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1- Promenade pas solitaire

Posté par jacques LAUPIES le 28 octobre 2022

DSC_0802-photo 19 février à 2h20

 

C’est la fin de l’apres midi. Comme tous les jours je fais mon petit tour de ville histoire de me dérouiller à la suite d’une bonne sieste et de menus bricolages à mon domicile.

Les rencontres sont souvent les mêmes  et les discussions qu’elles provoquent se ressemblent : certains se défendent de faire de la politique mais ne manquent de porter des jugements à propos de comportements, repérés dans leur entourage et leur vie quotidienne, et qui ont à voir avec la politique. C’est bien connu  : tout est politique dans notre vie et comme le bourgeois gentilhomme fait de la prose sans le savoir on fait de la politique sans le savoir !

Que l’on disserte par exemple sur les prix dont unanimement on reconnait la flambée, sur le rôle et les actes de la police municipale, sur la difficulté à se loger dans sa ville qui comme tant d’autres n’offre pas toujours les meilleures conditions d’habitat, de loyer voire d’égalité d’accès, sur tous les sujets il faut bien entendu désigner des coupables ! 

Et c’est précisèment là que le bat blesse. Pour mes interlocuteurs le coupable n’est pas loin. En général c’est le voisin : celui qui obtient le logement que l’on convoite, qui échappe aux PV alors que la moindre broutille d’infraction ne leur est pas pardonnée. Evidemment dans un ville forte d’une population immigrée appelée notamment et par les propios agriculteurs, les petits entrepeneurs du bâtiment, celle-ci  est le bouc émissaire tout désigné .

Souvent la mise à l’index se fait entre « communautés » La dernière vague étant la plus fortement culpabilisée : ainsi l’équatorien qui transiste par l’Espagne, travaillerait pour rien occuperait les logements en foule. Il se voit ainsi érigé en concurrent déloyal. Mais en aucun cas la responsabilité du propriétaire qui l’emploi, des réseaux qui organisent sa venue avec certaine bénédictions (au sens propre et figuré) n’est évoquée. C’est lui le coupable comme l’était le marocain lui même aujourd’hui agacé par la présence de « l’intru » sud américain !

Situation dont les instigateurs eux-mêmes ne manquent pas de se servir pour alimenter l’électorat de droite avec ses variantes  extrêmes à qui le grand bourgeois donne mandat pour la division qui permet d’asseoir son règne ! De la naissent les capteurs de voix que sont les émules locaux du dernier fabriqué pour la circonstance (la nullité Zemmour) de la prétendante au trône (l’opportuniste Marine) des vestiges des droites ultra réactionnaires qui dans l’ombre utilisent l’incrédulité que depuis la nuit des temps les intégrismes cathos et autres entretiennent et servent. 

Bref passons sur ces divisions qui naissent et se maintiennent dans des catégories supposées éclairées, laicisées, parfois même aux origines de gauche se laissent embobiner, tel cet ex membres du PCF, que j’avais perdu de vue, qui vote pour le RN au prétexte qu’il faut se ranger du côté de l’opposant qui est devenu électoralement le plus influent ! 

Ces comportements sont la démonstration du poids que représente la propagande des classes dominantes, véhiculée par quasiment tous les médias qui étouffent par des commentaires de leur appareil journalistique les déclarations des hommes politiques, des syndicalistes lesquels s’efforcent d’apporter un brin de vérité sur les causes du malaise politique, économique et social. Notre peuple comme la plupart des peuples dans le monde se trouve en grande partie anesthésié, abusé par une horde de commentateurs (pseudos économistes, pseudos historiens, pseudos spécialistes) parmi lesquels rares sont les progressistes, les marxistes !

Une telle situation témoigne de la dégradation du système éducatif, du système politique porteur des valeurs républicaines, des valeurs sociales. 

Une telle situation constitue un danger pour la paix dans la mesure ou, les véritables raisons des guerres naissent dans la cupidité des différentes oligarchies industrielles, financières qui veulent s’accaparer pour leur profit les territoires, les matières premières (depuis les ressources minières et pétrolifères, jusqu’aux terres agricoles en passant par les nouvelles technologies) s’opposant ainsi à une mondialisation de partage, de coopération, de planification) au mépris des équilibres écologiques.

En fait ce qui se passe à tous les niveaux n’est ni plus ni moins que l’expression de la lutte des classes que les idéologues défenseurs du libéralisme économique (système capitaliste) présentent comme étant des luttes nationalistes, des affrontements de civilisations, des conflis religieux, selon les contextes géo politiques ou elles se déroulent.

La confusion est ainsi entretenue à tous les niveaux de l’organisation des sociétés  de la planète. Le décryptage ne peut se faire qu’en se référant à cet affrontement que fait naitre l’éternelle contradiction entre celui qui possède et exploite et celui qui n’a que sa force de travail à lui vendre pour vivre.

Mais évidemment la complexité des situations individuelles et catégorielles, nationales et internationales,  n’est pas de nature a être comprise par tous d’autant que pèsent sur les consciences les traditions réactionnaires et obscurantistes les démagogies politiques et sutout la main mise des puissances financières sur l’information et l’éducation.

Alors n’y aurait-il rien à faire pour construire des sociétés ou règnerait la paix, la liberté, le partage ? Mais à bien regarder ce qui se passe dans le monde on peut constater que les peuples peuvent, lorsqu’ils s’en donnent les moyens idéologiques et politiques, vaincre les inégalités et les injustices (d’ordre social ou sociétal) et que donc le changement est possible. 

