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Motion de gauche ? un accord utile bien que de circonstance !

Posté par jacques LAUPIES le 31 juillet 2018

J’apprécie cette initiative qui regroupe les forces de gauche, comme celle, d’inspiration différente qui regroupe des forces droite et du centre.

Les macroniens sont majoritaires à l’assemblée nationale grâce à un scrutin de voleurs institutionnalisé depuis 1958, malgré quelque tentative de mini réformes. Ils représentent deux français sur dix et doivent souvent leur élection  à certain de ceux qui aujourd’hui les contestent.

Il ne faut pas oublier que même  rejetées ces motions de censure sont un coup porté au pouvoir démesuré du Président de la République et à sa politique particulièrement anti sociale.

Que la motion de gauche soit portée par André Chassaigne, Député communiste  au sein du groupe GDR est une bonne chose ! Cela nous rappelle qu’il fut pressenti par de nombreux communistes comme candidat à  l’élection présidentielle de 2012, . J’ai regretté qu’il ne fut pas choisi ! On peut effectivement se poser la question : sa notoriété en aurait-elle été grandie ? En tout cas il fait partie de ces communistes, plus nombreux, qu’on ne le croit et le dit, capables de rassembler au dela bien entendu de l’accord réalisé sur des bases de défense des institutions républicaines garantissant la séparation des pouvoirs.  

 

 

Comme premier signataire de la motion de censure, André Chassaigne a été choisi pour présenter le texte face au premier ministre, édouard Philippe. François Guillot/AFP<br /><br /><br /><br />

Comme premier signataire de la motion de censure, André Chassaigne a été choisi pour présenter le texte face au premier ministre, édouard Philippe. François Guillot/AFP
 

Affaire benalla. « Une dérive inquiétante de la Ve République »

Mardi, 31 Juillet, 2018

André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), porte aujourd’hui à l’Assemblée la motion de censure des députés PCF, FI et PS.

Comment s’est décidée cette motion de censure du gouvernement, commune aux groupes FI, PCF et PS, débattue aujourd’hui dans l’Hémicycle ?

André Chassaigne Nous avons pris la décision de travailler sur le constat de la dérive de cette affaire Benalla-Macron en partant des faits. On se retrouve donc sur le fait que l’exécutif a menti pour se protéger et que la majorité a refusé de chercher la vérité, avec le sabordage de la commission d’enquête parlementaire. Nous avons alors décidé de porter une initiative commune, pour que le gouvernement s’exprime sur sa responsabilité devant les représentants du peuple. Chacun des trois groupes développera sa propre analyse et ses motifs le conduisant à censurer le gouvernement.

Est-ce l’amorce d’une convergence plus durable ?

André Chassaigne Ce n’est pas la première fois que nous travaillons ensemble. Nous avons notamment porté plusieurs recours au Conseil constitutionnel. Au-delà des différences d’appréciation que l’on peut avoir, on se retrouve au cœur du combat commun pour censurer le gouvernement. Ce qui nous rassemble, c’est le constat d’une dérive qui se concrétise avec cette affaire Benalla, où il est question de conseillers occultes, d’officine parallèle, de passe-droits, de privilèges, d’un système d’impunité, etc. Cette convergence pour s’opposer à cette dérive de la démocratie, autour d’une censure au contenu progressiste, s’est faite dans le respect des particularités de chaque groupe. Il ne s’agit pas de donner à cette motion commune une autre dimension.

Quels éléments allez-vous avancer dans votre intervention ?

