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La répression policière n’a rien d’accidentel, elle reflète l’accentuation de la crise politique et la déliquescence d’un système économique à bout de souffle

Posté par jacques LAUPIES le 30 novembre 2020

La police comme tous les corps d’état est traversée par tous les courants d’idées ! Bien sur dans les proportions que crée celles qui sont dominantes et se rangent du côté de la droite, fussent elles issues des partis dit républicains, du centre ou se réclamant hypocritement ni de gauche ni de droite comme les macroniens ! La part de celles émanant de gauche est tout aussi présente mais bien évidemment l’extrême droite avec sa démagogie et ses discours xénophobes et parfois même ouvertement racistes y occupe une place de plus en plus forte. A tel point que la répression violente s’y trouve en quelque sorte légitimée par une large part d’hommes et de femmes en quête de réponses à leurs difficultés même s’ils sont relativement minoritaires. Cela vaut pour la société tout entière…

Ce n’est pas pour rien qu’en des temps passés, beaucoup plus sombres, des policiers en vinrent à exécuter des ordres issus des occupants et de la collaboration et furent ainsi associés à des actes criminels dans une certaine indifférence populaire !

Les origines de ces comportements ont cependant un fondement politique avec ses origines de classe. En l’état la classe dominante, celle qui possède las rouages économiques essentiels,  disposant d’une majorité factice que permet un système électoral anti démocratique, s’octroie le pouvoir politique. Un pouvoir limité par ce qu’il reste de pouvoir  aux institutions parlementaires subsistantes et aux « corps intermédiaires » que sont notamment les syndicats et autres associations de défense des intérêts des citoyens qui doivent recourir à la grève ou à la rue. Cela devient insupportable par la grande bourgeoisie dépositaire des richesses d’autant qu’elle sait fort bien qu’elle risque l’effondrement de son système économique, et donc politique, si elle ne maintien pas au plus bas la rémunération de la force de travail tant au sein de la nation elle même que sur le plan mondial ou elle s’est doté de l’outil que sont marchés financiers.

C’est dans ce contexte  qu’il faut appréhender l’importance qu’elle donne à la crise sanitaire qui est un excellent moyen pour elle de déposséder les travailleurs, y compris ceux qui lui sont apparentés de part  leur position d’autoexploités. (commerçants, artisans, professions libérales, PME, etc.)

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les reculs démocratiques, l’apparition des violences de toutes sortes faites à ceux qui se révoltent !

 

Samedi, à Paris, 200	000 manifestants se sont rassemblés, place de la République, pour protester contre la loi de sécurité globale proposée du gouvernement.Les citoyens dénoncent l’instauration d’un état policier et sécuritaire type «	Big Brother	».

Samedi, à Paris, 200 000 manifestants se sont rassemblés, place de la République, pour protester contre la loi de sécurité globale proposée du gouvernement.Les citoyens dénoncent l’instauration d’un état policier et sécuritaire type « Big Brother ».
 

Loi « sécurité globale ». Le gouvernement s’embourbe en pleine crise politique

Lundi 30 Novembre 2020

Le mauvais film de l’exécutif tourne au fiasco. Plus de 500 000 personnes ont défilé en France samedi, deux jours après la vidéo d’un passage à tabac de Michel Zecler par des policiers. L’heure est à l’abandon pur et simple de la loi interdisant de filmer la police.

 

En niant beaucoup trop longtemps les violences policières, et en voulant empêcher citoyens et journalistes de filmer la police, le gouvernement a provoqué une grave crise politique dans laquelle il ne cesse de s’enfoncer. Samedi, plus de 500 000 personnes ont défilé partout en France, dont 200 000 à Paris, pour dénoncer le nouveau projet liberticide de la Macronie. Une mobilisation spectaculaire, en pleine épidémie de Covid-19, qui montre que la prise de conscience contre la loi de « sécurité globale » ne cesse de s’élargir. Elle touche désormais des pans entiers de la société. Même les footballeurs de l’équipe de France, pourtant habitués à tourner sept fois leur langue dans leur bouche, interpellent désormais le gouvernement, à l’image d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé. De très nombreuses personnalités montent au créneau, tout comme les directeurs et rédacteurs en chef de France Télévisions, TF1, M6 et BFMTV. « En exigeant une validation de nos reportages, les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure », s’alarment-ils dans une tribune collective (voir ci-contre).

Darmanin refuse de démettre Didier Lallement de ses fonctions

La vague d’indignation suscitée par le passage à tabac de Michel Zecler par des policiers est venue percuter de plein fouet l’argumentaire de l’exécutif. La vidéo dévoilée jeudi montre qu’il est plus que jamais nécessaire de pouvoir filmer la police, non pas pour lui nuire, mais pour lutter contre ses pires dérives et la remettre sur le droit chemin. Les images, insoutenables, mettent Emmanuel Macron et Gérald Darmanin face à leurs responsabilités, quelques jours à peine après le vote en première lecture de la loi « sécurité globale » à l’Assemblée nationale. Le président de la République a été obligé de réagir, vendredi, à l’occasion d’un message publié sur Facebook. Il y dénonce des images « inacceptables » qui « nous font honte ». La France « ne doit jamais se résoudre à la violence ou la brutalité », écrit celui qui maintient pourtant coûte que coûte Didier Lallement en poste. Le préfet de police de Paris, spécialiste de la répression des gilets jaunes, mais aussi de la moindre manifestation, qu’il s’agisse de réfugiés sans abri, de militants écologistes ou de soignants pacifistes, a même tenté de faire interdire le défilé de samedi, avant d’être contredit par le tribunal administratif de Paris.

