CGT : Sophie Binet succède à Philippe Martinez

Posté par jacques LAUPIES le 31 mars 2023

La conseillère principale d’éducation (CPE) a été élue ce matin secrétaire générale de la confédération. Elle est la première femme à accéder à cette fonction en 128 ans d’existence du syndicat.

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Vendredi 31 mars 2023

Jérôme Chabanne /Hans Lucas pour l’Humanité

Jérôme Chabanne /Hans Lucas pour l’Humanité
 

La troisième tentative aura été la bonne. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict-CGT), est désormais le nouveau visage de la confédération. Elle succède à Philippe Martinez comme secrétaire générale de la CGT.

 

La conseillère principale d’éducation (CPE), née en 1982, par ailleurs chroniqueuse du monde du travail pour l’Humanité magazine, est la première femme à accéder à cette fonction, en 128 ans d’existence de la centrale syndicale.

 

La candidate désignée avant le congrès, Marie Buisson, n’est pas parvenue à s’imposer. Le bureau confédéral qu’elle avait présentée dans la nuit a été rejeté à 6 voix près par le « parlement » de la CGT, le comité confédéral national (CCN). S’en est suivie une proposition portée par Céline Verzeletti à l’exécutif confédéral, sans qu’elle soit soumise au vote du CCN.

 

Céline Verzeletti, Laurent Brun et Sébastien  Menesplier au bureau confédéral

Après une nuit de discussions, une troisième proposition conduite cette fois par Sophie Binet a émergé au lever du soleil, composée de Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT de la fonction publique d’Etat, mais aussi de Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots, Catherine Giraud, secrétaire générale de l’union départementale (UD) de la Vienne, Nathalie Bazire, secrétaire générale de l’UD de la Manche, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines-énergie, Boris Plazzi, membre du bureau confédéral sortant, Gérard Ré, de l’UD des Alpes-Maritimes, Mireille Stivala, de la fédération santé-action sociale, et de Thomas Vacheron, membre de la direction sortante de la CGT. Cette proposition a été adoptée par le CCN à 64 voix pour, 39 contre et 11 abstentions.

 

La veille, le débat des congressistes autour de la composition de la nouvelle commission exécutive confédérale (CEC), dont sont statutairement issus le bureau confédéral et la secrétaire générale, s’était déroulé dans le calme. Plusieurs intervenants, dont beaucoup de primo-congressistes, avaient pris le micro pour demander à leurs camarades d’élargir la proposition de CEC à de nouvelles candidatures, comme celle d’Olivier Mateu, secrétaire général de l’UD des Bouches-du-Rhône.

 

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Une volonté partagée par Céline Verzeletti. Au micro, la surveillante pénitentiaire avait envoyé un message aux militants réunis en conclave, en donnant sa vision du travail de direction : « C’est avant tout un collectif et non une personne qui doit incarner la CGT ». Louant une organisation « plurielle », la responsable syndicale élue au bureau confédéral, cette nuit, avait appelé à sortir du congrès avec une confédération « unie » et « offensive ».

EN VIDÉO L’intervention  de Sophie Binet lors de l’Agora « Front populaire : quels enseignements pour aujourd’hui » organisée par l’Humanité en avril 2016

 

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Fabien Roussel sur LCI

Posté par jacques LAUPIES le 30 mars 2023

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Divisée, la CGT rejette le bilan de sa directionAvec 49,68 % des voix, le rapport d’activité présenté au congrès n’a pas été adopté. Le débat d’orientation doit débuter ce mercredi 29 mars.

Posté par jacques LAUPIES le 29 mars 2023

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Mercredi 29 mars 2023

53e Congrès de la CGT, lundi 27 mars, à Clermont-Ferrand.

53e Congrès de la CGT, lundi 27 mars, à Clermont-Ferrand.
Jerome CHABANNE
 

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), envoyé spécial.

Un coup de tonnerre en guise de conclusion du deuxième jour du 53e congrès de la CGT. Réunis à Clermont-Ferrand, mardi, les congressistes ont rejeté le bilan de la direction sortante. Le rapport a été écarté par 50,32 % des voix.

« Ce n’est malheureusement pas une surprise », commente Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines-énergie. Céline Verzeletti, dont le nom est mis en avant par des fédérations comme alternative possible à Marie Buisson pour succéder à Philippe Martinez, pointe « un désaveu pour la direction sortante », tout en appelant à « comprendre le message envoyé par les syndicats » de la CGT.  

 

Pour voter, les délégués ont reçu des mandats des syndiqués, après que le rapport d’activité a été discuté dans les structures locales.

Dnas les désaccords, la participation de la CGT au collectif Plus jamais ça

Durant les débats, les désaccords ont notamment porté sur la participation de la CGT au collectif Plus jamais ça. À l’image de Clarisse Delalondre, de la CGT mines-énergie, qui fait valoir la lutte de sa fédération pour empêcher la fusion de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « Dans cette lutte, anti- et pro-nucléaires étaient unis pour maintenir l’indépendance de l’IRSN, à une exception près, Greenpeace », pointe-t-elle.

