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Impuissant je vomis Nettayou et sa clique !

Posté par jacques LAUPIES le 31 juillet 2025

 

Des criminels, colonialistes, génocidaires, qui instrumentalisent une religion comme l’ont été et le sont tant d’autres dans le monde !

Pauvres croyants je vous plains ! Même si je respecte vos illusions de paradis… 

Le capitalisme gangrène  la planète, il exploite et tue sous des formes différentes. 

 

Impuissant je  vomis Nettayou et sa clique ! dans POLITIQUE

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Sans commentaire…

Posté par jacques LAUPIES le 23 juillet 2025

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211 milliards d’aides publiques aux entreprises… Et d’un coup de baguette, Bayrou divise l’addition par deux !

Posté par jacques LAUPIES le 22 juillet 2025

 

La somme vertigineuse de 211 milliards d’aide publique aux entreprises, établie par la commission d’enquête du Sénat, est aussitôt minimisée par l’exécutif. Celui-ci tente de faire passer l’addition pour moitié moindre. Derrière cette bataille de chiffres, un enjeu clair : préserver à tout prix les cadeaux faits au patronat, pendant que l’austérité s’abat sur les services publics et les ménages populaires.

Politique

 

4min

Publié le 22 juillet 2025

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Francois Bayrou, le 15 juillet 2025, a tenu à nuancer l’ampleur du chiffre… Le 211 milliards devient « plus de 100 milliards » dans sa bouche. Une révision express, pour ne pas dire expéditive.
© Eric Tschaen/REA

Le chiffre a fait l’effet d’un coup de tonnerre : 211 milliards d’euros d’aides publiques ont été versés aux entreprises en 2023, selon la commission d’enquête du Sénat, qui a rendu ses travaux le 1er juillet dernier. Une somme colossale : 88 milliards de dépenses fiscales, 75 milliards d’exonérations de cotisations sociales, 41 milliards d’interventions via Bpifrance et 7 milliards de subventions directes.

Mais à peine le chiffre révélé, l’exécutif s’est empressé de contre-attaquer. C’est Clément Beaune, ex-ministre et désormais Haut-commissaire au Plan, qui s’y colle, armé d’un rapport au titre sarcastique : « Sortir du flou, assurer la transparence et l’évaluation. »

Dans cette note publiée le 17 juillet, soit à peine une semaine après la publication du travail des sénateurs – fruit de six mois d’enquête, il tranche : les aides ne s’élèveraient qu’à 112 milliards d’euros. Près de moitié moins. Une révision express, pour ne pas dire expéditive.

« Un rapport de deux pages, produit à la hâte »

Dans le détail, le Haut-commissariat retient 52 milliards de dépenses fiscales, 39,4 milliards d’aides budgétaires (subventions), et 17,3 milliards d’aides financières, mais minimise fortement le rôle des exonérations de cotisations, ne retenant que 3,2 milliards sur les 75 milliards estimés par la commission.

Un écart méthodologique qui déplaît fortement au sénateur communiste auteur du rapport, Fabien Gay (par ailleurs directeur de l’Humanité). Il dénonce sur X (ex-Twitter), le fait de « dénigrer un travail de six mois, 1 500 pages en trois tomes, à l’aide d’un rapport de deux pages, produit à la hâte. »

 
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De son côté, le Premier ministre, François Bayrou, a lui aussi tenté de nuancer l’ampleur du chiffre. Le 15 juillet, lors de la présentation de son plan d’austérité, il déclare être tout à fait conscient « sans vouloir critiquer la Haute Assemblée, que cette addition ajoute de manière un peu rapide des allègements de charges à des subventions et à de multiples avantages de nature très différente », et ajoute : « tout cela est un peu vertigineux, mais 211 milliards, disons en tout cas plus de 100 milliards, ce sont des sommes très importantes. Et il me semble qu’il faut reprendre la réflexion sur tout cet ensemble à partir d’orientations nouvelles et franches. »

Combat idéologique sur la transparence budgétaire

 Le chef du gouvernement annonce prévoir de nouvelles mesures de planifications par ordonnance en échange de réduction de certaines subventions afin que « tout le monde y gagne ». Mais là encore, la promesse semble floue : ces « économies » attendues ne sont pas intégrées au plan de réduction des dépenses publiques, alors que le gouvernement vise 40 milliards d’euros d’économies dans un contexte de budget austéritaire pour 2026.