Gérald Darmanin a également été contraint de s’expliquer. Qu’il semble loin le temps où le ministre de l’Intérieur plastronnait : « Quand j’entends le mot violences policières, personnellement, je m’étouffe. » C’était en juillet dernier. Jeudi soir, sur le plateau de France 2, il a affirmé avoir demandé la suspension des agents qui ont frappé Michel Zecler. « Dès que les faits seront établis par la justice, je demanderai la révocation de ces policiers », a-t-il annoncé, avant d’ajouter : « Lorsqu’il y a des gens qui déconnent, ils doivent quitter l’uniforme. » Mais il a répondu par la négative, quand la présentatrice Anne-Sophie Lapix lui a demandé s’il avait lui-même « pensé à démissionner » et à démettre Didier Lallement de ses fonctions. Une question formulée en direct, qui montre bien à quel point le maintien du ministre interroge désormais l’opinion publique.

Le premier ministre Jean Castex a bien essayé de déminer cette situation politique de plus en plus compromettante pour l’exécutif. Il a directement mis l’article 24 dans la balance, celui-là même, voulu par Gérald Darmanin, qui prévoit de dissuader citoyens et journalistes de filmer la police, s’attaquant ainsi à la liberté d’expression et à celle d’informer. Sauf que l’hôte de Matignon l’a fait en demandant la création d’une « commission indépendante » chargée de « réécrire » cet article.

« La commission des Lois du Sénat va clarifier le texte »

Cette annonce a provoqué une secousse institutionnelle, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat fustigeant la méthode. « Confier à un organe extérieur une telle mission constituerait une atteinte aux missions du Parlement, qui seul écrit et vote la loi », a réagi Richard Ferrand. « La commission des Lois du Sénat va clarifier le texte. C’est à elle d’y travailler désormais », a fait valoir Gérard Larcher.

Jean Castex a immédiatement rétropédalé. La commission « pourra formuler des propositions », a-t-il rectifié. Le premier ministre cherchait ici une porte de sortie. C’est d’ailleurs le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, Jean-Marie Burguburu, hostile à l’article 24 et à l’ensemble du projet de loi, qui devrait prendre la tête de cette commission indépendante. Mais, plutôt que d’attendre ses conclusions, ou une réécriture au Sénat attendue en janvier, il existe d’ores et déjà une solution, la meilleure d’entre toutes : abandonner dès à présent l’intégralité du projet de loi, en le jetant aux oubliettes. « Il y a plus d’honneur à retirer un texte quand il heurte les consciences et divise la société qu’à le maintenir, pour un gouvernement ou un président de la République, quand le risque est de créer de l’incompréhension et des violences », a ainsi appelé l’ancien président de la République, qui en sait quelque chose, lui qui s’est tant abîmé dans l’irrationnel et dangereux projet de loi sur la déchéance de nationalité.

L’Élysée a demandé des « propositions » au gouvernement

Des ténors de la majorité ne disent pas autre chose, preuve que le front contre la loi est désormais grand ouvert. « Quand une mesure suscite autant de résistance, il est parfois préférable d’y renoncer plutôt que de s’obstiner. L’article 24 ne doit pas devenir notre CPE ou notre déchéance de nationalité ! » insiste le député LaREM et vice-président de l’Assemblée Hugues Renson. Reste à savoir si Emmanuel Macron empruntera ce chemin ou s’il se montrera intransigeant, au risque de voir monter la contestation et d’abîmer toujours plus la République, la démocratie et l’État de droit, comme il s’y attelle depuis son élection malgré de fortes résistances : lors du mouvement des gilets jaunes, celui contre la réforme des retraites et aujourd’hui face à la loi « sécurité globale ».

Devant l’ampleur du problème et l’émotion nationale, l’Élysée a certes demandé des « propositions » au gouvernement. Selon le JDD, Matignon songerait à une réforme de l’IGPN, la police des polices. Un premier pas intéressant, s’il se concrétisait, à ajouter à l’abandon de ce projet de loi qui inquiète tant le pays.

 

 

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Alors qu’il existe une possibilité d’espionnage constant de nos faits et gestes par l’intermédiaire d’internet et des téléphones portables en particulier, nous n’aurions pas le droit de photographier ou de filmer des actes de violence commis par des voyous ou même des policiers qui se laisseraient aller à se confondre à eux ! Où veut-on nous conduire, vers quel système totalitaire, alors que déjà on nous dicte comment nous comporter sans la moindre cohérence face à un virus ?