André Chassaigne Tout d’abord, les conséquences à l’international. La crédibilité de la parole présidentielle est largement entachée et l’image de la France est ternie. Ce qui est considéré par certains comme une affaire policière a des répercussions sur la situation extérieure. J’insiste aussi sur le fait que ce scandale est la conséquence d’un régime hyperprésidentialiste. Ce n’est pas seulement une affaire policière ou le comportement isolé d’un seul homme. C’est la démonstration que l’ultraconcentration des pouvoirs aux mains d’un monarque élu sape le principe de la séparation des pouvoirs. D’autant que ce n’est pas la première fois qu’il y a ce genre de dérive inquiétante sous la Ve République. C’est un pouvoir exacerbé dans les mains d’un président tout-puissant qui le conduit à concéder des prérogatives à un homme de confiance, comme il l’a fait, et qui conduit également à considérer ensuite que lui-même n’a aucun compte à rendre, ni à la justice ni à la représentation nationale. Il y a donc un lien évident avec la réforme constitutionnelle. Elle n’est d’ailleurs pas là pour revenir sur cette hyperprésidentialisation, ni pour atténuer la puissance du président de la République, mais elle aggrave, au contraire, le problème. Elle va encore accentuer les risques de dérive de la Ve République, car elle affaiblit le pouvoir législatif et renforce le pouvoir présidentiel.

Alors qu’il est sous le coup d’une enquête judiciaire, Alexandre Benalla se dit prêt à témoigner devant les parlementaires…

André Chassaigne L’instruction judiciaire limite sa possibilité à témoigner sur les faits de violence qu’on lui attribue. Or, la commission d’enquête parlementaire ne porte pas sur les faits, mais sur la place de l’Élysée, les passe-droits, la création d’une officine parallèle à la police, etc. Tout ce qui ne relève pas des faits de violence en eux-mêmes n’empêche donc pas de témoigner. L’objectif des commissions d’enquête n’est pas l’acte même. Il s’agit de déterminer comment on a pu en arriver là à travers la pratique du pouvoir et le fonctionnement de notre démocratie. Quant à ceux de la majorité qui croient que ce débat clôturera les discussions sur l’affaire Benalla-Macron, je ne partage pas leur avis. Car les débats de la rentrée sur la réforme constitutionnelle y seront liés, dans la mesure où on considère qu’elle est la conséquence de l’hyperprésidentialisation du pouvoir.

 
Entretien réalisé par Olivier Morin

 

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lampiste aujourd’hui ! Et hier ? Et demain ?

Posté par jacques LAUPIES le 30 juillet 2018

Mis à pied avec perte de salaire, puis licencié, par son employeur – l’Elysée où il exerçait la fonction de chargé de mission – cet homme dément avoir frappé au cours d’une intervention irrégulière – ce qui en soi est  fortement condamnable – se voit déguisé en collaborateur au physique très BCBG, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession !

De plus la presse nationale et tous les médias s’offrent à lui pour l’aider à clamer son innocence et surtout à défendre son employeur qu’il aurait d’après ce dernier trahi. Libre de ses mouvements cet « innocent présumé » peut tout à son aise lier les contacts nécessaires pour échafauder des scénarios le disculpant.

Il a bien de la chance cet homme doivent penser certains de ces internés préventivement, parfois soupçonnés  de pouvoir exercer des pressions sur des victimes elles aussi présumée, à qui, parfois, l’on force la main.  Mais nombre de Députés et Sénateurs ne l’entendent pas de cette oreille !

Certes il n’a pas pour l’instant de demande   autre que celle émanant d’une procédure d’instruction par des magistrats  qui ont été saisis par voie de presse. Mais  une mise en examen a tout de même été prononcée. 

 

 

Légende calée par le haut. Ut ulputpat, sum nullamet il iriliquam. Eriusto commy nostrud tisuisim niamcom molorpero. Photo Crédit photo<br /><br /><br /><br />

Légende calée par le haut. Ut ulputpat, sum nullamet il iriliquam. Eriusto commy nostrud tisuisim niamcom molorpero. Photo Crédit photo
 

Scandale. Benalla, chargé de mission séduction dans les médias

Lundi, 30 Juillet, 2018

Dans une offensive médiatique digne de la Sarkozye, Alexandre Benalla s’est épanché dans trois médias différents ces derniers jours. Relatant les mêmes faits, il met en avant une justification, contredite par une vidéo révélée par Libération.

