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Psychologie – Foucault

Michel Foucault

Éditer : Éditer
“Quoi d’étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hopitaux, qui tous ressemblement au prisons ?”

Provocation ? Michel Foucault (19261984) a mis en évidence les raisons pour les sociétés modernes de la négation de la folie la considérant comme une maladie “se privant ainsi d’une certaine liberté, et privant la folie de de son sens.” “l’exclusion sociale, nortamment par l’enfermement (psychiatrique, carcéral…) est le moyen par lequel le pouvoir s’assure la maitrise des individus. Foucault souligne la similitude de traitement de certains groupes d’individus, situés à la limite de la société (les fous, les prisonniers, les enfants, les soldats…). Ils sont enfermés dans des structures spécialisées organisées selon le même modèle de “l’institution disciplinaire”

(Corinne Soulay, dans “l’actu” revue destinée aux adolescent)

Dans la même revue Corinne soulay explique : “L’injonction séculaire de la sexualité. En matière de sexualité, l’hypothèse genéralement admise est que, depuis le XVIème siècle, on assiste à une répression croissante de la sexualité, avec comme point culminant le puritanisme. Le XXème siècle apparait alors comme celui de la libération sexuelle. Pas tout à fait, selon Michel Foucault. Pour lui, le discours sur le sexe repose sur des “manipulations”, une certaine normalisation de l’approche de la sexualité. La prétendue libération sexuelle serait en fait la soumission à  l’injonction séculaire d’avoir à connaitre le sexe”

Foucault aurait-il raison ? Ce n’est pas ce qui se passe dans nore société depuis des décades, et qui ne fait qu’empirer : une sorte d’instrumentalisation de la sexualité qui sert de diversion au pouvoir, qui dément le constat du philosophe !

Allez dites moi de qui est ce texte édifiant ?

Nous savons, sans le comprendre, que quiconque fait ce qui est défendu, viole le tabou, devient tabou lui-même. Mais comment concilions-nous ce fait avec ces autres que le tabou s’attache non seulement aux personnes ayant fait ce qui est défendu, mais aussi à des personnes se trouvant dans des situations spéciales, à ces situations mêmes et à des objets inanimés ? Quelle est donc cette propriété si dangereuse qui reste toujours semblable à elle-même, malgré la diversité des conditions ? Il ne peut s’agir que d’une chose: d’un facteur qui attise les désirs de l’homme et l’induit dans la tenta­tion d’enfreindre la prohibition.

L’homme qui a enfreint un tabou devient tabou lui. même, car il possède la faculté dangereuse d’inciter les autres à suivre son exemple. Il éveille la jalousie et l’envie : pourquoi ce qui est défendu aux autres serait-il permis à lui? Il est donc réellement contagieux, pour autant que son exemple pousse à l’imitation, et c’est pourquoi il doit lui-même être évité.

Mais sans même avoir enfreint un tabou, l’homme peut devenir tabou, d’une façon permanente ou passagère, parce qu’il se trouve dans une situation capable d’exciter les désirs défendus des autres, de faire naître chez eux le conflit entre les deux extrêmes de leur ambivalence. La plupart des situations et des états exceptionnels appartiennent à cette catégorie et possèdent cette force dangereuse. Chacun envie le roi ou le chef pour ses privilèges ; et il est probable que chacun voudrait être roi. Le cadavre, le nouveau-né, la femme dans ses états de souffrance attirent, par leur impuissance à se défendre, l’individu qui vient d’atteindre sa maturité et qui y voit une source de nou­velles jouissances. C’est pourquoi toutes ces personnes et tous ces états sont tabou ; il ne convient pas de favoriser, d’encourager la tentation

Et celui là ? A propos du rêve !

Il convient de noter que nos productions oniriques – nos rêves – ressemblent intimement aux productions des maladies mentales, d’une part, et que, d’autre part, elles sont compatibles avec une santé parfaite. Celui qui se borne à s’étonner des illusions des sens, des idées bizarres et de toutes les fantasmagories que nous offre le rêve, au lieu de chercher à les comprendre, n’a pas la moindre chance de comprendre les productions anormales des états psychiques morbides. Il restera, dans ce domaine, un simple profane… Et il n’est pas paradoxal d’affirmer que la plupart des psychiatres d’aujourd’hui doivent être rangés parmi ces profanes!

Comprendre leur vie sexuelle ?

. L’attitude des malades ne permet guère, il est vrai, de démontrer la justesse de ma proposition. Au lieu de nous aider à comprendre leur vie sexuelle, ils cherchent, au contraire, à la cacher par tous les moyens. Les hommes, en général, ne sont pas sincères dans ce domaine. Ils ne se montrent pas tels qu’ils sont : ils portent un épais manteau de mensonges pour se couvrir, comme s’il faisait mauvais temps dans le monde de la sensualité. Et ils n’ont pas tort ; le soleil et le vent ne sont guère favorables à l’activité sexuelle dans notre société; en fait, aucun de nous ne peut librement dévoiler son érotisme à ses semblables. Mais, lorsque les malades ont commencé à s’habituer au traitement psychanalytique, lorsqu’ils s’y sentent à l’aise, ils jettent bas leur manteau mensonger, et alors seulement ils peuvent se faire une opinion sur la question qui nous occupe. Malheureusement, les médecins ne sont pas plus favorisés que les autres mortels quant à la manière d’aborder les choses de la sexualité, et beaucoup d’entre eux subissent l’attitude, faite à la fois de pruderie et de lubricité, qui est la plus répandue parmi les hommes dits « cultivés ».

 

Petit commentaireIl suffit de retourner aux grands classiques de la psychanalyse pour constater à quel point avec un siècle de séparation entre l’élaboration de leur science et les jours que nous vivons, nous n’avons guère progressé dans nos moeurs.Certes des catégories sociales privélégiées économiquement et intellectuellement ont pu utiliser ces savoirs extraordinaires pour ce que j’appellerai leur confort et donc une certaine déculpabilisation. Sans doute sont-ils aujourd’hui plus nombreux à y accéder par delà les barrières sociales mais soyons clairs : combien sont massivement  prisonniers de coutumes, de préceptes religieux, d’interdits de toutes sortes venus du fond des âges et à l’inverse d’exploitation éhonté d’une vision réductrice de la sexualité, souvent à caractère politique ou écomique ? Bien plus qu’on ne le pense ! Y compris parmi ceux qui se réfèrent un peu légèrement ou accessoirement à la psychanalyse et à l’auteur des textes précédents que vous avez bien sûr reconnu : un certain Sigmund FREUD

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