Retrouver notre véritable identité de communiste…
Posté par jacques LAUPIES le 27 février 2021
Je publie régulièrement les déclarations des communistes qui contestent les orientations qui vont, me semble-il, à l’encontre de celles du 38ème congrès. Ces orientations adoptées par les directions actuelles de certaines fédérations, notamment dans la préparation des élections régionales et départementales, ne seront pas et ne sont déjà pas sans conséquence sur les choix à faire pour la présidentielle.
Le choix entre deux visions, portant à la fois sur les objectifs politiques et la stratégie, devient fondamental et oppose les pratiques électoralistes, dont l’histoire même de notre parti prouve la nocivité, aux pratiques que l’on peut qualifier de révolutionnaires.
Dans un parti qui peine à accepter une volonté, pourtant devenu majoritaire, de retrouver cette identité de parti révolutionnaire (au sens de son irremplacibilité dans la théorisation et l’action pour une transformation profonde de la société) on peut comprendre que le souci d’efficacité immédiate conduise à vouloir, avec des élus, sauvegarder notre présence indispensable dans la vie politique de notre pays. Voire même maintenir en vie un parti dont les forces militantes sont considérablement affaiblies. Allant même jusqu’à considérer que cela seul peut éviter sa disparition !
Mais à quel prix ? Celui de la confusion né de certaines alliances électorales qui non seulement conduisent à l’inefficacité mais confortent la non visibilité de nos propositions aux yeux de ceux la même que nous prétendons représenter et défendre. Car la bourgeoisie, forte de la maitrise qu’elle exerce sur les médias, a pour habitude d’octroyer à nos alliés du moment le mérite des conquêtes sociales que nous avons arrachées et de nous priver ainsi de la reconnaissance populaire.
Est ce à dire que le rejet des alliances et notre présence ouverte dans les débats que suscitent dans le système actuel serait encore plus mortifère ?
Que l’on nous permette de considérer que le contraire est probablement plus évident et la preuve en est apportée par tous ceux qui à gauche comme à droite ou ailleurs, y compris à l’extrême droite, font peu de cas de rassemblements anticipés et tentent leur chance en solitaire. La classe dominante se chargeant quant à elle de sélectionner celui qui lui conviendra le mieux et de l’appuyer avec tous ses moyens : idéologiques, politiques, médiatiques et institutionnels.
De toute manière elle sera gagnante hors une présence affirmée d’une force politique contestant son rôle de classe exploiteuse néfaste et sa suprématie, une force cohérente et porteuse des valeurs véritablement transformatrices, fut elle, dans le moment présent réduite en élus mais, par contre, présente dans les luttes et axée vers la création d’un parti fort et rassembleur sur l’essentiel, ancré dans le monde du travail et non englué dans des alliances qui ne sont pas encore à l’ordre du jour.
C’est en ce sens que je soutiens pour les élections à venir des candidatures communistes prenant en compte les solutions à apporter aux problèmes cruciaux en matière d’économie, d’environnement, de droits sociaux et politiques nouveaux.
Mais ne tardons pas trop à nous engager dans cette voie..
De l’effacement du PCF en PACA à la mise en avant des propositions et du projet Communiste pour les élections régionales Par Michel PIRROTTINA, Marseille le 25 Février 2021 Des avant la Conférence régionale de PACA du 24 janvier 2021 à aujourd’hui, sans débat démocratique ni même information des Communistes, une alliance d’un aréopage hétéroclite, mais trié sur le volet, a été proclamé et imposée aux Communistes de Paca des le 22 janvier. Avec un programme s’élaborant après par des volontaires individuels et validé en dernier ressort, par une coalition de forces politiques constituée sur la base d’une « volonté de faire liste commune » ! Les communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA critique une telle démarche d‘effacement du Pcf, car réduisant la question du rassemblement a celle exclusive des alliances électorales au détriment des propositions novatrices que les communistes peuvent et veulent porter, pour affronter les dominations des droites et des pouvoirs et qui ont fait et font tellement défauts pour contribuer justement aux rassemblements ! Ainsi, les communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA refusent d’opposer l’option d’une candidature communiste avec le Mouvement social, à même de mettre en avant nos propositions et notre projet pour Paca, et la possibilité d’un rassemblement large des forces de gauche et du mouvement social dès le premier tour. La question qui nous est donc posée, est de savoir comment nous allons faire vivre une démarche au sein du conseil régional. Les communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA défendent pour leur part que les communistes doivent partir de leur document contenant leurs propositions qu’ils auront élaboré, des luttes qui peuvent et doivent grandir, les communistes ont besoin de se mettre dans une position de combat. Depuis quelques décennies, nous donnons à voir un mauvais scénario où nous travaillons les élections comme si celles-ci étaient détachées de nos objectifs de transformation de la société, avec comme focale unique, le résultat et le nombre d’élus que nous aurons. Cette manière de travailler nous ampute d’une part du temps d’accélération et de débats que sont les élections, un moment fort de la bataille idéologique, mais nous désarme aussi sur la manière d’appréhender nos mandats électifs. Nous finissons par être centrés sur la gestion, sans voir que celle-ci reste marquée par la domination de classe et des marchés financiers. Oui nous avons besoin d’élu-e-s mais qui soient en capacité d’affronter cette réalité. Prenons à ce titre l’exemple des questions énergétiques. Cela devient un leitmotiv dans les collectivités qu’il faudrait d’une part faire des économies d’énergie, d’autre part qu’il n’y aurait de bien que le renouvelable. Ce discours qui nous est vendu comme une évidence, mérite d’être déconstruit, afin de montrer que derrière ce sont des logiques libérales au service des marchés, comme l’illustre le projet Hercule. Nous avons besoin de faire l’articulation entre les politiques