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Les combats contre l’extrême droite dans le monde nous concernent

Posté par jacques LAUPIES le 30 septembre 2022

 

Le 17 septembre, à Curitiba. Le candidat Lula lors d’un rassemblement dans la ville où il a été emprisonné pendant 580 joursà la suite d’une condamnation arbitraire dans le cadre de l’affaire Lava Jato. Ueslei Marcelino/reuters

Le 17 septembre, à Curitiba. Le candidat Lula lors d’un rassemblement dans la ville où il a été emprisonné pendant 580 joursà la suite d’une condamnation arbitraire dans le cadre de l’affaire Lava Jato. Ueslei Marcelino/reuters
REUTERS
 

Rio de Janeiro, Sao Paulo (Brésil), envoyée spéciale.

Elle est restée quelques instants, presque une éternité compte tenu du tumulte qui l’entoure, à embrasser la foule du regard, à disséquer ses sourires, ses éclats et sa ferveur. C’est là, à Madureira, une banlieue populaire du nord de Rio de Janeiro, qu’elle a trouvé son pays. Loin du récit proposé depuis quatre ans par le pouvoir fasciste de Jair Bolsonaro. « On nous a jeté tellement de haine à la figure. Le Brésil est un pays de couleurs, de mélange. Le bolsonarisme, c’est le noir, l’obscurantisme, les bruits de bottes. Il nie notre identité culturelle », souffle Marisa, lorsque la sono lui en laisse la possibilité. Le trop-plein est atteint, les corps parlent. « Désormais, je fais de la tachycardie quand je l’entends », explique cette mère de huit enfants.

Au cœur de l’école de samba de Portela, l’une des plus titrées du pays, Luiz Inacio Lula da Silva mène, en ce 25 septembre, l’un de ses derniers rendez-vous de campagne. Au projet de politique de blanchiment de la population brésilienne décrit par Marisa, le candidat de gauche oppose l’exaltation du métissage, la célébration d’une culture qui puise ses racines dans l’esclavage et d’un lieu largement fréquenté par une population marginalisée, voire criminalisée. En 2019, l’ancien maire de Rio de Janeiro Marcelo Crivella, membre du Parti républicain brésilien et évangélique notoire, avait privé les écoles de samba de leurs subventions. Réponse des « carnavalescos » au triste sire : l’année suivante, le défilé était placé sous le signe des droits des minorités, de la dénonciation des violences policières et de la déforestation.

« bolsonaro a pompé tout le sang du Brésil, Il y a tellement de souffrances »

Avant la présidentielle et les élections générales du 2 octobre, Lula, l’enfant du Nordeste, concentre tous ses efforts sur la partie méridionale du pays, qui abrite plus de 40 % du corps électoral. L’enjeu est de taille. Dans ce Sud industrialisé et européanisé, Jair Bolsonaro a réalisé parmi ses meilleurs scores, il y a quatre ans. Même en ces terres cariocas, où ses trois fils sont élus, le président sortant est donné à égalité avec Lula. Face à l’affluence à Madureira, plusieurs centaines de sympathisants de gauche sont contraints d’écouter depuis la rue le meeting de « leur » président, le seul qu’ils reconnaissent. Accoudée à une barrière métallique, Gloria note à son tour : « Tout a changé avec Bolsonaro. La structure familiale a été durement touchée. Ma sœur est décédée du Covid. Il a pompé tout le sang du Brésil. Il y a tellement de souffrances. J’ai moi-même perdu mon emploi à l’hôpital. » Jair Bolsonaro a beau se vanter d’un retour de la croissance (1,2 % au deuxième trimestre), la plus grande économie d’Amérique latine recense plus de 10 millions de chômeurs et un nombre .croissant de travailleurs informels ; 33 millions de personnes souffrent par ailleurs de la faim, pourtant éradiquée grâce à la politique volontariste du Parti des travailleurs (PT) de Lula.

Des comités de quartier s’organisent, désormais, pour s’assurer que tout le monde mange à sa faim. Du PT à la Centrale unique des travailleurs (CUT) en passant par le Mouvement des sans-terre (MST), c’est une contre-société qui garantit le minimum décent en lieu et place du gouvernement. « Il devient difficile de s’acheter à manger. Je suis terrorisée à l’idée d’avoir faim », confirme Marlène. Comme un écho, sur la place du Marechal Deodoro de Sao Paulo, surplombée par la quatre-voies et saturée de tentes de sans-abri, une banderole aux couleurs du drapeau national témoigne que « le Brésil a empiré ».

