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encadrement des loyers…

Posté par jacques LAUPIES le 30 novembre 2017

 

Ian Brossat : « C’est une décision absurde. Résultat: l’encadrement des loyers n’est appliqué nulle part »

Propos recueillis par Daniel Roucous
Mercredi, 29 Novembre, 2017
Humanite.fr
Trois questions à Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement, de l’habitat durable et de l’hébergement d’urgence
 
Le tribunal administratif de Paris a annulé les arrêtés du préfet d’Ile de France encadrant les loyers à Paris. Pourquoi ?
 
Ian Brossat : c’est une décision absurde. Le tribunal administratif a jugé que l’encadrement des loyers devait s’appliquer dans les 412 communes de l’agglomération parisienne. Le résultat concret, c’est qu’il n’est plus appliqué nulle part. Alors même qu’à Paris, où il était appliqué depuis deux ans, ses effets avaient été positifs. C’est donc une décision négative pour les Parisiens, qui sont majoritairement des locataires.
 
Quelle conséquence pour les locataires pour qui l’encadrement des loyers permet de louer abordable ?
 
Ian Brossat : la fin de l’encadrement des loyers va pénaliser directement les classes moyennes. Avant sa mise en œuvre en 2015, les loyers augmentaient de 10% par an. Ces deux dernières années, depuis l’encadrement, les prix n’augmentaient plus que de 1% par an, soit moins qu’à Bordeaux (4%), Nice, Lyon ou Montpellier (2,5%). L’encadrement des loyers a donc permis de stabiliser les prix. En repartant à la hausse, c’est le pouvoir d’achat des Parisiens qui baissera. Si l’on souhaite que les familles et les classes moyennes puissent continuer à se loger à Paris, il est nécessaire d’agir sur le montant des loyers.
 
Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné alors que Paris est citée en exemple et que va faire la mairie de Paris ?
 
Ian Brossat : l’encadrement des loyers fonctionnait incontestablement, les chiffres parlent d’eux-mêmes. La décision du tribunal administratif ne juge pas l’efficacité de la mesure à Paris, mais son application au regard du texte de loi, qui prévoyait d’appliquer l’encadrement dans toute l’agglomération parisienne. La Mairie de Paris demande donc au gouvernement de prendre ses responsabilités et faire appel de la décision, sans plus attendre, pour que l’encadrement des loyers puisse s’appliquer à Paris, et que cette décision ne pénalise pas les habitants de la capitale.

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Afrique, une seule solution : investir dans la coopération

Posté par laupiesjacques le 29 novembre 2017

Choisi ou pas le public de jeunes a d’une manière globale bien accueilli le Président qui s’est livré à une opération de séduction des étudiants burkinabé. Pour qui ne connaît pas la situation dans laquelle se trouvent les population de ces pays africains qui peinent à se relever des politiques coloniales et néocoloniales, les propos du Président peuvent paraître encourageants et cohérents.

L’appel à ce que les africains assument la prise en charge de leurs problèmes, la justification des interventions militaires pour les « protéger », la neutralité de la France renonçant à la « Françafrique », la tentative de faire oublier les origines de l’intervention  militaire en Lybie et donc se dédouaner de ce qui s’y passe, n’auront pas nécessairement convaincu que le Président Macron, avec son paternalisme mal dissimulé, demeure  peu crédible au regard de ce qu’il représente  réellement : les intérêts du capital !

Pourtant il y aurait tant à faire pour l’aide et la coopération qui encourage le développement des pays où incontestablement la France et son peuple peuvent trouver un véritable intérêt économique, social et culturel. Et notamment donner  l’envie de vivre et travailler au pays ! 

 

Diplomatie. À Ouagadougou, Emmanuel Macron relooke la Françafrique

 

Stéphane Aubouard avec Gaël de Santis (de Ouagadougou)
Mercredi, 29 Novembre, 2017
L’Humanité

Hier, le président français a resservi dans un style très publicitaire les mêmes recettes de la politique française postcoloniale. Il a aussi annoncé la déclassification complète des archives françaises concernant l’assassinat de Thomas Sankara.

Hier matin au Burkina Faso, devant un parterre de 800 étudiants de l’université Ouaga-I Joseph-Ki-Zerbo, Emmanuel Macron a passé son grand oral africain. Si le président français a tenté d’y mettre les formes, évitant le piège civilisationnel, sur le fond, en revanche, le flou reste total. Le président a invité les Africains à dépasser les crispations liées à l’histoire et tenté de séduire une jeunesse pour qui la France évoque davantage les interventions militaires et la corruption qu’un rêve à portée de main.

Le locataire de l’Élysée n’a pas su rassurer quant aux politiques d’aide au développement et d’échanges économiques avec ses partenaires africains. Une réalité qui rappelle que le système opaque de la Françafrique reste bel et bien de mise. Quels qu’en soient les mots, les formules toutes faites et le déguisement de son principal porte-parole.

