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36ème congrès du PCF : les quatre textes soumis au vote ce week-end
Politique – le 15 Décembre 2012
Ces 14 et 15 décembre se tient le vote des militants communistes. Ils ont le choix entre quatre textes, dont celui rédigé par le Conseil national de leur parti et qui sert de base commune pour les discutions du 36ème congrès du PCF qui se tiendra en février prochain. Document joint.
Comme l’autorisent les statuts du PCF, des adhérents ont rédigé des textes alternatifs au projet de base commune de discussion du congrès proposé par le Conseil national de leur parti. Trois textes ont ainsi été adressés à la commission chargée de vérifier leur recevabilité, et qui répondent tous aux critères définis par les statuts : réunir au moins 200 signatures d’adhérents d’au moins dix fédérations différentes du PCF et à jour de leurs cotisations. L’ensemble des adhérents du PCF est donc appelé à choisir, par un vote les 14 et 15 décembre, leur base commune pour le congrès entre le projet de la direction et les trois textes alternatifs.
Si le projet du Conseil national, intitulé « Il est grand temps de rallumer les étoiles » (Apollinaire), propose de s’appuyer sur « les nouveaux champs du possible » ouverts par les mouvements populaires à l’œuvre dans le monde pour chercher des issues à la crise en bâtissant avec les citoyens « un projet alternatif au capitalisme et à toutes les formes de domination », les textes alternatifs proposent d’autres approches. Pour celui intitulé « Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme », signé par 233 adhérents à jour de cotisations validés par la commission des textes, « le PCF doit s’efforcer de fixer l’attention des travailleurs sur la nécessité de briser le pouvoir des banques, de mettre fin à l’emprise des capitalistes sur l’économie et la société », en identifiant « clairement » le « socialisme » comme projet pour le PCF. Ce qui oblige, selon ses auteurs, le Parti à procéder à une « évaluation critique et constructive » pour « mettre le programme, la théorie et la pratique du Parti en conformité avec les tâches révolutionnaires qui sont devant lui » et « renouer avec les idées du marxisme ».
Faire « le choix du socialisme comme cœur du changement de société nécessaire », c’est aussi l’ambition affichée par les 318 adhérents à jour de leurs cotisations signataires du texte « Unir les communistes pour un PCF de combat, marxiste, populaire et rassembleur ». Se situant clairement dans l’opposition aux choix politiques et stratégiques opérés par les congrès du PCF depuis celui de Martigues en 2000, son ambition est de « rassembler les communistes pour construire une alternative » à ces choix visant, selon ses auteurs, à « installer durablement le PCF dans le réformisme ». « Nous affirmons une stratégie différente pour un PCF qui affirme sa vocation révolutionnaire » en s’adressant de façon « prioritaire » à « la classe ouvrière élargie, aux couches populaires rejetées par le système dans l’abstention, le vote protestataire ou le vote utile », écrivent-ils.
Cette volonté de rupture avec les précédents congrès est commune avec le texte alternatif « Un Parti communiste résolument dans l’affrontement de classes », signé par 218 adhérents à jour de leurs cotisations. Ce texte s’attache en particulier à réclamer « un bilan depuis le congrès de 2008 », notamment de la stratégie du Front de gauche, à laquelle il est très hostile : « Alliance sans intérêt, il a mis le PCF sous tutelle de sociaux-démocrates. » Sur cette question, les autres textes portent chacun un regard différent. Pour celui proposé par le Conseil national, le Front de gauche a au contraire permis au PCF d’« opérer un retour remarqué sur la scène politique ». Il s’agit donc d’écrire « la saison deux » avec « toutes les forces disponibles ». Les auteurs de « Combattre l’austérité… » estiment que la campagne du Front de gauche a été un « succès ». Pour eux, la question à débattre est, en revanche, « celle du rôle et de l’apport spécifique du PCF dans le cadre du Front de gauche, en termes de programme et de stratégie », car « le programme du Front de gauche (…) ne défend pas clairement l’abolition du capitalisme et n’explique pas la nécessité du socialisme ». Quant au texte « Unir les communistes… », très critique à l’égard du Front de gauche, il appelle à lever l’ambiguïté qui « demeure », selon eux, « sur la nature de cette nouvelle forme politique », en « affirmant clairement (le) refus de l’adhésion directe au Front de gauche » pour faire du « renforcement idéologique, politique et populaire du PCF » la « priorité ».