Alexandre Benalla « livre ses vérités » au Monde. TF1 est plus tranché : l’homme « livre sa vérité ». Dans un parfait plan de communication, l’ancien « chargé de mission » d’Emmanuel Macron, mis en examen depuis une semaine notamment pour « violences volontaires » et « port public et sans droit d’insignes réglementés », a trouvé, avec le JDD, trois supports médiatiques en à peine quatre jours pour ciseler sa défense après ses agissements du 1er Mai sur la place de la Contrescarpe, à Paris.

Le responsable d’une « dérive individuelle » (Édouard Philippe) et d’une « tempête dans un verre d’eau » (Emmanuel Macron) fait l’événement et se voit dérouler le tapis rouge. La première offensive de l’homme par qui le scandale est arrivé débute dans le média qui l’a révélé, jeudi. Ainsi, au Monde, Alexandre Benalla explique le « contexte » du 1er Mai, tant mis en avant par les auditionnés et les députés LaREM en commission d’enquête parlementaire. Lui parle de « guérilla urbaine », de deux jeunes, violentés par le faux policier, qui « se déchaînent ». Du coup, Benalla s’estime en droit d’intervenir, se basant sur l’« article 73 du Code de procédure pénale », selon lequel « tout citoyen a qualité pour appréhender l’auteur d’un délit », décrit-il, évoquant des CRS qui « n’arrivent pas à maîtriser » l’un des deux individus. Et l’incompris de clamer : « C’est ma nature, je suis trop engagé. »

Vendredi, c’est auprès de TF1 que l’homme endimanché et rasé de près accepte l’invitation, comme Nicolas Sarkozy ou François Fillon avant lui, pour « rétablir de la justice dans ce qu’il se dit ». Sur le plateau, Benalla « ne considère pas avoir commis d’actes répréhensibles », évoque une fois encore « des gens qui sont des casseurs, pas des gentils manifestants comme on a pu le dire », et réfute l’idée de les avoir « tapés ». Sa réaction a été celle « d’un citoyen qui a voulu appréhender des délinquants ». « Je n’ai pas le sentiment de m’être pris pour un CRS ou un policier », insiste-t-il.

Dans cette campagne médiatique, tout y est, du semblant de culpabilité répété, à l’émouvante problématique de la confiance d’Emmanuel Macron entachée par « l’homme qui voulait protéger le président » (JDD). Reste que ce petit tour – sans passer par la case commission d’enquête parlementaire – a eu un léger accroc. Certes, cela n’a pas bousculé l’interview de TF1, enregistrée trop tôt. Mais alors qu’une vidéo filmée par un étudiant américain le 1er Mai et publiée sur notre site le 20 juillet affaiblissait déjà une partie de sa thèse, c’en est une autre qui contredit sa justification. Des images, révélées par Libération vendredi, montrent sous un autre angle Alexandre Benalla, accompagné par le salarié de LaREM Vincent Crase et Philippe Mizerski, commissaire à la direction de l’ordre public. C’est trois heures avant leur fait d’armes sur la place de la Contrescarpe. La vidéo, récupérée après qu’un fonctionnaire l’a supprimée, met en scène Romain, étudiant de 23 ans, et Noémie, fonctionnaire et militante communiste de 24 ans, cherchant une porte de sortie dans le Jardin des Plantes, après que des policiers ont fait barrage plus loin. Ils tombent nez à nez avec les trois hommes. La jeune femme filme, mais la caméra vacille et l’image se stoppe net après ses cris « je n’ai rien fait ». Les deux sont violentés, racontent-ils, puis Romain est arrêté et placé en garde à vue, avant d’être relâché après quarante-huit heures, sans poursuite judiciaire. Ils ont porté plainte jeudi pour, entre autres, « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique en réunion », « usurpation de fonctions » et « atteinte à la liberté ».

