Je ne crois pas au complot mais à des instrumentalisations qui à ont leur explication dans la lutte des classes…Comme toujours !

Posté par jacques LAUPIES le 30 mars 2021

 

D’après le dernier bulletin de Santé publique France, le nombre de cas de Covid ayant eu un lien avec le milieu scolaire a augmenté de 40 % en une semaine. C. Archambault/AFP

D’après le dernier bulletin de Santé publique France, le nombre de cas de Covid ayant eu un lien avec le milieu scolaire a augmenté de 40 % en une semaine. C. Archambault/AFP
 

Covid-19. Emmanuel Macron, la stratégie de l’entêtement ?

Mercredi 31 Mars 2021

Le président de la République, qui pourrait s’exprimer de nouveau dès ce mercredi soir, martèle qu’il assume « totalement » de ne pas avoir reconfiné l’Hexagone. Mais, alors que la situation sanitaire est désormais critique, peut-il s’obstiner dans ce pari ?

 

S’entêter ou se déjuger. Ainsi peut se résumer le dilemme auquel doit faire face Emmanuel Macron. Sommé par de nombreux responsables hospitaliers de durcir les mesures pour combattre la flambée de l’épidémie de Covid-19, le président de la République a répété ces derniers jours qu’il assumait « totalement » son choix de maintenir les écoles et de ne pas reconfiner. Mais peut-il maintenir cette stratégie, quitte à saturer encore davantage des hôpitaux en forte tension ? Doit-il au contraire avouer que celle-ci n’est plus la bonne, qu’il s’est trompé et qu’un nouveau reconfinement est nécessaire ? Le chef de l’État devrait y répondre dans les prochains jours, possiblement dès ce mercredi soir, à l’issue du conseil de défense sanitaire qu’il préside.

« Je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remords ni constat d’échec »

Cette allocution, les Français, qui ont bien compris que ces décisions viennent d’en haut, l’attendent depuis longtemps. Toutes les semaines ou presque, la rumeur d’une intervention présidentielle s’est propagée en janvier et février. Le déferlement des variants sur l’Hexagone et les injonctions du conseil scientifique à durcir les mesures – réitérées dans son avis du 11 mars – auraient dû pousser Emmanuel Macron à prendre la parole, au moins dans un souci de clarté. Il n’en a rien été. Le chef de l’État a bien fini par passer une tête devant les caméras de télévision, jeudi soir, lors d’une conférence de presse improvisée. Mais on n’en retiendra qu’une déclaration pleine d’autosatisfaction : « Je peux vous affirmer que je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec. » Si on peut l’interpréter comme une autoévaluation globale de la part d’Emmanuel Macron, cette phrase se rapporte en réalité à son choix de ne pas avoir reconfiné l’Hexagone fin janvier, malgré les préconisations du conseil scientifique. « Certains nous disaient : “En février vous allez prendre le mur.” On ne s’est pas pris le mur », a-t-il ajouté dans le Journal du dimanche le 28 mars. Pourtant, les modèles épidémiologiques qui lui ont été rendus fin janvier évoquent bien une « flambée » à venir, mais en précisant que son échéance était « incertaine », pouvant intervenir « durant les mois de février ou de mars ». «  Nous y sommes, et cela aurait pu être évité avec des mesures strictes prises dès janvier », affirme Jean-François Timsit, chef du service réanimation de l’hôpital Bichat, à Paris.

Qu’importe la vérité, pourvu qu’il ne perde pas la face. Et c’est précisément cela qui inquiète. Le président de la République martèle ses certitudes, quand bien même l’épidémie de Covid-19, pas avare en surprises et rebondissements, devrait inspirer l’humilité.

La logique économique dicte en partie les choix du gouvernement

À moins d’un an de la présidentielle, Emmanuel Macron soigne sa communication et semble peu enclin à se dédire publiquement, qui plus est en prenant des mesures impopulaires comme un reconfinement. Mais ses choix ne doivent pas être guidés par des enjeux électoralistes. La Macronie s’en défend : « Le choix de ne pas reconfiner a été gagnant en termes de conséquences sociales, de santé mentale et pour l’économie du pays », assure Stanislas Guerini, délégué général de LaREM. Ces arguments sont à prendre en compte et un retour au confinement strict comme au printemps 2020 serait à nouveau source d’inégalités. La lassitude des Français face aux restrictions de liberté semble également échauder l’exécutif, alors que 71 % d’entre eux seraient contre un reconfinement, selon une enquête Odoxa parue mardi. Mais « l’opinion » n’est pas la seule source de pression. La logique économique dicte en grande partie les choix du gouvernement. Et le Medef ne manque pas de distiller ses conseils en la matière : son président, Geoffroy Roux de Bézieux, a ainsi tenu à évoquer « les conséquences économiques d’une fermeture des écoles » et sa volonté de restreindre le télétravail, mardi sur LCI.