D’un autre avis, Nadine Castellani-Labranche (CGT éducation, recherche, culture) a affiché sa fierté que la centrale syndicale se retrouve « à la fois aux côtés des salariés de première ligne durant le confinement, tout en disant “Plus jamais ça”, afin d’inverser les logiques de discrimination sur les femmes et sur l’écologie ».

 

De son côté, le délégué syndical à la Chapelle-Darblay, Cyril Briffault, a rappelé l’utilité de la convergence des luttes sociales et écologiques dans le sauvetage conquis de haute lutte de la papeterie menacée de fermeture.

« Camarade Philippe Martinez, qui t’a donné mandat pour parler de médiation ? »

La proposition de médiation annoncée par l’intersyndicale et confirmée par le secrétaire général sortant de la CGT dans la matinée n’a pas manqué non plus de faire réagir les congressistes, lors du débat de l’après-midi. « Camarade Philippe Martinez, qui t’a donné mandat pour parler de médiation ? » a interrogé Murielle Morand (CGT chimie).

 

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« Qu’une intersyndicale appelle à mettre la France à l’arrêt le 7 mars ne s’est jamais vu dans l’histoire du mouvement social, a répondu Catherine Perret, secrétaire confédérale. Bien sûr que la CGT est à la pointe de la lutte, mais cette unité syndicale a donné confiance à des millions de salariés. »

 

Lundi 27 mars, en début de soirée, les délégués avaient adopté le règlement intérieur du congrès, en supprimant une disposition controversée qui obligeait toute candidature à la commission exécutive confédérale (CEC) à respecter un critère de parité hommes-femmes.

De fait, la candidature du secrétaire général de la CGT des Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu, qui ne se pliait pas à cette règle, peut donc espérer figurer dans la CEC, dans laquelle sera choisi le futur secrétaire général de la Confédération.

De son côté, la candidate déclarée à la succession de Philippe Martinez, Marie Buisson dédramatisait dès lundi les tensions internes : « Il paraît que la CGT va très mal, mais quand je descends dans la rue, je ne vois pas une centrale qui va mourir, mais bien efficace, utile et combative. »

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Fabien Roussel (PCF) : « Le gouvernement est dans l’incapacité de gouverner » • FRANCE 24

Posté par jacques LAUPIES le 28 mars 2023

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« Hier, vous n’étiez qu’une foule, vous êtes un peuple aujourd’hui ! »

Posté par jacques LAUPIES le 25 mars 2023

 

 

« Hier, vous n’étiez qu’une foule, vous êtes un peuple aujourd’hui ! »

L’allocution présidentielle de mercredi a mis un coup de fouet aux mobilisations contre la réforme. Ce jeudi 23 mars, ils étaient 3,5 millions dans la rue, confortant l’intersyndicale dans l’idée d’obtenir le retrait du texte de loi.

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Vendredi 24 mars 2023

Paris, le 23 mars.

Paris, le 23 mars.
Julien jaulin
 

Derrière une jolie banderole bleue taguée « EN GRÈVE », une grosse cinquantaine d’étudiants de l’université Gustave-Eiffel de Marne-la-Vallée cherchent à rejoindre la tête du cortège qui part de la Bastille, à Paris. Les organisations de jeunesse sont en tête, juste derrière Solidaires.

Mais elles sont bloquées à deux rues de là en raison de l’affluence énorme. C’est la première fois qu’ils se mobilisent ainsi. « Il y a eu le 49.3, et puis l’allocution de Macron, c’était le coup bas de trop », assure Hanna, qui défile pour la première fois.

 

Justin, lui, aurait bien aimé que ses camarades de fac se mobilisent en nombre plus tôt, aux précédents jours de mobilisation, « mais le campus est éclaté. Ça a été un vrai travail de fond », assure celui qui participe à la création du premier syndicat étudiant sur le site.

« Face aux CRS qui voulaient nous intimider, on s’est mis à chanter tous ensemble la musique de Star Wars»

« C’est la première fois ce matin que les classes prépa rejoignent les lycéens pour bloquer le lycée », se réjouit aussi Lea sous une banderole violette annonçant que Voltaire est en grève. « Côté profs, on est toujours autour de 30 % de grévistes, mais les élèves se mobilisent vraiment. On avait semé des graines, organisé une projection du documentaire 1336 sur la lutte victorieuse des Fralib, ça prend », ajoute la jeune professeure, qui aurait bien aimé que tout le lycée défile.