Le minibus d’une délégation de chefs d’entreprise caillassé. Une grenade lancée contre des militaires français. À quelques heures du grand oral africain d’Emmanuel Macron, deux symboles de la Françafrique ont été visés, lundi et mardi, à Ougadougou. Un rappel fait au président de la République qui ne l’a certes pas empêché de perpétuer la tradition post-coloniale au sein de l’université Ouaga- I Joseph-Ki-Zerbo. Dans le principal amphithéâtre « marxiste et panafricain », comme le définissent les étudiants burkinabés, le chef de l’État s’est présenté en double ambassadeur zélé : celui des grandes entreprises françaises, mais aussi et, surtout, le sien. Il s’agissait d’abord de s’extraire des discours de ses deux prédécesseurs. Le choix de Ougadougou en lieu et place de Dakar, où Hollande et Sarkozy s’étaient rendus, était une première étape. Il prétendait ensuite faire oublier les propos catastrophiques tenus par Nicolas Sarkozy, en 2007, à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, affirmant que « l’homme africain n’était pas assez entré dans l’Histoire ». Pendant près de deux heures, Emmanuel Macron a ainsi tenté de se départir de cette ombre gênante, répétant à l’envi qu’il n’était pas là pour donner des leçons aux Africains.

Président jupitérien et paternalisme gluant

Le locataire de l’Élysée a ainsi commencé son discours en rendant hommage à l’icône de la nation, Thomas Sankara, fondateur du Burkina Faso, assassiné en 1987, en reprenant une de ses célèbres phrases : « Oser inventer l’avenir. » Une formule politique profonde qui, dans la bouche du président français, sonnait plus comme un slogan publicitaire, a priori attrayant de prime abord, mais où les vieilles recettes sont restées de mise. Il faut dire que, pour l’envoyé du CAC 40 et des start-up, le vieux marché africain n’est plus aussi facile à capter qu’il l’était il y a encore dix ans. La concurrence agressive de la Chine l’a ainsi poussé à dérouler un programme permettant à la France de préserver ce qui reste de son pré carré. En une dizaine de points, il a décliné son projet de politique africaine. Il a assuré que, dans ce dernier, il « n’y avait plus de politique africaine de la France », usant pour convaincre d’un ton amical et assurant les Africains du pied d’égalité sur lequel leurs pays et la France se trouvaient désormais. Mais, chassez le naturel et il revient au galop. À plusieurs reprises, le président jupitérien n’a pu s’empêcher de tomber dans un paternalisme gluant. « Au-delà de la Minusma, c’est Barkhane qui assure la stabilité. C’est les Français qui vous protègent », a-t-il ainsi rappelé à l’auditoire, faisant référence aux forces armées françaises déployées au Mali par François Hollande en août 2014 sous couvert d’antiterrorisme et qui ont donné l’occasion d’installer une nouvelle base militaire française en Afrique. Ce qu’Emmanuel Macron s’est bien gardé de rappeler. Celui-ci a néanmoins promis que la France appuierait toute initiative de l’Union africaine à l’ONU pour former et coordonner des forces armées antiterroristes intervenant dans la zone sahélo-saharienne.

Sa sortie sur la démographie africaine n’a pas été non plus des plus subtiles. Après s’être posé en champion de l’émancipation des femmes africaines, déclarant vouloir que « partout en Afrique une jeune fille puisse avoir le choix de ne pas être mariée à 13 ou 14 ans », le président Macron n’a pu s’empêcher de s’occuper de leur ventre : « Quand vous avez une croissance démographique durablement supérieure à la croissance économique, vous n’arrivez jamais à lutter contre la pauvreté », a-t-il insisté, regrettant seulement d’avoir employé cet été le terme de problème « civilisationnel ».

Beaucoup de promesses, mais peu d’action

Beaucoup de promesses, donc, mais peu d’action. Si Paris devrait, d’ici à 2020, augmenter l’aide au développement à 0,55 % du budget de l’État, Emmanuel Macron ne s’est guère prononcé sur sa finalité. Une enveloppe de 300 millions d’euros devrait aller dans des projets d’infrastructures, numériques, énergétiques, et de transport. Les grandes entreprises du privé seront invitées à sortir de l’argent pour développer le secteur de la santé dans plusieurs pays. Le flou reste persistant sur les chiffres et la méthode. Et même si le président français se targue de vouloir couper avec un ancien système de corruption généralisé – ce qui, au passage, signifie que ce système perdure aujourd’hui malgré les promesses de Nicolas Sarkozy de rompre avec ces méthodes en 2007 –, la Françafrique reste bien présente en sous-main. Emmanuel Macron ne veut plus, dit-il, de subventions d’État à État qui ont favorisé cette corruption. C’est oublier que, pour la France, la décolonisation a consisté à privatiser l’Afrique et que, désormais, le système perdure via les grands groupes économiques.