Ce tiraillement entre les chiffres illustre un combat idéologique sur la transparence budgétaire, mais aussi les priorités économiques du gouvernement. Peut-on exiger toujours plus d’efforts de la part des citoyens tout en laissant des milliards d’euros filer vers les entreprises, parfois sans contrepartie ni contrôle ?

Alors que l’exécutif appelle à l’austérité pour tous, la question des aides publiques devient un angle mort que la Macronie tente de redéfinir à sa manière : en changeant les règles du calcul, plutôt qu’en assumant les choix politiques. Une façon d’éviter le débat de fond : celui des intérêts réellement servis.

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Alan, la « licorne » couvée par la Macronie pour dynamiter le modèle mutualiste français

Posté par jacques LAUPIES le 22 juillet 2025

 

Plus chère, moins-disante, cette mutuelle rafle pourtant les contrats de complémentaire santé dans les ministères ou à l’Assemblée. En voulant « disrupter » ce marché, elle rencontre la volonté du pouvoir de torpiller le modèle mutualiste français.

Social et Économie

 

10min

Publié le 21 juillet 2025

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Alan, la « licorne » couvée par la Macronie pour dynamiter le modèle mutualiste français dans POLITIQUE
La start-up Alan soulève de nombreuses interrogations depuis qu’elle a été désignée comme complémentaire santé du personnel du ministère des Finances.
© Michel GAILLARD/REA

Alan, l’assureur qui monte, qui monte… mais poussé par qui ? C’est la question que se posent nombre d’observateurs du monde mutualiste depuis que la start-up française, chouchoutée par Emmanuel Macron, a raflé il y a quelques semaines la complémentaire santé du personnel du ministère des Finances, soit 130 000 agents, et même 300 000 adhérents, si l’on y ajoute retraités et ayants droit.

Après Matignon, l’Assemblée nationale et le ministère de la Transition écologique, l’assureur privé réalise là un nouveau coup de maître, en détrônant au passage des acteurs mutualistes comme la MGEN ou la MGEFI, mutuelle historique de Bercy.

Un résultat rendu possible par une obligation nouvelle : au 1er janvier 2026, les fonctionnaires devront, comme dans le privé, disposer de contrats collectifs de santé. Les différentes administrations ont donc lancé des appels d’offres, où candidatent les assureurs, mutuelles, ainsi que ce nouvel entrant, Alan.

À peine remis de ces revers soudains, les opérateurs mutualistes et les syndicats CGT, Solidaires, FSU et Unsa, qui s’étaient inscrits dans une démarche commune, rembobinent le film pour tâcher de comprendre. Et pointent les petits signes qui, mis bout à bout, dessinent une volonté politique de mettre à bas le mutualisme au profit de la finance privée.

Plusieurs coups de pouce bienvenus

Lancée en 2016 par deux entrepreneurs sans expérience du secteur – « On a dû lire tout le Code des assurances », avoue benoîtement l’un des fondateurs –, cette « assurtech » (start-up du secteur de l’assurance) promet de révolutionner l’univers de la santé, à coups d’appli de santé et d’intelligence artificielle. En 2019, la jeune entreprise est conviée à Versailles au happening présidentiel « Choose France », au milieu de 150 grands patrons du monde entier.

 

Puis Alan est vantée comme la douzième « licorne » française par le chef de l’État. Le soutien du gouvernement s’est encore récemment manifesté lorsque Éric Lombard, le ministre de l’Économie, a vanté en juin, au Sénat, devant la commission d’enquête sur la commande publique, « une société de l’excellence française dont j’espère qu’elle aura ensuite un développement international ».

Secrétaire de la fédération CGT des finances, Laurent Perrin souligne en outre une curiosité qui pourrait s’apparenter à un autre coup de pouce : « Alors qu’une récente circulaire enjoint les administrations à adopter des solutions de sécurité informatique souveraines labellisées ”SecNumCloud”, Alan remporte néanmoins le marché avec un ”cloud” qui ne répond pas à cette obligation puisque adossé à la filiale d’Amazon AWS. »

Filiale soumise au Cloud Act, cette loi qui donne aux organismes gouvernementaux américains le droit d’accéder aux données des applications hébergées hors des États-Unis. « Or, il y a parmi nous des agents habilités secret-défense, alerte-t-il, ou encore ceux qui travaillent à Tracfin. » En matière de sécurité numérique, on fait mieux. Interrogé à ce sujet, Alan nous a répondu s’être conformé à la réglementation applicable.