Dans ce paysage de désolation, deux mots ont rythmé la campagne électorale de Lula, « bonheur » et « espoir ». L’hymne Sem medo de ser feliz (Sans avoir peur d’être heureux), reprise de la chanson de 1989, qui marqua la première élection post-dictature, s’avère être un clin d’œil au présent. Pour ce scrutin historique, l’enjeu cardinal reste la lutte pour la démocratie. Il est posé comme tel par la gauche rassemblée pour sortir Jair Bolsonaro du palais du Planalto. Quitte à balayer la question du projet. Le candidat du PT évoque la relance du programme de logement pour les plus pauvres (Minha casa minha vida), l’éradication de la faim, l’arrêt de l’invasion des terres indigènes et l’investissement dans l’agriculture. Sans préciser les modalités et les marges de manœuvre financière qu’il entend dégager. « À sept jours de l’élection, je ne peux pas dire que je reviendrai sur tout ce qui a été fait, ce serait irresponsable. J’ai d’abord besoin de comprendre ce qui a réellement été fait », souligne celui qui entend réunir les gouverneurs afin de définir les projets d’investissements de manière concertée.

Lors de son premier mandat, lula avait sorti 40 millions de personnes de la pauvreté

En évoquant la « saudade de la démocratie », Lula fait le lien avec la nostalgie – réelle – de sa présidence (2003-2010), lorsque le Brésil flirtait avec des taux de croissance insolents et sortait 40 millions de personnes de la pauvreté. À gauche, les dents ont pourtant grincé lorsqu’il a désigné le conservateur et néolibéral Geraldo Alckmin comme colistier. Un homme capable de rassurer les milieux financiers et d’attirer une partie de la droite, lasse des errements économiques de Jair Bolsonaro. Il pourrait également lui permettre de nouer des alliances de circonstance au Parlement afin de faire avancer ses réformes.

Dans un podcast évangélique, Jair Bolsonaro annonçait qu’il respecterait « la volonté de Dieu » et se retirerait de la politique si les Brésiliens en décidaient ainsi. Pourtant, dans un communiqué publié le 28 septembre, le Parti libéral, la formation du président, met en doute la probité du Tribunal supérieur électoral. Ses partisans, chauffés à blanc pendant quatre ans, font craindre une action similaire à celle des soutiens de Donald Trump au Capitole. Les agressions de militants ou sympathisants de gauche ont bondi ces derniers mois. Comment pourrait-il en être autrement alors que le chef de l’État n’a eu de cesse de provoquer des ruptures institutionnelles, de dénoncer les pouvoirs du Parlement, de questionner le vote électronique utilisé depuis 1996 ? La Cour suprême, qui ordonna la libération de Lula, jugeant qu’il avait été victime d’un procès à charge, a elle aussi été mise en cause. « Un jour, relève le candidat du PT, qui compare son sort à celui de Mandela et Gandhi, la justice devra réparer tous les préjudices que j’ai subis » en passant plus d’un an et demi incarcéré sur la base de fausses accusations de corruption. Dans les cent premiers jours de son mandat, il promet par ailleurs de lever le sceau du secret, posé pour cent ans par le président sortant, dans toutes les affaires le concernant. Dernière en date, ce 27 septembre, avec l’enquête ouverte sur les transactions suspectes du couple Bolsonaro afin de financer les dépenses personnelles de son épouse.

Donné gagnant dès le premier tour dans certaines enquêtes, autour de 47 % dans la majorité des autres, le PT a appelé ses partisans à aller chercher les voix susceptibles de faire basculer le scrutin dès dimanche, de rendre le résultat incontestable afin d’épargner au Brésil de nouveaux déchirements. « Chacun doit prendre ses responsabilités. Allons chercher un, deux, trois votes de plus. Il y a encore beaucoup de gens qui disent vouloir voter blanc. Le vote est notre seule arme », insiste la présidente du PT, Gleisi Hoffmann, par opposition au chef de l’État qui a libéralisé le port d’armes. Au regard de la polarisation de la société, Lula estime qu’il est inutile de chercher à convaincre « les fanatiques » bolsonaristes (33 % selon les sondages). Ce n’est pas le cas du candidat Ciro Gomes (7 %). Censé incarner une troisième voie centriste, il n’a eu de cesse de dresser un parallèle entre Lula et Jair Bolsonaro et de draguer les partisans de ce dernier. Quitte à faire le jeu du fascisme.

