« On ne doit pas se démolir mutuellement au sein de la gauche. »
« Je me suis éloignée de Jean-Luc Mélenchon qui est peu soucieux du rassemblement dans la diversité en croyant tout seul en lui. »
« La candidature de Fabien Roussel a cette vocation de réaffirmer une gauche qui soit populaire, républicaine, universaliste et sociale. »
« Ce qui se joue dans cette élection, c’est la capacité pour la gauche de récréer un rapport de force social qui ne peut se réaliser que dans l’esprit d’un rassemblement respectueux de la diversité. »
« Vous ne me ferez jamais dire que ça serait une catastrophe que quelqu’un de gauche arrive au second tour de l’élection présidentielle. »
« Je crains que le vote utile fonctionne à l’extrême droite. »
« Je trouve très peu probable que Mélenchon arrive au second tour. »
« A force de voter par défaut ou de voter pour un coup sans avoir le sentiment de défendre ses convictions, on assèche la gauche. »
« Le rapport de force politique est social. Et c’est aussi ça qui se joue dans cette élection. »
« On ne peut pas, quand on est de gauche, compter uniquement sur l’émergence de la colère. La colère ne construit pas de débouché. »
Sur Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel
« Le principal échec de Mélenchon est celui de ne pas avoir réussi à rassembler la gauche dès 2017. »
« Il y a un glissement idéologique chez Mélenchon. »
« Mélenchon ressemble plus à la gauche américaine qu’à la tradition républicaine de la gauche historique. »
« Je ne suis pas pour une République castratrice où l’Etat ferait tout. »
« Les chances de battre Emmanuel Macron ne sont pas nulles mais il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités. Et même si Mélenchon arrivait au deuxième tour, quel deuxième tout ferait-il ? »
« Je ne crois pas que la candidature de Fabien Roussel soit de nature à nuire aux chances de la gauche, au contraire. »
« Les désaccords à gauche ne sont pas si importants, mais importants, oui. »
« Je ne croirai jamais aux gauches irréconciliables mais je me méfie des fausses synthèses à gauche. »
« Je fais de la question du travail, une question centrale comme le fait Roussel et qui est de plus en plus estompée chez Mélenchon. »
Sur la laïcité comme fracture structurante à gauche
« La ligne de fracture à gauche sur la République et la laïcité est importante mais il ne faut pas la surestimer. »
« Toutes les enquêtes d’opinions montrent que les thèses intersectionnelles sont hyper minoritaires dans le pays – et même dans la réalité des quartiers. »
« L’ambition des jeunes de quartier comme des plus anciens c’est d’être reconnus comme citoyens à part entière et avec des droits à part entière. »
« Les propositions de Fabien Roussel de systématiquement combattre avec la dernière vigueur, toutes les formes de discriminations, sont essentielles. »
Sur la hiérarchie des combats à gauche
« Il faut savoir remettre les priorités à gauche. »
« La gauche n’est pas là pour faire la morale aux citoyens – notamment sur la question écologique. On doit s’attaquer structurellement aux problèmes et ne pas être dans le y’a qu’à, faut qu’on. »
« On a beaucoup abandonné la réflexion sur les structures à modifier qui vont permettre d’atteindre les objectifs – notamment écologiques. »
« Le combat de la gauche, c’est un combat de changement de structure. »
Sur les législatives et les accords à gauche
« L’hypothèse d’une disparition de la gauche à l’assemblée nationale est plausible si on ne se rassemble pas. »
« Il ne faut pas jouer à la roulette russe : il est urgentissime de travailler à un accord global aux législatives. »
« Il n’y a pas d’oukase. Tout le monde a sa place à gauche. Il y a des gens au PS qui sont sincèrement réformistes. »
« Il faut un minimum d’accords programmatiques qui donnent du sens. »
« L’union est un long chemin de dialogue pour lever les fausses différences et trouver les bons compromis là où il y a des divergences. »
