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DSK 11 – l’acharnement
Ah si c’était toujours comme ça ! on peut rêver ?
Les « gens de la haute » comme on disait autrefois dans les familles pauvres, sont les plus pourris. Cela s’adressait surtout aux mœurs et aux pratiques sexuelles dont ne manquaient de témoigner les domestiques, souvent témoins directs des cocufiages ou autres infractions aux bonnes moeurs, dans les milieux de la noblesse en décomposition et de la bourgeoisie en composition. Mais lesdits domestiques ne faisaient parfois pas mieux entre deux messes. Qui de nos jours reprocherait aux uns et aux autres des écarts devenus pratique courante. En tous cas on ne faisait pas une loi tous les jours même si les justices de roi étaient plutot fracassantes.
La grande littérature, du 19ème siècle et du 20ème fait probablement figure d’expression à l’eau de rose en parallèle avec ce qui se passait réellement dans les salons et autres lieux jugés plus sordides. Il n’empêche que ces gens là faisaient œuvre d’un hypocrisie détestable d’autant qu’elle s’accompagnait de violences sur fond de discrimination sociale.
Depuis Sade jusqu’à Robe Grillet en passant par Oscar Wilde (le plus délicat de tous) où même Aragon certains auteurs ont mis les pieds dans le plat et aujourd’hui on les étudie à l’université et les lycéens curieux en savent bien plus que nous, grands pères attardés sur la chose. Encore que le 68 universel auquel ils ont contribué dédouane un peu ces derniers !
La pornographie s’en est mêlée à grande échelle et, commerce aidant, elle fait œuvre d’initiation plus ou moins catastrophique. Car on peut se poser la question à savoir que ce que produisaient en d’autres temps l’ignorance et la niaiserie entretenues par les puritains ou les faux-culs de tous poils valait-il mieux que les évidences mises clairement au grand jour sur cassettes, internet ou télé.
Mais aujourd’hui il y a non seulement les libertaires, souvent jugés pervers, et les mêmes puritains modernes tout aussi attardés, mais aussi les journalistes graveleux champions du voyeurisme médiatisée. Ce ne serait rien si leur obscénité s’arrêtait au bout de leur clavier (ou de leur stylo) mais cela évidemment fait tache d’huile, entretien et développe une foule de frustrés de toutes sortes (et pas seulement sexuellement parlant) qui compensent dans leur fantasmagories moralisatrices leurs échecs et leurs rancœurs. Quitte à les porter sur un homme célèbre ou simplement un voisin suspect. “Les bonnes gens n’aiment pas que…” vous connaissez la chanson ?
Bien entendu me direz-vous il y a dans l’art contemporain (littérature, cinéma, arts plastiques,etc.) dans le reportage et le documentaire (presse écrite, télé, internet) une abondance d’information qui font œuvre d’éducation permanente, si je puis dire.
Au stade ou en est l’affaire DSK, dont chacun sait ici que je conteste les démarches politiques avec vigueur, nous sommes dans cette phase nauséabonde qui après tout s’en prend exagérément à un homme, à sa famille non pas dans un souci de justice et d’équité (il devrait y avoir des tribunaux pour cela et des analystes sérieux pour se prononcer) mais pour exceller dans le scoop, le sensationnel et le règlement de comptes (souvent politique)
Cela ne serait rien si n’était ainsi entretenu une suspicion générale, qui relève pour une bonne part du déterminisme social, et dont les adeptes nauséabonds se font ainsi des gorges chaudes.
D’un ancien premier ministre qui parle de maladie (Rocard) au lambda qui en rit comme une grosse nouille, devant une assemblée de buveurs de pastis, il y a un vent de connerie qui est aussi effrayant que celui de la grand’mère apeurée par les voleurs de sacs à mains, ou la mère de famille qui voit un violeur à tous les coins de rue où encore ce bof bardé de décorations le 11 novembre qui se croit envahi par les hommes du désert ! Passe pour les grands-mères qui sont aussi peu protégées que mon laurier exposé au grand nord les jours de mistral.
S’est-on seulement posé la question de leur préférence sexuelle, à ceux là ! Est-elle, derrière les volets clos de leur chaumière, aussi harmonieuse et non licencieuse qu’ils le prétendent.
Mais qu’est ce qu’on en a à foutre ? « Rien n’assomme comme les aventures sexuelles des autres » Jean Louis BORY (tous nés d’une femme) !
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