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La Russie pas plus que la Chine, et encore moins d’autres nations dans le monde ne peuvent être considérées en ennemis potentiels ! Qu’allons nous faire dans une OTAN dont la stratégie précisèment est conçue au gré des intérêts économiques et géostratégiques des Etats-Unis !

Posté par jacques LAUPIES le 30 septembre 2021

 

La Russie pas plus que la Chine, et encore moins d'autres nations dans le monde ne peuvent être considérées en ennemis potentiels ! Qu'allons nous faire dans une OTAN dont la stratégie précisèment est conçue au gré des intérêts économiques et géostratégiques des Etats-Unis ! dans POLITIQUE

Diplomatie. Otan : Macron dans l’impasse stratégique

Jeudi 30 Septembre 2021

L’annulation du contrat du siècle par les Australiens a confirmé le diagnostic du chef de l’État sur la « mort cérébrale » d’une alliance, simple bras armé des États-Unis, qu’il refuse pourtant de quitter.

« Cocu mais content. » Serge Lama n’a jamais versé dans la géopolitique, mais l’un de ses plus célèbres refrains nous aide trivialement à qualifier l’attitude de Paris, ces dernières semaines. Après l’annonce de l’annulation par l’Australie du contrat dit « du siècle » au profit d’une nouvelle alliance avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, les autorités françaises ont d’abord réagi comme un conjoint trahi. Jean-Yves Le Drian, VRP de l’industrie de l’armement française et par ailleurs ministre des Affaires étrangères, a lancé la première salve, parlant de « coup dans le dos » et comparant l’attitude de Joe Biden à celle d’un vulgaire Donald Trump, ce qui agace au plus haut point l’actuel locataire de la Maison­-Blanche. Puis, de l’Élysée est partie une riposte pas forcément graduée : le rappel pour consultation de l’ambassadeur de France aux États-Unis, une première dans l’histoire des pays de George ­Washington et du marquis de La Fayette.

Jusqu’où irait cette crise quasi inédite entre deux membres du Conseil de sécurité de l’ONU ? Un simple coup de fil – sans même l’aide d’un conseiller conjugal diplomatique – et tout est, semble-t-il, rentré dans l’ordre. Joe a promis à Emmanuel de faire des efforts et s’est engagé à mener des « consultations ouvertes entre alliés sur les questions d’intérêt stratégique ». En retour, Emmanuel a demandé à Joe une présence renforcée des États-Unis aux côtés de la France au Sahel, ce que Joe lui a accordé. Deux jours avant le rabibochage, le pouvoir macroniste avait déjà préparé la réintégration dans le rang. Dans l’enceinte du Sénat, lors d’une séance de questions au gouvernement, Florence Parly parlait fermement, évoquant une « rupture de confiance », un « dialogue politique inexistant », avant d’agir mollement : « Cela vaut-il de claquer la porte de l’Otan ? Je ne le crois pas. » La ministre des Armées confirmait ensuite dans les colonnes du Monde : «  Donc, nous n’avons évidemment pas l’intention de quitter l’Otan, nous sommes des partenaires fiables au sein de l’Otan. » Une organisation dont Emmanuel Macron, dénonçait, en 2019, l’état de « mort cérébrale »

Un « rôle très unique »

Le déclassement stratégique de la France dans une zone – celle de l’Indo-Pacifique – où elle prétend jouer un rôle n’est que la dernière incarnation d’une grande illusion, à moins que ce ne soit un mensonge : être un bon élève, un allié « fiable », pour reprendre le mot de la ministre, et ainsi pouvoir être respecté et finalement peser sur le cours des choses afin de faire valoir ses intérêts. À ce stade, un peu d’histoire s’impose. Le 4 avril 1949, les États-Unis et les pays d’Europe de l’Ouest créent l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Quelques mois plus tard, l’URSS et les pays de l’Est ripostent avec la création du pacte de Varsovie.

Pays fondateur, la France se retire de son commandement intégré en 1966, sur décision du général de Gaulle. Après la chute du mur de Berlin et la dissolution de l’URSS, l’hyperpuissance américaine décide de maintenir cet outil. François Mitterrand lui voit alors un « rôle très unique ». La France participe aux opérations militaires de l’Otan lors de la guerre en Bosnie, en 1993. Jacques Chirac écorne la doxa gaulliste de l’indépendance stratégique de la France en réintégrant le comité militaire. Pour autant, le « grand frère » américain refuse de confier à la France le commandement sud de l’organisation militaire, situé à Naples. Lors de la guerre du Kosovo, les avions français participent à la campagne de bombardements aériens sur la Serbie menée sous l’égide de l’Otan.