Le changement clamé hier porte davantage sur la forme que sur le fond. Ce que déplorent nombre de jeunes Burkinabés : « Si la France devait faire quelque chose, ce serait de contribuer à améliorer les conditions d’études. Nous sommes 2 000 dans les amphis et on manque de laboratoires », confiait hier à l’Humanité Saly, une jeune étudiante aspirant à devenir professeur de français. À ses côtés, Abdoulaye, appelé « l’économiste » par ses amis, est beaucoup plus optimiste. Il espère que Macron « prendra en compte les jeunes dans les politiques de développement ». Pour lui, l’éducation doit « s’adapter à l’économie, au marché du travail ». Ici, le système d’enseignement « ne forme que des fonctionnaires », déplore ce récent diplômé qui espère devenir « entrepreneur en lançant un élevage » dans les faubourgs de Ouagadougou, « mais les subventions promises par le gouvernement ne viennent pas », se désole-t-il. Peut-être quelque PME ou start-up françaises lui viendront-elles en aide, comme promis hier par Emmanuel Macron qui a invité l’ensemble du tissu économique français à venir investir en Afrique, « à condition que celles-ci privilégient l’emploi local ». Quant à la démocratie en Afrique, si elle fut défendue à pleins poumons par le chef de l’État, il n’a pas dit un mot sur l’insurrection qui se déroule aujourd’hui au Togo, où le peuple réclame le retour à la Constitution de 1992 et le départ sans condition de la dynastie Gnassingbé, après cinquante années au pouvoir. Pas un mot sur la République démocratique du Congo, dont la Constitution, violée par Joseph Kabila, provoque de fortes tensions dans un pays en état de quasi-guerre civile. Pas un mot sur l’échec de la politique de la France en Centrafrique. Il s’est en revanche empressé de remercier le président tchadien Idriss Déby, le prince saoudien Ben Salmane, ou encore Mohammed VI du Maroc pour leur participation à la lutte antiterroriste. Autant de démocrates, comme chacun sait.

Après un discours conclu par une ode à la francophonie, le chef de l’État s’est prêté au jeu des questions-réponses avec quatre étudiants. L’une d’entre eux a apporté deux bonnes nouvelles au peuple burkinabé. La France ouvrira officiellement les dossiers classés secret-défense dans l’affaire Sankara pour les mettre à disposition de la justice burkinabée. Dans un second temps, François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré – l’un des maîtres d’œuvre de l’assassinat de Thomas Sankara et qui dirigé le pays jusqu’en 2015 avant d’être renversé par un mouvement populaire –, serait extradé si la justice burkinabée le demande. Concernant le franc CFA, alors que les statuts des deux Banques centrales ne peuvent être modifiés sans le consentement de Paris, Emmanuel Macron s’est dit « favorable » à un changement de « nom » de la monnaie ou à un élargissement du « périmètre » si les États africains le souhaitaient. Aujourd’hui et demain, c’est en Côte d’Ivoire et au Ghana que le président français continuera son périple.

Journaliste

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Sous le masque social, une machine à broyer l’école républicaine

Posté par laupiesjacques le 29 novembre 2017

 

Grégory Marin
Mardi, 28 Novembre, 2017
L’Humanité

Éducation. Dans les écoles du réseau Espérance banlieues, on affiche les valeurs de la République comme un refuge pour des enfants de quartiers populaires en mal de repères. Mais entre lacunes éducatives et rigorisme nationaliste, un drame éducatif se joue avec la complicité passive de l’État.

Dans la galaxie réactionnaire, le soutien à ces écoles va de soi : Radio Courtoisie, le site Internet catholique traditionaliste le Salon beige… Logique. Après tout, la fondation a été créée par une des futures têtes de la Manif pour tous, Anne Coffinier. Dans son numéro du 15 septembre dernier, le Figaro Magazine consacre un dossier vantant les « nouvelles pédagogies » qui seraient appliquées dans ces établissements (1)… Sans surprise, l’hebdomadaire conservateur est enthousiaste, avançant la « liberté d’éducation », de ces « laboratoires » que sont les écoles hors contrat. Comme Causeur, autre titre de la même eau, dans les colonnes duquel Élisabeth Lévy s’extasiait en septembre sur la façon d’enseigner l’éducation civique : « Quand même, entendre des petits Alioune et Sanaa brailler l’hymne national avec tant de cœur, ça rend optimiste… »

Les filles balayent la cour, font la vaisselle… pendant que les garçons jouent au football

