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Comprendre le seisme qui secoue l’économie et la politique au plan mondial n’est pas une simple affaire pour un militant de « base ».

Posté par jacques LAUPIES le 10 avril 2025

 

Il faut pour cela  tenter de revenir à la notion de lutte de classe à l’échelle de la planète ! A écouter la plupart de commentateurs nous dépendrions de l’humeur de quelques dirigeants plutot « farfelus » et indignes genre Trump et Poutine lesquels chacun à sa manière serait enfermé dans son nationalisme ! Il y a du vrai dans cela mais les choses sont tout de même un peu plus compliquées !

Ne serait-ce parce que des alliances qui peuvent paraitre parfois contre nature se nouent et se dénouent au point de déboussoler ces chers commentateurs des chaines d’info et d’une presse écrite , dont sont souvent les propriétaires des bourgeoisies empétrées dans leurs contradictions, selon qu’elles sont issues de tel ou tel secteur financier ou industriel.

Vous remarquerez cependant en les écoutant attentivement qu’ils « roulent », les dits commentateurs,  en bon défenseurs d’un système qui n’est que très rarement mis en cause. Vous m’avez compris ce système est le capitalisme basé sur l’exploitation du travail et des ressources naturelles qui ont constitué la fondation de ce que l’on appelle l’Humanité et dont la propriété privée génère la fameuse lutte des classes, élément essentiel de son développement (et de son épanouissement)

Mais pour que ça fonctionne il faut que le capital génère du profit et que donc la force de travail soit peu coûteuse et que les matières premières les plus indispensables au développement des forces productives soient sous contrôle de ce capital, voire appropriées par lui.

Les différentes puissances capitalistes et leurs oligarchies, en particulier celles des Etats-Unis ont oeuvré dans ce sens avec une mondialisation qui a mis au service des détenteurs des capitaux leur libre circulation  et du coup l’accès  à la force de travail peu couteuse et nécessaire à leur accroissement mais également l’instrumentalisation des nations sous développées (En Afrique notamment) ! Il en a été ainsi pour les ressources minières, pétrolières et plus récemment pour les « terres rares » partout dans le monde.

Cela a abouti à une dure concurrence entre diverses nations à développement économique parfois tres inégal mais disposant de resources importantes et (ou) de force de travail bon marché (privée le plus souvent de la protection sociale permettant son maintien et son renouvellement)

L’effet pernicieux qui s’en est suivi (pour la France notamment) est l’affaiblissement industriel,  le rejet des investissements productifs et donc la paupérisation de la classe ouvrière et des classes moyennes (au sens marxiste c’est a dire s’auto exploitant : artisans, petits commerçants et paysans, auto entrepreneurs, etc.) La jeunesse en particulier tout comme les séniors en activité étant particulièrement frappés !

D’une manière générale, malgré ces reculs, concernant des puissances établies (Angleterre, Allemagne, Italie, en Europe Japon en Asie) des  nations ou groupes de nation de la planète (Russie, Inde, Bresil, Afrique du Sud) tentent de se détacher de la domination étasunienne, disposent d’une puissance économique, se sont développées et se trouvent  en concurrence avec  la puissance américaine qui elle même se trouve ainsi en risque de perdre son « leadership ».

On comprend donc que les Etats-Unis (dominés par une classe capitaliste dotée de partis politiques à sa botte et maitresse des technologies de communication) très endettés et confrontés à une  situation qui met en cause la puissance de leur monnaie dollar, moyen d’échange dominant, se sentent menacés et cherchent une issue qui consiste à étendre leur influence politique et militaire dans le monde mais également à se doter d’une réelle indépendance économique (par la taxation) et à accroitre leur influence géopolitique (par l’aide militaire, la pression politique voire la menace d’annexion).

D’autant qu’existe un rival non seulement économique mais aussi militaire : la Chine « communiste » qui présente pour eux un risque politique majeur, offrant qu’on le veuille ou non une ouverture vers un autre mode de société plus égalitaire ! La réussite se cette grande nation dans de nombreux domaines, son positionnement dans une économie de marché, que le PCC adopte et que certains jugent transitoire dans la démarche vers le communisme, ne peut qu’inquiéter les bourgeoisies occidentales. Celles-ci n’ayant de cesse que de critiquer les aspects « totalitaires » du régime chinois. 

De plus l’alliance de la Chine avec la Russie poutinienne en quête, pour se prémunir des « pressions » de l’OTAN ou, au mieux, de celle d’une Europe manipulée par des bourgeoisies apeurées (Ukraine), cette alliance doublée de l’extension d’accords commerciaux (BRICS: 51 % du PIB mondial) appelle à une tentative de faire haro sur le baudet chinois dont nos médias ne se privent pas y compris les cultureux de ARTE. Quant aux autres les voilà qui se régalent ce soir (mercredi 9 avril 2025) des décisions de taxation des échanges avec la Chine.

Et nous voilà revenus à la case départ : tout cela s’inscrit dans la lutte des classes dans sa dimension mondiale. Ressurgit ainsi la contradiction essentielle que symbolise deux systèmes à vocations opposées. Le comportement des médias dans leur immense majorité  en sont la preuve pour peu qu’on oublie leur pseudo neutralité ! 

 DSC_0802-photo 19 février à 2h20

 

Un militant de base à la retraite (jacques.laupies2@orange.fr) 

 

 

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