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Bonne Année les vieux, pensez aux jeunes ! Bonne année les jeunes, pensez aux vieux !

Posté par jacques LAUPIES le 31 décembre 2024

 

On croit étant jeunes adulte ou adulte vieillissant, connaitre les malaises, les inquiétudes, voire la souffrance des personnes âgées ! Bien que je ne me considère pas à 88 ans dans une telle situation et que je gère tant bien que mal cette période de ma vie, mon attention et ma compréhension pour mes semblables est bien plus éveillée parce que je perçois directement les difficultés que peuvent subir ceux de ma génération.  

 

La première d’entre elles provient évidemment des problèmes de santé souvent aggravés par une désorganisation totale du système de soin ou la prévention (parfois douteuse lorsqu’elle existe) est plutôt absente. La belle institution que constitue la Sécurité Sociale avec certes ses insuffisances se heurte à un système d’offre de soins menacé par sa privatisation de plus en plus généralisée et guidée par la recherche de profit. Cela commence par la dégradation des services hospitaliers et touche également l’offre de soins portée par le corps médical de proximité depuis le généraliste parfois introuvable dans l’espace où l’on vit jusqu’au spécialiste qui ne l’est que dans des temps parfois incroyablement longs.  

 

Et lorsque la rencontre se fait dans le tard avec la maladie, cette dernière apparait l’irréversible. De bonnes âmes vous diront que l’on vit malgré tout plus vieux qu’avant. A tel point que l’on a parfois l’impression que cela les dérange ! Qu’à cela ne tienne : la bouffe dégueulasse, le tabac et l’alcool et les boissons sucrées autant que les friandises qu’à grand renfort de publicité on recommande aux jeunes, sans compter l’angoisse des fins de mois difficiles subies par les adultes, se chargeront de rassurer ceux qui tremblent devant l’excès de centenaires.  

 

Cependant on subit des systèmes de soins qui prospèrent et se foutent catégoriquement des soins préventifs attendant que la bonne opération chirurgicale ou le traitement médical couteux se substitue à eux. Cela va du dentiste qui vous propose l’implant à 2000 balles l’unité que suggère une belle affiche dans son cabinet à cette clinique ou hôpital privé qui fait son beurre sur les thérapies occultées par un corps médical instable et en voie de disparition dans certaines régions de notre beau pays.  

 

De plus apparait la nécessité d’agir pour donner de vraies réponses PUBLIQUES à la prise en charge de la dépendance. Par décence à l’égard de mon entourage je ne citerai pas d’exemples. Cependant ils sont là, avec leurs victimes parfois même inconscientes des causes de leur malheur ! 

 

Bien entendu je sais que des milliers de praticiens sous-payés exercent dans des conditions difficiles mais dans un pays qui comptait 45 millions d’habitant lors de la création de la Sécurité Sociale (par le communiste Ambroise Croizat Ministre dans un gouvernement présidé par De Gaulle, il faut le rappeler) et qui en compte bientôt 70 millions ce n’est pas la régression du système qui doit primer mais bien sa progression et son amélioration qui doivent se poursuivre.  

 

Ceux qui arguent les difficultés financières de l’état (la fameuse dette) et refusent de prendre l’argent ou il est et surtout de contrôler la production des richesses pour les redistribuer utilement à la population ont une lourde responsabilité. On ne peut se contenter de demi-mesures et quand cela est nécessaire il faut rendre publics les secteurs vitaux de l’économie à l’inverse de ce qui se produit actuellement dans le secteur de la santé. Laisser les soins et la production pharmaceutique entre les mains de sociétés à forme capitalistiques nationales et multinationales devient dangereux en particulier pour les vieux ! 

 

Alors que faire sinon appeler les jeunes à résister, eux qui sont victimes d’insertion sociale difficile avec le chômage ambiant et les formations mal soutenues et les salaires souvent amputés par des durées de travail réduites et des difficultés de logement et de transport. 

 

Mais résister est difficile, isolé dans l’entreprise et loin d’elle, sans syndicats présents en son sein. 