Une vitrine servie sur un plateau

Quelle « menace » représentaient ces deux autres manifestants pour les CRS – si l’on suit le résonnement de Benalla ? Là encore, la question n’a pas été posée par le JDD hier. Si Alexandre Benalla invoque une nouvelle fois une interpellation d’un « manifestant menaçant », sur la place de la Contrescarpe, il bénéficie ici d’une rencontre-portrait s’étalant sur trois pages, et réalisée par le directeur de la rédaction. On y raconte « l’étonnant parcours qui l’a conduit d’une cité d’Évreux à l’Élysée », le recours au Secours populaire, son père violent… L’homme, dépeint comme bien sous tous rapports, reçoit le soutien de la Macronie – dont un ministre – avant l’entretien, et de salariés de l’Élysée qui, lors de la perquisition dans son bureau, jeudi, « pleuraient, ça (l’a) touché »… Au-delà des vitrines servies sur un plateau, l’homme peut compter sur certains médias pour mettre en musique son plaidoyer et redorer son image écornée de gorille de l’Élysée.

 
Audrey Loussouarn

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Pour la bourgeoisie de la finance et des grands oligarques le parlement est un obstacle

Posté par jacques LAUPIES le 29 juillet 2018

Avec ma manie de ramener les questions politiques à des affrontements de classe en utilisant le langage traditionnel des « révolutionnaires » je dois faire sourire, sans doute du côté de mes adversaires mais  aussi de pas mal de personnes se réclamant de gauche !.

L’affaire Benalla dont certains s’indignent que l’on en fasse l’affaire Macron-Benalla fait pourtant apparaître qu’elle s’inscrit dans une volonté d’une fraction de la classe dominante, celle qui est à la commande mais ne peut se satisfaire des pouvoirs dont elle dispose

Elle a pour cela ‘une constitution permettant de placer l’élection du parlement avec une majorité sous tutelle du Président de la République ! Mais cela ne lui suffit plus.

Pour arriver à ses fins il lui faut, non seulement affaiblir le représentation parlementaire, mais renforcer le pouvoir du Président qui ne peut appliquer la politique qu’elle souhaite. Cela évidemment ne peut que provoquer des réactions de la part d’autres catégories de la bourgeoisie qui se sentent exclues des arcanes du pouvoir. D’ou les réactions visibles et hostiles au Président de la part de leurs représentants.

Ces autres catégories de la Bourgeoisie, en collusion avec des couches salariés impliquées dans les politiques libérales (que l’on pourrait qualifier de « modérées ») et qui trouvent des relais politiques dans les réformistes de droite et de gauche, doivent donc faire des choix y compris celui de s’allier avec les fractions les plus conscientes du prolétariat, les plus nombreuses, d’où les mouvements que l’on constate et qui actuellement se traduisent par des alliances autour de motions de censures au parlement.

Toutefois si cette saine réaction contre la mise en œuvre d’un pouvoir personnel accentué est tout à fait salutaire, elle ne sera pas sans faille et l’un des aspects les plus préoccupants reste en premier lieu la faiblesse électorale du PCF. D’importantes divergences avec les réformistes et les hésitations et incompréhensions d’une petite bourgeoisie (notamment « intellectuelle) peuvent permettre à Macron de poursuivre  une démarche qui s’éloigne de l’intérêt national et sert le capital en réduisant la part à donner aux forces du travail.

Il importe donc « d’expliquer » aux français que la lutte pour la démocratie n’est pas un long fleuve tranquille et qu’ils ont besoin d’une organisation qui mette au clair, par delà la recherche de l’union indispensable pour cela, les intérêts de classe en jeux donc leurs intérêts !