Reste que l’urgence est là. Lundi, 4 974 malades du Covid-19 se trouvaient en réanimation, soit plus que lors du pic de la deuxième vague d’octobre. L’Île-de-France connaît des taux d’incidence jamais observés depuis le début de l’épidémie et ses hôpitaux sont déjà saturés. Dans une tribune publiée dimanche, 41 chefs de service de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) tirent la sonnette d’alarme, évoquant un tri des patients inéluctable. « Macron a fait un pari mais il doit y renoncer, on ne joue pas avec des vies humaines », déplore Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF appelle à prendre des mesures sanitaires fortes, comme une grande partie de l’opposition, ce qui n’était pas le cas en janvier Alors, Emmanuel Macron s’obstinera-t-il dans sa stratégie de « freiner sa ns enfermer » ? Il est en tout cas attendu au tournant : qu’il maintienne ses lignes rouges ou qu’il y renonce, son choix pourra être perçu comme un échec politique. Le chef de l’État ne le doit qu’à lui-même. Voulant décider tout seul de tout, muselant le Parlement, voire son gouvernement, le président de la République devient quasiment le seul comptable de cette crise sanitaire. Maître des horloges, il prévoyait il y a un mois un assouplissement des mesures « d’ici quatre à six semaines », misant sur une vaccination des plus vulnérables qui peine à atteindre ses objectifs. Il doit désormais assumer ces promesses irréalisables. La tâche est difficile, surtout sans humilité.

L’été 2021 pourrait être bien différent de 2020

Dans son avis remis lundi au premier ministre Jean Castex, le conseil scientifique estime qu’« il serait erroné de penser que l’état de l’épidémie en juin 2021 sera nécessairement identique à ce qu’il était en juin 2020 ». Pourquoi ? « À l’époque, explique le document, la France sortait d’un confinement strict de deux mois qui avait conduit à une faible circulation du virus en juin 2020. » Le bout du tunnel serait plutôt à attendre après la période estivale : « En septembre 2021, la couverture vaccinale devrait avoir progressé, permettant de réduire l’impact sanitaire de la pandémie », détaillent les scientifiques, tout en rappelant que « si l’immunité collective, qu’elle soit vaccinale ou naturelle, reste inférieure à 70-80 % de la population, un rebond de l’épidémie est malgré tout possible

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A quand la coopération loyale avec les pays d’Afrique pour effacer les guerres ?

Posté par jacques LAUPIES le 30 mars 2021

 

Depuis 2013, des Mirage 2000 de l’armée de l’air française sont engagés sur le territoire malien. éric Feferberg/AFP

Depuis 2013, des Mirage 2000 de l’armée de l’air française sont engagés sur le territoire malien. éric Feferberg/AFP
 

Mali. Une enquête de l’ONU place la France dans la tourmente

Mardi 30 Mars 2021

(Mise à jour le 30 mars 2021).  Une enquête des Nations unies conclut qu’une frappe aérienne conduite par l’armée française au Mali en janvier a tué 19 civils réunis pour un mariage, et non pas seulement des jihadistes, comme l’a soutenu Paris jusqu’alors, selon un rapport de la Division des droits de l’Homme de la Mission de l’ONU au Mali. Dès février, des sources locales pointaient une bavure  de l’armée française sur un mariage civil. Paris réfute toute bavure et émet des « réserves » sur le rapport de l’ONU.

 

(Mise à jour du 30 mars 2021) La  Minusma, appuyée par la police scientifique des Nations unies, sur les évènements survenus le 3 janvier près de Bounti (centre) affirme « être en mesure de confirmer la tenue d’une célébration de mariage qui a rassemblé sur le lieu de la frappe une centaine de civils parmi lesquels se trouvaient cinq personnes armées, membres présumés de la Katiba Serma », assure le résumé du rapport, consulté par l’AFP.  Le groupe touché « était très majoritairement composé de civils qui sont des personnes protégées contre les attaques au regard du droit international humanitaire », dit la Minusma. La Minusma « recommande » aux autorités maliennes et françaises de diligenter « une enquête indépendante, crédible et transparente ». Elle préconise d’examiner les processus préalables aux frappes, voire de les modifier. Elle recommande aussi aux Français et aux Maliens de chercher à établir les responsabilités et d’octroyer le cas échéant une réparation aux victimes et à leurs proches.