La chercheuse Ana Carolina Evangelista, de l’Institut d’études des religions de Rio de Janeiro, estime que les classes sociales les plus représentées dans le mouvement évangélique, force d’appui de Jair Bolsonaro, sont « les femmes, les Noirs et les urbains à bas salaires qui ne se déterminent pas seulement en fonction de leurs convictions religieuses mais également de leur condition sociale ». En 2018, 70 % des évangéliques se sont prononcés en faveur de Jair Bolsonaro. Aujourd’hui, 48 % d’entre eux choisiraient un autre candidat du fait de la détérioration des conditions de vie. En juin, un sondage Datafolha estimait, par ailleurs, que l’adhésion aux idées de gauche grimpait à 49 % dans la population, soit l’indice le plus élevé depuis 2013. Lula l’assure : « Notre printemps est arrivé. » À Madureira, les bourgeons sont déjà là.

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Je vous parle d’un temps…

Posté par jacques LAUPIES le 28 septembre 2022

Je vous parle d’un temps…

Mercredi 21 septembre 2022, par  Mireille Popelin, popularité : 100%

 

 

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Je vous parle d’un temps que certains connaissent, peu ou prou, que d’autres ne connaissent pas, et que les médias connaissent mais dont ils ne parlent pas ( aux ordres de leurs directions Otanisées)

J’en suis encore toute secouée : j’ai vu un film documentaire :

Babi Yar
De Serge Loznitsa -Ukraine – 2h
Pris spécial du jury en 2022 à Cannes
CNP Bellecour

Je vous parle d’un temps… dans POLITIQUE

Ce film documentaire parle d’un pays, l’Ukraine, soviétique en ce temps-là. Il évoque l’invasion du pays par l’Allemagne nazie. Ce sont des archives, donc la vérité qu’elles montrent est indiscutable.

Sur fond de guerre, d’explosions, les villes sont prises, et l’on voit la foule ukrainienne qui acclame les envahisseurs nazis. Les monuments sont débaptisés, les drapeaux allemands hissés, L’insigne nazi est partout, avec les nouveaux maitres, de grandes banderoles « « Vive Hitler » en allemand , mais aussi « Vive Bandera » [1]

L’organisation des nationalistes ukrainiens a organisé le défilé à la gloire des nazis. Il faut voir les sourires satisfaits et ironiques des gradés allemands ! Les ukrainiens, hommes et femmes, défilent avec des petits drapeaux portant l’insigne nazi, ils font le salut hitlérien.

On voit aussi des prisonniers qui creusent une fosse immense. Un ordre est donné : « Tous les Youpins doivent se présenter avec leurs effets devant la mairie tel jour, telle heure »

La chasse est ouverte. Les meurtres vont durer 2 jours. ( le 29 et le 30 septembre 1941). Avec l’aide de deux bataillons du régiment de police Sud et de la Police auxiliaire ukrainienne) Curieusement on n’a pas d’images concernant les exécutions ?)
Les nazis achèvent les blessés, ils ont tué : 33 771 juifs .

Deux ont miraculeusement échappé à ce massacre en se faisant passer pour morts. Une femme, au courage extraordinaire ! (Ils témoignent au procès qui aura lieu après la guerre)

La guerre continue, meurtres par incendies, je garderai longtemps l’image de ce jeune allemand qui a un sourire sadique en actionnant son lance-flamme sur une maison, on entend les cris de souffrance des habitants prisonniers des flammes.

Mais les soviétiques avancent, ils regagnent les villes perdues. Ils rétablissent les noms sur les monuments, ôtent tous les signes nazis, les drapeaux hitlériens. Mais là, moins de monde pour les acclamer…

L’armée soviétique organise un défilé avec chants et danses, quel talent ! Et un sourire enfin.

Les Soviétiques ont fait le procès des traitres (un peu comme Nuremberg ) . Là, on entend le récit des exécutions des juifs.

La rescapée raconte comment elle a réussi à grimper sur les cadavres, ramper dans les champs, avec un jeune adolescent qui a réussi aussi à se sauver.

Un autre témoignage, que je n’oublierai pas : un officier allemand détaille, sans émotion, sa mission : il devait regrouper les juifs par groupes de 50 , les amener au bord de la fosse. « Combien en avez-vous tué ? » _ « 120 » répond-il sans la moindre expression de regret.

Ce film est important. Il montre ce que certains savaient , mais leur parole n’était guère écoutée !

