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Le mécontentement grandit et devient incontournable mais il est confronté à certaines incohérences dans sa conduite par les diverses forces politiques et syndicales ! Notamment à gauche…

Posté par jacques LAUPIES le 21 août 2025

10 septembre : « Ce mouvement appelle à des actions qui débordent le répertoire syndical habituel »

Dans l’attente d’un calendrier d’actions construit par les syndicats, l’appel à bloquer la France le 10 septembre s’impose dans le débat politique. Pour Baptiste Giraud, maître de conférences en science politique, les confédérations devront parvenir à une large unité pour parvenir à une mobilisation sociale d’ampleur.

Social et Économie

 

8min

Publié le 20 août 2025

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Les appels à bloquer le pays le 10 septembre commencent à infuser dans la sphère politique. Va-t-on connaître un nouvel épisode de mobilisations type « gilets jaunes » ?
© Diego Radames / SOPA Images/ZUMA/REA

D’un côté, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU Solidaires) qui doit déterminer les suites à donner à leurs oppositions au budget 2026 de François Bayrou, lors d’une réunion, le 1er septembre. De l’autre, des appels à bloquer le pays le 10 septembre lancé dès la mi-juillet sur les réseaux sociaux, et qui se structurent depuis au travers des boucles Telegram.

LFI, le PCF, EELV et, dans une moindre mesure le PS ont annoncé soutenir, dans la semaine, cette mobilisation. Alors que la colère est palpable contre les 43,8 milliards de coupes budgétaires prévues par l’exécutif, la rentrée sociale devrait être bouillante.

« Il faut des mobilisations, elles seront nombreuses comme celle du 10 septembre, et il y en aura d’autres » prévient Thomas Vacheron, secrétaire confédéral CGT. La centrale décidera de ses modes d’action à la rentrée lors d’un Comité confédéral national (CCN), les 26 et 27 août. Pour Baptiste Giraud, maître de conférences en science politique, l’appel du 10 septembre « a d’ores et déjà eu un impact médiatique et politique important »

La France peut-elle être bloquée le 10 septembre ?

Je reste pour l’instant très perplexe sur la matérialisation de ce mouvement. À l’heure actuelle, même si des militants syndicaux commencent à appeler à la mobilisation le 10, nous n’avons pas la certitude que ce mouvement va prendre dans les agendas militants des syndicalistes d’entreprise. C’est-à-dire celles et ceux qui sont concrètement en situation d’impulser et d’organiser la mobilisation d’ampleur.

 

L’appel du 10 septembre peut être l’amorce d’un processus de mobilisation de plus grande, mais il est trop tôt pour le savoir. Cependant, cet appel a d’ores et déjà eu un impact médiatique et politique important, en ce qu’il s’impose de toute évidence comme l’évènement autour duquel tend à s’ordonner la rentrée sociale et politique, là où on aurait pu s’attendre que ce soit plutôt autour d’un appel à la mobilisation de l’intersyndicale.

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Les partis de gauche appuient la mobilisation du 10 septembre. Quels intérêts ont-ils ?

Pour les formations politiques, le 10 septembre est une opportunité à saisir dans leurs agendas de rentrée contre le gouvernement. Pour ces forces de gauche, cet appel est une opportunité pour renforcer et légitimer leur propre stratégie d’opposition au gouvernement Bayrou, en tentant de l’articuler à une mobilisation sociale et de donner un sens politique de gauche à cette dernière, là où le RN affiche au contraire sa réticence à soutenir cette mobilisation.

Les partisans du 10 septembre s’organisent via la messagerie Telegram. Quelles formes peut prendre cette mobilisation ?

Pour l’heure, le mouvement prévoit des modes d’action très variés : boycott, confinement, blocage des flux… autant de modalités d’action qui débordent le répertoire syndical habituel. On peut voir les comme des tentatives de recherche d’alternatives à des grèves plus difficiles à organiser pour bloquer l’économie. Mais cette diversité de perspectives d’actions témoigne aussi du caractère très composite de cet appel et de son déficit d’organisation et de structuration. J’ajoute que la mise en œuvre de telles modalités d’action reste sans doute encore plus complexe que pour des grèves…

Le mouvement de 2023 n’a pas débouché sur le retrait de la réforme des retraites, mais a permis de redonner un cadre à la contestation sociale. Quelles leçons peut-on tirer de la mobilisation de l’intersyndicale dans cette séquence qui s’annonce ?

Et l’échec de cette précédente mobilisation est sans doute l’un des principaux freins que les organisations syndicales vont devoir réussir à lever dans l’esprit de leurs militants et des salariés pour les convaincre de se remobiliser. La perspective d’une France à l’arrêt à la faveur d’un seul appel a de quoi laisser perplexe. Pour mémoire, le 7 mars 2023, au plus fort du mouvement contre la réforme des retraites, l’intersyndicale avait échoué, car les grèves n’ont pas été suffisamment suivies. J’ai donc du mal à imaginer qu’un mouvement initié par un appel en dehors des syndicats suffise à créer les conditions pour faire cesser le travail et bloquer l’économie, là où l’ensemble des organisations syndicales ont échoué.

 

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