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A propos de théorie et d’action … et de succession

Posté par jacques LAUPIES le 30 janvier 2024

 

Dans ma biblothèque il ya les oeuvres de Lénine et de Marx et de bien d’autres penseurs marxistes ainsi que des oeuvres littéraires (notamment des plus grands écrivains de notre pays) mais l’âge me gagne et je n’ai dans mon entourage un de ces jeunes militants à qui je pourrai léguer cela. 

Donc cela va disparaitre sans doute avec ma modeste personne agée de 88 ans.

Si par hasard quelque jeune, communiste ou pas, intéressé par la philosophie, la psychanalyse, l’histoire et la littérature en général le souhaite, je lui ouvre ma porte et la possibilité de maintenir sur un petit territoire un combat qui ne peut être abandonné : celui de la lutte pour l’égalité, la liberté et surtou la paix.

Ci dessous un texte que je viens de relever sur le site : lepcf.fr

 

 

A propos de théorie et d'action ... et de succession dans POLITIQUEPenser une gauche rationaliste avec Lénine

Jeudi 25 janvier 2024, popularité : 100%

 

 

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voici un article publié par un jeune communiste dans le journal de la JC, l’avant-garde qui nous réjouit. Contrairement aux souhaits macabres de l’impayable Roubaud-Quashie qui dit dans son éditorial du numéro spécial de l’Humanité sur Lénine, « les fins connaisseurs de V. I. Oulianov se raréfient promptement au sein du PCF, au rythme des hospitalisations et des décès. », ce sont des jeunes qui prennent le relais ! Lénine est l’avenir du PCF !

Penser une gauche rationaliste avec Lénine

Cent ans après sa mort, on revient sur l’apparent « détour » philosophique de Lénine qui, en 1909, entre deux révolutions, prend le temps de développer une théorie de la connaissance. Ce moment aboutira à la sortie de Matérialisme et empiriocriticisme. Lénine ne fut pas seulement chef de parti, homme d’État et théoricien politique, il était un théoricien marxiste au sens très large.

Je crois qu’on peut retenir de son exigence théorique l’idée que la connaissance de la réalité est de première utilité pour transformer le monde.

Le rapport de la pratique humaine au savoir, et donc le rapport de la pratique politique au savoir, est pour Lénine un enjeu politique. Une pratique guidée par la connaissance permet un progrès historique, autant dans le domaine de la science que dans celui de la politique.

En bref, selon Lénine, si on connaît scientifiquement le monde, alors on peut le transformer.

Le politique n’est donc pas indifférent au débat entre philosophes et scientifiques sur l’existence d’une réalité objective indépendante de la conscience que nous en avons et, surtout, sur la possibilité de la connaître scientifiquement. Bien sûr, pour Lénine, la réalité objective, la « matière », existe et on peut la connaître, il prend clairement parti pour le « matérialisme ».

Il y a deux dimensions à cette position matérialiste et dialectique : la connaissance scientifique du monde permet la transformation sociale ; la pratique scientifique et industrielle prouve quotidiennement cette possibilité, et permet d’approfondir les connaissances. Ni la réalité objective ni les connaissances ne sont immuables.

Autrement dit, le progrès scientifique conditionne la production expérimentale et industrielle et il passe à la fois par elles. La transformation de la nature par le travail est un fait, la science est un fait, c’est tout à fait évident pour Lénine, car c’est de l’ordre de l’expérience et de la pratique quotidiennes : on réalise des composés chimiques qui produisent les effets attendus, on brise des atomes pour se fournir en énergie, on produit des alliages de métaux, etc. On fait l’expérience que des réalités imperceptibles, jusqu’alors inconnues, peuvent être appréhendées par la conscience grâce au développement des connaissances, et le fait qu’on agisse avec succès sur ces réalités imperceptibles est une preuve de la connaissance.