Posté par jacques LAUPIES le 28 novembre 2020

 

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, samedi 21 novembre, partout en France pour dire leur refus d’un texte de loi attentatoire aux libertés. Clement Mahoudeau/AFP

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, samedi 21 novembre, partout en France pour dire leur refus d’un texte de loi attentatoire aux libertés. Clement Mahoudeau/AFP
 

Marcher, malgré les mauvais coups du gouvernement

Vendredi 27 Novembre 2020

Après le succès, la semaine dernière, des rassemblements contre la loi sur la sécurité globale, la tentative d’’interdiction de la manifestation, ce samedi, montre la fébrilité de l’exécutif. Mais la manifestion aura bien lieu car l’arrêté préfectoral a été suspendu  par Le Tribunal administratif de Paris

 

Risque-t-on plus de contracter le virus du Covid-19 à défiler entre République et Bastille, qu’à rester statique ? C’était en tout cas le prétexte fallacieux utilisé par le préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour interdire la Marche pour la liberté, prévue ce samedi, à l’appel de la coordination « Stop loi sécurité globale ». Peine perdue, « L’arrêté préfectoral a été suspendu », par Le Tribunal administratif de Paris à l’issue d’une audience ce vendredi. 

Les dizaines d’associations, de syndicats, de sociétés qui la composent vont donc, comme elles l’ont fait samedi dernier, protester contre plusieurs articles de cette loi. L’article 24 interdisant de diffuser des images de policiers est la pierre angulaire de la mobilisation, mais d’autres, les 20, 21 et 22 – et pour nombre d’opposants, l’ensemble de la loi – portent atteinte aux libertés publiques. Cette tentative d’interdiction, au profit d’un rassemblement place de la République à 14 heures, interviennait à la suite d’une série de manœuvres destinées à éparpiller les colères et le mouvement, en faisant porter aux journalistes la responsabilité des divisions.

Aucune garantie n’a été donnée

Dans ce bras de fer entre gouvernement et citoyens, les syndicats, sociétés et associations de journalistes sont au premier rang. Avec comme casus belli, donc, cet article 24 qui permettra, « sans préjudice du droit d’informer », dit-il en introduction, de pénaliser d’un an de prison et 45 000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Si l’exécutif ne cesse d’affirmer que les journalistes seront protégés, aucune garantie n’a été donnée, ni sur la définition juridique du journaliste, qui risque de se réduire aux seuls détenteurs d’une carte de presse, ni sur la façon dont les policiers jugeront sur le terrain du « but manifeste » de nuire.

 

Les reporters, et les citoyens qui souhaitent filmer la police pour se protéger d’éventuels abus, s’inquiètent donc de s’exposer à des interpellations ou au minimum à des contrôles, à chaque fois qu’un policier est filmé. D’autant plus qu’un autre texte, l’article 25 de la proposition de loi « confortant les principes républicains », attendue le 9 décembre, va dans le même sens. Il dispose que « le fait de révéler, diffuser ou transmettre, par quelque moyen que ce soit, des informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle » d’une « personne dépositaire de l’autorité publique » dans le but de poser atteinte à son intégrité psychique ou physique est puni de « cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende ». Autre loi, même esprit.

 

« Gérald Darmanin n’est plus notre interlocuteur »

Mais, si les journalistes ont été les premiers à monter au créneau, ils ne veulent être les seuls. C’est d’ailleurs ce qui inquiète le gouvernement, qui a rectifié le texte à la marge pour tenter de les désolidariser du collectif. Peine perdue : lundi, les représentants de la coordination, parmi lesquels syndicats (SNJ-CGT, SNJ, FO, CFDT), associations et sociétés de journalistes, de documentaristes et de réalisateurs, mais aussi la Ligue des droits de l’homme, claquaient la porte du ministère de l’Intérieur. « On a un ministre qui nous a endormis en proposant quelques améliorations par-ci, par-là, il n’en est pas question !  » pestait le secrétaire national du SNJ, Emmanuel Poupard, à l’issue de la rencontre. Dans la foulée, les syndicats en appelaient au premier ministre Jean Castex : « Gérald Darmanin n’est plus notre interlocuteur », estimait alors Emmanuel Vire, secrétaire général du SNJ-CGT.

Le lendemain, lors des questions d’actualités à l’Assemblée nationale, le chef de l’exécutif faisait mine de prendre la balle au bond. Rendez-vous était donné aux journalistes, et seulement eux, pour clarifier ce « procès d’intention totalement infondé », promettait-il à la représentation nationale : « Pas question d’empêcher quiconque de filmer ou de diffuser des images permettant d’éclairer un fait ou un événement à caractère public. Je l’expliquerai aux syndicats que je recevrai cette semaine. » Seulement voilà, la rencontre, qui devait se tenir jeudi après-midi, n’aura pas lieu comme il l’espérait.

 

Certes, les éditeurs, qui avaient fait savoir leur inquiétude dans une lettre ouverte quant à « la multiplication d’actions législatives sanctionnant la presse », étaient de la partie. Les syndicats, qui reprochaient à juste titre à Matignon de ne pas avoir « élargi cette entrevue à la coordination “Stop Loi sécurité globale”, pourtant à l’origine de (la) demande », ont choisi, comme les sociétés de journalistes, de boycotter le rendez-vous. L’opération de division a échoué. Car, même avec l’appui de Roselyne Bachelot, ministre de tutelle des journalistes, additionner quatre éditeurs et RSF ne fait pas un dialogue avec l’ensemble de la profession.