 

Les forces politiques existent pour contrer cela et il faut que se rassemblent, d’où qu’ils viennent, les électeurs autour d’un programme tel que celui du Nouveau Front Populaire qui à mon sens mériterait d’être amélioré et précisé dans ce domaine essentiel qu’est la santé. Et en cela la gauche peut trouver des appuis parmi ceux qui se perdent dans des votes d’inspiration tel que le vote RN où de diversions de toutes sortes d’inspiration gauchisante autant que droitière quand ce n’est pas sous l’effet des intégristes religieux de tous poils !  

 

Les intérêts de classe ça existe encore faut-il les comprendre et en déduire les luttes que cela implique.  

 

Bonne année à tous. 

 

Bonne année à tous. 

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Élisabeth Borne, Manuel Valls, Gérald Darmanin… découvrez le casting complet du nouveau gouvernement de François Bayrou

Posté par jacques LAUPIES le 23 décembre 2024

 

Élisabeth Borne, Manuel Valls, Gérald Darmanin… découvrez le casting complet du nouveau gouvernement de François Bayrou

Six jour après sa nomination à Matignon, François Bayrou a dévoilé les membres de son nouveau gouvernement. Aux nombreux sortants issus de LR ou toujours membre du parti aux 47 députés s’ajoutent d’anciens premiers ministres, de vieux routiers du macronisme, symbole d’un projet libéral honni et rejeté dans les urnes.

Politique

 

5min

Publié le 23 décembre 2024

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Plus affaibli que jamais, François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement.
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Après six jours d’attente, François Bayrou a dévoilé la composition de son gouvernement. Si Rachida Dati ou Bruno Retailleau conservent leurs maroquins, deux ex-premier ministre et d’anciens compagnons de route du macronisme font leur entrée voir leur retour au gouvernement. Symbole d’un système à bout de souffle, incapable de reconnaître le résultat des urnes et accéder aux demandes de la gauche, pourtant arrivée en tête aux élections de juin dernier. Plus tôt dans la soirée, Xavier Bertrand a quant à lui annoncé refuser « de participer à un gouvernement formé avec l’aval de Marine Le Pen » dans un communiqué posté su X (ex-Twitter).

Élisabeth Borne, ministre de l’Education nationale

Elle ne sera pas restée députée longtemps. L’ancienne première ministre fait son retour au gouvernement, cette fois à l’Éducation nationale. Celle qui a fait passer la réforme des retraites à grands coups de 49.3, recordwoman de la catégorie avec 23 utilisations de cet article pour faire passer sa loi de finances – elle est juste derrière Michel Rocard – se retrouve placée à la tête du ministère au budget le plus important, avec 63 milliards d’euros en 2024.

C’est la cinquième ministre à occuper ce portefeuille en 2024, au grand dam des syndicats enseignants. Côté éducation, celle qui a par ailleurs échoué à prendre la tête du parti Renaissance, à la rentrée, avait soutenu le « choc des savoirs » de Gabriel Attal.

Un dispositif controversé, qui comprend l’expérimentation du port de l’uniforme dans une centaine d’établissements scolaires, l’obtention obligatoire du brevet pour accéder au lycée ou encore la mise en place de groupes de niveau en français et mathématiques. Pour les classes surchargées et les établissements insalubres, en revanche, élèves et enseignants attendent toujours.

Manuel Valls, ministre des outre-mer

Pendant longtemps candidat à tout (ou presque), il avait disparu des radars mais le voici de retour au gouvernement. Manuel Valls, ancien premier ministre de François Hollande retrouve un poste de ministre : celui de XXX. Il aura fort à faire, avec le chaos à Mayotte suite au passage du cyclone Chido et la situation toujours tendue en Kanaky – Nouvelle-Calédonie après les révoltes contre le dégel du corps électoral plus tôt cette année.

Gérald Darmanin, ministre de la Justice

Il avait quitté la place Beauveau il y a quelques mois… le voici déjà de retour ! Gérald Darmanin fait son retour au gouvernement. Le voici désormais garde des sceaux, alors qu’il avait été le premier à dégainer sur Twitter, après les réquisitions contre Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires.

François Rebsamen, ministre de l’aménagement du territoire

Après avoir tenté de convaincre (en vain) les socialistes d’accepter un pacte de non-censure, voire de rejoindre son équipe, François Bayrou recycle un ancien cadre hollandiste, faute de mieux. L’ancien ministre du Travail du gouvernement Valls, désormais ministre de XX, est en réalité un vieux soutien du macronisme.