Lénine ne prétend pas se substituer aux scientifiques en affirmant comment la « matière » est structurée ou quelles en sont les propriétés : pour lui, la catégorie de « matière » permet d’affirmer l’existence d’une réalité indépendante de la conscience. S’il se soucie de ce débat, c’est bien parce que des idéologues font primer la foi sur la raison, parce qu’ils relativisent la valeur de la raison par rapport à la foi. Ces idéologues sont des adversaires politiques pour le révolutionnaire. Défendre, comme Lénine, la conception matérialiste et dialectique du monde, défendre les sciences, c’est inséparable d’affirmer que le changement de société est possible.

On doit à Lénine plus qu’à d’autres l’émergence d’une culture politique rationaliste, qui entretient des rapports avec les sciences, et donne au progrès des connaissances un rôle moteur dans son projet politique. Lénine, c’est l’héritage d’une gauche du réel et de la raison.

Amado Lebaube

 

INFOCOMMUNISTE

 

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Lu dans l’Huma :« Les grands céréaliers ne manifestent pas, ils sont au ski » : pourquoi la mobilisation des agriculteurs est concentrée dans le Sud-Ouest

Posté par jacques LAUPIES le 22 janvier 2024

La mobilisation des agriculteurs n’a pas faibli du week-end en Occitanie. Si les revendications légitimes sur les prix sont partagées par l’ensemble du monde agricole, la FNSEA réclame également des reculs écologiques. Le syndicat sera reçu à 18 heures, lundi 22 janvier, par le premier ministre Gabriel Attal.

Politique

 

4min

Mise à jour le 22.01.24 à 09:13

Lu dans l'Huma :« Les grands céréaliers ne manifestent pas, ils sont au ski » : pourquoi la mobilisation des agriculteurs est concentrée dans le Sud-Ouest dans POLITIQUE
Le 20 janvier, des agriculteurs bloquent l’autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne.
© Ed JONES / AFP

Si l’autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne a finalement été débloquée dimanche 21 janvier, un véritable camp de fortune a été érigé sur les voies. D’autres axes ont été occupés à Tarbes, dans le Gers ou encore en Ariège au cours du week-end, avec force tracteurs et ballots de paille. Les agriculteurs appellent à l’aide, avec le soutien de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et son mouvement ami des Jeunes agriculteurs qui seront reçus, lundi 22 janvier à 18 heures, par le premier ministre Gabriel Attal. S’ils ne sont pas entendus, ils menacent de boycotter le Salon de l’agriculture et de « bloquer la capitale ».

Les revendications sont nombreuses et de plusieurs ordres. Si la mobilisation est concentrée dans le Sud-Ouest, c’est que les élevages bovins de la région sont infectés par une maladie propagée par des moucherons et qui s’est d’abord déclarée en Espagne. Les agriculteurs exigent aussi une vraie défiscalisation du gazole non routier (GNR), la construction de bassines de retenue d’eau, et dénoncent la multiplication des réglementations écologiques. D’autres insistent plutôt sur la création de prix planchers au niveau européen et la fin des accords de libre-échange.

« La FNSEA a validé la hausse de prix du GNR »

À la FNSEA, les mots d’ordre sont plus vagues, ils réclament qu’on « allège les contraintes » et « moins de normes », sous-entendu écologiques. Car, ils sont plutôt gênés aux entournures, nous décrypte Sylvie Colas, secrétaire nationale à la Confédération paysanne.

« Par exemple, la hausse de prix du GNR dont se plaignent les manifestants, la FNSEA l’a validée cet été, en contrepartie d’une modification des règles d’imposition des plus-values agricoles, ce qui favorise les plus gros propriétaires », pointe-t-elle. Elle explique que ceux qui sont mobilisés sont « les oubliés du modèle agricole intensif, ceux que la FNSEA a laissés en chemin ».