La palme revient à ce documentaire de la série Infrarouge produit par Mélissa Theuriau et diffusé sur France 2 en novembre 2016. Là encore sans commentaires ni analyse, le ton mielleux laisse pourtant percevoir d’inquiétantes fractures. Le cours Alexandre-Dumas de Montfermeil y est présenté comme une « école privée laïque », sans que la pertinence des enseignements y soit interrogée. À peine y entend-on des échanges entre le directeur et des élèves, certes intéressants, sur le sentiment d’appartenance à la nation. Ou des recadrages de professeurs sur la discipline. En matière d’éducation, on appréciera aussi de voir les filles balayer la cour, faire la vaisselle collective, nettoyer les tables à grande eau… pendant que les garçons jouent au football. Pour le reste, on s’étonne que le creusement d’une tranchée derrière les préfabriqués de l’école tienne lieu de cours sur l’histoire de la Première Guerre mondiale. Ou que la fin de l’Empire carolingien, si on lit bien le cahier de cet élève de primaire que la caméra saisit au vol, ne soit imputée qu’aux « barbares » qui « lancèrent des raids contre l’occident chrétien : les Arabes remontèrent le Rhônes, à l’Oest les Wikings vinrent de Norvège et du Danemark à bort de leurs drakkars et les Hongrois vinrent de l’Est. Ils pillèrent les villes, les églises et les monastères »… Passons sur les fautes oubliées par les corrections en rouge. Le seul fait de présenter « l’Occident chrétien » – en fait le royaume franc de Charlemagne divisé en trois à sa mort – comme la France assiégée conjointement par les Vikings, les Sarrasins et les Hongrois (des invasions qui ont eu lieu avec parfois soixante ans d’écart !) offre une vision pour le moins particulière de l’histoire…

« Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales »

Hormis en épluchant ces reportages bienveillants, il est assez difficile d’obtenir des informations de première main sur le contenu des cours dispensés dans les écoles labellisées EB (Espérance banlieues). Professeur au collège Pablo-Picasso de Montfermeil, Jordi Le Cointe a « récupéré » plusieurs élèves que leurs parents, « déçus », « soucieux », voire « alarmés », ont retirés du cours Alexandre-Dumas. « On n’a aucune trace de leur vie scolaire passée », soupire-t-il. La direction de Dumas inciterait, selon les membres du collectif Pour l’école de la République, dont il fait partie, à « cacher ou à détruire les cahiers » même après avoir quitté l’établissement. Ce que l’on connaît, c’est « le niveau catastrophique » de ces élèves : « Ils sont arrivés en 3e, mais on a été obligés de les inscrire en 5e pour qu’ils rattrapent leur retard. Je leur parlais de génétique, ils me répondaient que “Dieu a tout créé”… Les collègues de français disaient qu’ils n’avaient aucun esprit critique, prenant les écrits au premier degré. Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat… » Dominique Dellac, conseillère départementale communiste de Seine-Saint-Denis, affirme avoir rencontré à Montfermeil une mère de famille qui elle aussi a retiré sa fille d’Alexandre-Dumas car « au bout d’un an en CP elle ne savait pas lire ». Les chiffres de réussite au brevet des collèges eux aussi en disent long : « Trois élèves sur cinq présentés » l’ont validé, soit « 60 % », contre 83 % dans les des établissements publics du département. Au temps pour l’excellence… Il faut dire que, selon les fiches de recrutement des professeurs visibles sur le site de la fondation, aucun diplôme n’est requis pour diriger un de ses établissements, ou pour enseigner, quel que soit le niveau. Il ressort que l’attachement aux « valeurs » est plus important que les capacités à transmettre le savoir.

Espérance banlieues le reconnaît d’ailleurs sur son site, sa « mission fondamentale » n’est pas l’enseignement au sens où il se pratique dans le public, mais « l’instruction. Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales : lire, écrire, compter, calculer, ainsi que les fondements de la culture occidentale (repères historiques, géographiques, littéraires, spirituels) » et de donner « le goût et la recherche du vrai en toute chose ». Repères historiques désuets, repères « spirituels » orientés, à base de chants catholiques, voire de prières, rapportent les observateurs… En décembre 2015, le Figaro assistait, au cours Saint-Exupéry d’Asnières (Hauts-de-Seine), à un cours de mathématiques consacré à la lecture d’un texte de… Madeleine de Jessey, égérie de la Manif pour tous, alors porte-parole de Sens commun : « Notre société devra réaffirmer l’amour de sa culture et de ses grands penseurs, la fierté de toute son histoire, des Gaulois à notre République, et l’attachement aux racines judéo-chrétiennes qui lui donnent sa stabilité et ses ressources spirituelles. » La charte des écoles d’Espérance banlieues a beau proclamer qu’elles « n’affichent ni ne conduisent aucun enseignement religieux » – même si « les appartenances religieuses des élèves (et des professeurs – NDLR) ne sauraient être mises “entre parenthèses” » –, voilà « un arrière-plan idéologique assez inquiétant pour une association qui se présente comme “aconfessionnelle” », explique à l’Humanité l’inspecteur de l’éducation nationale Paul Devin, secrétaire général du Syndicat des personnels d’inspection FSU.