En 2022, au lendemain de l’élection présidentielle, François Rebsamen crée la Fédération progressiste, un « mouvement de gauche qui réunit des élus et des citoyens qui ne se reconnaissaient plus dans le PS » et qui ont pour ambition de rejoindre les rangs d’Emmanuel Macron : d’anciens ministres comme Olivier Klein ou Patrice Vergriete en font partie.

Vu sa sympathie à l’égard du chef de l’État, la vraie anomalie est que ce social-libéral, hostile au Nouveau Front populaire en général et aux insoumis en particulier, n’ait pas été propulsé ministre plus tôt. À Dijon, François Rebsamen a remporté les municipales 2020 en coalition avec le Modem de François Bayrou, dont il est proche. Ces derniers jours, il avait multiplié les œillades à destination du premier ministre : « Bayrou a la culture du compromis dont le pays a besoin, il l’a montré en 2012 en votant pour François Hollande », avait-il notamment déclaré.

Patrick Mignola, ministre chargé des relations avec le parlement

Le locataire de Matignon nomme un proche dans son nouveau gouvernement. Patrick Mignola, ancien député et président des élus du Mouvement démocrate à l’Assemblée, avait été battu en 2022 par la Nupes.

Ce Savoyard de 53 ans a soutenu, durant sa députation, les lois les plus controversées d’Emmanuel Macron. D’abord celle sur la sécurité globale, qui envisageait notamment d’interdire de filmer les policiers. Puis la loi sur le séparatisme, jurant qu’elle n’était pas dirigée contre les musulmans mais contre les « fanatismes ».

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Menaces sur la LDH : un effet de la loi « séparatisme » ?

Elle « protège toutes les pratiques religieuses et respecte toutes les croyances », martelait-il à l’époque sur France Info. À la tête du groupe Modem, Patrick Mignola avait braqué ses partenaires d’En marche, en 2020, en débauchant leurs députés afin de leur faire perdre la majorité absolue. Reste à savoir si les rancœurs sont enterrées.

La liste complète des membres du gouvernement

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Solidarité avec Mayotte

Posté par jacques LAUPIES le 19 décembre 2024

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Tout ce qui vise à protéger les animaux prtiège les humains…

Posté par jacques LAUPIES le 19 décembre 2024

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Un plan climat pour le monde du travail ma contribution aux débats de la conférence nationale du parti communiste

Posté par jacques LAUPIES le 18 décembre 2024

 

La présentation du plan climat du PCF en novembre 2003 a été un évènement politique. Nous l’avons diffusé aux 150 élus du conseil de la métropole de Lyon, très peu l’ont refusé, et les plus engagés sur les questions climatiques ont réagi positivement, jusqu’à féliciter le PCF pour avoir pris le risque de publier son propre scénario, tout en critiquant son contenu bien entendu.

Pourquoi faut-il un travail spécifique du PCF sur le climat ? Pourquoi aller jusqu’à proposer un scénario alternatif aux scénarios dominants, notamment ceux de RTE, celui du réseau « Sauvons le climat » appelé « negatep », ou celui historique des écologistes utilisés par le reste de la gauche, appelé « negawatt » ?

Peut-être faut-il citer la jeune représentante brésilienne de « l’assemblée internationale des peuples » aux 11es rencontres internationalistes de Vénissieux le 16 novembre dernier, « la crise est structurelle, elle trouve son origine dans le système productif (…), sa première caractéristique est la crise économique, la deuxième est la crise environnementale, la troisième la crise démocratique, la quatrième la crise sociale ». Elle caractérise la crise environnementale, comme « la logique d’appropriation des biens communs de la nature par des intérêts privés dans le but du profit ». Comme disait Marx, le capital épuise la terre et le travailleur…

La crise climatique n’est pas une question « supplémentaire », en dehors de la crise du capitalisme, elle est au contraire l’exaspération de la dimension environnementale de la crise du capitalisme mondialisé.