Il montre aussi que les nazis furent très bien accueillis en Ukraine, et que ce passé a laissé des traces : il y a encore beaucoup de nazis, qui n’ont aucune honte à exhiber des signes nazis , uniformes de l’armée, et même Zelenski ! Qui exhibe sur une veste la tête de mort, signe qu’arboraient les SS, durant la seconde guerre mondiale. ( Photos récentes)

Zelenski ignore -t-il ce que signifie cet insigne ? Je ne peux pas le croire ? Avec ses origines juives ?

La plupart des médias occidentaux ont minimisé la présence de néo-nazis dans les rangs de certains bataillons de l’armée ukrainienne.

Aveugles volontaires ? Ils auraient dû parler de cette histoire que ce cinéaste courageux a raconté avec son film. Ils auraient dû parler de cette Shoah par balles, qui a tué 33 771 juifs à Babi Yar . Dans l’indifférence de la population, voire la participation des nazis ukrainiens !

Mais ce film ne nous fait pas changer dans notre condamnation de l’invasion de l’Ukraine par Poutine ! Et de la guerre, les communistes ont toujours milité pour la PAIX ! Assez de livraisons d’armes par l’OTAN et les USA !

Ils veulent nous faire payer cette guerre ! Nous n’accepterons pas !

Je participerai aux manifestations pour la paix et le pouvoir d’achat !

Mireille Popelin

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Pourquoi la CGT passe son tour pour la marche du 16 octobre

Posté par jacques LAUPIES le 25 septembre 2022

 

Pourquoi la CGT passe son tour pour la marche du 16 octobre

Mobilisations. À la suite des refus de Force ouvrière, Solidaires ou de la FSU de participer au 16 octobre, Philippe Martinez a aussi pris position. Il considère que la journée de grève et de manifestation du 29 septembre affiche des mots d’ordre plus clairs et des modes d’action plus efficaces. Les organisateurs de la marche nationale appellent le syndicat à poursuivre les réflexions communes.

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Vendredi 23 Septembre 2022

 Pourquoi la CGT passe son tour pour la marche du 16 octobre dans POLITIQUE

 
AFP
 

Philippe Martinez a devancé l’appel. Sans attendre le prochain rendez-vous du 4 octobre des organisateurs de la « marche contre la vie chère et l’inaction climatique », le secrétaire général de la CGT a annoncé que son syndicat ne participera pas au défilé du 16 octobre.

Une prise de position entendue par les partis de gauche et associations citoyennes et environnementales, parties prenantes ou non de cette initiative, qui appellent à poursuivre les discussions pour de futures mobilisations.

Pour le leader de la CGT, la priorité demeure la journée interprofessionnelle sur les salaires, initiée par sa confédération, la FSU, Solidaires et par des organisations de jeunesse. « Il faut réussir la mobilisation du 29. Et nous avons besoin de mots d’ordre clairs. Il est question d’une “marche contre la vie chère”, à laquelle on a ajouté “contre l’inaction climatique” pour des questions d’élargissement de cette manifestation. Les mots d’ordre doivent être plus offensifs », a-t-il expliqué sur LCI.

POUR AURÉLIE TROUVÉ, DÉPUTÉE FI, L’ABSENCE DU SYNDICAT NE REMET PAS EN CAUSE L’ACTION DU 16 OCTOBRE.

À la suite des refus de Force ouvrière, Solidaires ou de la FSU de participer au 16 octobre, Philippe Martinez réaffirme l’autonomie de l’action syndicale. « Nous acceptons les soutiens politiques. Mais, de tout temps, l’action collective et notamment la grève ont été les meilleurs moyens de pression pour obtenir la satisfaction de nos revendications », pointe le responsable syndical, qui doute par ailleurs de la capacité matérielle des non-Parisiens à participer à la marche nationale de mi-octobre dans les rues de la capitale.

Prochain point d’étape entre partis et syndicats : le 4 octobre

Pour Aurélie Trouvé, députée FI, l’absence du syndicat ne remet pas en cause l’action du 16 octobre. « On avait bien dit que nous soutenions toutes les autres initiatives et que cette marche était complémentaire. Mais, en l’état, aucune autre initiative prévue un dimanche n’est annoncée pour permettre la participation du plus grand nombre. Or, des attaques extrêmement violentes vont arriver sur les retraites, l’assurance-chômage… On ne bougera pas les choses que depuis l’Assemblée nationale. Ça passera aussi par la rue. »

 

L’élue insoumise donne rendez-vous à la CGT au prochain point d’étape, prévu le 4 octobre entre partis, syndicats et associations, sur les mobilisations. Idem pour Hélène Hardy, d’EELV, qui relève la difficulté d’établir « des liens entre, d’un côté, la recherche des syndicats de gains concrets, sur les salaires comme sur les conditions de travail ; de l’autre côté, la recherche de solutions plus globales portées par les mouvements politiques. Or, les revendications salariales et la lutte contre l’inactivité climatique avec la taxe sur les superprofits constituent les deux faces d’une même réponse à la vie chère. Le rapprochement entre partis et syndicats est un mouvement lent, qui ne se limitera pas au 16 octobre ».