La loi votée à l’Assemblée, examinée en janvier au Sénat

« Nous irons (place de la République – NDLR) et nous marcherons (jusqu’à Bastille – NDLR) pour défendre cette liberté », écrivait jeudi la coordination au préfet de police de Paris. « Vous n’avez pas dit mot quand les journalistes ont été battus et menacés de mort. (…) Nous savons les risques que nous prenons. (…) Nous acceptons de prendre ce risque parce que ce pour quoi nous nous battons dépasse les risques que nous prendrons. »

L’article 20 prévoit d’élargir le recours aux images de vidéosurveillance, l’article 21 étend l’usage de la caméra individuelle dont dispose chaque agent.

Car la loi de sécurité globale, contre laquelle sont organisés des dizaines de rassemblements et manifestations, autorisés, eux, partout en France, samedi, ne doit pas alarmer seulement les journalistes et les citoyens qui souhaitent filmer la police pour se protéger d’éventuels abus. Si le texte, conçu par les députés LaREM Alice Thourot, ex-avocate, et Jean-Michel Fauvergue, ex-patron du Raid (l’unité d’élite de la police nationale), entend restreindre le droit de filmer la police, de son côté elle pourra plus facilement filmer les citoyens : l’article 20 prévoit ainsi d’élargir le recours aux images de vidéosurveillance, l’article 21 étend l’usage de la caméra individuelle dont dispose chaque agent. Sans compter que ce dernier article autorise aux policiers et gendarmes l’accès direct aux enregistrements. Les images pourraient donc être altérées, même si le texte exige des « dispositifs techniques permettant de garantir l’intégrité des enregistrements lorsqu’ils sont consultés dans le cadre de l’intervention », sans plus de détail.

 

Enfin, l’article 22 développe la vidéosurveillance aérienne par drone durant les opérations de maintien de l’ordre. L’usage des drones, inauguré durant le premier confinement, est supposé être suspendu depuis mai, par décision du Conseil d’État (faute de cadre légal), mais la préfecture de Paris y a eu recours… lors de la manifestation de samedi dernier ! L’article 22 entend fournir ce cadre légal. Seule limite : les drones doivent être employés de telle sorte qu’ils « ne visualisent pas les images de l’intérieur des domiciles ni, de façon spécifique, celles de leurs entrées ». Il est aussi dit que « les images captées peuvent être transmises en temps réel au poste de commandement du service concerné ». C’est donc tout un arsenal sécuritaire qui est déployé à travers cette loi, et autant d’atteintes potentielles aux libertés individuelles, qui concernent tout un chacun. Le texte, largement adopté le 25 novembre à l’Assemblée nationale, doit être examiné en janvier au Sénat, avant retour au ­Palais-Bourbon. La marche pour son retrait, elle, commence à peine.

Lallement droit dans ses bottes

Après les violences survenues à Paris lundi dernier, le préfet de police Didier Lallement s’est vu « renouveler (sa) confiance » par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Celui-ci a évoqué des « gestes inappropriés inacceptables », sans lui attribuer la responsabilité du déchaînement de violences qui s’était abattu sur les exilés, leurs soutiens et les journalistes à la suite de l’évacuation de la place de la République. Pourtant, les critiques à son encontre se multiplient depuis le début de la semaine. Chez les politiques de gauche mais aussi de quelques syndicats de police. Dès sa nomination, en mars 2019, Didier Lallement avait été contesté pour avoir notamment créé les Brav-M, des brigades motorisées rappelant le sombre souvenir des voltigeurs, unités à l’origine du meurtre de Malik Oussekine en 1986. Ces derniers jours, celui qui n’est « pas dans le même camp » que les manifestants, selon ses propres termes, est sous le feu de nouvelles critiques. Il a interdit mercredi la tenue d’une manifestation, et de nouvelles violences policières (lire ci-contre) ont été rapportées jeudi.

Alors qu'il existe une possibilité d'espionnage constant de nos faits et gestes par l'intermédiaire d'internet et des téléphones portables en particulier, nous n'aurions pas le droit de photographier ou de filmer des actes de violence commis par des voyous ou même des policiers qui se laisseraient aller à se confondre à eux ! Où veut-on nous conduire, vers quel système totalitaire, alors que déjà on nous dicte comment nous comporter sans la moindre cohérence face à un virus ? dans POLITIQUE
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Dans l’Huma de ce vendredi : Spécial Engels, les deux cents ans. Friedrich Engels, penseur et passeur révolutionnaire pour aujourd’hui

Posté par jacques LAUPIES le 27 novembre 2020

Friedrich Engels (1820-1895). © MP/Leemage

Spécial Engels, les deux cents ans. Friedrich Engels, penseur et passeur révolutionnaire pour aujourd’hui

Vendredi 27 Novembre 2020

À l’occasion du bicentenaire de la naissance du militant et théoricien du communisme, né le 28 novembre 1820 à Barmen, en Rhénanie prussienne, retour sur quelques pistes fécondes de l’œuvre et de la pensée de l’inspirateur de la fondation de l’Internationale ouvrière.