nationales et celles des collectivités, pour être en situation de combattre les deux quand c’est nécessaire. Sur la question du rassemblement les communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA croient que les communistes ont la nécessité d’avoir un vrai débat entre eux, et les références au dernier congrès du PCF ne peuvent suffire à les lever. Nous restons, il apparait ainsi, figés sur une forme de rassemblement, qui est celle des alliances avec d’autres forces politiques. C’était vrai hier avec la Gauche plurielle, puis ensuite dans une autre version avec le Front de Gauche, c’est vrai aujourd’hui avec les morceaux du PS, EELV ou la LFI. Nous restons sur une vision imposée de l’extérieur, et que nous faisons notre inconsciemment peut-etre, comme quoi le rassemblement serait l’addition des forces politiques, mettant souvent au second plan les contenus politiques, les visions différentes, les projets. Construire une liste de rassemblement conduite ou initiée par les communistes, n’est en rien, au sens des communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA, en contradiction avec les objectifs que nous nous sommes fixés lors du 38ème congrès. En partant de contenus, d’objectifs politiques, nous pourrions contribuer à une forme originale du rassemblement permettant aux hommes et aux femmes qui sont en lutte de trouver un terrain d’expression politique, en dehors des organisations réformistes, dans lesquelles la France Insoumise est inclue. Cette démarche ne nous garantissait pas d’élu, mais elle ne nous interdisait pas non plus d’en avoir. Sur l’aspect construction à gauche, une telle liste pourrait élargir le champ de la gauche, ouvrant de nouvelles perspectives pour le rassemblement à gauche au second tour. Créer de la dynamique, construire du mouvement, élaborer un processus exige de s’extraire des cadres imposés. Les communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA restent convaincu-e-s que le rassemblement demande des conditions, et que celles-ci ne sont pas réunies aujourd’hui. Elles ne le sont pas parce que nous avons fait le choix actuel de nous désarmer, en excluant la possibilité d’une liste à notre initiative. Avec les élections régionales, départementales, portons l’exigence de collectivités instrument de démocratisation et contre-pouvoir social et économique. Les propositions Communistes s’appuient sur les attentes populaires et les luttes sociales et sociétales avec des objectifs de conquêtes sociales et démocratiques. Contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique, promouvant les capacités et l’émancipation humaines dans toutes les espaces de la vie. Pour les régions, comme pour les départements, la reconquête et la modernisation des services publics – « le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ! » – doit être une priorité, et particulièrement celui de la santé qui est mis à mal depuis des années au nom de la rentabilité financière. En exigeant des pré-recrutements massifs de jeunes dans les services publics, notamment la santé afin que, dans la lutte contre la pandémie, « l’argent public à l’hôpital et pas au capital ». En proposant de créer de nombreux emplois dans les transports ferroviaires publics pour sortir des embolies Métropolitaines et faire reculer le transport du fret par la route, si polluant en organisant et favorisant le fret ferroviaire. En bousculant les institutions pour la tenue de conférences citoyennes permanentes pour faire l’inventaire des besoins de création ou conversion d’emplois et de formation et délibérer des moyens financiers nécessaires pour y répondre. En innovant, à l’appui de ces conférences des Fonds publics régionaux recueillent toutes les aides territoriales aux entreprises pour faire, levier sur le crédit pour leurs investissements : Aussi, pour les régions, la notion de « Sécurité d’Emploi et de Formation », doit se traduire par l’instauration de FREF (Fonds Régionaux d’Emploi et de Formation). Ces fonds, en lien avec un fonds national (FNEF), doivent permettre, par des prêts à plus ces derniers programmeront d’emplois et de formations de qualité, de progrès écologiques, et plus, par bonification, le taux d’intérêt du crédit serait abaissé, jusqu’à 0% voire négatifs. Ainsi, entreprises et banques seraient tenues par contrats privés de créance adossés à des conventions publiques régionales de concourir pour réaliser en pratique des buts sociaux. Ce serait autrement plus efficace que d’illusoires « contreparties » demandées au versement d’aides publiques actuellement sans obligations ni contrôle. Intérêts bonifiés, garantis par la région ou l’Etat, à taux réduits, d’aider les entreprises qui embauchent et/ou qui mettent en avant la formation des salariés… Ainsi, par exemple, on aurait la création de Conférences régionales de l’emploi et de la transformation de la production, dans un sens social et écologique ou environnemental, dont les FREF constitueraient le volet financier. La bataille pour l’emploi, ne doit pas rester un vœu pieu comme le fait le gouvernement actuel qui en reste à l’effet d’annonces, ni de simples incantations, doit s’appuyer sur un système éducatif performant, et là, on peut retrouver les départements pour l’enseignement dans les collèges, ou les régions pour les lycées, la formation professionnelle, la recherche ou le supérieur. La politique de formation doit totalement être repensée, en lien avec l’Etat, à l’aune de l’emploi qui, avec la santé, est bien la préoccupation première, Les communistes d’« En Avant le Manifeste » de la Région PACA appellent les Communistes de ne pas se laisser entrainer dans le « cantonnement » du « Rassemblement pour le Rassemblement », vide de tout contenu qui lui porte le fer aux politiques néo-libérales, sans un débat stratégique qui ne ramène le rassemblement aux seules questions d’alliances et qui empêche de poser des questions fondamentales, de l’alternative . Nous devons avoir d’autres exigences démocratiques pour notre parti, que la seule reconduction de stratégies passés d’échecs successifs, car seul le débat fraternel et la discussion la plus large, permettront d’aller a une reconquête de l’influence communiste pour une reconstruction d’une gauche de combat. |
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