Le développement du réseau s’appuie sur des élus de droite dure, voire extrême. Les maires des communes où il s’implante, comme Xavier Lemoine (Parti chrétien-démocrate) à Montfermeil, ou « les Républicains » Jérôme Moroge à Pierre-Bénite ou Manuel Aeschlimann à Asnières, appuient sans réserve son action. À Pierre-Bénite, sous l’impulsion d’un maire « de droite droite », l’école bénéficie d’un « bâtiment avec un bail emphytéotique (au minimum 99 ans – NDLR), l’ancien hôtel de ville de la jeunesse », déplore le conseiller municipal PCF Daniel Deleaz. L’opposition a dénoncé cette aide, et la municipalité a renoncé à verser en prime une subvention. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris le relais, et pris en charge la construction d’une salle d’activités à 250 000 euros, « au nom de la politique de la ville ! » s’étrangle Daniel Deleaz. À Montfermeil, le terrain où s’élève l’école EB a été acquis par la ville dirigée par « un fou de Dieu », selon ses opposants, pour 2 millions d’euros, plus 1,25 million de travaux, « pour un prix de location dérisoire », s’étonne l’opposition : 1 500 euros pour 1 500 mètres carrés. À Béziers, Robert Ménard aimerait verser son obole, mais son projet n’a pas été retenu parmi la vingtaine qu’Espérance banlieues compte ajouter aux onze existants, dans des villes reconquises par la droite en 2014 (Le Blanc-Mesnil, Saint-Ouen), des villes de gauche (Nantes, Trappes), voire à direction communiste (Nanterre).

Pour Paul Devin, le soutien plus ou moins discret à ces écoles prépare une « libéralisation du marché de l’école » (voir encadré). Le faisceau des soutiens à Espérance banlieues et à la Fondation pour l’école le laisse craindre. « Dès 2007, Nicolas Sarkozy écrivait dans une lettre de cadrage à son ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation. » Le plan Espoir banlieues était né. L’année suivante, la Fondation pour l’école, qui pilote Espérance banlieues, est reconnue d’utilité publique. En 2016, lorsque le président LR du Sénat, Gérard Larcher, visite l’école la Boussole de Mantes-la-Jolie (Yvelines), il y voit « la réalisation de l’école telle que la décrivait son rapport sénatorial de 2015 : basée sur l’autorité et débarrassée du pédagogisme », analyse Paul Devin. » Durant la campagne présidentielle, François Fillon, dont une des porte-parole, l’ex-déléguée à l’éducation des « Républicains » Annie Genevard (sa fille est chargée de projet à Espérance banlieues), reprenait les mots de Sarkozy dans son discours de Besançon du 9 mars 2017 : « L’État ne devra plus s’opposer à cette nouvelle offre éducative issue de la société civile ; il devra leur faciliter la tâche et les aider. » Depuis, les réseaux LR sont mobilisés : Laurent Wauquiez et François Baroin ont pu « apprécier les vertus » du cours la Passerelle de Pierre-Bénite (le Progrès du 15 mars 2017), et la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a octroyé l’an dernier 35 000 euros à la Fondation pour l’école. Logique, pour Céline Malaisé, présidente du groupe Front de gauche au conseil régional : « Il y a trois élus de Sens commun dans notre assemblée, qui ont une influence démesurée. » Même le très consensuel Jean-Louis Borloo s’était affiché, en 2016, aux côtés de la journaliste Natacha Polony au colloque annuel d’EB. Il n’est pas le seul à être là où on ne l’attend pas…

Le ministre de l’éducation nationale est resté discret sur son attachement à « l’école libre »

Qu’Éric Zemmour dise le plus grand bien de ce système éducatif est compréhensible, mais nombre de stars ont prêté leur concours à la fondation. Le journaliste de TF1 Harry Roselmack a signé en 2015 la préface du livre Espérance banlieues, en réalité écrit par Anne Coffinier, nous apprend le rapport d’activité de la Fondation pour l’école. L’acteur Jamel Debbouze en a fait la promotion, avec sa compagne Mélissa Theuriau, sur le plateau de Michel Drucker (Vivement dimanche) la même année. Mais le soutien le plus inattendu, bien qu’officieux, reste celui… du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ! Aujourd’hui, déplore Paul Devin, qui affirme n’avoir eu accès à aucune des enquêtes de l’inspection, « on ne sait pas trop quelle est la position du gouvernement ». Depuis sa nomination, Blanquer est resté relativement discret sur son attachement à « l’école libre », dans ou hors contrat avec l’éducation nationale. Mais, en 2016, il avait fait passer un message vidéo diffusé lors du colloque d’Espérance banlieues pour dire « (s)on soutien » sans ambiguïté : « À mes yeux elle rassemble les ingrédients de ce qui réussit le mieux dans un système scolaire », notamment « l’engagement des professeurs » avec « une formation appropriée pour chacun d’entre eux » (sic). Et de vanter ces « convergences » qu’il a mises en œuvre en tant que recteur de l’académie de Créteil entre 2007 et 2009 avec « les internats d’excellence ». Il avait pris position à l’avance.

