Des hommes ou des girouettes (suite2)
Posté par jacques LAUPIES le 31 juillet 2023
Serions nous tous des assassins-pollueurs ou, pour le moins leurs complices ?
C’est la question que je me pose lorsque je fais en voiture quelques vingts ou trente kilomètres pour mes modestes loisirs (mais o combien suffisants pour un retraité qui aspire surtout à vivre en paix et ne pas entendre parler en permanence que de guerres, d’incendies et autres catastrophes, de crimes, de viols et méfaits dont la publicité abonde sur mes écrans)
En effet je balance une petite dose de CO2 et je culpabilise, en oppositions avec ces files de voitures que je croise dont la plupart vaque à des occupations, nécessaires ou pas, et empoisonne l’atmosphère. Je me dis : les cons ils polluent et en plus ils consomment l’objet des violences, disputes et conflits que certains pourris de pognon organisent pour multiplier inconsidéremment leurs profits. Voyez les guerres d’Ukraine et d’ailleurs. Les pustch africains et d’ailleurs !
Et voilà que j’apporte ma microscopique contribution à ce cirque qui alimente les bavardages sur les plateaux de télévision des encravatés, des constumées en tailleur « Chanel » ou en jeans et talon aiguille (à chacun son élégance ça fait travailler les petits indiens)
Et cela ne s’arrête pas là, je rempli mon « sac jaune hebdomadaire » de bouteilles plastiques dont certains disent qu’elles contiennent des fibre cancérigènes, de cartons et autres emballages souvent inutiles et conçus pour attirer mon attention de consommateur, de barquettes de plats cuisinés, de surgelés qui m’évitent de cuisiner, au risque d’avaler plus de sucre et de sel qu’il m’en faut. Bref je suis dans le système…
Les plantes vertes qui égaient ma cour du printemps à l’automne aggravent ma culpabilité car je dois, la canicule aidant, consommer quotidiennement une eau de plus en plus coûteuse. Paradoxe : plus je réduis ma consommation plus mes factures sont élevées tout comme celles de l’électricité que je consomme de moins en moins pour payer de plus en plus. Il faut bien compenser les conneries gouvernementales qui depuis des décades sacrifient pour l’Europe notre production nationale.
J’ai beau, pour me consoler, dire que le vrai coupable c’est le système capitaliste et qu’il faut museler son foctionnemment à défaut de pouvoir l’abattre, je pense que sa plus grande victoire est de maintenir en état de culpabilité dans tous les domaines des couillons comme moi. Alors ne me demandez pas ce que je pense des autres…peut-être moins conscients.
Pourtant la télé n’arrête pas de parler et parfois, plus rarement certes, nous montre toutes les conséquences de ces pollutions sur notre environnement qui se dégrade avec la mer qui menace le littoral, les canicules qui font flamber les forêts et se tarir rivières et nappes phréatiques des intempéries que l’on dit plus fréquentes.
Tout est dit depuis la misère des enfants qui vivent dans les décharges géantes ou sont victimes de malnutrition, de maltraitance jusqu’à ces femmes privées de droit soumise à l’impitoyable patriarcaten passant par l’esclavagisme moderne qui frappe des populations entières de travailleurs immigrés mais pas seulement ! Et nous sommes là en ce milieu d’été presque indifférents, si peu en colère, si peu révoltés, que parfois j’en ai honte !
Mais le poète a tout dit et je préfère fermer ma gueule et lui laisser la parole.