Notre article du 7 janvier 2021

Que s’est-il passé, dimanche 3 janvier, dans le village peul de Bounti, situé dans le centre du Mali ? Plus de vingt personnes, dont des enfants, auraient été tuées dans cette zone désertique, selon plusieurs sources locales. Un membre du personnel médical cité par l’agence Reuters évoque des raids aériens visant des motocyclistes soupçonnés d’être des combattants djihadistes, mais qui auraient également tué des civils rassemblés pour un mariage. Face à la recrudescence de témoignages évoquant une « bavure » sur les réseaux sociaux, l’état-major de l’armée française est sorti de son silence pour reconnaître une opération militaire dans la région de Douentza, proche du village de Bounti, et des bombes larguées par une patrouille de Mirage 2000 guidés par des soldats au sol. Les « frappes » auraient permis de « neutraliser » des dizaines de combattants djihadistes, au moment où l’armée française est mise sous pression par le gouvernement au sortir d’une séquence éprouvante : cinq soldats de la force « Barkhane » ont été tués la semaine dernière, et une centaine de civils ont été massacrés ce week-end au Niger, dans la zone dite des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina Faso), là où l’état-major concentre l’essentiel de ses forces face aux différents groupes armés se revendiquant du djihad, des émules d’al-Qaida à ceux de l’« État islamique ».

Des corps « qui ne sont pas identifiables »

D’autres sources locales font état de la présence d’hélicoptères d’attaque et d’une possible intervention de l’armée malienne en même temps que celle de l’aviation française. Hamdoun Baouro Sy, un villageois cité par l’Agence France Presse (AFP), maintient la version d’un mariage peul pris pour cible, évoque des corps éparpillés « qui ne sont pas identifiables ». « Nous aimerions que les autorités viennent au moins nous dire à qui appartient l’hélicoptère qui a tué nos parents », ajoute-t-il.

Un désengagement tricolore progressif

En réalité, l’affaire s’avère au moins aussi embarrassante pour l’armée française que pour le gouvernement malien, tant ce dernier se voit régulièrement accusé de fermer les yeux sur des opérations de représailles visant des civils soupçonnés d’apporter une aide aux groupes armés. Et c’est bien dans le centre du Mali, là où l’armée française reconnaît avoir mené le bombardement de dimanche, que se concentrent aujourd’hui les affrontements communautaires les plus graves entre populations nomades et sédentaires, des conflits sur lesquels viennent se greffer les groupes « djihadistes ».

C’est aussi dans la région de Mopti, là où se trouve Bounti, à quelque 600 kilomètres de Bamako, que sévit le groupe de l’imam radical peul Amadou Koufa, allié à al-Qaida. La France a-t-elle voulu frapper une cible prioritaire sur la base de renseignements erronés, à l’heure où l’Élysée recherche à tout prix des succès opérationnels pour préparer le prochain sommet de la force « Barkhane », qui doit se dérouler à N’Djamena (Tchad) le mois prochain ? Malgré l’absence de relève militaire significative, qu’elle provienne de l’ONU, des pays africains ou de ses partenaires européens, Paris s’apprête à communiquer sur la réduction de ses effectifs, prélude à un désengagement tricolore progressif de la force « Barkhane ». Un sujet d’autant plus sensible que l’enlisement de la France au Sahel risque de s’imposer comme une thématique importante de la campagne présidentielle de 2022.

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« Ce serait utopique de croire que les enfants ne contribuent pas à la transmission »

Posté par jacques LAUPIES le 28 mars 2021

 

« Ce serait utopique de croire que les enfants ne contribuent pas à la transmission »

Dimanche 28 Mars 2021

Pour Jesse Papenburg, pédiatre et épidémiologiste, la propagation du virus chez les enfants doit être évitée au maximum, tout en essayant de préserver leur scolarité et leur développement.

 

JESSE PAPENBURG

@DR

JESSE PAPENBURG
Pédiatre spécialiste en infectiologie, microbiologie et épidémiologie à l’Hôpital pour enfants de Montréal

Pédiatre spécialiste en infectiologie, microbiologie et épidémiologie à l’Hôpital pour enfants de Montréal

En pleine pandémie, le service pédiatrique du D r Papenburg a pris en charge peu de patients cette saison. Depuis que le virus circule, les cas d’enfants infectés et hospitalisés sont rares et se soignent. Mais ce médecin canadien ne s’est pas désintéressé pour autant de la question de la circulation épidémique chez les enfants. Dans son pays où les mesures sanitaires se relâchent progressivement, les taux d’incidence sont à nouveau à la hausse et font craindre l’arrivée d’une troisième vague. Comme en France, une grande partie de la circulation épidémique a lieu chez les moins de 18 ans.