Une organisation, leur organisation, susceptible de proposer et d’appliquer les stratégies indispensables. Ils en disposent depuis bientôt un siècle avec le Parti Communiste. Une réalité dont les exploités de ce pays devraient prendre en compte…

 

 

 

French Defenseur de Droits (Defender of Rights) Jacques Toubon visits Les Milles internment camp Memorial ("Memorial du camp des Milles") on October 23, 2014 in Aix-en-Provence, southern France. The Camp des Milles was initially used to intern Germans and ex-Austrians living in the Marseille area and became by 1940 a "camp for undesirable people" when some 3,500 artists and intellectuals were detained there. In 1942 the camp became a transit and deportation camp. Some 10,000 people transited there, among whom 2,500 Jewish men, women and children deported to Auschwitz concentration camp. AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS

French Defenseur de Droits (Defender of Rights) Jacques Toubon visits Les Milles internment camp Memorial (« Memorial du camp des Milles ») on October 23, 2014 in Aix-en-Provence, southern France. The Camp des Milles was initially used to intern Germans and ex-Austrians living in the Marseille area and became by 1940 a « camp for undesirable people » when some 3,500 artists and intellectuals were detained there. In 1942 the camp became a transit and deportation camp. Some 10,000 people transited there, among whom 2,500 Jewish men, women and children deported to Auschwitz concentration camp. AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS
 

L’homme du jour. Jacques Toubon

Vendredi, 27 Juillet, 2018

la leçon de droits

D’abord ministre de la Culture et de la Francophonie pendant la cohabitation sous Mitterrand puis garde des Sceaux sous Chirac, Jacques Toubon occupe aujourd’hui, et depuis 2014, la fonction de Défenseur des droits. Salué pour ses prises de position assumées, qui lui ont valu ces dernières années le soutien de la gauche, d’ONG et d’associations de défense des droits humains, l’homme s’est à nouveau illustré en s’exprimant sur l’affaire Benalla.

Auditionné par les membres de la commission des Lois du Sénat, il a estimé que « cette affaire, à (s)on sens, fait pointer une question que nous devons nous poser : il y aurait à réfléchir plus largement sur l’intensité de l’emploi de la force par les membres des forces de sécurité ». L’ancien ministre pousse plus loin sa réflexion, expliquant qu’il est nécessaire aujourd’hui de remettre en question la « judiciarisation » du maintien de l’ordre, qui menace l’équilibre entre enjeux de sécurité et maintien des libertés publiques. « Nous devons d’un côté renforcer le dialogue pour permettre une meilleure gestion de l’ordre public, avant et pendant les manifestations, et limiter l’emploi de la force mettant en péril les libertés individuelles de chacun, notamment celle de manifester », estime le Défenseur des droits.

Après avoir pris position sur le projet de loi sur le renseignement, en cherchant en avril 2015 à alerter sur « les risques d’abus de l’exécutif », et critiqué vivement « un certain nombre de dérives, ou d’approximations » perpétrées par la police dans le cadre de l’état d’urgence un an plus tard, Jacques Toubon est revenu sur le statut d’observateur d’Alexandre Benalla le 1er mai. Le tout en rappelant ses limites et en expliquant que son rôle se résume « uniquement » à l’observation du travail des forces de l’ordre et qu’il a pour instruction de ne pas intervenir dans les opérations en cours. S’il estime difficile de déterminer pour le moment dans quelles circonstances ont eu lieu les faits reprochés à l’ex-chargé de mission, il rappelle que, « dans 90 % des cas », les violences commises par la police sont considérées par le ministère de l’Intérieur comme proportionnées. « Il y a une vraie nécessité de déterminer en quoi l’usage de la force est, ou non, admissible », pointe-t-il.

 
 
Martin Gausseran

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Des témoignages édifiants dans les commissions d’enquête

Posté par jacques LAUPIES le 27 juillet 2018

Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois, lors de l’audition, lundi, du préfet Michel Delpuech. J. Demarthon/AFP<br /><br /><br /><br /><br /><br />

Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois, lors de l’audition, lundi, du préfet Michel Delpuech. J. Demarthon/AFP

Parlement. Les macronistes sabordent la commission d’enquête

Vendredi, 27 Juillet, 2018

En décidant seuls de la liste des personnes à auditionner dans le cadre de l’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla, les députés LaREM se sont aliéné leurs homologues LR, PCF et FI, qui ont suspendu leur participation à la commission.