(1) L’Humanité a cherché à contacter la fondation, via son site Internet, sans résultat.

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Décès. Paul Boccara dans les pas de la pensée de Marx

Posté par jacques LAUPIES le 28 novembre 2017

Pierre Ivorra
Lundi, 27 Novembre, 2017
L’Humanité
À la fin des années 1970, il joue un grand rôle dans l’élaboration du programme commun de gouvernement de la gauche. Patrick Nussbaum<br /><br />
À la fin des années 1970, il joue un grand rôle dans l’élaboration du programme commun de gouvernement de la gauche. Patrick Nussbaum
 

L’historien et économiste s’est éteint hier à l’hôpital à l’âge de 85 ans. Homme à l’esprit rebelle, il laisse une œuvre majeure de la pensée néomarxiste.

L’économiste et historien Paul Boccara est décédé hier matin à l’âge de 85 ans. Esprit encyclopédique, universitaire, pédagogue et militant, il est l’auteur d’une œuvre considérable au retentissement mondial, bien au-delà des milieux de la pensée économique et communiste. Né à Tunis en 1932 dans une famille juive, il fait preuve très tôt d’indépendance d’esprit. Il entame des études d’histoire et d’économie et commence à militer et à se familiariser avec le marxisme. Hasard de l’histoire, il suit les cours d’un brillant philosophe, François Chatel, que, lycéen, j’aurai l’occasion de croiser bien plus tard dans un lycée du Val-d’Oise. En 1952, il quitte Tunis pour Paris où il rejoint sa compagne et future épouse, Danièle Cohen-Tanugi, avec laquelle il aura trois enfants, Michel, Geneviève et Frédéric. Elle décédera en mai 1973.

À Paris, il poursuit ses études, et, avec Danièle, adhère au Parti communiste français. Il passe l’agrégation d’histoire et, en 1963, entre au CNRS. Dans la suite de mai 1968, il est victime d’un ostracisme politique, son contrat n’est pas renouvelé et il devient maître assistant à la faculté de droit et d’économie de Picardie en 1972. En 1974, il soutient sa thèse de doctorat en économie à partir de ses travaux sur le capitalisme monopoliste d’État.

Dès 1961, il engage des recherches sur le capitalisme contemporain

Militant assidu du PCF, puis l’un de ses dirigeants, il s’investit dans la recherche avec la volonté de renouveler une pensée marxiste qu’il considère en grande partie ossifiée par le stalinisme. Il prend contact et commence à travailler avec une section économique du PCF déjà très critique vis-à-vis de la direction d’alors du Parti. Au sein d’un PCF encore incapable de tirer les leçons du rapport Khrouchtchev, la section économique est désertée par nombre de ses animateurs. Avec le concours d’Henri Jourdain, ancien métallo, syndicaliste, et d’Henri Fabre, il contribue à relancer son activité. Il permet ainsi à de jeunes intellectuels, tels Philippe Herzog, Michel Aglietta, Francette Lazard, de s’engager au sein d’une section économique rénovée. Il contribuera à y intégrer un militant ouvrier comme Aimé Halbeher. Il va, avec le concours de la revue Économie et politique, aider à en faire un lieu essentiel de novation de la pensée marxiste qui aura un grand écho. Un écho qui jusqu’à aujourd’hui n’ira pas sans heurts avec la direction du PCF.

À partir de 1961, il se livre à une relecture critique de Marx et engage des recherches sur le capitalisme contemporain. Lors de la conférence internationale de Choisy, en 1966, il donne un contenu théorique au concept de capitalisme monopoliste d’État, à l’opposé de la conception soviétique de la crise du capitalisme. Il proposera ensuite, en 1971, une théorie de la « régulation » du capitalisme par le taux de profit et les crises de suraccumulation-dévalorisation du capital. Ces concepts, qu’il développe à partir de Marx, lui permettent d’élaborer une analyse des crises cycliques du capitalisme, de les situer dans les mouvements de longues périodes, répertoriées par l’économiste russe Kondratiev. Dans ces cycles longs, la sortie des difficultés est permise par des transformations plus ou moins radicales du rôle du taux de profit, avec des institutions et pouvoirs nouveaux comme après- guerre les nationalisations et la Sécurité sociale. Dès décembre 1968, il repère les débuts de la crise actuelle avec son originalité permettant d’envisager un au-delà du capitalisme. Il reprendra ces analyses sur la suraccumulation-dévalorisation en 2013 et 2015 dans des ouvrages publiés avec le concours de l’économiste Catherine Mills.