Christian Picquet voit lui aussi plus loin. Pour le membre du PCF qui « n’appelle pas en l’état à la marche du 16 octobre, rien ne peut se faire sans le succès des mobilisations du 29. Des réunions vont avoir lieu ensuite. Il faut tout faire pour appeler les partenaires de la Nupes et les participants au 16 octobre à un rassemblement plus large, sans aucun préalable sur les revendications et les formes de participation. »

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Mobilisons nous pour la paix et contre le poids que la guerre fait peser sur les travailleurs et les pauvres de tous les pays.

Posté par jacques LAUPIES le 20 septembre 2022

 

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D’un militant lyonnais marxiste qui diffuse une « lettre d’information de gauche » qui est souvent utile, même s’il ne partage pas notre ambition de reconstruire un parti communiste. Nous n’avons aucun moyen de vérifier la réalité militaire des succès récents de l’OTAN, de la capacité de la Russie à les contenir et à renverser la situation. Mais ce qui est sûr, c’est la détermination de l’OTAN à aller au bout de l’affrontement contre la Russie, y compris de porter la guerre en Russie même, et donc la nécessité pour la Russie d’aller au bout d’une guerre qui ne peut pas être seulement une guerre d’états capitalistes, mais qui doit devenir une guerre antiimpérialiste, qui doit donc poser la question de la libération du monde du travail. Cela supposerait en Russie même une rupture claire avec les oligarchies.

pam

La lettre d’information de gauche de Alonson

Chers amis et camarades,

La guerre en Ukraine, une guerre entre l’OTAN et la Russie comme aujourd’hui apparait très clairement est un révélateur tant du régime poutinien comme des plans de l’impérialisme Us et ses caniches européens qui le suivent dans une voie très dangereuse pour la paix mondiale.

Sans l’intervention de tous les gens épris de paix au monde on court vers une catastrophe sans précédentes.
Se trouvent en premier ligne, les travailleurs qui se voient déjà très affectés par les conséquences de l’alignement des gouvernements sur une politique de guerre, d’abord en Russie et après, surement selon leurs plans, en Chine.

L’inflation et les prix exorbitants de l’énergie découlent directement de la volonté de ne pas acheter ni le pétrole ni le gaz russe, politique de guerre qui n’a rien à voir avec les intérêts des peuples européens.

Récemment, les troupes ukrainiens, armées, entrainées et renseignées par les US qui les dirigent pratiquement, ont eu des succès dans leur guerre contre une Russie qui va des erreurs militaires en erreurs politiques dans une confrontation où elle ne fait pas le poids devant les moyens économiques et militaires de l’OTAN.

Quand l’invasion russe a commencé, j’ai écrit que c’était un Pearl Harbour 2, c’est-à-dire une action désespérée, obligée devant la pression US. Comme en 1941, les japonais privés des ressources énergétiques et voyant leurs avoir congelés par les US, se sont lancés à l’aventure de la guerre contre les US en attaquant la base navale de Pearl Harbour.

De même Poutine se lance dans une aventure sans se donner les moyens, les forces sur place, pour gagner son aventure et les conséquences commencent à se voir. Non seulement on ne peut pas gagner une guerre sur l’aviation et l’artillerie, l’infanterie est absolument indispensable, mais encore on ne peut pas mettre 200 mille hommes devant un pays qui peut mobiliser 3 millions des soldats soutenus par la force militaire et économique des Etats-Unis.

Je vous propose deux articles sur la question mais encore, sans une mobilisation massive pour la paix, les Macron et les Scholz, à la botte des US, continueront d’envoyer des armes, des moyens, des hommes même pour alimenter un chaudron qui peut dégénérer dans un conflit dont personne peut savoir où il peut aller.

Mobilisons nous pour la paix et contre le poids que la guerre fait peser sur les travailleurs et les pauvres de tous les pays.

AQ.