Le dernier pas pour revenir dans le commandement intégré est décidé par Nicolas Sarkozy, en 2009. Au sens littéral, il ne s’agit pas d’un simple « retour », la guerre froide est terminée depuis près de deux décennies et l’Otan a failli, dès la fin des années 1990, à sa promesse de ne pas s’élargir jusqu’aux portes de la Russie : en 1999, la Hongrie, la République tchèque et surtout la Pologne rejoignent l’organisation, en même temps qu’elles entrent dans l’Union européenne. La France y gagne deux strapontins : le commandement suprême allié chargé de la transformation de l’Otan et basé à Norfolk (États-Unis) et le commandement interarmées basé à Lisbonne. Mais pour quel poids politique ? Pas inexistant, en fait, puisque l’intervention militaire en Libye, promue par Nicolas Sarkozy, se déroule sous la bannière de l’Otan. Dans ses Mémoires, Barack Obama estime que cette décision, ardemment défendue par Hillary Clinton, est la pire qu’il ait prise en matière de politique étrangère. Échaudé, il fera marche arrière au dernier moment, en 2013, lorsqu’il s’agira de lancer des raids contre la Syrie, en représailles d’attaques à l’arme chimique menées par le pouvoir de Bachar Al Assad, une option défendue par un autre président français, François Hollande en l’occurrence.

Des obligés consentants

À l’atlantisme euphorique de ces deux présidents français, succède une sorte d’atlantisme « lucide » avec Emmanuel Macron. Lorsque la Turquie, membre de l’Otan, lance une offensive contre les Kurdes dans le nord de la Syrie, à l’encontre de l’avis de pays « alliés », le chef de l’État évoque donc « la mort cérébrale » de l’alliance militaire. Son diagnostic est, d’une certaine façon, confirmé par la situation en Afghanistan. «  La stratégie tant politique que militaire de l’Otan en Afghanistan sera en réalité toujours élaborée à Washington et non à New York, siège de l’ONU, ni à Bruxelles, siège de l’Otan », rappelle Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Iris, dans un entretien publié sur le site de l’Institut. Pour le chercheur , « vingt années de conflit afghan nous ont montré tout à la fois que les intérêts de sécurité des Américains n’étaient pas toujours identiques à ceux des Européens, et que notre faiblesse politique et militaire faisait que nous n’étions pas écoutés par notre partenaire états-unien. Et, face à cela, l’Otan n’est que le lieu où se déroule ce dialogue asymétrique entre les deux parties puisque l’Ota n est une alliance militaire ». En fait, l’Otan reste fidèle à ce qu’elle est depuis sa naissance : le bras armé des États-Unis. Il n’y a pas d’alliés en son sein, juste des obligés plus ou moins consentants.

Nul doute qu’Emmanuel Macron aimerait sortir de cette asymétrie – qui sanctuarise son impuissance politique sur la scène internationale –, sans pour autant sortir de l’Otan elle-même. Sa solution ? Une défense européenne (lire ci-contre). Il a d’ailleurs arraché à Joe Biden, lors du fameux coup de fil au sommet, une concession. Le président américain a jugé « nécessaire que la défense européenne soit plus forte et plus performante » afin de compléter « le rôle de l’Otan ».

Spécialiste des questions de défense et chroniqueur au quotidien l’Opinion, Jean-Dominique Merchet, cité dans un article du Irish Times, calme les ardeurs élyséennes : «  Pour les Allemands, les Néerlandais, les Italiens et même les “neutres’’ comme la Suède – sans mentionner les pays de l’Europe de l’Est et de la Baltique –, la sécurité s’appelle Otan. L’alliance avec les États-Unis joue le même rôle symbolique pour eux que la dissuasion nucléaire pour la France. » Les Britanniques, historiquement arrimés à la puissance américaine, ne sont guère plus candidats à une « défense européenne » autonome. Que reste-t-il ? La France compte sans doute jouer le tout pour le tout lors d’un sommet de l’Otan l’an prochain à Madrid, lors duquel est prévue une « révision du concept stratégique de l’Alliance ». La date n’est pas encore fixée. D’ici là, l’élection présidentielle française aura peut-être rebattu les cartes.

L’introuvable europe de la défense

C’est la plus ancienne chimère de la construction européenne : l’Europe de la défense. La tentative de constitution de la CED, en 1954, a même précédé de quelques années la création de la CEE, en 1957. Soixante-dix ans plus tard, le serpent de mer repointe son nez et Emmanuel Macron en est l’avocat le plus fervent. Premier problème : quelle serait la nature de cette défense ? Dans un discours récent, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a évoqué une « Union européenne de la défense » en confirmant l’importance du partenariat qui lie l’UE et l’Otan. La volonté d’une « autonomie stratégique » et son inscription en complémentarité de l’Otan semblent totalement contradictoires. Comment, par exemple, être « autonome » stratégiquement vis-à-vis de la Russie, avec laquelle Emmanuel Macron a appelé à un « reset » des relations et se conformer au dogme de Washington selon lequel Moscou est un ennemi de l’alliance des démocraties ? Second problème : peu de pays européens veulent une véritable « autonomie stratégique » à l’égard des États-Unis. Ni les pays de l’Est, entrés dans l’Otan depuis la fin de la guerre froide, ni la Grande-Bretagne, sortie de l’UE, ni même l’Allemagne, qui a accepté de devenir le premier contributeur de l’Otan à égalité avec les États-Unis sous la pression de Donald Trump. Donc ?