Sébastien Crépel
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COMMENTAIRE
Notre section a débattu de ces textes ! Nous avons voté ! La grande majorité s’est prononcée pour le texte alternatif numéro 2 : « Combattre l’austérité, en finir avec le capitalisme » D’une manière globale les communistes locaux ont voulu affirmer leur volonté de peser plus pour que soit affirmée la perspective socialiste de leur démarche.
Et ce n’est pas ce qui se passe actuellement dans le monde et dans notre pays qui peut décourager cette exigence qui doit également être au coeur des projets et programmes élaborés en commun avec des alliées.
Cela pose la question de l’affirmation de l’identité communiste ! Cela pose la question des moyens à mettre en oeuvre pour cela : un parti communiste capable de porter les aspirations populaires en prenant appui sur sa capacité d’élaboration théorique, tant sur les possibilités et nécessités de transformation sociale que sur la stratégie à mettre en oeuvre pour pouvoir les réaliser.
Ma pratique quotidienne d’observation, qu’elle s’exerce vers les contacts humains les plus simples de mon entoutage ou vers le reflet que donnent les médias des différents éléments des pouvoirs en place qui en sont la cause, contribuent à me convaincre que nous subissons une falsification permanente de la réalité. Cette falsification est si forte d’effets dans les consciences que je ressens un écrasement de toute tentative de rétablir la vérité sur cette réalité !
Ces sentiments d’une forme d’impuissance, je sais fort bien que je ne suis pas le seul à les ressentir, que globalement les communistes peuvent y être soumis mais nous n’avons pas l’exclusivité de ce phénomène qui peut conduire au découragement. Je sais qu’il y a dans l’ensemble de la population une propension à succomber à ce découragement qui se traduit à chaque élection par des abstentions et éloigne les citoyens de la politique.
Mais je sais également que cela appelle à résistance et qu’aucune résistance n’est possible sans prise de conscience des raisons fondamentales qui conduisent aux difficultés que nous rencontrons. Et que la prise de conscience se situe bien au dela de la simple contestation par rapport à ce qui existe. Car contester peut conduire à la révolte qui prend des formes extrêmes, de l’action collective minoritaire à l’action individuelle qui peut aller jusqu’à la transgression délictuelle en passant par des attitudes opportunistes.
Reste donc comme seule possibilité la résistance « citoyenne » par l’action politique. Mais en rester là est encore insuffisant si l’on n’a pas de projet qui s’en prenne aux causes des crises économiques, sociales et politiques.
Il faut donc, pour élaborer un projet politique et une action pour pouvoir le mettre en oeuvre, avoir une connaissance des processus historiques, une approche scientifique, voire philosophique sur l’évolution des sociétés humaines. Etre capable, et avoir le courage, de metttre en avant ce qui nous détermine.
Avec le plus grand respect pour nos alliés au sein du Front de Gauche et même d’autres formations politiques, il me semble de par mon expérience passée et présente que le Parti Communiste est l’organisation la plus cohérente pour cela. Malgré ce que je considère comme des erreurs d’appréciation toujours ponctuelles, souvent liées à cette difficulté qu’ont les individus placés en situation de responsabilité à être en phase avec l’intérêt général du groupe, que ce soit la famille (sous une forme très évolutive), la nation ou le monde, le Parti communiste, grace à l’apport marxiste et de tous ceux que ce dernier à inspiré, est un instrument indispensable pour conduire à l’émancipation humaine.
Tout simplement parce qu’il préconise la désaliénation du travail, élément déterminant de cette émancipation. Peut-être, comme certains communistes le préconisent, le communisme se construit chaque fois qu’un pas est fait vers plus de solidarité, plus de liberté, plus de démocratie. C’est très vrai mais il faut tout de même que chacun connaisse l’urgence et le niveau des transformations nécessaires pour garantir et développer ces pas en avant, d’autant que nous vivons des reculs inquiétants.
MERCREDI 19 DECEMBRE A PARTIR DE 18 H 30
35 RUE MONGE 13150 TARASCON
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SUR LE THEME » L’IDENTITE COMMUNISTE C’EST QUOI ? »
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