Europe : les propositions du PCF

Posté par jacques LAUPIES le 30 juin 2016

En réponse à des commentaires publiés sur Facebook. (Extrait d’une note du CEN)

« L’heure est à la bataille politique pour la refondation progressiste de l’UE

Notre analyse du scrutin au Royaume Uni doit nous prémunir d’une lecture « française » de cet événement politique, qui assimile spontanément cette campagne à celle de 2005 sur le traité constitutionnel européen qui, elle, était dominée par des arguments de gauche, l’idée qu’il fallait construire une autre Europe et qui avait fait appel à l’intelligence des Français, notamment avec le décryptage des du dit traité.

 

Les peuples n’en veulent plus, il faut changer l’Europe. Aujourd’hui, nous devons mener une bataille de l’ampleur de celle de 2005, sur l’alternative. La lutte des classes se mène aussi sur l’alternative. Vu la nouvelle alerte exprimée par les peuples du Royaume Uni, après tant d’autres,l’heure est à la refondation progressiste de l’Union Européenne, jusqu’à l’élaboration d’un nouveau traité centré sur le progrès social et la lutte contre la finance. Les échéances de 2017 seront marquées par le débat entre visions globales. Il est temps de passer à l’offensive sur les alternatives et de faire exister celle qui a été étouffée avec le coup d’État contre la Grèce, celle qui est systématiquement écartée quand la question est « rester ou sortir ». Cela implique des propositions pour sortir de l’austérité (ex : renégociation du traité budgétaire, fonctionnement de la zone euro) et produire du développement (voir la tribune de la section économique dans l’Huma du 28 juin). Cela implique un vision de la coopération de peuple et de nations libres, souverains et associés contre le fédéralisme autoritaire et les nationalismes.

 

Le processus démocratique que nous proposons a été explicité au Sénat par Pierre Laurent « Le temps est venu d’avancer vers une nouvelle Union refondée, une Union de peuples et de nations libres, souverains et associés, tournée vers le progrès humain et la justice sociale, débarrassée de l’emprise prédatrice de la finance. Cette nouvelle Union solidaire et coopérative impliquera par étapes des nouveaux traités. Ils doivent  être construits sous le contrôle des peuples européens avec de nouvelles procédures démocratiques, en respectant la souveraineté de tous. La France doit être à l’initiative d’un immense débat public national et européen d’une ampleur inédite. Nous faisons deux propositions :

  • ·       A l’échelle européenne, la France doit proposer le lancement d’Etats généraux pour une  refondation progressiste européenne en commençant par mobiliser les gouvernements, les forces politiques, sociales et citoyennes disponibles. Paris pourrait être rapidement le lieu d’une première grande conférence citoyenne européenne.   
  • ·       Quant à la France, nous proposons de mettre en place une instance inédite, une conférence  citoyenne permanente  chargée de construire ce nouveau projet européen et le mandat de la France en Europe. Elle pourrait associer des représentants de toutes les forces politiques, des parlementaires et des élus locaux de tous niveaux et de toutes les sensibilités, tous les syndicats, les ONG et le monde associatif. Toutes les décisions qui engagent la France au plan européen doivent être soumis au Parlement et associer cette conférence citoyenne. Les propositions pour un nouveau traité pourraient être soumises à référendum  le moment venu. »

 

Nous avons présenté des propositions concrètes dont la France devrait être porteuse au Conseil Européen, pour répondre aux angoisses sociales.

  • ·       Mesures contre le dumping social : suspension des négociations sur les traités de libre échange (TAFTA, CETA, TISA), stopper la mise en œuvre des directives de déréglementation sociale, à commencer par la Loi travail en France, renégociation immédiate de la directive sur les travailleurs détachés.

Mesures pour sortir de l’austérité : renégociation du traité budgétaire, conférence européenne sur la dette, fléchage des 80 milliards d’euros injectés chaque mois par la BCE sur les marchés financiers vers les services publics et l’investissement public, lutte contre l’évasion

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Choisir entre trois options : quitter l’Europe, la cautionner telle qu’elle est ou la refonder

Posté par jacques LAUPIES le 30 juin 2016

Quitter l’Europe est laisser se développer l’anarchie libérale dans le cadre des capitalismes, c’est la paix menacée sur notre continent y compris dans des conflits nationalistes.