C’est pourquoi les communistes doivent porter leur propre analyse sur l’enjeu climatique avec une double exigence :
 d’abord il y a urgence, la terre brule comme disait l’autre, mais non, nous ne regardons pas ailleurs, le profit regarde ailleurs, le capital regarde ailleurs ! L’enjeu climatique est profondément un enjeu de classe. Parce-que les plus pauvres en sont les premières victimes, alors que les plus riches peuvent payer pour s’aménager un cadre de vie adapté ! Parce-que les plus cyniques calculent à partir des « limites planétaires », que la terre ne peut accueillir autant d’humains et qu’il faut en faire disparaitre plusieurs milliards, évidemment les plus pauvres. Mais plus profondément encore parce-que seule la planification peut orienter les activités humaines dans l’égalité et la fraternité en tenant réellement compte des besoins humains et des limites planétaires. Et que le capitalisme est incapable d’une planification s’imposant au profit, que seul le socialisme, sous toutes ses formes, en est capable, comme le montre la Chine depuis dix ans.
 ensuite parce-que l’enjeu climatique est devenu une arme idéologique manipulée dans tous les sens, et que sans un point de vue populaire du climat, une partie des milieux populaires peut être entrainée dans une colère anti-système poussant au déni climatique. « De toute façon, on est dans l’injustice, climat ou pas… ». Comme pour le racisme et l’extrême-droite, si on en reste au débat médiatique dominant, à une bataille de valeurs, si on réduit comme le font le plus souvent les écologiste et les insoumis, la question climatique à une question de comportement personnel, de modes de vie, de consommation à réduire, on cache le système derrière le climat, on cache donc les contradictions, les injustices, et le peuple ne peut que rejeter ce discours « petit-bourgeois ».

Pour le PCF, il y a donc deux écueils qui exige une approche dialectique pour « penser les contradictions »
 d’un coté, on doit reconnaitre l’urgence climatique en affirmant que le climat et plus généralement l’environnement sont des enjeux de classe et être les plus engagés dans la défense des milieux populaires et du monde du travail face à la crise climatique. Isolation et confort thermique pour tous, mobilité décarbonée pour tous, alimentation saine pour tous, réindustrialisation massive pour un emploi digne et qualifié pour tous…
 de l’autre, on doit combattre le discours climatique dominant à gauche centré sur les comportements individuels, les modes de vie. Il faut montrer l’incohérence et l’injustice des politiques climatiques conduites par la gauche et la droite depuis des années. Ainsi un développement du photovoltaïque fondé à la fois sur la privatisation et la marchandisation de l’électricité et sur un développement anarchique tiré par le marché du « votre toit vous enrichit » dont profitent les propriétaires, et que paient tous les consommateurs, y compris les plus pauvres, tout en accompagnant la désindustrialisation, important massivement tous les composants nécessaires. Devant le mur de l’échec avec l’explosion des prix de marché de l’électricité en 2022, le pouvoir a du revenir sur le projet Hercule comme sur la sortie du nucléaire, mais le modèle économique reste le même.

Oui, le plan climat du PCF est une excellente nouvelle et il doit être amélioré, renforcé, diffusé, utilisé par nos parlementaires comme référence de leurs amendements, propositions de lois, déclarations…

Quel rapport entre un scénario climatique et un projet de société ?

Certains croient que ce plan climat devient en quelque sorte le projet de société du PCF, d’autres au contraire, que le projet de société n’a rien à voir et qu’il faut en discuter indépendamment. Les deux positions sont fausses. C’est bien parce-que la crise environnementale est une des dimensions de la crise du capitalisme que notre projet de société doit inclure notre projet pour le climat, l’environnement, la biodiversité !

Bien sûr, notre projet de société ne se réduit pas à notre plan climat, mais les deux doivent être cohérents, pas seulement un plan climat comme un chapitre de notre projet de société. Car les liens entre les dimensions économiques, environnementales, culturelles, militaires, sociales de la crise sont si denses qu’on ne peut pas discuter d’environnement sans discuter d’économie, sans discuter de social, sans discuter de culture. Mais le plan climat doit clairement s’inscrire dans la perspective du changement de société, et notre projet de société, que je propose comme d’autres d’appeler le socialisme à la française du XXIe siècle, doit affirmer qu’on peut développer une société décarbonée, juste, organisant la gestion publique d’une nature considérée comme le cadre indispensable de la vie humaine, de la société, et donc du socialisme.

