Eternelle magnifique complainte
Posté par jacques LAUPIES le 30 juillet 2022
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Posté par jacques LAUPIES le 30 juillet 2022
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Posté par jacques LAUPIES le 30 juillet 2022
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Posté par jacques LAUPIES le 27 juillet 2022
Les députés de la Nupes mettent sur la table plusieurs propositions pour réformer le financement de l’audiovisuel public, en lui garantissant son indépendance.
Mardi 26 Juillet 2022
« Obsolète. » C’est sans doute le mot qui est revenu le plus souvent chez les députés lors de l’examen de l’article 1er du projet de loi de finances rectificative, actant la suppression de la redevance. Même la gauche a reconnu le caractère désuet de cette taxe, qui ne prend pas en compte les nouveaux modes de consommation de l’audiovisuel, via le numérique. La Nupes a aussi rappelé qu’elle était injuste.
Car, hormis les bénéficiaires du minimum vieillesse ou de l’allocation aux adultes handicapés, et les personnes non imposables (tandis que tout le monde paye la TVA), l’ensemble des foyers disposant d’une télévision doivent la payer. L’unanimité de la représentation nationale convient donc de la nécessité de réformer le système de financement de l’audiovisuel public, mais pas à n’importe quelles conditions.
Alors que le texte de l’exécutif doit encore être examiné par le Sénat et qu’un nouveau mode de financement devra être mis en place en 2025, la Nupes a émis plusieurs propositions. Avec des critères qui ne sont pas pris en compte dans les projets du gouvernement (de dotation budgétaire ou de ponction des recettes de la TVA) : l’affectation directe de l’impôt vers ce service public, et sa progressivité.
Avec des nuances, les quatre groupes de la Nupes ont avancé l’idée d’une « contribution universelle » qui serait « plus juste et plus adaptée aux nouveaux usages, notamment numériques », selon Nicolas Sansu (PCF). Les communistes ont ainsi déposé un amendement proposant « que la redevance repose sur un prélèvement de 0,25 % sur les revenus imposables », a détaillé Stéphane Peu. Cela « rendrait gagnants tous les foyers fiscaux inférieurs à 55 000 euros. Un salarié qui gagne en moyenne 2 000 euros par mois paierait 60 euros l’année au titre de la redevance audiovisuelle : c’est mieux que les 138 euros actuels », a développé le communiste, précisant que ce dispositif « pourrait être complété par d’autres mesures comme des taxes sur les plateformes numériques ».
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
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Posté par jacques LAUPIES le 26 juillet 2022
Lecture en 5 min.
À Maskwacis, le ciel est bas, la pluie fine et la lumière d’une blancheur aveuglante, ce matin. Un vieil homme vêtu de blanc s’avance, en fauteuil roulant et en silence, entouré d’autres revêtus d’une coiffe à plumes. Il vient de se recueillir au cimetière de la ville, à quelques centaines de mètres de là, et a la tête dans les mains. Devant 2 000 autochtones réunis à Maskwacis, une réserve située à une centaine de kilomètres d’Edmonton, au Canada, le pape François a formulé, lundi 25 juillet des excuses historiques, devant les survivants des pensionnats pour autochtones tenus, pendant plus d’un siècle, par l’Église catholique.
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Posté par jacques LAUPIES le 24 juillet 2022
ENTRETIEN
Le géopolitologue et fondateur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), Pascal Boniface, revient sur les bouleversements mondiaux occasionnés par cinq mois de conflit ukrainien.
La Marseillaise : Comment, en l’espace de cinq mois, le conflit ukrainien a-t-il bousculé les équilibres mondiaux ?
Pascal Boniface : Une nouvelle division très nette en Europe s’est établie. Elle n’est plus « Est-Ouest » comme auparavant, mais sépare la Russie de tous les autres pays, à l’exception peut-être de la Hongrie. Cette coupure est non seulement politique, mais également économique, stratégique, culturelle et scientifique. Nous sommes revenus à un très faible niveau de relations entre Moscou et les Occidentaux, qu’on n’avait plus connu depuis Staline.