Dans les surfaces agricoles du Sud-Ouest, en pente, proches des montagnes, accidentées, supportant de nombreux aléas climatiques, où le manque d’eau se fait sentir chaque année, la réponse traditionnelle du syndicat – plus de robotique, de chimie, d’investissements – ne peut pas fonctionner. « Vous remarquerez que les grands céréaliers du Bassin parisien ne manifestent pas. Ils sont au ski, on n’est pas dans la même classe, sourit Sylvie Colas. Mais plutôt que de reconnaître qu’elle s’est trompée, que son modèle ne peut pas convenir à un petit éleveur du Gers, la FNSEA persiste dans son baratin populiste et anti-Europe. »

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 dans POLITIQUE

Inflation : malgré les annonces de Bruno Le Maire et les négociations commerciales, les prix ne devraient pas baisser

La question des prix est en revanche largement partagée, même si tout le monde n’y apporte pas les mêmes réponses. Ainsi, d’après l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), l’agriculture ne reçoit que 10 % de la valeur ajoutée agroalimentaire. « Les agriculteurs voient bien l’impuissance des lois Egalim à modifier les rapports de force dans la construction des prix, en l’absence d’une intervention directe de la puissance publique, toujours refusée par le pouvoir alors qu’elle est défendue depuis très longtemps par les communistes », souligne Fabien Roussel.

Sylvie Colas confirme : « Chaque fois qu’on doit revoir nos tarifs à cause de la spéculation et des marchés non régulés, les cours baissent ; dans les magasins, on ne voit pas les prix suivre. L’État peut mettre des moyens dans le contrôle des marges. » Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a annoncé le report du projet de loi sur l’agriculture qui devait être présenté mercredi 24 janvier.

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Après le discours aux armées de Macron : Besoin de résister aux fauteurs de guerre chez nous et dans le monde.

Posté par jacques LAUPIES le 19 janvier 2024

Posté par jacques LAUPIES le 19 janvier 2024 

La paix est le bien le plus précieux de l'humanité - Site ...

Les dirigeants actuels de notre pays nous impliquent dans des actions de portée nationale et internationale pour lesquelles ils n’ont pas été mandatés notamment : 

- une politique intérieure fondée sur le libéralisme économique mettant en cause les acquis sociaux obtenus par des luttes populaires au cours du siècle dernier. Divers mouvements : résistance contre le nazisme, les politiques coloniales et réactionnaires des classes dominantes, avaient permis ces avancées. 

- une politique extérieure de plus en plus dépendante des impérialismes américains et européens avec le renoncement à la consolidation de notre développement économique dans le cadre d’une mondialisation capitaliste ayant pour conséquence la disparition de notre indépendance nationale, la réintégration dans l’Otan et la recherche d’une solution militaire européenne face aux désaccords résultant du démantèlement de l’Union Soviétique 

Ces choix sont en définitive des choix de classe fomentés par le capitalisme international (à dominante étasunienne) et sa composante française au détriment de notre peuple mais aussi des peuples concernés (occidentaux, russes, ukrainien, etc.) 

La complaisance, si ce n’est l’engagement, des courants politiques de droite (LR, Renaissance, MODEM, Horizon, etc.) ou à dominante Social-Démocrate (Parti Socialiste, France Insoumise, Verts, etc.) l’exploitation qui en fait par les courants d’extrême droite (RN notamment) favorise la course aux armements et l’implication dans des conflits meurtriers qui demain peuvent nous concerner. 

La plupart des médias entrent plus ou moins dans le parti pris et les soutiens à ces stratégies dangereuses dont le Président de la République devient, hors de tout contrôle populaire, un acteur évident ! 

Ceux qui mettent la Patrie en danger ne sont pas les peuples mais bien les politiques agressives que leur imposent les classes possédantes et leurs dirigeants. Ce n’est pas nouveau et il en a été ainsi notamment lors des deux dernières guerres mondiales. 

La paix et menacée. La France doit retrouver son indépendance et un rôle de médiation dans des négociations entre belligérants, avec les cessez le feu qui s’imposent. 

Elle doit cesser immédiatement tout soutien économique et toute vente ou fourniture d’armes à leur intention et user ainsi de tout le prestige dont elle a pu bénéficier dans le monde pour la défense du bien-être social, des libertés, de la paix. 