À la fin des années 1970, il joue un grand rôle dans l’élaboration du programme commun de gouvernement de la gauche. Au début des années 1980, il est conscient de l’importance de nourrir les luttes syndicales et politiques offensives à l’entreprise en une période où la gauche accède au pouvoir politique, où la plupart des grands groupes sont nationalisés. Il forge les nouveaux critères de gestion d’efficacité sociale, confortant l’intervention des salariés et de leurs représentants en faveur d’alternatives à la modernisation capitaliste et à la baisse du coût du travail, critères contradictoires avec ceux du patronat et compatibles avec nos économies marchandes. Il prolongera ces apports en avançant, à partir de 1996, en lien avec sa réflexion sur la révolution informationnelle, l’idée d’une sécurité d’emploi et de formation qui, rendue possible notamment par la conquête de nouveaux droits et pouvoirs des salariés à l’entreprise, et permettant de gagner en efficacité grâce à la réduction du coût du capital, rendrait possible l’éradication du chômage et de la précarité. Lorsqu’en 1996 il présente de manière inattendue ce projet devant les membres du secrétariat de la commission économique du PCF, nous pensons tous aussitôt qu’il y a là un axe majeur de lutte dès lors que l’on en fait le bien commun des communistes et des salariés les plus conscients. La proposition a rapidement un effet dans le mouvement syndical.

Au début des années 1980, il forge sa théorie de la révolution informationnelle qui prendra une place majeure dans son œuvre. Elle permet d’interpréter les changements actuels des technologies et ses implications aussi bien sur le travail que sur la société. Prolongeant dans les années 1990 ses réflexions sur le dollar et le système monétaire international, il propose une transformation profonde de la nature et du rôle du crédit bancaire qui donnerait aux salariés, aux populations, à leurs élus la possibilité d’infléchir l’utilisation de l’argent en faveur de la satisfaction des besoins sociaux. Il avance l’idée d’une autre utilisation de l’euro et d’une réforme pour changer radicalement l’action de la Banque centrale européenne. Il la complétera par des propositions sur le développement des services publics, notamment pour qu’ils concourent à un partage des biens essentiels à l’humanité, qu’ils contribuent à un dépassement du marché capitaliste et à des avancées vers un communisme de promotion de tous et de chacun.

Un homme plein d’humour et aimant passionnément la vie

Il consacre ses dernières années au dépassement de sa propre œuvre économique en traitant des liens entre l’ensemble des activités humaines dans leur diversité : économique, sociale, idéologique, culturelle, sociétale… Il élabore le concept d’anthroponomie, désignant les activités autres qu’économiques, et situe le communisme comme une possible issue à ce qui est une crise de civilisation, celle du capitalisme et du libéralisme. S’inspirant de la pensée des cybernéticiens et des biologistes, il approfondit sa réflexion sur les systèmes. On le voit, l’œuvre est digne des plus grands penseurs de la libération humaine. Elle s’est nourrie des apports les plus divers et novateurs de la pensée, contre les académismes qui ont tout fait pour la refouler et la discréditer. Que dire encore de cet homme à la pensée constamment en éveil ? Parmi les nombreux souvenirs que j’ai, je garde en mémoire une soirée passée à la fin des années 1990 dans un restaurant, à Bruxelles, avec lui et Okba Lamrani, journaliste à l’Humanité, à l’occasion d’une réunion d’économistes alternatifs européens. J’y découvris, au-delà du théoricien, un homme plein d’humour et aimant passionnément la vie.

En ce moment douloureux pour tous ceux qui apprécient un tant soit peu la pensée hors normes de Paul Boccara, l’Humanité présente à toute sa famille, ses enfants, ses proches et particulièrement sa compagne, Catherine Mills, ses sincères condoléances.

Télécharger « Trois Fronts, Trois équilibres, Trois dogmes », la compilation de trois textes de Paul Boccara parus, trois mois après le tournant de la rigueur du gouvernement Mauroy au printemps 1983.

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Journaliste économique

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Mélenchon s’enferme dans l’autonomie et le développement de son mouvement : grand bien lui fasse ! Mais nous ?

Posté par laupiesjacques le 27 novembre 2017

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Des responsables locaux du PCF à rajeunir et ça repartira

Mélenchon demeure pour moi un allié potentiel. Beaucoup, selon moi, nous rapproche mais beaucoup, notamment concernant la stratégie de rassemblement nous en sépare et appelle à la prudence et au maintien des identités de chacun.

Mélenchon a la parole parfois révolutionnaire mais me il me semble qu’il s’inscrit parfois dans les vieilles recettes de la social démocratie malgré un langage gauchisant. Il me rappelle Mitterrand – plus malin – dont il se réclame souvent. De ce simple fait tout compromis avec la pensée et les objectifs qu’il annonce sera sujet à un rapport  de force, certes électoral mais également entre structure. La bourgeoisie (les cercles du pouvoir économique et financier  en font le pseudo principal opposant à Macron (à peine ont ils fabriqué et installé ce dernier)

Travailleurs et travailleuses de ma ville que vous soyez salariés ou non salariés, jeunes ou retraités, actifs ou sans emploi, plus de 20 % d’entre vous ont soutenu avec notre appui le candidat de la France Insoumise et d’autres ont cru encore en un PS plus qu’affaibli localement ou des forces d’extrême gauche. Sans compter ceux qui s’égarent vers le FN.