Cela évidemment n’est jamais acquis sans luttes, sans mobilisations populaires mais également sans organisation politique en capacité de construire et de proposer des transformations révolutionnaires. En un mot sans un parti se référant au marxisme, à la connaissance profonde de la nature humaine telle que l’histoire la façonne pour le meilleur et le pire, en un mot avec l’appui des sciences naurelles et humaines…

(à suivre)

 jacques.laupies2@orange.fr

 

 

 

 

 

 

 

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D’accord

Posté par jacques LAUPIES le 26 octobre 2022

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TVL une tele pas trop comme les autres

Posté par jacques LAUPIES le 26 octobre 2022

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Amusez vous

Posté par jacques LAUPIES le 22 octobre 2022

Le dessin de Besse

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Essai. « Nous sommes en guerre », une mise à nu de la militarisation de la police

Posté par jacques LAUPIES le 21 octobre 2022

 

 

Essai. « Nous sommes en guerre », une mise à nu de la militarisation de la police

Après « l’Arme à l’œil », paru en 2016, Pierre Douillard-Lefèvre dresse, dans son nouvel ouvrage, un réquisitoire contre un État qui, depuis plusieurs décennies, se laisse gagner par une hégémonie sécuritaire. Mais l’auteur ne s’en tient pas là et interroge nos capacités de résistance.

Publié le

Lundi 25 Octobre 2021

© Philippe Labrosse/Hans Lucas/AFP

© Philippe Labrosse/Hans Lucas/AFP
 
 
NOUS SOMMES EN GUERRE
Pierre Douillard-Lefèvre
Grevis, 250 pages, 12 euros

À 16 ans, Pierre Douillard-Lefèvre est grièvement blessé à l’œil par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) lors d’une manifestation lycéenne en 2007. Membre fondateur de l’Assemblée des blessés, le militant est aujourd’hui devenu chercheur en sociologie urbaine. Mais ce n’est ni le témoignage d’une victime, ni une historiographie universitaire que nous livre l’auteur dans son dernier ouvrage.

« Nous sommes en guerre » est un essai politique, la démonstration chapitre après chapitre du « processus de militarisation de la police » qui se mettrait « au service d’une terreur d’État », le tout dans une langue précise et incisive.

Techniques contre-insurrectionnelles

D’un point de vue situé depuis l’intérieur des luttes, l’auteur dresse le portrait d’un pays envahi par l’hégémonie sécuritaire, où la peur de finir à l’hôpital après une manifestation est devenue omniprésente et où la dissuasion par la violence de toute contestation est devenue un mode de gouvernance. 

Aujourd’hui modèle de « gestion démocratique des foules », la France a longtemps développé ses techniques contre-insurrectionnelles dans les territoires colonisés, comme le démontrait Mathieu Rigouste dans « la Domination policière » (La Fabrique, 2012). À partir de 1971, les banlieues hexagonales deviennent à leur tour des « laboratoires de la peur ». L’ancien préfet de Guadeloupe, responsable du massacre de grévistes à Pointe-à-Pitre, crée les brigades anti-criminalité en Seine-Saint-Denis pour mater les soulèvements qui font suite à un crime policier.

Déploiement des armes de guerre 

C’est aussi dans les quartiers populaires que l’État expérimente le LBD, dans les années 1990 et 2000. En 2018, l’usage de l’arme augmente de 200 % en l’espace d’un an, au gré de la mobilisation des gilets jaunes. Quand, d’un côté, les armes de guerre se déploient en manifestation, les mêmes forces de police s’évertuent à chasser les exilés de leurs lieux de survie comme à Calais, de la même manière qu’elles mutilent les participants des free parties et les habitants des ZAD.

 

Dans le même temps, le corps policier s’autonomise et gagne en influence politique, comme l’a montré l’instauration de la loi sur la sécurité globale, en 2020. En s’efforçant de n’oublier aucun des aspects de la violence exercée par l’État sur sa population via sa police, Pierre Douillard-Lefèvre met à nu la stratégie à l’œuvre dans l’exercice de cette violence quotidienne : « En blesser un pour en terroriser mille. » 

Que faire face à cette « terreur de masse silencieuse » ?

Car, chaque mutilation est une existence bouleversée, sans compter l’effet dissuasif du spectacle répressif des manifestations, lui aussi à l’origine d’une « terreur de masse silencieuse ». Plutôt que d’en rester à la dénonciation des multiples violences d’État, l’auteur interroge nos capacités de résistance, face à leur généralisation dans les sociétés néolibérales. Plusieurs propositions, déjà expérimentées, émergent.

 

Les recours juridiques peuvent produire un certain retentissement lorsqu’une injustice de plus est commise par la police. Si la relaxe ou le classement sans suite sont la norme en matière de justice pénale, il arrive que l’État et les préfectures soient condamnés administrativement. De la même manière, atteindre une zone classée Seveso peut provoquer l’arrêt de la production d’armes dans les usines. De même, les arts et l’humour sont essentiels pour « repeupler les imaginaires face à la saturation de l’espace mental par l’hégémonie sécuritaire ».

 

J’en déduis que mon peintre préféré peut remercier le PDG de Total…

L'œil de Soph'

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