Un mot d’ordre, la transparence, sauf pour la rémunération de ses cofondateurs…

Alan, c’est d’abord l’œuvre de ses cofondateurs, tous deux âgés de 37 ans : Jean-Charles Samuelian – qui avait auparavant lancé Expliseat, une entreprise de sièges d’avion ultralégers pour la classe économique – et Charles Gorintin, data scientist pour plusieurs réseaux sociaux comme Facebook ou X. Lesquels sont aussi cofondateurs de la start-up Mistral AI, pépite française de l’intelligence artificielle, qui serait convoitée par Apple.

En 2020, quatre ans après avoir fondé Alan, Samuelian, issu d’une famille de médecins, décrit sa vision dans un livre, intitulé Healthy Business, où il explique vouloir « créer une expérience telle qu’elle amène nos membres à ouvrir l’application Alan à chaque fois qu’ils sont soucieux de leur santé ou de leur bien-être ».

La jeune pousse promet, écrit-il, de pouvoir « de façon gratuite et illimitée parler à un médecin par chat ou vidéo ». Les membres d’Alan peuvent aussi « prendre rendez-vous en quelques clics avec plus de 80 professionnels de santé dans 10 spécialités au sein même de l’application ». Quatre-vingts donc, pour 730 000 adhérents à ce jour, le ratio laisse songeur.

Chez Alan, on n’est pas employé mais « alaner » ; il n’y a pas de chef, mais des « owners » de projets ; pas de réunion, mais des échanges écrits numériques, et en anglais. Les deux tiers des 644 salariés ont moins de 34 ans, aucun ne dépasse 55 ans, la plupart sont en télétravail sans bureau physique. Il y a bien un CSE, mais sans syndicats représentatifs. Les salaires y sont transparents, selon une grille connue de tous, à deux exceptions près : la rémunération des cofondateurs, qui n’y figure pas. La transparence a ses limites…

250 millions d’euros de pertes depuis sa fondation en 2016

Pas de quoi refroidir l’enthousiasme de la Banque publique d’investissement qui, dans un article récent et une novlangue lénifiante à la LinkedIn, s’enflamme pour cet « animal fantastique » qui promet de « dépoussiérer et moderniser le secteur (…) pour disrupter le marché » et faire « gagner huit à dix ans d’espérance de vie à ses adhérents en repensant toute la chaîne de valeur ».

En attendant la disruption, Alan a récolté 617 millions d’euros en levées de fonds et affiche depuis sa fondation des pertes cumulées de l’ordre de 250 millions d’euros, ainsi qu’un revenu toujours négatif au premier trimestre 2025. « Amazon a mis dix ans à être rentable », a défendu le ministre Éric Lombard, pour justifier devant les sénateurs le modèle financier d’Alan.

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La France avait mis le paquet à Las Vegas : un contingent de 414 sociétés, dont 376 start-up, emmené au Salon mondial de la Tech en 2019. © Eric Tschaen/REA

Biberonnées d’argent public, les start-up françaises ne connaissent pas la crise

La start-up vit en effet jusqu’à présent de levées de fonds successives portées par les perspectives financières qu’offre aussi, pour les investisseurs, l’exploitation de nos données de santé. Pas étonnant donc de retrouver dans ses tours de table successifs des fonds de pension ou fonds souverains.

« Alan, explique Didier Debord, le président de la MGEFI détrônée à Bercy par l’assurtech, émerge dans un contexte de dérégulation des services, où l’on veut faciliter les dispositifs de résiliation sous prétexte de donner du pouvoir d’achat aux Français. Au début, la société avait monté une offre de laquelle on pouvait sortir à tout moment. Ils ont déchanté quand ils se sont aperçus que les gens résiliaient une fois qu’ils avaient reçu des soins coûteux. Ils sont dans une approche segmentée de la santé, avec un risque minimal. » Par exemple, l’assureur refuse de couvrir, en contrat individuel, les plus de 75 ans.

Un cahier des charges taillé sur mesure ?

Alan vise pourtant la rentabilité dès 2026. Opérant d’abord auprès des très petites entreprises ou travailleurs indépendants, l’assureur espère maintenant changer de braquet. « Ces gros contrats conclus avec les administrations publiques devraient grandement l’aider à parvenir à la rentabilité », souligne Florent Saucier, animateur du secteur des salariés des mutuelles au sein de la CGT.

Mais si la start-up remporte autant d’appels d’offres dans les ministères, c’est que le cahier des charges conçu avec le cabinet de conseil retenu pour aider les administrations, Premium Consulting, semble à beaucoup taillé sur mesure en sa faveur.