 

Sur un des plus célèbres chapiteaux de la cathédrale de Vézelay, Moïse verse du grain, symbole de la Loi ancienne, dans les meules d’un moulin que récolte Paul de Tarse dans un sac de toile sous la forme d’une farine figurant la Loi nouvelle. Disposés l’un et l’autre d’un côté et de l’autre d’un arbre les surplombant, l’un est dans l’ombre et l’autre en pleine lumière.

Au cours d’une conférence consacrée à la question de l’État et de son dépérissement comme perspective de la révolution d’Octobre, donnée en juillet 1919 devant les étudiants de l’université moscovite Sverdlov, Lénine exhorte ses auditeurs et ses auditrices : « J’espère que (…) vous lirez l’ouvrage d’Engels l’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État. » « C’est, précise-t-il, une des œuvres maîtresses du socialisme moderne. »

De l’autre côté de la Volga, dont les plaines sont alors ravagées par les affrontements de la guerre civile et l’intervention des troupes étrangères, c’est au nom de la même figure d’autorité intellectuelle que Karl Kautsky publie Terrorisme et communisme, ouvrage dans lequel celui qui fut le « pape » du marxisme après la mort d’Engels en 1895, engagé dans une virulente polémique qui l’oppose à Lénine et à Trotski, expose une critique acerbe du bolchevisme. Dans son apologie de la « stratégie parlementaire » comme seule perspective pertinente de l’action de la social-démocratie, il fait également référence à Engels et notamment à la préface – falsifiée, comme l’explique ci-après le philosophe Jean Quétier – qu’Engels rédigea pour l’édition de 1895 des Luttes de classes en France, de Marx. Son « testament politique ».

Objet d’un consensus de référence pour les deux courants « frères ennemis » du marxisme de l’après-Révolution russe de 1905 et de 1917, l’un « réformiste », l’autre « révolutionnaire », l’œuvre d’Engels, malgré des différences d’interprétations majeures, était alors incontournable, débordant le strict cercle du mouvement ouvrier, communiste et socialiste. Assassinés le 15 janvier de la même année 1919 par les Corps francs, sous les ordres du ministre du gouvernement du social-démocrate de Friedrich Ebert, Gustav Noske, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, victimes de la répression de la Révolution spartakiste, s’en réclamaient, non sans esprit critique cependant, avec autant de chaleur.

À l’ombre de celle de Karl Marx, l’œuvre de Friedrich Engels est aujourd’hui parfois considérée comme étant à l’origine des différentes versions du marxisme scolastique qui ont fleuri après la mort de l’auteur du Capital et, sous une forme plus ou moins sclérosée, voire policière, de la prise de pouvoir de Staline en URSS, dans les années 1930. En France, c’est, par exemple, l’idée directrice de Maximilien Rubel, chargé de l’édition des œuvres de Marx à la « Bibliothèque de la Pléiade », qui, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance d’Engels, identifie ce dernier comme étant le principal responsable de l’invention du « marxisme en tant que culte ».

Après un passage au purgatoire de la pensée, son retour actuel, dans le sillage de celui de Marx, est l’occasion de redécouvrir un auteur plus complexe que celui qui fut la « proie » posthume, plus ou moins heureuse, de ceux qui s’en réclamaient, penseurs originaux ou épigones. Loin de tout « moulin mystique », de tout catéchisme « diamat » ou encore de toute fosse à la Spinoza pour « chien crevé », un auteur dont la pensée constitue un itinéraire essentiel dans l’histoire de l’émancipation humaine, itinéraire de penseur et de passeur révolutionnaire illustré ici en suivant quelques-unes de ses pistes. Un homme d’exception aussi, dont les engagements personnels et politiques forcent le respect.

« Maximilien Rubel a fait d’Engels le coupable de toutes les déviations et de toutes les tendances dogmatiques du marxisme, ce qui est complètement abusif », explique le philosophe Étienne Balibar, collaborateur de Louis Althusser à l’époque de Lire le Capital (1965) et de Pour Marx (1965). « La tradition dogmatique dans le marxisme, et en particulier celle qui vient de la IIIInternationale et, derrière, de la IIInternationale, s’est énormément servie d’Engels parce que celui-ci avait fourni des formulations simples et claires là où Marx avait laissé un chantier », précise-t-il : « C’est lui qui a “porté le chapeau” auprès de tous les gens qui s’étaient fixé comme objectif de “libérer” le marxisme de ce qu’ils considéraient comme ses tendances dogmatiques, ce qui n’est pas du tout vrai. » « Ce qui est certain, c’est qu’Engels a dit cette phrase fameuse : “Marx était un génie ; nous autres, tout au plus, des talents” », précise encore le théoricien de l’« égaliberté » : « Il s’est mis en second, derrière Marx. » Mais si l’ « on peut dire, en effet, que Marx a apporté des choses plus fondamentales à la pensée qu’Engels, la première question qui s’impose, c’est de savoir si Marx aurait pu le faire sans Engels, or, cela n’est pas évident du tout. »