Vous inquiétez-vous de l’augmentation des cas de contamination parmi les enfants ?

Jesse Papenburg On s’aperçoit que les infections des enfants, bénignes, n’ont pas été bien captées depuis le début de la pandémie. On voit une proportion de plus en plus importante d’enfants (et de jeunes adultes) infectés alors qu’ils sont asymptomatiques ou presque pas symptomatiques. Ils seraient plus infectés par le variant britannique que par la souche classique du virus. Alors que les établissements scolaires restent ouverts, c’est une problématique que les groupes de scientifiques étudient de plus en plus. L’augmentation de l’incidence des cas de contamination chez les enfants peut être liée à leur âge. Elle s’explique aussi par le fait que les adultes ont réduit leurs interactions sociales quand les enfants eux, continuent d’aller à l’école. Toutefois, il est possible que les personnes ayant peu ou pas de symptômes, comme les enfants, soient moins contagieuses que les autres même si elles participent à la transmission de l’épidémie.

«Les enfants représentent une part bien plus grande des nouvelles infections détectées qu’au début de l’épidémie, et on peut se demander s’il n’y a pas une sous-détection du virus parmi eux.»

Les enfants se contaminent-ils plus que les adultes ?

Jesse Papenburg Ils sont probablement aussi souvent infectés, ou alors s’il y a une différence elle n’est pas très importante. Si l’on regarde les données par tranche d’âge, les enfants ne sont pas plus souvent contaminés que les autres et les jeunes adultes demeurent le moteur de la transmission du virus. Mais les enfants représentent une part bien plus grande des nouvelles infections détectées qu’au début de l’épidémie, et on peut se demander s’il n’y a pas une sous-détection du virus parmi eux. Ils sont moins souvent testés, car moins symptomatiques et à cause de l’inconfort causé par le mode de prélèvement nasopharyngé. L’incidence élevée de cas de contamination chez les enfants est une réalité, mais elle ne peut pas être représentée uniquement par la détection par PCR.

Pourquoi le virus circule-t-il autant, alors que des précautions sont prises dans les écoles ?

Jesse Papenburg On sait que dès qu’on met des personnes ensemble en milieu fermé, le port du masque de tout le monde, l’hygiène des mains, les distances ne suffisent pas. Les contaminations peuvent être favorisées par l’environnement : la ventilation par exemple semble jouer un rôle important. Il y a encore un certain débat sur les voies de transmission du virus, mais la voie aérienne, que ce soit par gouttelettes ou aérosols, joue un rôle important. Il y a aussi une certaine partie des nouvelles infections liées aux contacts directs, sur les objets ou entre les personnes. De plus, les enfants suivent les consignes mais ils restent des enfants, et ne les respectent pas toujours à la lettre. Comme chez les adultes, il peut y avoir des moments de relâchement lors des pauses ou des repas. On fait tous un effort extraordinaire, mais le risque de transmission ne sera jamais zéro.

«Cette question de maintenir les établissements ouverts est cruciale. La priorité doit être de leur offrir une scolarité, tout en limitant la circulation du virus.»

Si les enfants participent en grande partie à la circulation du virus, ne faudrait-il pas fermer les écoles ?

Jesse Papenburg C’est clair que les enfants participent à la transmission, ce serait utopique de croire qu’ils ne contribuent pas à la transmission communautaire. On a quand même réussi cette année à garder les écoles ouvertes au moins en partie. Les enfants aussi ont vécu des effets secondaires importants de la pandémie. Cette question de maintenir les établissements ouverts est cruciale. La priorité doit être de leur offrir une scolarité, tout en limitant la circulation du virus.

Comment limiter ce risque au maximum ?

Jesse Papenburg De plus en plus, on se rend compte que les enfants peuvent porter un masque médical. Ce n’est pas optimal pour le développement social, car les jeunes enfants observent beaucoup le visage des autres. Mais pour l’instant, pour garder le milieu scolaire ouvert, il faut qu’il soit porté pendant toute la journée. Le principe d’isoler les classes est aussi très important pour ne pas fermer des écoles entières et maintenir des interactions dans les groupes. L’idée de la ventilation est importante, comme la possibilité de faire le plus d’enseignements à l’extérieur possible, quand le temps le permet. Il me semble aussi qu’il est très important de ne pas oublier le personnel et les professeurs. J’aurais aimé que les personnes qui travaillent dans les milieux scolaires soient prioritaires dans la vaccination. On devrait protéger ces personnes-là, qui prennent des risques en travaillant en présence de nombreux enfants. Il s’agit de les protéger en tant qu’individus mais aussi de protéger le système scolaire.