Françaises, Français, doivent s’unir sur cet objectif de résistance aux fauteurs de guerre. A cet effet il faut constituer des collectifs de Défense de la Paix. 

La jeunesse en particulier est menacée d’embrigadement avec l’objectif de servir les intérêts des multinationales de l’industrie et de la finance. Il faut qu’elle transforme, pour les uns une indifférence mortifère, pour les autres des révoltes désorientées, en rassemblement et actions de masse politiquement organisées pour refuser les guerres. C’est pour la jeunesse le meilleur moyen de ne pas être instrumentalisée et de rester au service de la Paix et de notre peuple. 

 

  

jacques.laupies2@orange.fr (Militant local du PCF de Tarascon)  

Blogs : atoucoeur.unblog.fr – tarasconbienetre.unblog.fr 

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 » Amélie Oudéa-Castéra : à peine nommée et déjà huée « 

Posté par jacques LAUPIES le 16 janvier 2024

Cette Ministre n’est certainement la seule à fuir l’école publique pour ses enfants. C’est chose courante dans notre société, de constater que des personnes ayant des attaches avec l’école publique renoncent à celle-ci pour fuir les carences de cette dernière.

Dans la mesure où cette possibilité existe, de par le système éducatif de notre pays, beaucoup de nos concitoyens y ont recours et ce n’est donc pas tellement eux qu’il faut condamner mais ceux qui l’ont instituée et la tolèrent !

Notre système d’information, voire de diffusion culturelle, est tout autant gangréné par la présence de médias privés  et cela permet les pires manipulations idéologiques par ceux qui les contrôlent. ll en va ainsi de tout ce qui concerne le régalien  : défense nationale et armement, sécurité et justice

Ainsi conditionne-t-on la soumission aux croyances religieuses, politiques, sociales et sociétales au bon vouloir des maitres des puissances d’argent qui accèdent aux pouvoirs étatiques.

Les conséquences sont dramatiques : le bien être social, la préservation de la liberté, l’égalité et la Paix  en sont affectés !

Disons que nous sommes ainsi des trompés chroniques. Et quil est inadmissible qu’une Ministre y contribue !

Paru dans l’humanité

Amélie Oudéa-Castéra : à peine nommée et déjà huée

La nouvelle ministre de l’Éducation nationale – en plus des Sports et des jeux Olympiques – s’est fait remarquer dès son premier jour. Elle a expliqué avoir scolarisé ses enfants dans l’école privée et réactionnaire Stanislas en raison des non-remplacements de professeurs dans le public. Ses excuses formulées aux enseignants ce mardi, sous les huées, vont-elle suffire ? Portrait.

Politique

 

6min

Mise à jour le 16.01.24 à 15:24


Le CV d’Amélie Oudéa-Castéra est un calque de celui de nombre de ses petits camarades.
© Stéphane Lemouton/Bestimage

Premier jour de classe, premier conseil de discipline. À peine nommée au ministère de l’Éducation nationale – qu’elle cumule avec les Sports et les jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) –, Amélie Oudéa-Castéra a fait fort pour sa rentrée. Vendredi 12 janvier au matin, un article de Mediapart révèle qu’elle scolarise ses trois enfants au collège-lycée privé Stanislas, école parisienne très huppée mais aussi très réactionnaire. Discours anti-avortement et critique de l’homosexualité sont au programme de cet établissement, ce qui ne l’empêche pas de recevoir près d’un million d’euros annuels de subventions de la région Île-de-France.

Sommée de répondre dans l’après-midi, lors de sa première visite ministérielle dans un collège des Yvelines, aux côtés de son prédécesseur et nouveau premier ministre Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra a choisi le but contre son camp : « Je vais vous raconter l’histoire de notre aîné, Vincent, qui a commencé comme sa maman à l’école publique (…). Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. À un moment, on en a eu marre, et comme des milliers de familles, on est allés chercher une solution différente. »

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Au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la gauche se bat pour réaliser l’unité du mouvement national, y compris avec le Hamas, engager une nouvelle stratégie en dehors des accords d’Oslo et obtenir un cessez-le-feu à Gaza.