« On sent beaucoup de colère, mais elle reste motivante, joyeuse, et il y a toujours de l’humour. La dernière fois, on s’est retrouvés face aux CRS qui tapaient sur leurs boucliers pour nous intimider, on s’est mis à chanter tous ensemble la musique de Star Wars, vous savez quand Dark Vador arrive », raconte- t-elle tout sourires.

Comme pour lui donner raison, Matthieu Trubert, de l’Ugict CGT, invite avec malice le patronat à se joindre au cortège. « L’employeur a toujours l’obligation de résultat en matière de santé au travail, pointe-t-il . Comme l’âge de départ à la retraite va dépasser celui de l’espérance de vie en bonne santé, comment vont s’en sortir les patrons ? » rigole-t-il.

Chez les égoutiers, on tient bon, mais l’heure est moins à la fête

Chez les égoutiers, on tient bon, mais l’heure est moins à la fête. « On est là parce qu’on n’a pas le choix, lance Frédéric Aubisse, responsable CGT aux égouts de Paris.  Nous avons dix-sept années d’espérance de vie en moins que la moyenne des Français, c’est douze années chez les éboueurs… »

 

Pour eux, le nerf de la guerre est le retrait de la réforme. Le 49.3, le mépris présidentiel, cela n’a fait qu’attiser la colère. Et après ? « Il nous restera à distribuer des allumettes, sourit-il un peu désabusé. Quand on pense que la dernière fois qu’il avait parlé de nous, on était des travailleurs essentiels… Ah ben, justement, en parlant de travailleurs essentiels… » s’interrompt-il, tendant la joue à Sylvie, de la CGT AP-HP, dans sa blouse blanche d’hospitalière bardée d’autocollants en grève.

 

Elle est déterminée mais épuisée. « On est nombreux à être en grève, assure-t-elle, mais on est assignés, alors on doit bosser. On a travaillé pendant le Covid, parfois avec de simples sacs-poubelle en guise de protection, en sous-effectif, de jour comme de nuit, on ne peut pas prendre nos vacances, et ils veulent qu’on bosse jusqu’à 64 ans ? »

Un sentiment de mépris

Vêtue de la chasuble blanche de SUD santé AP-HP, Isabelle est tout aussi déterminée. « Quand on est épuisés, qu’on en a marre de manifester, la colère c’est un moteur, ça nous redonne du jus », assure-t-elle. Pour elle comme pour beaucoup, quelque chose a changé depuis la dernière journée de mobilisation.

Ce sentiment d’être méprisé par le gouvernement, le président. Le référendum d’initiative partagée reste un peu flou : « C’est par la rue qu’on y arrivera, comme pour le CPE. »

 

Pour Cyril, qui a fait le chemin avec ses collègues pour manifester jusqu’à Paris depuis la centrale de Dampierre (Loiret), la colère a même pris le pas sur le fond de la réforme comme motivation à défiler. « Ce mépris de classe du président mobilise de nouvelles personnes, je pense qu’il fait tout pour que cela dégénère. » Il soupire et hausse les épaules : « Tant pis, on est prêts. »

L’intervention d’Emmanuel Macron de la veille a aussi exaspéré les responsables syndicaux, présents en tête du cortège. « Son discours est une sorte de provocation par le vide, cingle Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. L’utilisation du 49.3 il y a quelques jours, tout comme ce passage à la télé complètement lunaire montrent bien l’isolement de l’exécutif. Il n’y a plus que les macronistes pour croire que tout va bien se passer. »

« La classe ouvrière hausse le ton »

Pour la suite, les responsables syndicaux affichent leur détermination. La fébrilité perçue dans le camp macroniste – des députés ont fait part de leurs doutes quant à l’utilisation du 49.3 – tout comme le regain de ­mobilisation observé ces derniers jours galvanisent les troupes.

On se prend à espérer un scénario « façon CPE » en 2006, où Jacques Chirac avait fini par jeter l’éponge malgré le vote de la réforme : « C’est évidemment notre objectif », affirme Murielle Guilbert, codéléguée générale de Solidaires, tandis que son collègue Simon Duteil se ­félicite de l’ampleur de la mobilisation. « Je reviens du Havre, où je n’avais jamais vu un tel niveau de colère, raconte-t-il. Les manifestants ont mis une carcasse de bus au milieu de la route… La classe ouvrière est en train de hausser le ton. »

 

Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière, appelle les opposants à la réforme « à actionner tous les leviers disponibles : il y a la saisie du Conseil constitutionnel, mais aussi le référendum d’initiative partagée (RIP) et bien évidemment le mouvement social ».

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, croit à un engouement populaire autour du RIP « La privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) ne parlait pas forcément aux habitants de Nantes ou de Rodez, par exemple. La réforme des retraites parle à tout le monde. »

Conclusion de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT : « Certains auraient pu penser que le vote de la loi provoquerait une baisse du nombre de manifestants. C’est tout le contraire : cette journée est l’une des plus grosses mobilisations depuis les années 1990. »

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