Rappelons que les premières aires naturelles protégées du monde ont été créées par l’URSS naissante [1], que le premier plan d’agroforesterie était lancé par l’URSS en 1948, avant que Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain de l’agriculture « chimique ». Rappelons aussi que plusieurs rapports internationaux ont désigné Cuba comme le leader mondial du développement durable, malgré la violence du blocus US. Peut-être faut-il regarder le plan cubain à long terme pour faire face au changement climatique adopté en 2017, appelé Tarea Vida (Objectif vie).

Notre dernier congrès a affirmé la nécessité d’un débat sur notre projet de société, il faut l’ouvrir, mais nous avons fait un pas important en publiant le plan climat dans sa première version, car notre projet de société ne peut être un discours théorique pour marxiste, mais doit pouvoir être présenté comme un programme d’actions concrètes permettant de faire le lien entre la lutte dans les conditions actuelles, ce qu’un gouvernement communiste ferait pour organiser la rupture, et aussi esquisser la visée à long terme d’une autre société, pour nous le socialisme. (voir la proposition ancienne de 5 chantiers communistes)

Comment faire vivre le plan climat, comment le faire évoluer ?

Il faut d’abord faire connaitre les points forts de ce plan climat, ce qui en fait un scénario radicalement différent notamment du scénario negawatt qui inspire le reste de la gauche. Le premier point fort de notre plan « empreintes 2050″, c’est qu’il est fait pour les milieux populaires ! Il démontre qu’il est possible de sortir des énergies fossiles en 2050, tout en proposant des « Jours heureux » aux Français avec une amélioration des conditions de vie d’une grande majorité de la population. Il affirme que toutes et tous auront accès aux vacances, au droit à la mobilité, que toutes et tous seront bien logés, bien chauffés, dans des maisons ou appartements assez grands, que toutes et tous auront accès à une alimentation de qualité.

Sa première affirmation, c’est qu’il n’y a pas de réponse à l’urgence climatique sans réponse à l’urgence sociale, que la justice sociale est la première des mesures écologiques urgentes ! C’est pourquoi, nous disons qu’il faut à la fois une très forte réduction des consommations fossiles, et une très forte augmentation de production d’électricité pour répondre à tous les besoins, un renforcement radical de tous les services publics pour assurer l’égalité partout.

Sa deuxième affirmation, c’est de constater que les émissions d’un français se réduisent depuis 2015, mais que son impact carbone augmente, par le poids des importations. C’est la désindustrialisation qui permet la réduction des émissions. Notre plan climat affirme qu’il faut évaluer l’empreinte globale, et il en tire son nom « empreintes 2050″. Il prend donc en compte une réindustrialisation massive dont les conditions économiques, technologiques, internationales, sociales restent évidemment un immense chantier.

Enfin, ce travail est une première, car il cherche à rendre cohérente des revendications diverses en les intégrant dans un modèle technique évaluable par rapport aux autres scénarios. C’est la source de discussions légitimes sur différents sujets
 il faut le développement du rail, mais jusqu’ou ? diviser par 2 ou par 10 le fret routier ? Il y a les propositions sur ce sujet de la CGT des cheminots, mais il faut aussi intégrer le coût des infrastructures nécessaires, donc de l’acier nécessaire, le besoin énergétique correspondant, et le réalisme d’une croissance du rail qui en France, n’aura sans doute pas le rythme chinois, pour de nombreuses raisons.
 il faut garantir le droit à une mobilité décarbonée, et donc réduire fortement la voiture thermique, en part modale notamment en agglomération, mais aussi dans le parc automobile. Mais quel rythme réaliste pour les familles populaires qui ne peuvent se payer un véhicule électrique couteux, et réaliste pour la transformation de notre filière industrielle de l’automobile ? Quel rythme réaliste de renforcement des réseaux de transport urbains ? combien de kilomètre de métro, de tram ?
 il faut un logement de qualité pour tous, donc construire beaucoup, mais il y a aussi des logements vacants, inoccupés, des transformations familiales qui font exploser le nombre de logements nécessaires en réduisant le nombre de personnes par logement. Le scénario negawatt propose lui clairement de réduire le nombre de m2 par personne logée.. Nous le refusons, mais la répartition géographique des populations est un enjeu important du logement, entre zones hypertendues et zones en voie de désertification…
 il faut une alimentation saine pour tous, et donc évaluer la part de viande dans cette alimentation. D’autres scénarios reposent sur une très forte réduction de l’alimentation carnée, nous proposons moins de viandes, mais de meilleure qualité. Peut-on réellement proposer de nourrir sainement l’ensemble des Français avec une agriculture familiale de proximité ? Les cubains qui n’ont pas le choix sont en difficulté sous le blocus. Mais ne faut-il pas regarder aussi ce que l’industrialisation permet dans la production de protéines (pisciculture, viande synthétique, protéines végétales…) ?