Ces mesures optimales sont-elles applicables partout ?

Jesse Papenburg ​​​​​​​Certaines de nos écoles sont vétustes et leur configuration n’est pas adéquate, d’autres sont surpeuplées. Il s’agit de mesures qui auraient dû être prises bien avant la pandémie. On sait qu’il y a beaucoup moins de transmissions dans les édifices équipés de systèmes de ventilation efficaces. Si elle contribue à réduire les risques, la ventilation n’est pas la réponse à tout. On peut avoir une école neuve avec une bonne ventilation, mais si elle se situe dans un lieu où il y a énormément de contaminations, il est sûr que le virus va y rentrer. Il faudrait alors fermer cette école si elle se trouve dans un milieu épidémiologique chaud.

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La Lettre du 20 mars 2021 patrick-le-hyaric.fr/

Posté par jacques LAUPIES le 28 mars 2021

 

Bonjour à chacune et chacun,
Imaginons que chaque soir, on nous apprenait un crash d’avion dans lequel décéderaient 250 à 350 personnes. L’émotion collective nationale mais aussi mondiale serait immense. Le chagrin serait partagé avec les familles des défunts. De grandes émissions de télévision y seraient consacrées, l’essentiel des bulletins télévisés, des enquêtes seraient diligentées sur les causes de telles catastrophes. Les boites noires des avions seraient recherchées activement. Des contre-expertises seraient considérés comme normale. Bref, ce ne serait pas accepté en silence.
Rien de tel pourtant alors que chaque jour décèdent plus de 300 personnes en France. Les chiffres froids ont remplacé la pâte humaine sous l’effet d’une communication gouvernementale qui vise à banaliser les souffrances et les disparitions. C’est comme si on assistait à un nouveau moment où les manières de penser, de dire instillées dans tous les pores de la société poussaient à accepter ce qu’on croyait hier inacceptable ou intolérable et finit par le devenir sans que l’indignation ne monte.
C’est comme si était acceptée l’élimination des plus faibles. C’est scandaleux. C’est monstrueux. Pour parfaire l’ensemble, quelques cercles du pouvoir et de l’État demandent de regarder ailleurs. Et sans nuance ! Un jour vers l’UNEF, le lendemain vers la ville de Strasbourg, ou en braquant les caméras sur tel ou tel fait divers ou petite phrase que l’on fait tourner en boucle à vous saouler, à vous bander les yeux pour laisser le pouvoir et le grand capital agir à sa guise.
A ce propos, des personnes qui ont traité le syndicat étudiant de « fascistes » – comme le très réactionnaire ministre de l’Éducation nationale – rendent un incomparable service à l’extrême droite française, celle dont on a vu les visages lorsqu’elle a envahi le Conseil régional d’Occitanie.
Rien n’est facile, certes, dans les décisions à prendre, mais refuser à ce point depuis des mois d’écouter les scientifiques et le corps médical est d’une extrême gravité. Ce même corps médical épuisé sous l’effet de cette stratégie du « confinement aéré », du « freinage » et concepts qui ne servent qu’à camoufler un choix fondamental : celui de laisser circuler le virus, que n’arrive pas à cacher cette formule présidentielle à double sens : « vivre avec le virus » pour préserver les intérêts du capital en permettant aux travailleurs d’aller lui vendre sa force de travail si peu rémunérée.
L’hôte de l’Elysée considère que tous ces sacrifices sont nécessaires dans l’attente d’atteindre une immunité collective avec la poursuite des contaminations et une part de vaccinations.Encore que, faute d’avoir développé des capacités de productions suffisantes et d’avoir laissé la production des médicaments et des vaccins à de puissants groupes capitalistes pilotés selon les critères de la rémunération de leurs propriétaires aboutit au supplice chinois : ces oligopoles pharmaceutiques produisent et distribuent les vaccins au compte-goutte pour être bien sûrs que les prix ne baisseront pas.
Voilà qui explique le refus de vacciner les enseignants et d’autres catégories qu’il faudrait d’urgence protéger, comme les plus fragiles d’entre nous. C’est le sens de mon éditorial de l’Humanité Dimanche cette semaine « Ce césarisme qui nous mène dans le mur ».

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En voila un qui sait à quoi s’en tenir à propos de Mélenchon…

Posté par jacques LAUPIES le 27 mars 2021

 

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