Posté par jacques LAUPIES le 10 janvier 2024

 

Mardi 2 janvier 2024, popularité : 100%

 

 

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Heureux de reprendre un article paru dans l’Humanité…
Pam

Au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la gauche se bat pour réaliser l’unité du mouvement national, y compris avec le Hamas, engager une nouvelle stratégie en dehors des accords d’Oslo et obtenir un cessez-le-feu à Gaza. dans POLITIQUE
Les Palestiniens se rassemblent pour commémorer le 19e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, ancien président palestinien et chef de l’Organisation de libération de la Palestine, à Ramallah, en Cisjordanie, le 11 novembre 2023. (Photo by Issam Rimawi / ANADOLU / Anadolu via AFP)

Au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la gauche se bat pour réaliser l’unité du mouvement national, y compris avec le Hamas, engager une nouvelle stratégie en dehors des accords d’Oslo et obtenir un cessez-le-feu à Gaza.

Le quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se dresse derrière le siège de l’Autorité palestinienne, à quelques mètres à peine du mausolée érigé à la mémoire du leader historique Yasser Arafat. Mais celui-ci doit certainement se retourner dans sa tombe en constatant combien l’OLP est aphone et sans réaction face au massacre en cours dans la bande de Gaza. L’attaque perpétrée, notamment par le Hamas, en territoire israélien le 7 octobre, a rebattu les cartes. « Cette opération a ouvert les yeux du monde sur la situation des Palestiniens », fait remarquer Bassam Saleh, secrétaire général du Parti du peuple palestinien (PPP, communiste).

Hani Al Masri, directeur de Masarat, le Centre palestinien pour la recherche sur les politiques et les études stratégiques, souligne, lui aussi, que « l’attaque du 7 octobre a mis un coup d’arrêt, d’une part, à la création d’un nouveau Moyen-Orient sous l’égide des États-Unis dans lequel Israël occuperait une position centrale, d’autre part, à la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite. Un nouveau Moyen-Orient marqué par la marginalisation de la question palestinienne et la poursuite de l’occupation israélienne ». Même Mohammed ben Salman (MBS), prince héritier saoudien, a dû reconnaître que ce qui s’est passé est « le résultat de la poursuite de l’occupation et de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes ».

Des spéculations au sein de l’OLP

Ces derniers mois, au sein de l’OLP (1), les seules discussions officieuses ne concernaient que le remplacement de Mahmoud Abbas, le président, âgé de 88 ans, concentrant l’essentiel des pouvoirs dans ses mains tant au sein de l’Autorité palestinienne (AP) qu’à la direction de l’OLP. Certes, sa succession est toujours à l’ordre du jour et les noms de Marwan Barghouti, Mohammed Dahlan, Nasser Al Kidwa et d’autres continuent de circuler dans les cercles politiques. Mais la question centrale, désormais posée par les organisations de gauche au sein du comité exécutif (CE) de l’OLP, est celle de la stratégie à appliquer après des années de silence et d’inaction.

« Ce n’est pas seulement le Hamas qui est attaqué mais tous les Palestiniens, souligne Ramzi Rabah, représentant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP). Parce qu’Israël veut en finir avec l’autodétermination du peuple palestinien et la création d’un État. » Et parce qu’il importe maintenant de « stopper l’agression israélienne à Gaza mais aussi en Cisjordanie, il faut passer à l’initiative », soutient Saleh Rafat, de l’Union démocratique palestinienne (Fida), qui a récemment demandé que l’OLP coupe tout lien avec les États-Unis. Mustafa Barghouti de l’Initiative nationale palestinienne, personnalité connue et respectée, assure que « Netanyahou a un plan, celui d’un nettoyage ethnique de la Cisjordanie et de Gaza ».