De la période où Marx et Engels nouent leur amitié dans les milieux politiques des immigrés allemands de Paris et de Bruxelles, au milieu des années 1840, à celle de la publication du premier livre du Capital dans les années 1860 et de leur engagement commun dans la Ire Internationale et, jusqu’à la mort de Marx en 1883, dans leurs interventions théoriques des années qui suivent la Commune de Paris de 1871, c’est de fait une pensée en commun qui se livre au regard rétro­spectif. Une pensée mêlée et engagée « dans la mêlée » sur les deux plans de la théorie et de la pratique politique dont les linéaments peuvent se suivre dans leur abondante correspondance, dans les manuscrits et les livres qu’ils signent ensemble tels ceux de l’Idéologie allemande (1845), du Manifeste du Parti communiste (1848), mais aussi dans les ouvrages qu’ils publient en leur nom propre, sans parler de leurs nombreux articles. Une pensée en dialogue permanent où, quelquefois, chacun à tour de rôle prend celui d’un sparring partner sans concession, offrant peu d’exemples équivalents dans l’histoire intellectuelle, Marx, in fine, gardant en main les guanti bui sur le ring de l’histoire.

Le premier « coup droit » est cependant donné par Engels, qui fait part de son enquête sur la Situation des classes laborieuses en Angleterre en 1844 (1845) à son nouvel ami, exilé à Paris puis à Bruxelles, poursuivi par la police prussienne pour ses idées démocratiques. Son travail de terrain dans le slum de Manchester, où Engels, à moins de 25 ans, fils d’un riche bourgeois industriel, est conduit par la main par Mary Burns, jeune ouvrière irlandaise avec qui il franchit le mur de classe et de qui il demeurera épris jusqu’à la fin de sa vie – voir l’Humanité du 10 août 2020 –, est en effet l’occasion d’une série de coups de force théoriques et d’un « changement de terrain » dont lui et son ami ne quitteront dès lors plus jamais les sentiers.

« La Situation des classes laborieuses en Angleterre, une étude qu’Engels fait à Manchester, la ville où il travaille dans l’usine de son père, a une incidence sur Marx au sens où, avec lui, on quitte la pure philosophie et la discussion avec l’idéalisme allemand pour aller vers une analyse presque ethnographique de la classe ouvrière », explique Florian Gulli, coauteur avec Jean Quétier de Découvrir Engels (2020). « Au-delà de son contenu, ce n’est pas seulement un livre à relire ou à plaquer sur le réel d’aujourd’hui, mais un geste qui mérite d’être réitéré dans une perspective politique », renchérit-il. « Dans cette enquête, Engels a vraiment été pionnier pour toutes les sciences humaines et sociales avec une pratique et des textes méthodologiquement fondateurs », explique pour sa part Rachel Renault : « Même si, dans le contenu scientifique, cela a évolué ici et là, sur la démarche, ce sont des intuitions qui vont être fécondes sur le long terme. » Autre aspect à souligner chez Engels, selon l’historienne autrice d’une étude sur la Guerre des paysans en Allemagne (1850) du philosophe, l’esprit de révision et de précision scientifique qui lui fait remettre sans cesse sur le chantier ses travaux historiques. Un point commun avec Marx trop souvent manqué par leurs critiques ou certains de leurs épigones plus fidèles à la lettre qu’à la méthode et à l’esprit de leurs travaux. Au centre de sa démarche, dans cet écrit « à chaud » mais remis donc sans cesse sur le métier, l’effort pour produire le dévoilement des logiques internes du processus historique, au-delà des apparences, de l’idéologie et des luttes politiques.

Cette révolution théorique qui combinera bientôt l’idée d’une analyse des infrastructures techniques, sociales et économiques, déterminantes « en dernière instance », en tant que socle d’activités, des processus de l’action historique, celle du caractère antagonique des sociétés modernes fondée sur la lutte des classes, celle d’un caractère historique et dialectique de leur devenir, ainsi que du caractère semi-volontaire ou semi-conscient de l’action historique elle-même, est simultanée à celle de Marx, qui l’étend plus spécifiquement au domaine de l’économie politique.

Caricaturée, peu comprise ou déformée ultérieurement, Engels s’emploiera à la défendre contre un certain réductionnisme après la mort de son ami en intervenant directement et en republiant ses œuvres. Il s’emploiera également à lui donner l’expression théorique d’une conception du monde – Weltauffassung, une conception, plutôt que Weltanschauung, une vision, comme le souligne Étienne Balibar – dans des écrits tels que l’Anti-Dühring (1878) ou son Ludwig Feuerbach et la fin (sortie) de la philosophie classique allemande (1888), Marx ayant toujours remis à plus tard l’effort pour l’exposer lui-même de manière explicite, appliqué qu’il était à ce que Lénine appellera plus tard « l’analyse concrète des situations concrètes », dans les interstices d’un temps libre qui, s’il s’était accru pour Marx au lendemain de la publication du premier livre du Capital, était essentiellement consacré à l’action politique dans le cadre du mouvement ouvrier de son époque.