Parmi les critères de notation de chaque offre, celui des frais de gestion était prépondérant, explique Didier Debord. « Lorsque vous affichez des valeurs mutualistes, que vous proposez un maillage de points d’accès physiques pour vos adhérents, vous avez forcément des frais de gestion plus élevés que pour un opérateur qui en est dépourvu. Nous considérons avoir effectué une offre pertinente, pas sous-notée. C’est Alan qui a été au contraire surnoté », assure le président de la MGEFI.

La licorne s’est simplement engagée à tenir 150 permanences physiques sur le territoire chaque année, a fini par admettre le ministère des Finances lors d’une récente commission paritaire avec les syndicats sur ce dossier. Soit à peine une par direction de ministère, grincent des syndicats qui réclament toujours que leur soit communiquée l’offre complète d’Alan. Notamment pour vérifier que la plateforme téléphonique prévue au contrat soit, par exemple, bien localisée en France. C’est le cas, nous a répondu l’assureur, avec une ligne d’accès directe et un service de rappel téléphonique.

Plus cher que les mutuelles installées

Les syndicats du ministère de la Transition écologique, où Alan est en place depuis le 1er janvier 2025, estiment ainsi que l’assureur coûte au ministère 6,6 millions d’euros de plus à l’année que la MGEN l’an dernier. Ceux de la Direction de l’aviation civile (DGAC) ont évalué, à couverture comparable, le contrat Alan avec celui de la MGAS, leur mutuelle actuelle. L’assurtech se révèle aussi… plus cher : plus 48 euros par an de surcoût pour un célibataire de 35 ans, plus 1 020 euros de surcoût pour un couple avec deux enfants.

Le tout, note l’union syndicale de l’aviation civile CGT, alors même que la DGAC va tripler sa participation à la couverture santé, qui va passer de 1,3 million d’euros par an à 4,5 millions. « La hausse de la subvention de la DGAC serait quasi entièrement absorbée par l’assureur. (…) C’est une dilapidation des fonds publics au profit d’un assureur privé », estime le syndicat.

Mais il n’y a pas que l’argument financier. Son recours à l’intelligence artificielle est aussi pointé du doigt. Ainsi le syndicat Solidaires météo (concerné via les agents du ministère de la Transition écologique) souligne « l’incapacité des algorithmes de la jeune société à s’adapter aux spécificités de la protection sociale en Polynésie française ». Dans un échange de mails avec une adhérente qu’a pu consulter l’Humanité, l’assureur finit par admettre que l’une de ses garanties dentaires a été mal rédigée – elle a été depuis discrètement reformulée sans en avertir quiconque, menant à une baisse de prise en charge.

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« En fait, peu importe qu’Alan ne soit pas le mieux disant. L’objectif pour Macron et son gouvernement, c’est de dézinguer le modèle mutualiste au profit de l’assurance privée. Certains responsables mutualistes, d’ailleurs, ne le voient pas forcément d’un mauvais œil : ils pensent au coup d’après et à la possibilité de monnayer cher leurs compétences acquises », pointe un observateur du secteur. La dernière fois qu’Emmanuel Macron est venu à un congrès de la mutualité française, c’était en 2018. Pour le dernier congrès, qui s’est tenu en juin à Agen, il n’a cette fois même pas adressé de message vidéo. Tout un symbole.

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Plus d’un million de personnes ont signé la pétition contre la loi Duplomb : et maintenant, que peut-il se passer ?

Posté par jacques LAUPIES le 21 juillet 2025

 

Grâce à plus d’un million de pétitionnaires, les députés pourraient être amenés à débattre de cette dangereuse loi sur l’agriculture, votée sans discussion dans l’hémicycle. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a d’ores et déjà prévenu que cette discussion « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée ». Mais d’autres recours sont possibles…

Politique

 

5min

Publié le 20 juillet 2025Mis à jour le 21 juillet 2025 à 12:14

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Plus d'un million de personnes ont signé la pétition contre la loi Duplomb : et maintenant, que peut-il se passer ? dans POLITIQUE p6-Dupomb_LUN_608931
Avec plus de 1 400 000 signatures, la pétition contre la loi Duplomb pourrait déboucher sur un débat en séance publique à l’Assemblée, une première dans l’histoire de la Ve République.
© Jerome Gilles / NurPhoto via AFP

Ils ont voulu confisquer le débat, celui-ci pourrait bien revenir par la fenêtre (démocratique) à la rentrée. Une pétition demandant l’abrogation de la loi dite « Duplomb », inscrite sur le site de l’Assemblée nationale le 10 juillet, a dépassé, ce lundi midi, les 1 400 000 signatures. Un record, qui plus est en à peine plus d’une semaine, qui démontre la force de ce mouvement populaire, spontané, faisant irruption dans le débat démocratique.