C’est vous l’avenir. C’est pourquoi les communistes de Tarascon qui ne renonceront  jamais à des perspectives unitaires, vous disent le temps est venu de le soutenir et pour les plus concernés par le combat politique de le rejoindre !

 

 

France insoumise. Jean-Luc Mélenchon annonce une liste pour les européennes

 

Samedi, 25 Novembre, 2017
Humanite.fr
Photo : Philippe Lopez/AFP

Le fondateur du mouvement a annoncé samedi, en ouverture de la convention de Clermont Ferrand, une campagne pour la sortie du nucléaire et des listes FI aux européennes de 2019 et lors des prochaines législatives partielles.

Jean-Luc Mélenchon a ouvert samedi après-midi la convention de la France insoumise qui réunit ce week-end à Clermont-Ferrand quelque 1600 participants, dont une majorité a été tiré au sort. Le député insoumis a d’emblée invité le mouvement à « accompagner, aider le peuple français face aux chocs qui vont déferler » évoquant les conséquences du budget 2018, du projet de loi de finance de la sécurité sociale ou encore de la pérennisation de l’Etat d’urgence dans la loi ordinaire. Dénonçant les cadeaux gouvernementaux aux plus riches, Jean-Luc Mélenchon a ainsi consacré une partie de son discours à la défense des communes alors que le congrès des maires de France s’est achevé jeudi. « Ce pouvoir, qui applique la feuille de route de la Commission européenne, est hostile à la commune, à l’existence des communes, au profit d’entités qui pompent (…) tout le tissu humain, social, politique », a-t-il lancé appelant à « une lutte acharnée pour la défendre comme le département d’ailleurs ». De la même façon, le député a également interpellé « tous ceux du secteurs de la santé » à qui 4,5 milliards d’euros ont été supprimés : «Je n’ai pas de conseils à vous donner mais une chose est sûre, seule la lutte paie ». Au-delà, c’est à tous les syndicalistes que le fondateur de FI s’est adressé regrettant à nouveau le « dogme absurde » de la division entre politique, syndicale et associatif : «  ce mouvement est le vôtre, c’est votre politique qui s’exprime ici ».

Anticipant sur l’annonce des résultats du vote des insoumis qui a eu lieu dans la foulée de son discours, le député de Marseille a également invité à la mobilisation pour la fin du Nucléaire. C’est l’un des trois thèmes de campagne, au côté de la lutte contre la pauvreté et de l’évasion fiscale, retenus par les militants de FI consultés en ligne. « En France, ce qui bloque c’est le nucléaire », a-t-il assuré à propos de la transition énergétique. Au cœur de la cible : les 19 centrales en fin de vie et les « 100 à 150 milliards  pour refaire le carénage » alors que la « même somme nous permettrait de passer aux énergies renouvelables ». Et d’anticiper les critiques : « Le nucléaire doit s’interrompre. Non ce n’est pas un sujet marginale qui ne concerne que les bobos, tout le monde mourra en même temps » en cas de catastrophe. Alors qu’en fin d’après-midi devait avoir lieu une « cogitation » (séance d’échanges en petit groupe) sur les actions à mener, le leader de FI, qui a de nouveau refusé la qualification de « chef », a avancé ses propositions : « l’organisation d’une votation citoyenne le jour anniversaire de la catastrophe de Fukushima » sur la sortie du nucléaire et la participation « le 12 décembre à la  manifestation contre  » le sommet climat-finance ».

Le discours, de plus d’une heure, a aussi été l’occasion de se pencher sur la question électorale. Et en premier lieu, sur le scrutin de 2019 : « Il y aura une liste France insoumise aux élections européennes. Et s’il y a une liste transnationale, il y aura une liste «Europe insoumise» avec Podemos, avec le Bloco, avec nos amis grecs », a annoncé l’ancien député européen estimant que cette prochaine échéance équivaut à un référendum sur « l’Europe du fric ». FI entend aussi présenter des listes lors des élections législatives partielles qui pourraient avoir lieu dans la centaine de circonscriptions où des candidats LREM auraient, selon le Canard enchainé, dépassé les plafonds de dépenses« Nous serons là partout, sauf exception, avec les candidats de la dernière fois », a lancé Jean-Luc Mélenchon regrettant les divisions du mois de juin dont il a rendu responsable les autres formations de gauche, citant 45 circonscriptions où celles-ci seraient arrivés « 5 ou 6 fois en dessous » de FI et auraient empêcher sa qualification. 

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