Extrait du poème d’Aragon :
J’en ai tant vu
qui s’en allèrent
Ils ne demandaient que du feu
Ils se contentaient de si peu
Ils avaient si peu de colère
J’entends leurs pas j’entends leurs voix
Qui disent des choses banales
Comme on en lit sur le journal
Comme on en dit le soir chez soi
Ce qu’on fait de vous hommes femmes
O pierre tendre tôt usée
Et vos apparences brisées
Vous regarder m’arrache l’âme
Les choses vont comme elles vont
De temps en temps la terre tremble
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond profond profond
Vous voudriez au ciel bleu croire
Je le connais ce sentiment
J’y crois aussi moi par moments
Comme l’alouette au miroir
J’y crois parfois je vous l’avoue
A n’en pas croire mes oreilles
Ah je suis bien votre pareil
Ah je suis bien pareil à vous
A vous comme les grains de sable
Comme le sang toujours versé
Comme les doigts toujours blessés
Ah je suis bien votre semblable
J’aurais tant voulu vous aider
Vous qui semblez autres moi-même
Mais les mots qu’au vent noir je sème
Qui sait si vous les entendez
Tout se perd et rien ne vous touche
Ni mes paroles ni mes mains
Et vous passez votre chemin
Sans savoir que ce que dit ma bouche
Votre enfer est pourtant le mien
Nous vivons sous le même règne
Et lorsque vous saignez je saigne
Et je meurs dans vos mêmes liens
Quelle heure est-il quel temps fait-il
J’aurais tant aimé cependant
Gagner pour vous pour moi perdant
Avoir été peut-être utile
C’est un rêve modeste et fou
Il aurait mieux valu le taire
Vous me mettrez avec en terre
Comme une étoile au fond d’un trou
https://www.humanite.fr/monde/emmanuel-macron/en-papouasie-la-diplomatie-environnementale-de-macron-teintee-d-hypocrisie-804464#
En Papouasie, la diplomatie environnementale de Macron teintée
d’hypocrisie
Pour la dernière étape de son déplacement, en Papouasie-Nouvelle-Guinée ce vendredi 28 juillet, Emmanuel Macron a mis en avant sa diplomatie environnementale. Mais s’il se targue d’aider à protéger la forêt locale, un puits de carbone, le chef de l’État soutient discrètement un projet de forage gazier mené par Total.
Vendredi 28 juillet 2023
Si vous ne le saviez pas, c’est maintenant le cas : le nom complet du président est Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron. Non pas que cette information soit de première importance : c’est simplement avec le nom du chef de l’État que la Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de nommer un lieu du parc national de Vairirata, où il est ce vendredi l’invité du pays et de son Premier ministre James Marape.
Un endroit splendide, au cœur de la forêt papouane-néo-guinéenne, où Emmanuel Macron s’est rendu, après deux heures de marche dans une des dernières forêts primaires du monde. Un enjeu majeur pour le pays, qui abrite à lui seul 7 % de la biodiversité mondiale. « Je compte sur mon frère le président Emmanuel Macron pour parler globalement, on ne peut pas parler de changement climatique sans parler de protection des forêts, des océans, et d’économie verte » , a lancé James Marape.
Pour la France, il s’agit de mettre en œuvre un des points de la stratégie diplomatique française, notamment en Indo-Pacifique, une façon de s’intégrer dans la région, où la Papouasie-Nouvelle-Guinée fait figure de pivot diplomatique. Le pays a récemment signé un accord de coopération militaire avec les États-Unis, et entretient des relations diplomatiques et commerciales avec la Chine depuis plusieurs années.
Quid du projet de Total en Papouasie-Nouvelle-Guinée
L’idée d’Emmanuel Macron, annoncée lors du dernier sommet « One Forest Summit » à Libreville au Gabon, en mars dernier, est donc de passer des contrats avec des pays comprenant une importante couverture forestière, selon un principe simple : « Une rémunération en échange de services environnementaux rendus par ces forêts. »
L’idée, bien que discutable, paraît toutefois bonne sur le fond : l’objectif est d’abord de conserver et protéger ces forêts primaires, qui comme le rappelle le chef de l’État, représentent « 14 % de la surface du globe et 75 % de ce qu’on appelle le carbone irrécupérable – c’est-à-dire que quand on déforeste, qu’on brûle, on libère du carbone et en quelque sorte on repart en arrière. »
Là où le bât blesse, c’est que dans le même temps, d’autres discussions avec James Marape, qui n’ont pas fait l’objet d’une communication médiatique, portaient sur un autre projet porté par la France en Papouasie-Nouvelle-Guinée : l’exploitation de vastes ressources gazières par Total.
Dans une tribune publiée sur le site de La Croix, la directrice de l’ONG Reclaim Finance, Lucie Pinson, et le directeur du Centre pour les droits communautaires et la loi environnementale, Peter Bosip, alertent sur le projet « Papua LNG ». Neuf puits, 320 kms de gazoduc majoritairement offshore, et un impact énorme 220 millions de tonnes de CO2 annuels, soit l’équivalent du Bangladesh. « Une bombe climatique », une de plus portée par Total et la France. Qui a beau jeu de mettre en avant la préservation de l’environnement.
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