A-t-on déjà vu majorité plus croupionne ? Les députés LaREM ne souhaitaient pas créer de commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla. Puis ils ne voulaient pas que les auditions soient publiques. Il a fallu toute la détermination des députés de l’opposition pour qu’il en soit autrement. Aujourd’hui, les macronistes refusent encore et toujours de convoquer de nombreuses personnes dont le témoignage est pourtant indispensable. À tel point que Guillaume Larrivé, corapporteur LR de la commission, a suspendu jeudi, avec l’ensemble de son groupe, sa participation aux travaux de l’enquête, qu’il qualifie de « parodie ». Il accuse la présidente LaREM de la commission, Yaël Braun-Pivet, de vouloir en « torpiller les travaux », afin de « bâcler la préparation d’un vrai-faux rapport ». Les députés FI, qui demandent la démission de Yaël Braun-Pivet, ont eux aussi suspendu leur participation, estimant que les députés LaREM font œuvre de « sabotage », afin de « protéger Emmanuel ­Macron en étouffant la vérité ».

Idem pour les élus communistes : « Tout cela est scandaleux et incroyable. La majorité décide elle-même du périmètre des auditions sur une affaire qui la concerne directement. Elle est à la fois juge et partie », s’indigne le député Stéphane Peu. La situation est devenue particulièrement explosive jeudi matin, lorsque la commission d’enquête du Sénat a auditionné le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, ce que refuse toujours la majorité LaREM de l’Assemblée. « J’étais devant BFMTV pour voir cette audition. Moi, vice-président LR de la commission d’enquête, devant la télévision, sans pouvoir poser une seule question, parce que la majorité se livre à une obstruction déterminée ! » s’alarme Philippe Gosselin.

À ses yeux, Yaël Braun-Pivet, qui préside aussi la commission des Lois, « se décrédibilise chaque jour et décrédibilise la commission. Elle ridiculise et abaisse l’Assemblée nationale tout entière ». Un point de vue partagé par Ugo Bernalicis. « Braun-Pivet est en train de détruire sa fonction. Elle est censée être présidente de toute la commission, au service de la mission confiée. Elle n’est pas présidente de son propre groupe LaREM au service de l’Élysée. C’est un problème majeur », assène l’insoumis.

Un système d’abus de pouvoir

L’intéressée tance pour sa part « l’approche polémique et politique de l’opposition, qui vise à tirer profit de l’actualité loin de tout souci de la vérité ». Une réplique qui navre les commissaires : « La présidente fait voter sa liste des auditions par sa majorité et refuse les propositions de l’opposition qui visent à éclairer les faits et à chercher la vérité », s’étouffe Stéphane Peu. « Les passerelles entre nous et les communistes, les insoumis, les socialistes, l’UDI et même le Modem désormais sont honnêtes et sincères, car nous sommes ulcérés », plaide Philippe Gosselin.

« Jeudi matin Benalla accorde un entretien au Monde, et on ne peut pas l’auditionner ? On réclamait sa venue depuis le début de l’enquête et les députés LaREM s’y opposent encore. Pourquoi ? De quoi ont-ils peur ? » poursuit Ugo Bernalicis. Et la liste des personnalités que la Macronie refuse de recevoir est longue : à Kohler et Benalla s’ajoute Jean-Marie Girier, chef de cabinet de Gérard Collomb, qui a supervisé le recrutement de Benalla pour la campagne présidentielle de Macron. Il y a aussi les syndicats policiers, déjà reçus au Sénat, où le déroulement sérieux des travaux contraste cruellement avec celui de l’Assemblée. Il y a encore Vincent Crase, salarié de LaREM et collaborateur de l’Élysée qui était aux côtés de Benalla le 1er  Mai, tout comme Philippe Mizerski, le policier chargé de les accompagner. Sans oublier Bruno Roger-Petit, porte-parole de l’Élysée, qui le premier a fait état d’une sanction qui pose question, puisque aucune retenue sur le salaire de Benalla n’a pas été appliquée, comme l’a avoué Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République.