La débâcle de la Russie à Kharkiv

Andre Damon

Selon toutes les indications, la Russie a subi une défaite militaire catastrophique près de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, située dans le nord-est du pays.

En six jours, l’armée ukrainienne, armée et financée par les États-Unis et l’OTAN, a pris des dizaines de kilomètres de territoire. L’Institut pour l’étude de la guerre rapporte : « Les forces ukrainiennes ont pénétré les lignes russes jusqu’à une profondeur de 70 kilomètres à certains endroits et ont capturé plus de 3 000 kilomètres carrés de territoire au cours des cinq derniers jours depuis le 6 septembre – plus de territoire que les forces russes n’en ont capturé dans toutes leurs opérations depuis avril. »

Le Kremlin répond à cette catastrophe par des mensonges et des esquives. Le ministère russe de la Défense a affirmé que les forces russes sont « en train de se regrouper », une déclaration qui est évidemment fausse. Il est impossible de nier que ce qui se passe est une déroute et une débâcle militaire et politique massive.

Le désastre de Kharkiv est le produit non seulement d’un leadership militaire incompétent, mais aussi, et plus fondamentalement, de la stratégie politique en faillite sur laquelle Poutine a basé son « Opération spéciale ».

Quels que soient les résultats à court terme des défaites de la semaine dernière, ces événements poursuivent le cours des désastres sans fin produits par la dissolution de l’URSS et la restauration du capitalisme.

Ils intensifieront encore la crise du régime russe, déchiré par des factions qui plaident en faveur d’une escalade téméraire, et celles qui demandent que des concessions soient faites aux États-Unis et à l’OTAN.

La décision du gouvernement Poutine d’envahir l’Ukraine était une réponse désespérée et réactionnaire à l’intensification de la pression des États-Unis et de l’OTAN sur la Russie. La stratégie de Poutine, dans la mesure où il y en avait une, consistait à créer les conditions d’une négociation favorable avec les États-Unis et ses alliés de l’OTAN.

Toute la stratégie de Poutine dans la conduite de la guerre est liée aux perspectives sociales de la bourgeoisie oligarchique russe, dont la préoccupation première est de conserver pour elle-même le contrôle des ressources minérales et énergétiques que les impérialistes souhaitent piller.

Poutine a cherché à conclure un accord avec l’impérialisme américain dont l’oligarchie russe pourrait s’accommoder. Parlant au nom de l’oligarchie capitaliste russe, Poutine est bien plus préoccupé par l’opposition sociale intérieure.

Les États-Unis et l’OTAN ont toutefois montré qu’ils ne sont pas intéressés par la négociation. Ils considèrent l’assujettissement complet de la Russie, y compris son découpage en de multiples petits États, comme un objectif stratégique essentiel. À maintes reprises, le Kremlin a sous-estimé la détermination des États-Unis et de leurs alliés impérialistes européens.

La percée rapide des forces ukrainiennes est le résultat de l’escalade massive du conflit par les États-Unis et l’OTAN. Les forces paramilitaires américaines sont sur le terrain et coordonnent directement l’offensive. Les frappes de missiles ukrainiens sont dirigées par les agences de renseignement américaines, qui désignent les cibles.

De plus en plus, les fusils portés par les troupes ukrainiennes, les armures qu’elles portent et les véhicules qui les transportent sont tous des armes aux normes de l’OTAN, payées par les États-Unis et leurs alliés européens. Plus important encore, l’Ukraine a reçu les forces nécessaires pour frapper à des dizaines de kilomètres derrière les lignes russes, sous la forme du système de missiles guidés HIMARS et de l’obusier à longue portée M777, ainsi que du missile antiradar HARM et du missile antinavire Harpoon. Les troupes ukrainiennes sont soutenues par le système anti-aérien NASAMS, le même système qui garde la Maison Blanche.

Les médias américains ne cherchent plus à dissimuler l’ampleur de l’implication directe des États-Unis dans cette guerre. Selon The Hill, les États-Unis sont devenus « effrontés » dans leur intervention dans la guerre. « Au fil du temps, l’administration a reconnu qu’elle pouvait fournir des armes plus grandes, plus performantes, plus longues et plus lourdes aux Ukrainiens et les Russes n’ont pas réagi », a déclaré au journal William Taylor, ancien ambassadeur américain en Ukraine.

