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Les propositions de Bompard sont intéressantes, prenons les au mot sachant qu’un programme ça se discute ainsi qu’une stratégie vers une candidature commune entre partis.

Posté par jacques LAUPIES le 3 septembre 2025

Je ne crois pas que la gauche soit, dans son ensemble, au top pour cela. Seul un mouvement populaire fort la ramènera à la raison. Comme il fera fléchir un Président qui s’accroche au mandat que la grande bourgeoisie lui a donné !

Il importe  cependantde surmonter le piège d’une constitution qui octroie tous les pouvoirs essentiels à un homme qui ne pourra être providentiel que pour la classe dominante qui nous l’imposera avec les moyens politico-médiatiques dont elle dispose. Et ce peut-être un homme de gauche Souvenons nous de 1968 et de la stratégie mitterandienne pour ne pas tomber dans le piège !

 

Manuel Bompard : « Il n’y a pas d’autre solution qu’une présidentielle anticipée »

Gauche Le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard, entend faire pression pour pousser Macron vers la sortie et accuse le PS de « renier le programme du NFP ».

Politique

 

6min

Publié le 3 septembre 2025

Les propositions de Bompard sont intéressantes, prenons les au mot sachant qu'un programme ça se discute ainsi qu'une stratégie vers une candidature commune entre partis.  dans POLITIQUE

Manuel Bompard, en marge des Amfis, l’université d’été de la France insoumise, le 22 août 2025.
© Alain ROBERT/SIPA

Après François Bayrou, Emmanuel Macron ? C’est en tout cas le mot d’ordre des insoumis qui, au-delà du vote de confiance du 8 septembre, misent sur la mobilisation du 10 septembre pour pousser le chef de l’État à démissionner. Prêt à engager son mouvement dans une présidentielle anticipée, le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, ne croit pas en l’hypothèse d’un gouvernement de gauche, que les socialistes appellent de leur vœu.

Après un vote de confiance sous forme de référendum parlementaire sur le déficit qu’il juge abyssal, François Bayrou va tomber le 8 septembre. Comment feriez-vous face à l’état des finances publiques ?

Je conteste le catastrophisme du diagnostic. Aujourd’hui, la charge de la dette est plus faible que ce qu’elle était à la fin des années 1990 et au début des années 2000. À chaque émission d’un titre de dette, la France trouve trois acheteurs. La France n’est pas au bord de la banqueroute.

Oui, le déficit est important car Emmanuel Macron a réduit les recettes de l’État depuis 2017. Sa politique de l’offre et du ruissellement est un échec. Il faut de nouvelles recettes avec le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune et l’instauration de la taxe Zucman sur le patrimoine des ultrariches, la création de l’impôt universel pour les multinationales. À cela, il faut ajouter une politique de relance écologique et sociale de l’activité par des investissements publics et la hausse du Smic et des salaires.

Dans leur budget, les socialistes proposent également de nouvelles recettes fiscales, dont la taxe Zucman, et un plan d’investissement de 10 milliards d’euros. Pourquoi alors ne pas le soutenir au vu des blocages institutionnels actuels ?

 

Le PS déchire le programme du Nouveau Front populaire. Il ne propose plus l’abrogation de la réforme des retraites, mais sa suspension à 63 ans, ni la hausse du Smic. Olivier Faure et son parti, dans une démarche solitaire, se préparent à capituler pour permettre la continuité de la politique macroniste. C’est aberrant. Le point de départ de la discussion n’est même plus le programme que nous avons défendu ensemble.

Ils nous ont déjà fait le coup la dernière fois : les socialistes sont entrés dans la négociation en demandant l’abrogation de la réforme des retraites et en sont sortis avec le conclave qui n’a servi à rien. Pour nous, la lutte des places ne prendra jamais le dessus sur la lutte des classes.

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S’il y avait un gouvernement PS-Les Écologistes-PCF, vous siégeriez donc dans l’opposition ?

On peut faire semblant, pour cette interview, que cette hypothèse loufoque soit sérieuse. Elle ne l’est pas. Macron cherche une combinaison politicienne pour se maintenir au pouvoir. Il n’a nullement l’intention de permettre un gouvernement porteur d’un programme de rupture. En rentrant dans cette négociation, le PS se propose d’être la béquille de la continuité de la politique macroniste. Ce sera sans nous, et même contre nous.

En quoi le départ d’Emmanuel Macron, qui s’accroche au pouvoir depuis les législatives, serait moins « loufoque » ?

C’est le seul scénario qui permettrait d’aboutir à une rupture politique avec le macronisme. Il dit qu’il ne veut pas partir ? Quelle surprise ! Nous devons le pousser vers la sortie et permettre au peuple de trancher. Nous déposerons le 9 septembre une nouvelle motion de destitution. Elle ne pourra aboutir sans mobilisation populaire. C’est pourquoi nous soutenons totalement l’appel du 10 septembre et les suites qui en seront données.

En appelant assez tôt à soutenir le mouvement puis à la grève générale, sans attendre la position des syndicats, n’avez-vous pas empêché son élargissement au-delà de la gauche ?

C’est l’inverse. Nous n’avons pas l’intention de dicter les mots d’ordre de ce mouvement, mais de le renforcer. Notre soutien a permis de visibiliser cette journée et a conduit à ce que toutes les formations de gauche se positionnent en appui.

Le soutien syndical s’est élargi puisque la CGT a depuis appelé à faire grève « partout où c’est possible », tout comme SUD-Solidaires. Heureusement que nous l’avons fait car ce soutien a contribué à donner au 10 septembre un contenu davantage axé sur l’égalité, le partage des richesses, la défense de la Sécurité sociale, plutôt que sur des mots d’ordre libertariens ou xénophobes vers lesquels certains groupuscules voulaient l’emmener.

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En cas de dissolution, l’accord électoral du NFP peut-il être reconduit, sachant que le PS ne veut plus d’accord programmatique avec vous ?

La dissolution n’est pas la solution puisque rien ne nous dit que le président de la République tiendra, cette fois, compte des résultats. Elle pourrait déboucher sur une configuration parlementaire proche de celle que nous avons aujourd’hui. Alors à quoi bon ? Mais, bien sûr, nous y sommes prêts.

Nous souhaitons des candidatures communes portant le programme du NFP dans toutes les circonscriptions. S’il y a dissolution, il faudra bien proposer aux Français une orientation politique au-delà de la seule question du barrage à l’extrême droite et de sauver des sièges de députés. Et donc un programme ! Cela tombe bien, on en a un !

Pour la présidentielle, le fait de poser une candidature insoumise non négociable ne contribue pas non plus à l’union…

Nous avons fait 22 % à la dernière présidentielle. Des programmes largement inspirés de celui que nous y avons défendu ont réuni toute la gauche et l’ont fait progresser électoralement. Il serait donc assez naturel qu’une personne issue de nos rangs incarne une candidature ouverte à toutes les formations politiques qui voudraient mener cette bataille.

Quelle serait l’alternative ? Aller dans une primaire de toute la gauche ? La moitié des candidats d’ores et déjà déclarés ne soutiendrait pas les insoumis s’ils venaient à l’emporter. Stop à l’hypocrisie ! Les socialistes veulent tourner la page de la gauche de rupture et renouer avec la politique de Hollande.

Je le regrette, mais je ne peux rien y faire. Pour gagner, il faut proposer aux gens un chemin de rupture pour mobiliser en profondeur la jeunesse, les quartiers populaires et toutes celles et ceux qui aspirent à un monde meilleur.

 

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