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Lecteur assidu de l’Humanité, abonné, je ne commenterai pas le changement de Directeur pour la simple et bonne raison que n’ai pas les éléments de connaissance pour cela…Je souhaite évidemment que ce journal demeure un instrument de lutte pour les communistes…

Posté par jacques LAUPIES le 30 septembre 2021

 

 

Lecteur assidu de l'Humanité, abonné, je ne commenterai pas le changement de Directeur pour la simple et bonne raison que n'ai pas les éléments de connaissance pour cela...Je souhaite évidemment que ce journal demeure un instrument de lutte pour les communistes... dans POLITIQUE
 

L’Humanité écrit une nouvelle page de son histoire

Jeudi 30 Septembre 2021

L’actuel directeur du groupe l’Humanité, Patrick Le Hyaric, a annoncé son départ. Le conseil de surveillance a validé, mercredi, la nomination de son successeur, Fabien Gay. Le sénateur de la Seine-Saint-Denis devient le huitième directeur du titre, depuis sa création par Jean Jaurès en 1904.

 

L’un arrive, l’autre est sur le départ. Mercredi, le conseil de surveillance a validé la nomination de Fabien Gay au poste de directeur du groupe l’Humanité. Après vingt années à la tête du journal, l’actuel directeur, Patrick Le Hyaric, a décidé de quitter ses fonctions. L’occasion de revenir sur le parcours de ces deux hommes, le premier fils d’ouvriers, l’autre fils d’agriculteurs. Des trajectoires venues du monde du travail, dans la grande tradition de l’Humanité.

Les deux dirigeants se connaissent bien. Fabien Gay a été, durant dix mois, le collaborateur de Patrick Le Hyaric, à la tête du journal, en 2014. « C’était une expérience intense, confie le jeune sénateur communiste au téléphone. J’ai découvert, semaine après semaine, mois après mois, quelqu’un de très humain. Et une heure avec lui, c’est comme si tu avais lu un livre. J’ai beaucoup appris à ses côtés. C’est quelqu’un de dur au travail, d’exigeant, avec une rigueur intellectuelle hors du commun. » Le désormais ex-directeur de l’Humanité, de son côté, avait en tête le portrait-robot de son successeur : « Il convient d’élire un camarade qui connaisse bien l’Humanité et son fonctionnement, qui soit capable d’animer des équipes avec des personnalités fortes et diverses, qui soit capable de prendre des décisions parfois difficiles, et qui puisse maintenir des liens avec les institutions étatiques et le monde économique. » Toutes qualités qu’il a pu déceler chez Fabien Gay, dont il a proposé le nom.

Directeur de la Fête durant trois ans

Et Fabien Gay se dit « très heureux » de revenir à l’Humanité. Lui qui fut directeur sur trois éditions de la Fête, de 2015 à 2017, avant d’être élu sénateur, confie avoir « adoré » cette expérience, le travail, le sentiment d’urgence, et les équipes aussi. « La Fête, c’est ce qui rassemble toute la maison, estime-t-il, philosophe. Quand j’ai été élu sénateur de la Seine-Saint-Denis, en 2017, la seule chose qui m’a embarrassé, c’est de quitter le journal. » Il y revient « avec émotion, car c’est une très grosse responsabilité, en même temps qu’un très grand honneur d’y travailler ». Et a hâte de se mettre au travail, dans « cette belle maison qu’est l’Humanité ».

L’histoire est d’autant plus belle que Fabien Gay vient d’un milieu très modeste. Celui qui devient, à 37 ans, le plus jeune directeur de l’Humanité de tous les temps, est le fils d’une ouvrière et d’un tourneur-fraiseur devenu permanent de la CGT. Il a grandi dans un quartier populaire de Bordeaux, le Bacalan. Et il est le premier de sa famille à décrocher le baccalauréat, avant de se découvrir une passion pour l’étude à l’université de Bordeaux-III, où il décroche un master d’histoire contemporaine, de géographie, d’histoire des idées. « La fac, ça a été pour moi une révélation », avoue-t-il, de son accent chantant du Sud-Ouest. Parallèlement, il est très engagé dans son club de rugby, tour à tour joueur, entraîneur bénévole, éducateur. « Mon premier engagement militant, il est sportif », commente-t-il. Dans le club, se retrouvaient tous les gamins du coin, fils d’ouvriers, d’avocats ou d’architectes. « C’est un vrai lieu de socialisation, de vie, que je continue toujours à chercher dans le PCF comme dans mon rôle d’élu », affirme le jeune homme.