On observe aussi un fait national ukrainien qui s’est réveillé et consolidé. Poutine est à l’inverse de l’objectif qu’il cherchait à atteindre, à savoir le retour de l’Ukraine dans le giron Russe. Il a gagné la région du Donbass, comme il a gagné la Crimée en 2014 mais le sentiment national ukrainien se fait contre la Russie. Les Ukrainiens sont aujourd’hui très nettement pro-occidentaux. Soulignons également que cette guerre est un triomphe pour les Américains. La débâcle de Kaboul a été oubliée et Washington apparaît comme le seul acteur capable de protéger l’Europe.
La Russie est-elle isolée sur la scène internationale ?
P.B. : Les Occidentaux ont commis l’erreur de croire que le reste du monde allait les suivre dans les sanctions. Ils ont une nouvelle fois confondu la communauté internationale et la communauté occidentale. D’un côté, l’Occident est uni mais est relativement isolé par rapport au reste du monde. De l’autre, la Russie est coupée de l’Occident, mais n’est pas isolée du monde.
Quelles conséquences durables de la guerre pour l’Europe ?
P.B. : Le projet d’autonomie stratégique européen est au point mort. Il y a plus de deux ans, Emmanuel Macron disait que l’Otan était en état de mort cérébrale. C’est aujourd’hui l’autonomie stratégique européenne qui l’est. L’Europe vit dans la peur d’une attaque militaire russe. Son réflexe a été de se réarmer auprès des Américains et de leur demander de renforcer leur présence sur le Vieux Continent. Les demandes de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’Otan sont l’illustre exemple du retour en force des États-Unis. Tant que Poutine sera au pouvoir, il sera extrêmement difficile de normaliser les relations avec la Russie. De plus, en se coupant du gaz russe, l’Europe va se tourner vers le gaz de schiste américain, plus cher et plus polluant.
Jusqu’où Vladimir Poutine est-il prêt à aller dans cette guerre qui est partie pour durer ?
P.B. : La victoire rapide qu’il espérait a échoué, comme son projet de démilitariser une Ukraine aujourd’hui plus armée que jamais. Le président Ukrainien Zelensky est érigé au rang de héros en Occident et on a le sentiment qu’on s’installe dans une guerre de longue haleine. Poutine a un peu dilapidé son héritage. Pendant très longtemps, il a patiemment reconstruit la puissance russe. Mais avec cette guerre, il va affaiblir son pays. Si pour l’heure la Russie n’est pas trop touchée économiquement dans la mesure où elle vend ses hydrocarbures plus chers, elle va, à terme, s’appauvrir. Le ralentissement de ses échanges économiques et la fuite de ses cerveaux seront coûteux. Le Kremlin mise sur un épuisement de l’Occident qui pour l’instant ne faiblit pas dans son soutien à l’Ukraine.
La diplomatie a-t-elle encore une carte à jouer dans ce conflit ?
P.B. : Même si pour l’instant ce sont les armes qui parlent, c’est par la diplomatie qu’on mettra fin à la guerre. Les solutions militaires ne sont que le prélude à une solution diplomatique que pour l’instant personne ne souhaite. Tant qu’ils n’ont pas reconquis leurs territoires perdus, les Ukrainiens ne veulent pas accepter un cessez-le-feu et les Russes veulent augmenter leur emprise territoriale avant de négocier. Mais il sera bien nécessaire un jour de parvenir à un accord de paix.
Peut-on mesurer l’ampleur des dommages collatéraux de cette guerre de par le monde ?
P.B. : La guerre a aggravé le ralentissement de l’économie mondiale. La Chine est fortement impactée par la hausse du prix des denrées alimentaires et de l’énergie, comme la plupart des pays du monde qui souffrent de ce conflit.
Propos recueillis par Arnaud Deux
« La géopolitique tout simplement », de Pascal Boniface et Anne Sénéquier. Édition Eyrolles, 2021, 26 euros.
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