« Nous avons beaucoup de monde à voir. Les députés LaREM doivent stopper au plus vite leur volonté manifeste d’enterrer une affaire qui ne peut pas se limiter à la seule responsabilité de Benalla. Le préfet de police de Paris a fait état de “copinages malsains”. Nous devons aller plus loin dans cette enquête qui révèle tout un système d’abus de pouvoir souvent inhérent à la Ve République », insiste Stéphane Peu. « Chaque jour on en apprend un peu plus, c’est pour cela qu’ils veulent tout saboter », s’étrangle Ugo Bernalicis. La dernière révélation en date, et non des moindres, concerne Ismaël Emelien. Ce conseiller spécial de Macron aurait été en possession des bandes vidéo illégalement remises par trois policiers à Benalla. Il risque donc à son tour d’être mis en examen pour recel de détournement d’images. « Il faut évidemment auditionner Emelien. Mais ce qui est très grave, c’est qu’avec leur attitude, les députés LaREM transforment l’obligation sous serment de dire toute la vérité lors d’une audition en blague de mauvais goût. Il faut savoir que le bureau doit d’abord voter pour poursuivre quelqu’un pour parjure. Vu le comportement des députés LaREM, qui sont dans la déférence et la volonté de gêner le moins de monde possible là-haut, on se doute bien que la procédure ne sera pas lancée, ce qui ne constitue pas du tout une invitation à dire la vérité », mesure gravement l’insoumis.

Un déni de démocratie

« Cette majorité, on la croyait docile, elle n’est que servile, tacle Philippe Gosselin. Elle n’a en plus rien compris à la situation politique : cette affaire n’est pas le roman de l’été, c’est le roman de l’État, et c’est une crise grave. Il faut cesser de s’arc-bouter avec cynisme et de se crisper de façon fautive, car les dégâts vont être considérables. Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle : cela nous abîme tous. » Le député fait référence à l’immense déception – et la défiance croissante – que cette affaire va faire naître chez tous ceux qui ont cru à la promesse de « moralisation de la vie politique » de Macron. « Le président dit que “la République est inaltérable”. Il se trompe. Elle est altérable. Surtout quand une majorité bloque l’avancée d’une enquête parlementaire, prive l’opposition de ses droits et se livre à un tel déni démocratique », développe-t-il.

Plus les députés LaREM freineront des quatre fers en commission, plus l’affaire Benalla leur nuira. C’est pourtant ce qu’ils s’obstinent à faire, bien encouragés par un président de la République qui revendique son irresponsabilité. « Puisqu’il veut que l’on “vienne le chercher”, autant le prendre à son propre jeu, en le convoquant à une audition. Mais la droite s’y refuse », regrette Ugo Bernalicis. « À nos yeux, le président est responsable devant le peuple, pas devant le Parlement. Nous n’avons pas à l’amener à l’Assemblée. Mais nous attendons de pied ferme le premier ministre : c’est bien pour qu’il s’explique devant nous que nous déposons aujourd’hui une motion de censure », argumente Philippe Gosselin.

Preuve que le bras de fer entre l’exécutif et le législatif bat toujours son plein. « Cette affaire démontre que nous avons besoin d’un Parlement fort et indépendant, à l’inverse de ce que fait la majorité et de ce que prépare le gouvernement avec sa révision constitutionnelle. On nous promet “plus de contrôle”, mais on voit bien ici que l’objectif est de mettre totalement et définitivement les députés à la botte du gouvernement, pour faire de la France l’un des pays les moins démocratiques d’Europe », condamne Stéphane Peu.

 
Aurélien Soucheyre

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Alexis Kohler, Secrétaire général de l’Elysée

Esther Bensassa, Députée

Eric Morvan, Directeur Général de la police nationale 

Yves Lefebvre Secrétaire FO va jusqu’à dénoncer la présence d’une organisation de police parallèle 

Philippe Bas Président de la Commission des lois, relativement perspicace dans sa fonction

Marie France Monéger-Guyomarch Directrice de l’inspection générale de la police nationale : à partir du moment ou l’on constate que l’on a affaire à des non policiers on ne peut intervenir

Jean Pierre Sueur Sénateur PS, rapporteur de la commission d’enquête 

Pierre Yves Collombat Sénateur Communiste du Var

Frédéric Auréal SDLP

etc.