Le New York Times, qui s’extasie devant l’avancée ukrainienne, écrit : « Les hauts responsables ukrainiens ont intensifié le partage de renseignements avec leurs homologues américains au cours de l’été, alors qu’ils commençaient à planifier la contre-offensive qui leur a permis de réaliser des gains spectaculaires dans le nord-est ces derniers jours, un changement qui a permis aux États-Unis de fournir des informations plus pertinentes et de meilleure qualité sur les faiblesses russes. »

Le Times cite Evelyn Farkas, haut responsable du Pentagone pour l’Ukraine et la Russie sous l’administration Obama, qui a déclaré : « Ces gars ont été formés pendant huit ans par les opérations spéciales [américaines]. Ils ont été formés à la guerre irrégulière. Nos opérateurs de renseignement leur ont enseigné la tromperie et les opérations psychologiques. »

Qualifier le conflit de « guerre par procuration » est un euphémisme. L’armée ukrainienne est devenue une filiale à part entière de l’armée américaine, qui l’a armée, financée et entraînée selon les normes des forces armées américaines.

L’offensive menée par les États-Unis a entraîné des pertes humaines catastrophiques, tant pour les forces ukrainiennes que pour la Russie, les rapports faisant état de plus de mille morts par jour lors des récents combats.

Les gouvernements capitalistes des États-Unis et d’Europe sont absolument déterminés à atteindre leur objectif de soumettre la Russie. Les conséquences, en termes de vies d’Ukrainiens et de Russes, ainsi que l’impact économique et social désastreux sur les travailleurs du monde entier, ne sont rien en comparaison des impératifs géopolitiques de la classe dirigeante.

Il n’est pas exclu que le Kremlin tire de cette catastrophe militaire la conclusion qu’il est nécessaire de mener une escalade militaire massive, qui elle-même ne ferait que conduire à une escalade de l’OTAN. Paradoxalement, les efforts désespérés du Kremlin pour parvenir à un arrangement avec l’impérialisme n’excluent pas une série d’actions susceptibles de déclencher une guerre thermonucléaire.

Dans une lettre adressée à un socialiste russe le 2 avril, David North écrit :

Ce qui est surprenant, c’est que Poutine et son commandement militaire semblent ne pas avoir pleinement saisi à quel point l’OTAN avait armé et entraîné les militaires ukrainiens. Mais cet échec de leurs services de renseignement est enraciné dans la dissolution de l’Union soviétique, qui était basée sur des conceptions follement irréalistes, presque d’une naïveté enfantine, du système impérialiste. Tout en répudiant toute association avec le marxisme, le Kremlin a conservé sa foi dans la possibilité d’une « coexistence pacifique » avec ses partenaires occidentaux. Poutine, peu avant d’ordonner l’invasion, s’est plaint de façon pathétique que la Russie avait été « jouée » par l’Occident.

North a conclu :

La défense des masses russes contre l’impérialisme ne peut être entreprise sur la base de la géopolitique bourgeoise des États-nations. Au contraire, la lutte contre l’impérialisme exige la renaissance de la stratégie prolétarienne de la révolution socialiste mondiale. La classe ouvrière russe doit répudier toute l’entreprise criminelle de restauration capitaliste, qui a conduit au désastre, et rétablir son lien politique, social et intellectuel avec son grand héritage révolutionnaire léniniste-trotskyste.

Poutine a ouvert l’offensive russe contre l’Ukraine par une condamnation de Vladimir Lénine. Mais malgré toutes les fanfaronnades de Poutine, le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est celui que Lénine a décrit dans son ouvrage de 1916, L’impérialisme, qui a démontré que la guerre et la domination coloniale sont l’expression des caractéristiques essentielles du système capitaliste.

La bureaucratie a dissous l’Union soviétique en se fondant sur la fausse croyance que l’impérialisme n’était qu’une invention de Lénine, et qu’une Russie capitaliste pourrait parvenir à un modus vivendi avec l’impérialisme européen et américain. Les trois décennies qui ont suivi ont toutefois montré qu’il s’agissait d’une illusion colossale.

La tâche centrale est de mobiliser la classe ouvrière en opposition à la guerre impérialiste. Cela exige une rupture non seulement avec toutes les forces de la pseudo-gauche petite-bourgeoise qui défendent la volonté de guerre des États-Unis et de l’OTAN, mais aussi avec celles qui prétendent que le nationalisme russe offre une solution à la catastrophe créée par la dissolution de l’URSS.

Il est nécessaire de faire une mise en garde : La débâcle subie par l’armée russe ne fait que présager d’une escalade encore plus sanglante de la guerre. Les puissances impérialistes sentent le sang dans l’eau, et elles redoubleront d’efforts pour conquérir et soumettre la Russie.

