qui vous a fait tant de mal..
La dignité de l’endroit ajoute à la force de votre réquisitoire. Mais vous feriez mieux encore en allant le prononcer là-bas, au bled.
C’est sur place, chez eux, alors qu’ils sont encore libres, qu’il faut alerter les milliers d’Afro-musulmans et d’islamo-maghrébins qui s’apprêtent à céder au mirage du RMI, de la Sécu, des allocs, et à basculer dans le piège affreux que leur tendent les racistes français.
Monsieur Aounit, dites-le à vos frères, à vos cousins, à vos femmes, à vos enfants, à vos voisins, à tous ceux du bled et de la brousse: la France raciste ne veut pas d’eux parce que dans son aveuglement raciste, elle les regarde (à tort) comme des envahisseurs et des prédateurs.
Dites simplement cette sinistre vérité aux vôtres Monsieur Aounit.
Ne les laissez pas se jeter dans la gueule du loup. Il est de votre devoir de protéger ces malheureux contre cette effrayante menace. Leslaisser venir, serait se rendre coupable de non-assistance à personnes
en danger.
D’ailleurs vous-même, Monsieur Aounit, vous et tous ceux qui comme vous, êtes condamnés à vivre dans cet abominable pays raciste, n’hésitez pas: brisez vos chaînes, secouez la poussière de vos sandales et quittez cet enfer.
Ne faites pas plus longtemps aux racistes le cadeau de votre enrichissante présence. Ne soyez plus le gibier de ces chasseurs impitoyables qui attaquent vos mères dans le métro, violent vos filles dans les caves, pillent vos supermarchés, brûlent vos voitures dans vos cités, vendent de la drogue à vos enfants. Ne leur laissez aucun homme à discriminer, aucune femme à insulter, aucun enfant à battre, aucune mosquée à souiller.
N’hésitez pas : vengez toutes ces années de terreur, de souffrance, d’humiliation, d’exploitation qu’ils vous ont infligées: privez-les de la chance que vous représentez.
Et puis, pourquoi vous gêner ? En partant, emmenez vos amis…. Les grandes consciences intellectuelles, les militants immigrationnistes, les journalistes amis,
D’abord cela leur épargnera l’insupportable peine de vivre sans vous, ensuite cela privera la France raciste de la formidable force intellectuelle qui fait son rayonnement dans le monde entier. Ils seront bien punis, les racistes !
Songez-y, Monsieur Aounit: ils auront l’air de quoi les Le Pen, les Gollnisch, Les Hortefeux , Besson les militants du FN et les électeurs de tout ce monde quand, le dernier bateau ayant franchi la ligne d’horizon, l’ultime avion s’étant évanoui dans l’azur, la dernière camionnette étant passée de l’autre côté de la frontière, ils découvriront qu’ils sont désormais entre eux ?
Entre racistes.
Voici ma réponse.
Elle est bien incomplète. Et je ne crois pas qu’elle va convaincre ce Major qui consciemment ou non spécule à la haine comme le font trop de gens à mon goût en empruntant à une situation donnée des réalités certes préoccupantes mais dont l’exploitation qu’il en fait est très dangereuse.
On peut ne pas approuver le comportement des petits marlous qui trafiquent dans les cités, des rappeurs qui dérapent dans la stupidité et ne font que banaliser des propos que l’on entend ci et là ! Mais en conclure que notre civilisation française et nos valeurs républicaines en souffrent et vont dépérir est vouloir apeurer.
Parler de crime comme si la criminalité allait de pair avec la présence d’une population immigrée est encourager la haine et le racisme. Faire de l’exaspération d’une jeunesse qui socialement est abandonnée une démarche générale de contestation et de négation de la société française relève de l’ignorance précisèment de son attachement à des valeurs de justice dont elle ne jouit pas et qui à elles seules justifieraient une révolte dont on peu se réjouir qu’elle ne soit pas plus violente
” Je vois que demeure la persistance à diaboliser le monde musulman, islamiste ou arabe (au choix) en utilisant les ingrédients tel que :
- La stigmatisation de toute une population immigrée en l’assimilant à de dangereux envahisseurs de notre territoire national en utilisant les comportements minoritaires de quelques délinquants criminels et autres « artistes » irresponsables.
- Une poussée migratoire qui n’est pas comme on le dit débordante et incontrôlée mais qui traduit cependant plus une démarche de survie économique des intéressés que la volonté de venir faire la loi chez nous.
- Les excès médiatiques à propos des faits divers, des pourcentages élevés d’incarcération de jeunes d’origine maghrébine qui traduisent nécessairement plus une catégorie sociale en difficulté qu’une appartenance « ethnique »
Il est pour le moins dangereux de mettre à l’index ainsi les « étrangers » que nous avons accueilli surtout parce que nous avions besoin d’eux et de leur force de travail.
Je voudrai s dire à l’auteur de ce texte que vous me faite parvenir que ma prise de conscience sur cette question remonte à loin. Travaillant sur des chantiers d’équipement des grandes lignes de la SNCF à l’époque (en 1955/56) et voyant la manière dont été traités les jeunes algériens chargés de renouveler les voies ferrées, j’ai compris ce qu’était leur révolte. Et là ma vision ne couvrait pas la manière dont ils étaient traités chez eux. Non pas par les milliers de pieds noirs qui bien souvent n’étaient pas à meilleure enseigne, mais par ceux à qui on avait distribué les territoires dont ils avaient spoliés les paysans autochtone.
Les prises de conscience se font plus vite avec le contact du réel que par la réflexion. Mais la réflexion vient par la suite. En ce qui me concerne évidemment, je n’avais rien à perdre. Les profits des exploiteurs (entreprises françaises ou colons français en Algérie) ne me concernaient pas. Je dirai même qu’en tant que contribuable je devais financer une guerre perdue d’avance et que de plus je risquais d’y laisser ma peau à 20 ans en 1956.
Mais me direz-vous qu’est ce que cela à a voir avec la situation en 2011 en France. Eh bien justement nous sommes dans la même logique ! Car dans votre esprit et votre séduisante rhétorique vous oubliez tout simplement d’évoquer les causes et d’en rester aux effets.
La causes est la même : le maintien de populations entières dans une pauvreté pendant que certains se gavent (ni vous ni moi bien sur et c’est ce qui devrait nous rapprocher)
Et la seule réponse que vous préconisez est l’anathème comme les dirigeants de notre pays ont fait la guerre à l’époque.
Arrêtons de vouloir couper les têtes, d’exclure, de jeter dehors et donnons nous une politique sociale à l’intérieur (http://www.economie-politique.org/jf07/plaquette%20sef.pdf) et une vraie politique de coopération équitable à l’international pour aider ces pays à répondre à la misère qui s’y installe. Il y en a les moyens.
Les multinationales et entreprises ou banques françaises octroient presque 200 milliards d’Euros à leurs actionnaires (en êtes vous un Monsieur) De surcroit elles réalisent ces profits parfois avec les travailleurs de ces pays dans l’exploitation du pétrole des richesses minières et même de la production agricole ou forestière.
Alors s’il vous plait vos histoires de Minaret, de voiles et de burquas, de jeunes fous nique ta mère, de bateaux d’immigrés envahissants ça commence à bien faire. Un conseil arrêtez de manger du couscous cela vous permettra de mieux digérer.
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