Côté engagement, il entre en politique avec la bataille contre le traité constitutionnel européen, puis les révoltes urbaines de 2005. Il prend assez vite des responsabilités au PCF, puis à la Jeunesse communiste (JC). Tout en poursuivant et finançant ses études, il travaille dans des champs de maïs, est tour à tour vendangeur, barman, serveur, et même, pendant neuf ans, animateur dans un village de vacances. Une expérience de la précarité qu’il n’oublie pas. C’est à cette époque qu’il collabore pour la première fois à l’Humanité, en participant au programme « Libres-échanges » qui ouvrait nos colonnes à de jeunes gens, avec un papier rageur sur Sarkozy et l’immigration. Fabien Gay a suivi son épouse en région parisienne, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), où il est devenu permanent de la JC, avant d’entrer à l’Humanité, puis de devenir sénateur en septembre 2017. Thibaut Weiss, l’actuel directeur de la Fête de l’Humanité, a un souvenir ému de celui qu’il considère comme un « grand frère » : « Fabien a une vision. Il ne se contente jamais de rester strictement dans le rôle qu’on lui assigne. Il essaie d’aller le plus loin possible et d’emmener les gens avec lui, parce qu’il est généreux dans le travail, avec ses équipes. » Dans un moment où la Fête de l’Humanité doit être « réinventée », il considère que c’est « un atout » d’avoir comme directeur du journal quelqu’un qui en connaît les rouages.

Une page se tourne pour l’Humanité. Patrick Le Hyaric, en vingt années, a fait face à de véritables tornades. Il est arrivé en 2000, à 43 ans, dans un climat délétère, où le journal avait perdu des milliers d’abonnés. « Avec courage et abnégation, il a tenu le journal à bout de bras pendant deux décennies sans jamais se plaindre », dit de lui le PDG du groupe de la Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet, ancien président de l’Alliance de la presse d’information générale. « Ce qui m’a marqué chez lui, c’est qu’il est un véritable humaniste. En vrai radical-socialiste, j’apprécie beaucoup. Je l’ai toujours vu ouvert, jamais dans l’excès, ni dans l’intransigeance, à essayer de comprendre. Ça n’empêche pas les divergences. C’est un honnête homme dans tous les sens du terme », loue-t-il.

Protéger l’indépendance du journal

Et Patrick Le Hyaric a eu fort à faire. Il a été obligé, en guise de ticket de bienvenue, de procéder à un premier plan social qui l’a beaucoup affecté. Le dirigeant communiste, qui était directeur du journal la Terre, collaborateur d’André Lajoinie, a relevé les manches, convoqué les financements, placé inlassablement le personnel politique face à ses responsabilités. Il a dû affronter une véritable révolution dans les pratiques de lecture, d’abord avec l’arrivée des journaux gratuits, puis avec l’explosion d’Internet qui a totalement chamboulé tout le modèle économique des journaux. Son credo, durant toutes ces années : « Renouer avec les enseignements de Jaurès, et protéger l’Humanité pour la mettre au service de ceux qui en ont besoin », assure-t-on dans son entourage.

La dernière de ces tempêtes, en 2018, a failli signer la fin de l’aventure de l’Humanité, et il lui a fallu batailler pour inventer un nouveau modèle. Au final, d’une maison lestée par l’amertume et les ennuis financiers, en 2001, il laisse aujourd’hui une économie saine, un groupe de presse bien plus stable, composé de l’Humanité, de l’Humanité Dimanche, d’une plateforme Internet, mais aussi de la Terre et de Travailler au futur, avec des collectifs de travail soudés. « Ce qui caractérise Patrick, c’est son sens absolu des responsabilités, commente un proche.  Il pèse ses choix, et les assume, même quand ce n’est pas facile. Ça ne veut pas dire qu’il ait raison sur tout, mais c’est l’inverse de la bravade et de la gloriole, il y a même un côté très pudique chez lui. »

Les directeurs de la rédaction qui se sont succédé depuis 2001 saluent aussi l’immense dévouement du directeur sortant. Pour Pierre Laurent, en poste de 2001 à 2010, « le bilan sur les années 1998-2021 est extraordinaire ». Patrick Apel-Muller, qui a pris sa suite jusqu’en décembre 2019, estime pour sa part que Patrick Le Hyaric « a su protéger l’indépendance du journal, alors que des difficultés financières attiraient des prédateurs de tout poil. Au fil d’un dialogue parfois animé avec la rédaction, il a tracé le sillon d’un quotidien ouvert, communiste et à la confluence des débats de la gauche, exigeant intellectuellement et accessible à tous. Une denrée rare dans le paysage médiatique aujourd’hui ». Sébastien Crépel, actuel codirecteur de la rédaction aux côtés de Maud Vergnol, assure que « Patrick a toujours joué le rôle de paratonnerre pour l’Humanité et ses équipes. En toute circonstance, il a pris la défense des journalistes et de ce qu’ils écrivent, même quand, en son for intérieur, il lui est arrivé de ne pas être d’accord sur tout. Quand on prenait des risques, c’est lui qui affrontait le danger. Et pourtant, il n’a jamais demandé à quiconque de se censurer, il est très attaché à la liberté de chaque journaliste. En échange, il attend que nous soyons solidaires les uns des autres. Pour lui, rassembler, à l’intérieur comme autour de l’Humanité , faire la chaîne pour être plus forts, c’est une préoccupation constante depuis vingt ans ».