Sur l’agenda de la gauche post élections
« Il faut réinventer une fédération. »
« La première étape sera de créer un comité de liaison de l’ensemble des forces de gauche pour établir une feuille de route de mobilisation avec les syndicats et les associations. »
« La France est dans un état d’ébullition larvée derrière une apparente apathie. Il faudra être prêt à donner des débouchés politiques aux combats qui vont s’imposer. »
« Tout le monde à gauche aura besoin de se dépasser. »
« Je ne crois pas à l’effacement des partis politiques. »
« L’indignation est là. Il nous faut des solutions. »
« Je ne comprends pas comment le besoin de gauche est tel, et en même temps que le recours à la gauche est si faible. Je n’y vois qu’une explication sociologique. En fragmentant les combats, on n’arrive pas à redonner du souffle. »
« On ne peut pas isoler les combats par cause. Nous avons besoin de combats fédérateurs. »
Sur Anne Hidalgo et la social-démocratie
« Le problème n’est pas tant Anne Hidalgo que la réalité politique qu’elle met en évidence. »
« Le quinquennat de François Hollande a lourdement discrédité le Parti socialiste. »
« Le PS a largement contribué à l’arrivée de Macron. »
« Le PS a sa place dans une recomposition générale. »
Sur Fabien Roussel
« En faisant le choix de Roussel, je fais le choix de ressouder le monde du travail et de retrouver une gauche qu’il incarne. »
Guerre en Ukraine : le pape se déplace à l’ambassade de Russie pour « manifester sa préoccupation »
Les faits Dans un geste complètement inhabituel, le pape François s’est rendu vendredi 25 février dans les bureaux de l’ambassade russe près le Saint-Siège. Il a manifesté sa « préoccupation » devant le conflit dans lequel la Russie s’est engagée en Ukraine depuis jeudi 24 février.
Xavier Le Normand,
le 25/02/2022 à 13:11
Lecture en 1 min.
Le pape François lors de son arrivée pour diriger l’audience générale hebdomadaire dans la salle d’audience Paul VI, au Vatican, le 23 février 2022.MAURIZIO BRAMBATTI/EPA
C’est un déplacement tout à fait exceptionnel. Selon l’agence de presse argentineTelam, le pape François a fait en personne le déplacement vendredi 25 février jusqu’à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège. Alors que ce pays s’est engagé dans une opération de grande ampleur en Ukraine, le pape a voulu en rencontrer l’ambassadeur.
Selon Telam, François s’est rendu à l’ambassade russe à la mi-journée « pour tenter de servir de médiateur dans le conflit ». Il a été reçu par l’ambassadeur Alexandre Avdeev et la rencontre a duré légèrement plus d’une demi-heure. Dans la foulée, le Bureau de presse du Saint-Siège a confirmé la rencontre, organisée « de toute évidence pour manifester sa préoccupation pour la guerre ».
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SAMEDI
Peu courante dans les habitudes diplomatiques et totalement inhabituelle dans les pratiques du Saint-Siège, cette visite du pape auprès de la représentation russe souligne le degré d’inquiétude de François quant au conflit en cours en Europe de l’Est. Depuis plusieurs semaines déjà, il a exprimé publiquement cette inquiétude. Mercredi 23 février, au cours de l’audience générale, il a appelé à une journée de jeûne et de prière le mercredi suivant – début du Carême – « pour la paix »pour répondre à la « folie diabolique de la violence ».
Le déplacement à l’ambassade russe près le Saint-Siège indique également que le pape François met la question de la paix en Ukraine tout en haut de ses priorités. Quelques minutes avant de confirmer cette visite, le Vatican avait en effet annoncé qu’il annulait en revanche un déplacement dimanche 27 février à Florence. Bien que son médecin lui ait préconisé une «période de plus grand repos », François est donc prêt à passer outre ses douleurs au genou pour plaider la cause de la paix.