Ces dirigeants de la gauche palestinienne estiment que, « maintenant, toutes les organisations palestiniennes doivent être unies pour mettre fin à l’occupation ». Pour Bassam Saleh, du PPP, en novembre 2012, lorsque l’État de Palestine obtient le statut d’État non-membre observateur auprès de l’ONU, il aurait fallu « ne plus construire des institutions mais construire la résistance et cesser de reconnaître Israël. Mais l’OLP n’a pas suivi ». Selon lui, il faut « reconstruire l’unité nationale y compris avec le Hamas sur la base d’un programme accepté par tous et revenir au rôle historique de l’OLP ». L’idée principale est que, désormais, aucune discussion n’ait lieu avec Israël tant que l’occupation se poursuit et que les colonies ne sont pas démantelées. « On a voulu nous faire croire qu’on était indépendants alors que nous ne contrôlons rien et que l’occupation s’aggrave. Ce modèle a échoué. Si nous voulons un État indépendant, il faut la fin de l’occupation et donc résister. » Ce que la gauche palestinienne résume dans un slogan : « Pas de libération sans fin de l’occupation ».

Hani Al Masri, de Masarat, regrette que « Mahmoud Abbas persévère dans son approche. Il doit reconnaître l’échec d’Oslo et changer sa politique attentiste qui ne permet pas de changer les choses ». Au sein du comité exécutif de l’OLP, selon nos renseignements, la gauche s’est trouvée isolée face au tout-puissant Fatah. Celui-ci est pourtant divisé. Certains ministres de l’AP partagent les critiques de la gauche et la nécessaire unité. C’est le cas des partisans de Marwan Barghouti, toujours incarcéré, initiateur du « Document des prisonniers », en mai 2006, et cosigné par le Fatah, le Djihad islamique, le Hamas, le FPLP et le FDLP, dans lequel ils proposent une plateforme d’unité nationale en dix-huit points. Dans les grandes villes palestiniennes également, sur le terrain, l’unité est de mise entre les différentes organisations. « Au sein de la direction de l’OLP, certains dorment encore sur leur paradigme, ils sont encore liés aux accords d’Oslo et ne se rendent pas compte que le danger est le même pour tous. Tous les partis doivent être dans l’OLP », prévient Mustafa Barghouti.

Marwan Barghouti, un avenir pour la Palestine ?

Mahmoud Al Aloul, vice-président du Fatah, paraît d’accord. Il dénonce « la communauté internationale qui s’est réveillée le 7 octobre sans tenir compte de ce qui nous arrivait avant : expansion des colonies, provocations à Jérusalem sur les lieux saints, assassinats ciblés. Tout ça a poussé à l’explosion, conformément à nos mises en garde. Et un de ceux qui n’ont pas voulu voir, c’est Macron ». Al Aloul se dit d’accord pour l’unité nationale mais les multiples discussions, tant au Caire qu’à Tunis, ces dernières années, n’ont jamais abouti. En cause, selon des participants, la volonté hégémonique tant du Fatah que du Hamas qui ont rendu impossible tout accord. Et les actions du Fatah ne plaident pas en sa faveur : aucune initiative politique, pas de lutte contre la corruption et un alignement sur l’AP.

C’est dans ce contexte que la libération de Marwan Barghouti, Ahmad Saadat et d’autres dirigeants enfermés représente un enjeu majeur pour les Palestiniens. C’est aussi ce qui rend leur sortie de prison plus difficile : Israël ne tient pas à ce que le mouvement national palestinien retrouve son unité politique et géographique et donc un nouveau souffle contre l’occupation. Pour l’heure, toutes les factions palestiniennes se retrouvent sur un point : il faut obtenir un cessez-le-feu et faire cesser le génocide en cours dans la bande de Gaza.

Pierre Barbancey
L’Humanité du 28 décembre 2023

(1) Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a suspendu sa participation à l’OLP.

Voir en ligne : Publié dans l’Humanité du 28 décembre

 

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