Ce seuil des 500 000 participations franchi – et si les signatures sont issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer – pourrait conduire la conférence des présidents de l’Assemblée nationale à organiser un débat en séance publique sur cette pétition. Et donc, par ricochet, sur cette loi Duplomb, qui n’avait pas fait l’objet d’une discussion en bonne et due forme à cause d’un tour de passe-passe procédural des députés du « bloc central ».

La réintroduction de l’acétamipride

Cette proposition de loi sur l’agriculture, qui prévoit, entre autres, la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide qui fait peser des risques potentiels sur la santé humaine, avait été initiée par le sénateur « Les Républicains » (LR) et ancien représentant de la FNSEA, Laurent Duplomb. Adoptée en janvier au Sénat, elle était censée être examinée à l’Assemblée nationale à partir du 26 mai. Mais le député LR Julien Dive, rapporteur de la loi au Palais-Bourbon, avait déposé une motion de rejet… sur son propre texte.

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Pétition contre la loi Duplomb : que contient exactement ce texte dangereux pour la santé et la biodiversité

Cette manœuvre avait provoqué le renvoi du texte en commission mixte paritaire (CMP), à majorité de droite et macroniste, et permis son adoption le 8 juillet sans débat dans l’hémicycle. « Ce procédé fait peser la menace d’un grave précédent sur notre vie démocratique ! À chaque fois que le gouvernement redoutera un débat, le Parlement sera-t-il systématiquement écarté ? » s’était inquiété à l’époque, auprès de l’Humanité, Julien Brugerolles, député communiste du Puy-de-Dôme.

Une première dans l’histoire de la Ve République

Il avait aussi averti les instigateurs de ce coup de force : « Ces sujets de fond, sur le modèle agricole que nous voulons, d’une manière ou d’une autre, nous les aborderons ! » Forte de cette pétition lancée par Éléonore Pattery, une étudiante en master de 23 ans, la gauche est donc bien décidée à obtenir ce débat volé et a d’ores et déjà réclamé son inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée « dès la rentrée ». Il s’agirait d’une première, aucune pétition citoyenne n’ayant jamais été débattue à l’Assemblée nationale, dans l’histoire de la Ve République.

 

Interrogée sur France Info ce dimanche, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est dite « évidemment favorable » à ce qu’il se tienne, tout en douchant les espoirs des opposants : cette discussion « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée », a-t-elle prévenu.

« Monsieur Emmanuel Macron, les Français vous le demandent »

En revanche, cette possibilité pourrait bien venir du Conseil constitutionnel, les députés LFI, écologistes et communistes ayant déposé le 11 juillet un recours estimant que la loi est incompatible avec les exigences de protection de l’environnement et le droit à la santé. Une autre possibilité serait que le président de la République demande au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles.

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Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, en a ainsi appelé au chef de l’État dans une vidéo publiée sur X : « Jamais autant de personnes n’avaient signé une pétition contre une loi qui est sortie (…), il faut demander une deuxième délibération de la loi Duplomb, vous en avez le pouvoir, monsieur Emmanuel Macron, les Français vous le demandent. » Le président de la République pourrait également décider tout simplement de ne pas promulguer cette loi.

Un « there is no alternative » version agriculture productiviste

De quoi provoquer quelques sueurs froides chez ses partisans. Sur France Info, le sénateur Laurent Duplomb s’est agacé de ces « pétitionnaires, qui, à l’image de Sandrine Rousseau, n’en ont rien à faire de la rentabilité des activités économiques » et s’est ému de leurs visées environnementales : « La réalité de ce que demande l’écologie (…) c’est que c’est la fin de l’agriculture française. »

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À la tête de la FNSEA, qui est Arnaud Rousseau, le businessman qui voulait passer pour un paysan ?

Même dramatisation du côté d’Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, qui a estimé, dans un communiqué, que « le choix est clair : faire le pari d’une agriculture française avec des normes équivalentes aux pays européens pour que nous puissions nous en sortir, ou alors imposer des normes supérieures et notre agriculture disparaîtra ». Sorte de « there is no alternative » (« il n’y a pas d’autre choix » – NDLR) thatchérien, mais version agricole. Une première, là aussi.

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