Un nouveau chapitre du journal de Jaurès s’ouvre. Patrick Le Hyaric, qui continuera à s’occuper du développement de la Terre et de Travailler au futur, rappelle que «  l’Humanité est un trésor que nous lègue le mouvement ouvrier et communiste. Il est le seul journal de cette nature dans le monde capitaliste, un journal d’inspiration, de combat et de création communiste. C’est un caillou dérangeant pour le talon de fer du capital, observé, jalousé, et qui, à n’en pas douter, continuera à faire l’objet de manœuvres pour l’ôter au courant communiste et progressis te ». Fabien Gay assure : « Nous continuerons à faire de l’Humanité un journal ouvert sur la société, avec des informations qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, qui fait vivre ses valeurs, montre l’actualité sous un autre angle, la décrypte et la rend accessible au plus grand nombre. Et ce, avec tous les défis qui attendent ses équipes. »

Dans tous les cas, comme l’a déclaré Patrick Le Hyaric, « l’Humanité est un combat quotidien, qu’il faudra continuer à mener tous ensemble ».

Délibéré du conseil de surveillance de l’humanité

Le conseil de surveillance de la Société nouvelle du journal l’Humanité (SNJH) s’est réuni ce mercredi 29 septembre 2021.

Il prend acte des résultats satisfaisants du bilan comptable de l’exercice 2020, avec un résultat net positif de plus de 3 millions d’euros.

Les membres du conseil de surveillance expriment leur satisfaction sur la pleine réussite de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité.

Alors que les premières tendances pour cette année 2021 montrent la possibilité d’un équilibre comptable, ils confirment la nécessité de respecter la trajectoire du plan de continuation et de mettre en œuvre l’ensemble des projets exposés lors du conseil de surveillance afin d’impulser le développement du groupe l’Humanité.

En ce sens, le quotidien et le magazine seront rénovés à la mi-novembre. Des initiatives nouvelles de relance des ventes et des abonnements, ainsi que de la conquête publicitaire seront prises. La plateforme numérique sera rénovée courant 2022. D’autre part, la migration de la Fête de l’Humanité au cœur de l’Essonne est un chantier important à réussir pour l’avenir du groupe.

Enfin, le conseil de surveillance prend acte de la demande de M. Patrick Le Hyaric, président du directoire, et directeur de l’Humanité, d’être remplacé dans ses fonctions.

Le conseil de surveillance élit M. Fabien Gay – qui a été membre du comité de direction de l’Humanité, directeur de la Fête – au poste de président du directoire, directeur de la publication. M. Patrick Le Hyaric l’assistera un temps dans ses fonctions et conservera la présidence de la filiale « Les éditions des futurs » portant les titres la Terre et Travailler au futur. Le conseil de surveillance remercie Patrick Le Hyaric pour le travail accompli et son engagement sans faille depuis vingt et un ans au service de l’Humanité.

Le conseil de surveillance exprime toute sa confiance et son soutien à M. Fabien Gay pour mener à bien la nouvelle période qui s’ouvre.

Saint-Denis,

le 29 septembre 2021

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En quoi la Chine pourrait-elle devenir mon ennemi ? La liste ci dessous démontre que le danger est ailleurs, aux USA par exemple !

Posté par jacques LAUPIES le 27 septembre 2021

Une socialiste qui se réclame de son grand – père que les tarasconnnais ont bien connu puisqu’il fut la Maire de leur ville, me révélait que sa plus grande peur venait de la Chine. Toute joyeuse de sa découverte, elle en oubliait, comme toujours le font ce genre de personnage, la réalité de la politique aggressive des Etats-Unis et les conséquences que paut avoir notre intégration à l’OTAN.

Incapable de constater que la Chine ne fait que se protéger économiquement et militairement en gardant ses frontières…Ce qui est me semble-t-il la moindre des choses ! Mais voila ce qui gène peut-être ma géopoliticienne de rencontre : la Chine prospère sous la Direction d’un Parti Communiste…

Faudra-il qu’un jour  ses petits enfants soient mobilisés aux frontières de la Russie ou en Mer de Chine pour qu’elle mesurs le degré de son imbécilité que tente de nous faire partager ses mentors de la social démocratie ou du macronisme qui en est la variante libérale ? Sans oublier une droite qui oublie chaque jour qui passe celui qui sut défendre l’indépendance dela France : un certain Charles De Gaulle ! Petit clin d’oeil à mon ami et adversaire, feu G…

 

 

 
A l’heure où on voudrait nous faire voir la main de la Chine partout, voici une liste des principales guerres et interventions militaires des Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale :
 
1945 à 1946 : Chine, 1946 : Philippines, 1947 : Grèce, 1950 à 1953 : guerre de Corée, 1953 : Iran, 1954 : Guatemala, 1958 : Liban, 1960 : Guatemala, 1961 : Cuba, 1961 à 1972 : guerre du Vietnam, 1969 à 1970 : Cambodge, 1968 à 1970 : Laos et Vietnam, 1964 : Brésil, Panama et Congo, 1965 : Indonésie, 1967 à 1969 : Guatemala, 1973 : Chili, 1979 : Afghanistan, 1979 à 1990 : Salvador, 1981 à 1988 : Nicaragua, 1983 : Liban et Grenade, 1986 : Lybie, 1988 : Iran, 1989 :P hilippines et Panama, 1991 : guerre du Golfe, 1993 : Macédoine, 1993-1994 : Somalie, 1994 : Haïti, 1995 : Bosnie-Herzégovine, 1998 : Irak et Soudan, 1999 : Kosovo et Timor oriental, 2001-2021 : Afghanistan, 2002 : Philippines, 2003-2011 : guerre d’Irak, 2004 : Haïti, 2006 : Somalie, 2011 : Lybie, 2014 Irak et Syrie, 2017 : Philippines, 2018 : Syrie…