La débâcle de la Russie ne fera qu’enhardir davantage les forces les plus réactionnaires de la société ukrainienne et encourager les planificateurs de guerre américains à croire qu’ils peuvent reproduire ce succès en déclenchant une guerre avec la Chine au sujet de Taïwan.

Mais cette escalade intensifiera en même temps la guerre sur les populations des États-Unis et de l’Europe, qui paieront le coût de la guerre sous forme de flambée des prix et de baisse du niveau de vie. La guerre a déjà provoqué un effondrement du niveau de vie des travailleurs dans un contexte d’escalade vertigineuse des budgets militaires, alors que les prix du gaz naturel ont été multipliés par 10 en Europe.

Le 20e siècle a connu les guerres les plus destructrices de l’histoire de l’humanité. Au XXIe siècle, le capitalisme menace désormais de désastres à une échelle encore plus grande.

La seule force sociale capable d’arrêter la course à la guerre impérialiste est la classe ouvrière. Elle doit combiner ses revendications économiques contre la hausse du coût de la vie avec la lutte contre la guerre et la lutte pour unir les travailleurs d’Europe, d’Asie et des Amériques dans une lutte commune contre le système capitaliste.

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La chasse aux dauphins continue !

Posté par jacques LAUPIES le 19 septembre 2022

Ne nous y trompons pas : quelques fouilleurs de merde au service des bourgeoisies petites et grandes règlent des comptes. Les uns au service des grands, les autres des petits. Ils sont là pour couper des têtes, briser des carrières, éliminer des concurrents.

Bref tout cela sent mauvais !

Quatennens dernier ciblé commençait à s’imposer et à dérangers amis et ennemis. Voila c’est fait il à un plomb dans l’aile pour une dispute conjugale qui s’est terminée par une baffe. Les ultra féministes de tout bords profitent de l’aubaine ainsi que les écolos et les socialos.

Quant aux communistes je leur « conseillerai » (si je peux me permettre) de rester à l’écard de ces rixes médiatiques nauséabondes.

Je ne partage pas toujours les propos de Quatennens. Très souvent cependant je suis d’accord. Ses origines syndicales me rendent sceptique à son égard autant que sont attachement à Mélenchon mais en l’occurence je lui accorde, malgré la baffe qu’evidemment je réprouve, un fraternel soutien de classe.

Je vois tant de misère autour de moi, des vies brisées, qu’il me parait ridicule de perdre le talent d’un homme politique, même rangé aux côtés d’une nouvelle social-démocratie qui l’entoure et parfois le fustige !

Enfin comme écrivait Sartre : « La violence se donne toujours pour une contre violence, c’est à dire pour une réponse à la violence de l’autre ». Mais il ne m’appartient pas d’en juger !

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 Lu dans la Marseillaise qui se mouille de moins en moins

Coincé, Quatennens lâche la tête de la FI

POLITIQUE

Reconnaissant les faits dévoilés par le « Canard enchaîné » de violences contre son épouse, le coordinateur de la France insoumise se met « en retrait » de son poste.

Dans un long communiqué publié dimanche sur Twitter, le député insoumis Adrien Quatennens est revenu, « dans un souci de transparence et d’apaisement » dit-il, sur les faits qui ont abouti au dépôt par son épouse d’une main courante révélé cette semaine par le Canard enchaîné.

L’élu évoque ainsi « des disputes » depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant par exemple lui avoir « saisi le poignet » au cours de l’une d’elles. Il admet aussi lui avoir « donné une gifle », « dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle ». Et d’affirmer en tirer « les conséquences politiques », indiquant se mettre « en retrait » de sa fonction de coordinateur, « pour protéger le mouvement, ses militants ».

« Cette décision, que nous saluons, a été prise en concertation avec les instances du mouvement et sera suivie des dispositions nécessaires à la bonne animation de notre mouvement », a sobrement commenté la France insoumise dans un communiqué.

L’affaire ravive les débats sur le traitement des violences faites aux femmes. La FI, qui se veut en pointe sur le sujet, s’est retrouvée cette année prise en étau sur la gestion difficile des cas d’Éric Coquerel et Taha Bouhafs, pour leur part accusés de violences sexuelles.

Jean-Luc Mélenchon a apporté son soutien à Adrien Quatennens, en fustigeant « le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux » qui « se sont invités dans le divorce conflictuel d’Adrien et Céline Quatennens ».

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