Un « péché originel » que ne lui pardonneront peut-être jamais ceux qui n’ont pas le courage de monter sur un ring analogue à celui qu’ils fréquentèrent, ni à rentrer dans l’arrière-salle où, dans la solitude, Engels, maître d’œuvre de la fondation de la IIe Internationale à Paris, le 14 juillet 1889, s’emploiera à faire revivre le Maure dans un dialogue où celui-ci ne lui répondait plus. Mais c’est peut-être dans l’audace même de certaines de ses corrections, de ses interventions, de ses hésitations, de ses erreurs d’interprétation et de ses écarts, tels ceux qui surgissent par exemple entre lui et Marx, comme le montre Saliha Boussedra sur la question de l’émancipation féminine – voir page 25 – que s’ouvre pour nous ce dialogue interrompu mais vivant car toujours ouvert, accueilli par la petite porte privée de l’appartement londonien du « général » Engels, celui-là même qui ne s’ouvrait qu’aux amis et aux militants ouvriers. Pour trinquer aussi, une stout à la main pour son anniversaire, avec Mary et Lizzie Burns, un pied de nez par la fenêtre donnant à l’étage sur la rue passante des bourgeois en marche, tête nue, les cheveux gominés avec une mèche « à la Napoléon » tombant sur une calvitie naissante ou savamment ébouriffés, avec ou sans houppette, au pas de l’oie, en melon ou haut-de-forme avec ou sans canne à bout ferré, à l’union internationale de la classe laborieuse et, gants de cuir en pognes, au renversement révolutionnaire du capitalisme.

Pour en savoir plus

Découvrir Engels, de Florian Gulli et Jean Quétier, Éditions sociales, 2020. - Engels. Le gentleman révolutionnaire, de Tristram Hunt, Flammarion, 2009. - Le Rôle de la violence dans l’Histoire, de Friedrich Engels, le Temps des cerises, 2020. L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, de Friedrich Engels, le Temps des cerises, 2012. - Les Principes du communisme, de Friedrich Engels, Éditions sociales, 2020. Correspondance, tome 13 (1875-1880), Marx/Engels, Éditions sociales, 2020. - Annales franco-allemandes, Marx/Engels, Éditions sociales, 2020. La Sainte Famille, Marx/Engels, Éditions sociales, 2020.

Dans l'Huma de ce vendredi : Spécial Engels, les deux cents ans. Friedrich Engels, penseur et passeur révolutionnaire pour aujourd’hui dans POLITIQUE

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A l’intention de mes concitoyens tarasconnais de toutes religions et de ceux qui n’en ont pas…(extraits d’un article paru dans le blog « faire vivre le PCF »)

Posté par jacques LAUPIES le 24 novembre 2020

 

Le terrorisme islamiste est d’abord un mouvement politique, de type fasciste

Tout le monde le sait, les premières victimes du terrorisme islamiste sont des musulmans, dans tous les pays arabes où se multiplient attentats, guerre civile et guerres. Il y a des centaines de milliers de victimes musulmanes du terrorisme islamiste. L’Algérie a payé un très lourd tribu pendant les années noires avec 200 000 morts civils et 30 000 soldats, presqu’autant que pendant la guerre d’indépendance [1]

S’il y a des terroristes en Libye, au Mali, c’est parce que la France a fait tomber le régime Libyen pour des raisons inavouables d’intérêts géostratégiques et économiques. S’il y a des terroristes de toute la planète en Syrie, tchétchènes, ouïgours ou… français, c’est que les puissances occidentales ont voulu faire tomber le régime syrien et tout le monde sait que ce n’est pas pour la « démocratie », dont on se contrefout quand il faut vendre des armes aux saoudiens ! Nous avons mis le feu dans ce pays, qui a eu des centaines de milliers de morts dont beaucoup victimes des mêmes réseaux terroristes que nous dénonçons chez nous ! Mais quand il y a un attentat dramatique à Moscou, on demande des comptes à Poutine sur le respect des droits de l’homme dans sa guerre contre les terroristes tchétchènes, alors que personne ou presque n’exprime d’émotion devant les milliers de morts civils des bombardements occidentaux à Mossoul contre Daech.

Le terrorisme est bien une question de politique internationale. C’est un outil au service de puissances qui le financent et que nous ne condamnons pas ! Ce n’est pas la religion que les terroristes défendent, mais un projet politique de domination, un projet de prise de pouvoir qui ressemble plus au fascisme [2] qu’à un projet religieux.

Non, ce n’est pas l’islam le problème, mais ce qu’il faut nommer le fascisme islamiste

En affirmant qu’ils parlent au nom de l’islam, les terroristes mentent totalement, mais comme tout mensonge, il laisse des traces, et pousse certains à la confusion, tombant dans le piège d’accuser l’islam d’en être à l’origine. Malheureusement certains le font en toute connaissance de cause, profitant des attaques terroristes pour eux aussi diviser les peuples, faire croire à une guerre des civilisations, alors même que le terrorisme islamiste combat d’abord la civilisation islamique !