 

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Des interrogations émanant de l’opposion au sein du Conseil municipal de Beaucaire : affaire à suivre !

Posté par jacques LAUPIES le 27 juillet 2018

 

 

Le maire d'extrême-droite de Beaucaire, Julien Sanchez, botte en touche systématiquement.  Photo : Pascal Guyot/AFP

Le maire d’extrême-droite de Beaucaire, Julien Sanchez, botte en touche systématiquement. Photo : Pascal Guyot/AFP

Beaucaire : copinage et magouilles

Mercredi, 25 Juillet, 2018

Comment gérer l’urbanisme d’une commune dans laquelle nous n’habitons pas ? C’est, légitimement, la question à laquelle cherche à répondre Luc Perrin, élu de gauche de la commune de Beaucaire en Occitanie.

Les faits remontent en septembre 2017 : Julien Sanchez, maire Rassemblement national de Beaucaire, propose au cours du conseil municipal une délibération sur les modalités du télétravail réalisé dans la collectivité. A la question: « Qui est concerné par cette délibération ? », Julien Sanchez reste très vague et évoque le cas d’un employé municipal cherchant à bénéficier de cette mesure. Plusieurs élus de l’opposition, peu convaincus par la réponse du Maire, votent alors contre cette délibération.

Dans les jours qui suivent, Julien Sanchez prend la décision, sans en informer le conseil municipal, de signer malgré tout une autorisation de télétravail de 6 mois pour le chef du service urbanisme de la commune.

Peu à peu,  les employés de ce service commencent à s’interroger sur ce chef qui ne fréquente plus la Mairie de Beaucaire depuis déjà plusieurs mois.

Luc Perrin, élu de la liste Réagir Pour Beaucaire (RPB), informée de cette anomalie, décide alors de mener l’enquête. Il découvre que le chef de service en question se trouve au Canada, y suit une formation en urbanisme à l’université de Montréal et y exerce, depuis août 2017, le métier d’inspecteur du domaine public pour la Ville de Montréal. Une situation parfaitement illégale pour un agent municipal à plein temps tel que lui.

La mairie botte en touche

Pour vérifier ces informations, l’élu de gauche décide de questionner le maire de Beaucaire à l’occasion du conseil municipal. « Et là, déplore Luc Perrin, Julien Sanchez botte en touche systématiquement. Aucune de nos questions et aucun de nos courriers ne trouvera suite. »

Face au silence du maire, l’élu décide alors de s’adresser directement à la mairie de Montréal pour avoir des éclaircissements. Il obtient ainsi la confirmation que le chef du service urbanisme travaillait pour eux en tant qu’inspecteur du domaine public d’août à décembre 2017.

Luc Perrin revient alors à la charge auprès du maire de Beaucaire, l’alertant une nouvelle fois sur la situation et lui réclamant, non seulement les documents administratifs pouvant prouver la mise en disponibilité du chef de service, mais aussi l’inscription de ce problème à l’ordre du jour pour le prochain conseil municipal. Là encore, énième refus de la part du maire. Il se justifiera toutefois, expliquant qu’une enquête administrative est en cours pour faire la lumière sur cette affaire, mais sans préciser qui la dirige.

« J’exige de la transparence »

Du côté de la gauche, l’intention est claire : « RPB n’en restera pas là et continuera (…) de chercher à faire apparaitre la vérité. »

« Cette affaire doit être mise en lumière, explique Luc Perrin. Elle est la cause d’énormément de problèmes de coordination et de dialogues entre les équipes en charge de l’urbanisme à Beaucaire. Plus grave encore, elle est symptomatique de la complicité qu’entretient le maire avec son chef de service. J’exige de la transparence. Ni plus, ni moins. »

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