Un débat des communistes pour une bataille idéologique de masse

Sur tous ces sujets, il y a de nombreux débats, sur les solutions techniques, sur leur dimensionnement. L’équipe qui élabore le plan climat doit nous garantir la cohérence de ce plan, les liens entre les différentes activités humaines, combien d’acier pour le rail, combien de béton pour le logement, combien d’énergie pour les mobilités, combien d’emplois consommateurs d’énergie, de surface, de logistique… ? Ce travail a une dimension technique qui ne se partage pas facilement. Un des enjeux de l’amélioration de ce plan climat est d’élargir le cercle de connaissance militante sur le modèle lui-même, l’interaction entre ses différentes parties, les conditions de sa cohérence globale, pour que le modèle soit porté le plus massivement possible par les communistes.

L’évolution de notre plan doit être en dialogue permanent avec tous les acteurs sociaux, syndicaux, économiques, technologiques… Ce ne peut être un débat « en chambre », mais un débat politique et public avec le mouvement social et syndical. Car d’ici 2050, la science, les techniques, les conditions économiques et sociales auront beaucoup changées. Car pour sortir de la crise capitaliste et de la guerre mondiale, il y a nécessité de transformations profondes du modèle économique, industriel, de distribution, et de transformations des pratiques, des usages. C’est tout le débat sur la sobriété, qui pour certains est en fait un moyen déguisé de parler d’austérité, non pas de réponse aux besoins, mais au contraire, de réduction des attentes, des espoirs en une vie meilleure. C’est toute l’idée de progrès social, économique, culturel qui est nié par des discours conservateurs se cachant derrière la « sobriété heureuse ».

Beaucoup de jeunes sont sensibles à ces discours, à partir de l’expérience de la pauvreté qui conduit à s’adapter à une vie peu dépensière. On peut supprimer sa télé, ne plus manger de viande, ne jamais prendre l’avion, et pourtant avoir une vie sociale de proximité riche et passionnante. Mais une telle perspective ne peut être que celle d’une minorité, le plus souvent de couches moyennes éduquées. Elle ne permet pas de répondre aux attentes des familles populaires, des familles ouvrières, de ceux dont le travail nécessite plus d’énergie. Elle ne tient pas compte du grand nombre de familles populaires ayant des liens avec des proches partout sur la planète et qui donc ont besoin de déplacements périodiques en avion. Elle ne tient pas compte des traditions culinaires, culturelles autour de l’alimentation qui doivent être respectées.

Porter les « jours heureux », c’est affirmer que nous nous battons pour que tout le monde ait accès au confort, à ce qui se fait de mieux dans chaque domaine. Oui, nous défendons le progrès, pas un progrès de la gabegie, du gaspillage, de la consommation marchande et publicitaire, mais un progrès qui permette à tous de se déplacer, se loger, se vêtir, manger, se cultiver, s’amuser sans autres limites que celles que nous fixons collectivement et démocratiquement parce-que nous sommes conscients des limites planétaires.

Quand Macron nous parle du climat, c’est pour nous serrer la ceinture, pendant que les plus riches continuent leur gabegie. Le défi climatique est trop sérieux pour le laisser aux élites capitalistes. Les communistes proposent ce plan Empreinte 2050 pour sortir des énergies fossiles en proposant des « Jours heureux. Nous devons poursuivre le travail de ce plan climat dans la perspective du socialisme pour la France, dans un monde décarboné et débarrassé des guerres !

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