
Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. En tous cas y en a qui s’y essaient !
Le festival médiatique qui consiste à exhiber les candidats aux primaires (ou pas) en vue de la prochaine élection présidentielle a pour effet de dégouter un peu plus les français de la politique. Qu’il s’agisse de relayer les intentions semi cachées de François Hollande, de l’opération Macron, des règlements de compte au sein de la droite et du « centre » ou encore du jeu malsain qui consiste à donner un peu trop la parole au FN.
S’y ajoute bien entendu le comportement de ceux qui à gauche se déclarent opposés à la politique gouvernementale et essaient de se positionner pour récolter le leadership d’une politique vraiment à gauche. Ce sont les verts avec Duflot, le parti de gauche et le mouvement »insoumis » de Mélenchon, les « Frondeurs » du PS avec Hamon, Lienemann, Filoche, se ralliant à la primaire socialiste pour défendre leurs idées et leur stratégie, d’autres (Montebourg notamment) ne se prononçant pas et entrent en campagne attendant de voir ou souffle le vent ou là ,pour défendre leur vision et leur stratégie.
Le Parti Communiste prêche le rassemblement et d’évidence fait preuve de plus responsabilité dans la mesure où il le veut défendant un projet commun !
Mais aller expliquer tout cela à « l’électeur moyen » à six mois du scrutin relève du défi car chacun à ses problèmes et ses difficultés et a d’autres chats à fouetter. Sans pour autant perdre de vue qu’il faut du travail et de la formation pour tous, une santé et une éducation adaptée, une sécurité garantie, des revenus assurés à tous (salariés, agriculteurs, petits et moyens entrepreneurs, etc.), une laïcité faite à la fois de clarté et de tolérance, la paix et donc une politique internationale de règlement par la négociation des conflit en cours. Car cela tout le monde le veut ! Mais en l’état beaucoup de citoyens n’y croient pas nécessairement pour les raisons évoquées ci dessus.
Quelles que soient les attaches politiques de chacun, abstentionniste ou pas, cette volonté existe mais la confiance s’estompe chez les anciens et le doute et l’indifférence gagne du terrain parmi la jeunesse devant le show des politiques, transformés en politiciens qui fondent leur démarche sur l’opportunisme* et le populisme* manquent d’inventivité, pendant que les profiteurs du système organisent cette profusion de prétendants au trône !
Comme le dit la chanson :
« A la pêche des moules, Je ne veux plus aller, maman ; A la pêche des moules, Je ne veux plus aller.
J’aurais pas dû ben croire A tous leurs serments, maman ; J’aurais pas dû ben croire A tous leurs serments. »
Quelques définitions proposées pour les profanes en politique.
* opportunisme » : Ligne de conduite politique dans laquelle la tactique se détermine d’après les circonstances, en transigeant, si nécessaire, avec les principes. La querelle stérile de l’opportunisme et du radicalisme (Jaurès,Armée nouv., 1911, p.350):
. Plus de principes, rien qui soit juste ou injuste, avec la doctrine de l’opportunisme. À quatre heures, le gouvernement trouve que les coquins sont indignes de tout pardon; à onze heures du soir, ces coquins sont dignes de toutes les miséricordes. Et de la politique, l’opportunisme descendra bientôt dans la pratique de la vie, et il y aura de l’opportunisme dans l’honneur, dans la morale, etc. Goncourt,Journal, 1880, p.77
« populisme » : Tout mouvement, toute doctrine faisant appel exclusivement ou préférentiellement au peuple en tant qu’entité indifférenciée. Populisme libéral. Le populisme est dénoncé comme l’idéologie du «petit producteur» utopiste et réactionnaire, il nie la lutte de classes et substitue au matérialisme historique/dialectique une sociologie «subjectiviste» (Marxisme, 1982, p.704).V. ouvriérisme A ex.