Car l’islam, comme le judaïsme et le christianisme, a eu ses heures de lumière et ses heures sombres. La civilisation islamique a été pendant des siècles l’avant-garde intellectuelle du moyen-âge ! C’est connu en mathématique ; le mot « algorithme » très actuel a pour origine un mathématicien arabe qui en est un pionnier. C’est vrai aussi en biologie avec les premiers penseurs de l’évolution, bien avant Darwin ! Quand le christianisme brulait des scientifiques, l’islam affirmait que personne ne devait contredire un fait observé, ouvrant la voie à l’autonomie de la science. Le grand philosophe musulman Averroès défendait l’égalité des femmes et leur droit de travailler, au 12ème siècle !

L’islamisme du 20ème siècle symbolisé par le salafisme d’Arabie Saoudite est pour l’islam ce que l’inquisition a été pour les chrétiens. C’est d’abord un enjeu de domination politique, une lutte d’influence entre l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, avec le Maroc en arrière-plan.

Il faut donc refuser le piège que nous tend le terrorisme en acceptant d’en faire une question religieuse. Nous n’avons pas besoin d’aller vérifier dans le livre ce que dit ou ne dit pas l’islam, de même qu’il est inutile de tenter de comparer les écrits des différentes religions pour espérer trouver des arguments sur un sujet qui n’est pas religieux mais politique ! Au mieux, on va seulement s’apercevoir que les religieux ont écrit tout et son contraire, et que toutes les religions ont été utilisés dans les guerres, les massacres, les répressions.

Ce n’est donc pas aux seuls musulmans de combattre le terrorisme, mais à tous les citoyens quelque soit leur conscience, leur foi ou leur origine. On ne peut le faire qu’en considérant le terrorisme islamiste comme un mouvement politique international, un mouvement qu’il faut classer à l’extrême-droite. On ne peut le faire qu’en prenant conscience de son utilisation géopolitique pour déstabiliser des pays arabes, mais aussi le sud de la Russie, le nord-ouest de la Chine. Ces guerres dans lesquelles interviennent Al Qaida ou Daech sont toutes au service des tentatives de l’impérialisme US d’empêcher une alliance des pays du Sud avec la Chine et la Russie. Ce sont les routes de la soie que les crimes terroristes veulent interdire dans tout le grand Moyen-Orient.

A l'intention de mes concitoyens tarasconnais de toutes religions et de ceux qui n'en ont pas...(extraits d'un article paru dans le blog
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Le Directeur de l’Humanité Patrick Le Hyaric prévient des risques de la loi de Darmarin

Posté par jacques LAUPIES le 23 novembre 2020

 

Alerte : où va la liberté d’informer en France ?
 
A peine la fameuse loi dite de « sécurité globale » est-elle mise en débat au Parlement qu’elle produit déjà de redoutables effets, que ce soit dans l’action au cœur de Paris ou dans les paroles du sinistre ministre de l’Intérieur. A l’occasion de la manifestation qui, le 17 novembre dernier, visait précisément à contester notamment l’article 24 de ce texte (qui interdit de filmer des policiers en action lors de manifestations), des journalistes ont été intimidés par ceux-ci. L’un d’entre eux a été placé en garde à vue.
 
Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur a proclamé que désormais les journalistes devront demander une autorisation préfectorale pour couvrir des manifestations. Oui, cela se passe en France, quand un gouvernement et un président – pour se faire réélire – croient bon de devenir le parti de l’ordre dans une folle course avec l’extrême droite.
 
Bref, pour résoudre un lourd problème de viol de la conception républicaine du maintien de l’ordre, après les affaires Benalla, les violences contre les Gilets jaunes, contre de jeunes lycéens ou des activistes pour le climat, le pouvoir a décidé soi-disant de protéger les policiers en rendant leurs actions non transparentes. Voici donc un nouveau tour de vis après l’inutile loi contre les « fausses nouvelles », les menaces de poursuites contre les journalistes qui ne donnent pas leurs sources, des gardes à vue pour certains d’entre eux, les pressions sur les « lanceurs d’alerte ».
 
La liberté d’informer est menacée. Il n’y a pas de qualité de l’information si on restreint les droits de celles et ceux qui en sont chargés en une période de défiance généralisée envers toutes les institutions, les paroles publiques. Veut-on créer une situation ou les rumeurs, les complots divers puissent se répandre pour garder la main ? Veut-on créer en toute chose des divisions accentuées dans la société entre les corps constitués pour tenir le pays d’une main de fer ? Y aurait-il bientôt une définition officielle de LA VERITE ? Il faut retirer ce texte qui n’aidera même pas les policiers puisque leur sécurité ne peut être garantie que par la transparence.
 

Le Directeur de l'Humanité Patrick Le Hyaric prévient des risques de la loi de Darmarin  dans POLITIQUE
Tribune : Nous n’accréditerons pas nos journalistes pour couvrir les manifestations
 
Responsables de rédaction, nous nous inquiétons de la volonté du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, de porter atteinte à la liberté de la presse dans le cadre des manifestations.
 
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