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En Allemagne comme en France, le bourgeois est gagnant ! Le peuple sommeille sur les oreillers des conservateurs, des sociaux démocrates, des libéraux et cela n’augure pas des jours heureux !

Posté par jacques LAUPIES le 27 septembre 2021

Paru dans l’Huma

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Allemagne. Match nul et chancelier sur liste d’attente

Lundi 27 Septembre 2021

Les résultats de l’élection du Bundestag sont si serrés que le social-démocrate Olaf Scholz et le conservateur Armin Laschet peuvent espérer former une coalition gouvernementale et succéder à Angela Merkel. Cette situation augure une longue période de tractations à trois avec les Verts et la droite libérale.

 

Berlin (Allemagne), envoyé spécial.

L’Allemagne aura-t-elle un gouvernement et un chancelier à Noël ? Le résultat de l’élection du Bundestag est si serré que les deux principaux candidats à la chancellerie arrivaient dimanche soir, à l’heure des premières estimations, dans un mouchoir de poche. Le SPD d’Olaf Scholz (autour de 25 %) devancerait légèrement la CDU/CSU d’Armin Laschet (créditée également de 25 %). Soit un progrès de 4,5 % pour le Parti social-démocrate (SPD) et une chute de près de 8 % pour l’Union chrétienne-démocrate (CDU) par rapport au scrutin de 2017.

La CDU enregistre le score le plus bas de toute son histoire. Ce résultat vient ponctuer par un couac redoutable le départ d’Angela Merkel qui présida pendant seize ans aux destinées de l’Allemagne. À l’heure où ces lignes étaient écrites, il était impossible de savoir quel serait le groupe majoritaire au sein du Bundestag. Mais l’écart entre la CDU/CSU et le SPD sera infime. Et pas suffisant à asseoir une légitimité quelconque pour le candidat à la chancellerie dont le parti est arrivé légèrement en tête. Les deux protagonistes, Armin Laschet et Olaf Scholz, pourraient donc lancer, l’un comme l’autre, des négociations pour la formation d’un gouvernement, le chancelier n’étant, selon la Constitution, pas forcément celui qui obtient le plus de voix ou de sièges de députés mais celui qui est capable de fédérer une coalition de partis majoritaires. L’après-Merkel risque ainsi de se traduire par une période très prolongée d’incertitudes.

Arithmétiquement, une petite majorité absolue existerait pour la reconduction d’une grande coalition, à l’endroit (CDU-CSU/SPD) ou à l’envers (SPD/CDU-CSU). Mais rempiler pour une alliance gouvernementale de ce type qui était au bout du rouleau et impopulaire ne semble être dans l’intérêt ni de l’un ni de l’autre des deux ex-partis ultradominateurs du système politique allemand.

Une alliance avec le SPD apparaîtrait bien plus commode

On devrait donc se diriger vers des négociations à trois, comme s’y étaient préparés les états-majors de la CDU/CSU, du SPD et des Verts. Les écologistes, arrivés en troisième position (15 % des voix), enregistrent un résultat très décevant qui correspond à seulement la moitié du potentiel électoral que les sondages leur attribuaient au printemps. Ils vont néanmoins être très courtisés par Scholz et Laschet.

Annalena Baerbock, la candidate des Verts à la chancellerie, n’a pas hésité à se profiler comme ministre des Affaires étrangères, dans une alliance à trois, qu’elle soit avec le SPD ou la CDU/CSU, estimant, dans une interview publiée dans le quotidien Die Welt à la veille du scrutin, que l’Allemagne a besoin de changer de paradigme sur ce terrain de la politique extérieure, autant que sur celui de la lutte contre le réchauffement climatique. Elle prône un net durcissement de Berlin, « trop conciliant », estime-t-elle, à l’égard de la Russie et de la Chine. Une telle orientation parfaitement à l’unisson de la mobilisation de l’Occident contre ses ennemis chinois et russe, chère à Joe Biden, peut rencontrer le meilleur accueil auprès de la CDU/CSU ou de la droite libérale (FDP). Dilemme, il n’en va pas de même des hausses d’impôt réclamées par les Verts pour financer les investissements massifs nécessaires à leurs yeux pour le climat. Sur ce terrain-là une alliance avec le SPD apparaîtrait bien plus commode.

