Le dégoût ou l’espoir ? (reprise d’un paragraphe article précédent)
Posté par jacques LAUPIES le 13 décembre 2022
Les débats sur la guerre en Ukraine battent les records de démonstration de la perfidie des patrons de télé et de leurs relais politiques dans l’information. Il n’y a rien d’étonnant à ce que l’un de mes vieux amis, fils d’un ouvrier communiste d’une petite usine aujourd’hui disparue comme ce dernier, manifeste sa sympathie pour la cause ukainienne et son Président zélensky et déteste le Poutine agresseur ainsi que la nation russe jugée moutonnière.
Ah si les choses étaient aussi simple !
Ce chef d’état russe, doté d’un pouvoir « quasi macronien » et, de plus, bénéficiant d’un parlement (la Douma) qui le soutien, lui l’ex KGB dispose de 75 % des voix aux élections présidentielles. Il peu-être considéré comme un nationaliste lié au grand capital de son pays. A la veille de l’invasion hitlérienne de l’Europe dont il faudrait analyser les origines et les causes, le parlement français de l’époque ne valait guère mieux que la Douma. Ce qui n’a pas empéché notre élan patriotique pendant et après guerre.
( a lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_russe_de_2018 )
Si donc Poutine, le « méchant », use et abuse d’une « démocratie russe » bien mal en point, cela n’exonère pas le Zélensky, le gentil reconverti du spectacle, d’être adoré et adulé sur LCI et ses sbires bavards : éditorialistes, spécialistes issus des écoles de guerre, transfuges des médias russes ou autres intervenants ukrainiennes et ukrainiens véritables propagandistes des « valeurs occidentales » contre la « barbarie russe ». Ces gens là n’ont que la réthorique (art de bien parler) pour eux et beaucoup d’argent derrière pour les payer sans doute !
Ce beau monde plastronne sur les plateux des télés détritus et pourrait être supporté s’il n’y avait derrière cela une entreprise d’abétissement pour convaincre des français de bonne foi, tel mon interlocuteur précité qui, fort heureusement, ne se laisse pas tout à fait endormir, conscient de la responsabilité des dirigeants étasuniens.
Hélas il y a dans notre France une descendance et un entourage de générations déja fortement « mal politisés » qui sont privés de ce dont nous disposions : des cellules de quartier ou d’entreprise, diffusant entre autre l’Humanité, dont nous ne mesurions toujours pas la force et l’impact et qu’il faut à tout prix reconstituer en priorité. Là est l’espoir ! La part de vérité des situations complexes dans le monde finissait toujours par nous atteindre, que nous ayions de 15 à 30 ans ou de 30 à 60 ans. Et l’espoir était là, à la place du dégoût de voir s’imposer des interprétations des faits et de l’histoire enrobés d’apparences et d’omissions opportunes !
L’histoire n’est pas sans enseignements pour comprendre l’origine des conflits et l’on peut rappeler par exemple que la deuxième guerre mondiale succédait à une dite grande guerre de partage du monde entre impérialismes capitalistes, qu’en bon « socio démocrates libéraux » remettait en forme, à Versailles des Clémenceau et autres républicains de droite ou de gauche en dépouillant économiquement le peuple allemand victime défaite de cet affrontement qui fit des millions de morts. Ce peuple qui a fait l’une des pires démonstrations de la soumission catastrophique à une idéologie malfaisante : l’hitlérisme. Fait qu’il ne faut surtout pas oublier !
Que de similitudes avec ce qui arrive de nos jours avec le processus essentiel que nos chers intervenants de télé oublient ou font semblant d’oublier : exploitation de l’effondrement de l’URSS, tentative d’affirmation de l’impérialisme américain et parrallèlement naissance d’un nationalisme russe avec sa composante libérale vite devenus aggressifs et qui permettent la naissance d’une sorte d’union sacrée ukrainienne. Sur fond de partage des richesses mondiales (pétrole, minerais, terres agricole, argent, etc.)
L’ignorance de cette réalité fondamentale rend sinon coupable du moins responsable toute personne qui s’en tient seulement à pleurer sur les destructions et la mort qui sévissent sur une partie de notre chère et vieille Europe qui n’en est pas à sa premiere douloureuse expérience. Aussi insupportable cela puisse être. Car, si demain 300 puis 400 000, puis des millions morts et des millions de blessés sont victimes, des jeunesses et des peuples traumatisés, cela aura des causes bien claires : des sociétes emportées par l’ultra libéralisme et ses conséquences idéologiques quelle que soit sa forme, ses représentations politiques (américaines, européennes, russes et autres dans le monde)
Les autres visions de ce conflit telles que présentées par l’immense majorité des médias, mettant en exergue des faits criminels, de non repect des règles internationales des pratiques guerrières (souvent à sens unique) ne mettent en évidence que des effets secondaires dont l’arrêt ne fera qu’appeler un retour à plus ou moins longue échéance d’autres guerres !
Certes ils faut vite mettre un terme à celle qui se déroule à nos portes ou ailleurs dans le monde.
Quant à nous il est de notre devoir de dénoncer impitoyablement le système capitaliste porteur de guerre,de tout faire pour en finir avec lui et pour le moins à sa domination, tout en soutenant toute initiative de paix, aussi difficile soit-elle à réaliser hors de l’intervention des peuples, qui reste toutefois un l’objectif à atteindre. Il faut cesser toute implication dans ce conflit. Que ce soit en armant ou en finançant y compris avec l’espoir d’un retour sur investissement, comme l’espèrent les occidentaux en particulier.