Lindner a placé très haut la barre de ses exigences

Die Linke affiche aussi un résultat très décevant. Une partie de son électorat a été aspirée par un « vote utile » en faveur du SPD, qui a profité d’une présidentialisation marquée du scrutin. « Qui veut Scholz vote SPD », clamaient les affiches social-démocrates. Le parti a frisé l’élimination du Bundestag en se hissant tout juste au-dessus de la barre qualificative des 5 %. Ce qui rend une alliance de gauche SPD/Verts/Die Linke arithmétiquement impossible.

En fait, le grand gagnant du scrutin est la droite libérale (FDP) de Christian Lindner, même si elle ne progresse pas et n’arrive qu’en quatrième position avec environ 11 % des suffrages. Elle est en position de faiseur de roi. Son leader réclamait, avant même l’ouverture des bureaux de vote, le poste de ministre des Finances, quel que soit l’accord de coalition trouvé avec les Verts et la CDU/CSU ou avec les Verts et le SPD. Profitant de sa position de force, Lindner a placé très haut la barre de ses exigences. Il a fait du respect du frein à la dette (Schuldenbremse), c’est-à-dire d’un retour rapide à l’orthodoxie budgétaire, inscrite dans la Constitution depuis 2009, la stricte condition à son ralliement. Armin Laschet apparaît d’autant plus crédible aux yeux des libéraux sur ce dossier qu’il a passé, aux côtés de la chancelière partante, les derniers moments de sa campagne à se prononcer pour un retour de la « schwarze Null » : le zéro noir de l’équilibre budgétaire, fétiche des conservateurs allemands.

Mais Scholz n’est pas dépourvu d’arguments capables de séduire les libéraux. N’a-t-il pas déjà annoncé en tant que ministre des Finances sortant la levée dès 2023 de la suspension du pacte de stabilité dans la zone euro ? Ce qui au passage ne laisse guère augurer, sur le plan européen, la moindre souplesse de Berlin pour prolonger la parenthèse du « quoi qu’il en coûte » de la pandémie. À côté des négociations pour la formation d’une nouvelle coalition, l’épreuve endurée par les participants au marathon de Berlin qui se déroulait hier dans les rues de la capitale allemande risque d’apparaître comme une aimable promenade de santé.

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Edwy Plenel : sur la gauche ?

Posté par jacques LAUPIES le 25 septembre 2021

 

Edwy Plenel : sur la gauche ? dans POLITIQUE g178z

«La gauche a baissé la garde face à la saloperie raciste, suprématiste, ségrégationniste et sexiste»

 

Sur son expression « l’heure de nous-même »

« Face au sentiment que la catastrophe est déjà en cours, il faut créer un « nous ». Ma réponse, c’est que la gauche, avant d’être des partis, des élus, c’est d’abord accompagner, mobiliser, écouter, apprendre des refus de la société, de ses mobilisations. La gauche et la République se sont toujours inventées comme ça. »

« Le problème de la gauche, depuis qu’elle est arrivée, sous la Vème République, au pouvoir, c’est qu’elle a progressivement tourné le dos à ce mouvement de la société, au point d’en venir à se méfier d’elle et de se placer du côté de l’ordre établi, du côté du conservatisme. »

« L’urgence climatique n’est pas venue d’en haut, d’une avant-garde autoproclamée, c’est venu des militants, de la jeunesse, de ceux qu’on considérait comme des extrémistes. »

 

Sur la présidentielle

« Il ne faut jamais prétendre prédire l’avenir. Il y a des accidents, des surprises. Je n’ai pas de mépris envers celles et ceux qui veulent obtenir des suffrages et prendre des responsabilités. On a oublié que la gauche doit soulever des montagnes. Il y a des intérêts économiques, des puissances financières, du conservatisme qui est installé. Pour soulever la montagne, il faut un levier : le rapport de force dans la société. Ce n’est pas simplement du verbe, des leaders. »

« La gauche a réduit la politique à l’élection, et donc aux professionnels de la politique. Comme si changer la société, c’était d’abord par l’élection. Non, c’est d’abord militer et organiser la société. »

« Le présidentialisme est une perdition, il abrutit tout le monde et donne ce virilisme des campagnes électorales. C’est l’inverse même de ce que la gauche défend historiquement, qui est la délibération collective, l’égalité, la culture et la vitalité démocratique. »

 

Sur la défiance de la gauche vis-à-vis des mouvements sociaux

« Pourquoi la gauche est triste et divisée ? Parce que les partis ont loupé toutes les occasions de mobiliser la société. Ils se sont pincé le nez, qu’il s’agisse des gilets jaunes, des mobilisations des jeunes des quartiers, des radicalités liées au climat, de #MeToo.  »

« Depuis 40 ans, les partis ont perdu sans cesse des militants. Ils n’ont pas cherché à en recruter. Ce sont des partis où les militants n’ont pas le contrôle de ce qu’il se passe. »

« Quand on vit de la politique, on a un rapport malsain à l’État. La politique devient la prise de contrôle de l’État. Mais l’État n’est pas neutre. Il est infiltré des rapports de force sociaux. »

« Vivre de la politique, c’est ne pas avoir de métier pendant des décennies. Ça crée, socialement, un monde politique qui se pense plus sachant que la société, et qui n’est plus dans la société. Être de gauche, c’est d’abord lutter là où on travaille, dans son entreprise. »

« Le décalage entre ce monde politique professionnel et cette vitalité de la société se traduit par une jeunesse qui ne veut pas voter. C’est une abstention très politisée. Il faut reconstruire ce lien. »

« Résister à la saloperie, à la violence, à l’extrême droite, ça ne se passera pas par un débat à la télé, ça se passera par la construction d’un rapport de force dans la société. »

 

Sur le projet politique de la gauche

« C’est dans la résistance que se crée le projet. C’est la mobilisation de la société qui met à l’agenda du débat politique des questions que les autres voulaient ignorer. »

« Il y a un problème de culture démocratique. Regardons la campagne législative allemande : on n’y parle pas de migrants, d’identité. On parle d’urgence écologique, de questions sociales. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu une culture démocratique différente. La France est une démocratie de très basse intensité à cause du cancer du présidentialisme. En ramenant tout au pouvoir d’un seul, la démocratie, qui est l’arme première des dominés, dysfonctionne. »

« Si les médias déconnent, c’est parce que le système démocratique déconne. Nous ne sommes pas un pays démocratique, nous ne sommes pas une République – encore moins démocratique, sociale et écologique –, nous sommes une monarchie. »

 

Sur la question coloniale

« La question coloniale, c’est la question française : la France a fait, y compris les gauches, à partir des années 1962 et l’indépendance de l’Algérie, comme si la question coloniale n’était plus son problème puisqu’il y avait des pays indépendants. »

« La France a oublié qu’elle restait une puissance coloniale car grâce à sa domination sur d’autres peuples, elle est le deuxième domaine maritime du monde derrière les Etats-Unis. »

« Il y a eu une gauche colonialiste. »

« Le responsable politique de la torture pendant la guerre d’Algérie est mort dans son lit en 1989 a été parlementaire jusqu’en 1980 pour le Parti socialiste – et il n’a jamais eu de comptes à rendre. »

« La complicité française contre les Tutsis au Rwanda s’est faite sous la présidence de François Mitterrand. »

« Il y a eu un aveuglement pendant toute la présidence de François Mitterrand à commencer par l’amnistie pour les généraux de l’OAS. »

« En ayant considérer que la République était forcément universelle et libératrice, on a oublié qu’il y a eu une République conservatrice et colonialiste qui pensait que la France était une culture et une civilisation supérieures. La gauche n’a pas été au rendez-vous de l’émancipation. »

« Eric Zemmour est l’ultime avatar, probablement le plus monstrueux, de ce qui monte depuis 30 ans dans notre pays dans cette brèche ouverte par une gauche faible qui reste à prétention colonialiste. »

« La gauche a baissé la garde et n’a pas construit la digue qui permet de créer ce rapport de forces pour faire reculer la saloperie raciste, suprématiste, ségrégationniste, sexiste. »

« Tant que la gauche n’aura pas déverrouillé le coffre-fort de la question coloniale, elle sera impuissante à faire face aux monstruosités qui sont en train aujourd’hui d’occuper toute la place. »

 

Sur la question des médias dans la démocratie

« La question des médias, c’est d’abord la question de l’indépendance : nous résistons et nous sommes quelques uns à le faire mais nous faisons face à un système qui n’a cessé de se dégrader. »

« Nous sommes la seule vieille grande démocratie du monde où la majorité du système médiatique et éditoriale est la propriété d’oligarques extérieurs aux métiers de l’information qui ont fait fortune dans l’exploitation de l’Afrique, dans le luxe, dans les télécommunication, dans la finance ou dans les ventes d’armes : il y a conflit d’intérêts car les propriétaires de médias sont des puissances qui imposent leurs lois à l’Etat. »

« Le rôle d’un média, c’est d’informer, c’est-à-dire faire surgir l’agenda de la société en racontant ce qui s’y passe. »

« Ma position par rapport à des idéologies explicitement racistes, du côté de l’inégalité naturelle, du côté de l’ennemi éternel de l’émancipation, c’est la formule du compagnon de la Libération et historien Jean-Pierre Vernant : on ne débat pas recette de cuisine avec un anthropophage. Ce sont des idées que l’on combat, pas avec lesquelles on débat. »

« Le piège médiatique qui nous est tendu et qui a permis la dégradation du paysage médiatique, cheval de Troie pour étouffer les informations et le droit de savoir, bref la vitalité démocratique : c’est l’opinion. »

« Le blabla des opinions est devenu le soit-disant travail des journalistes. »

« Les médias en continu ont créé un espace où l’on peut dire n’importe quoi et souvent les plus grosses monstruosités. »

« Mon métier, ce n’est pas débattre de monstruosités mais de raconter la société en la défendant et en lui donnant la parole. »

« Nous avons déjà eu le débat à Mediapart et nous avons décidé de ne pas inviter Marine Le Pen – et cela vaut pour tous ses succédanés. Parce qu’avec elle, c’est un affrontement, pas un débat. »

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