Maintenir l’Europe dans sa forme actuelle c’est aggraver la contradiction d’intérêt entre les peuples et les classes dominantes et donc à plus ou moins long terme créer les conditions de la désintégration de l’Europe.

Il n’y a d’autre issue que dans la refondation, telle que l’évoque les communistes et ses économistes.

Si l’économie est l’élément déterminant de la conduite politique il faut être conscient qu’elle est aussi dépendante des choix politiques qui relèvent directement des intérêts de classe. Il y a une interaction entre économique et politique que veut faire ignorer la pensée dominante dans ses discours sur la dette, le soutien au patronat (camouflé en action de développent de l’entreprise) les quels consistent à taire la possibilité de retourner à une politique de la demande.

Ce ne sera pas une nouveauté mais si le gouvernement actuel persiste, et c’est ce qu’il fait, dans son refus de mettre en cause les traités européens a actuels en application, il est clair qu’il est le complice objectif du capitalisme international ! Et qu’il se met au rang de la droite.

Est ce à dire que cette orientation est majoritaire chez le socialistes, ceci est une autre affaire ? Est ce à dire que les ‘illusions semées parmi l’électorat de ce parti durant des années s’effacera pour provoquer autre chose que de l’abstention paralysante pour une gauche de changement ?

Cela dépend beaucoup de nous communistes, syndicalistes en lutte !

 

PARU DANS L’HUMANITE

Une refondation de l’Union européenne pour une souveraineté populaire sur l’argent

Mardi, 28 Juin, 2016
L’Humanité

Choisir entre trois options : quitter l'Europe, la cautionner telle qu'elle est ou la refonder dans POLITIQUE europeennesdossier

Une tribune de Frédéric Boccara, Yves Dimicoli et Denis Durand Économistes, membres de la commission PCF

Le vote d’une majorité de Britanniques pour sortir de l’UE souligne le besoin urgent d’une refondation de la construction européenne. Il résulte pour une large part de la souffrance de ce peuple face aux politiques de baisse du coût du travail et de privatisations. Ce nouveau choc révèle l’ampleur du désaveu populaire vis-à-vis de l’Union européenne (UE) néolibérale et des dirigeants nationaux qui, au mépris de plusieurs alertes, ont persisté dans leur soumission aux injonctions des marchés financiers.

Ce sont ces politiques qu’il faut maintenant vraiment rejeter et changer ! Les peuples ont été dépossédés de toute maîtrise de leur devenir. Leur argent, celui des banques et de la Banque centrale européenne (BCE), alimente les « panzers » de l’austérité, avec un seul mot d’ordre : accroître les profits. La perspective immédiate au Royaume-Uni, c’est : encore plus d’austérité avec le danger d’une nouvelle récession, plus de soumission aux marchés, plus de tensions et de racisme dans la société. Une nouvelle crise financière couve dans toute l’Europe.

Ces catastrophes économiques nourrissent la catastrophe politique, avec le rejet des étrangers, la montée de l’extrême droite en Autriche, en Hongrie, en Pologne, en Allemagne et en France, selon les mêmes mécanismes qui ont permis aux forces les plus réactionnaires de gagner une majorité de Britanniques au vote pour le Brexit. On sait où peut mener un déchaînement de la xénophobie et des nationalismes.

Lutter sans attendre pour une refondation radicale de la construction européenne est donc indispensable.

Les objectifs tant vantés de paix et de prospérité sur le continent doivent cesser d’être contredits par les moyens avec lesquels les gouvernements prétendent les atteindre : concurrence libre et non faussée, monnaie unique monopolisée par les marchés financiers via une BCE à leur service, fuite en avant fédéraliste éloignant sans cesse davantage les décisions des citoyens. C’est la BCE qui, sur l’injonction du grand capital allemand et du fait de la lâcheté de dirigeants politiques comme François Hollande, a foulé aux pieds la volonté démocratiquement exprimée du peuple grec et de son gouvernement.

De l’autre côté, les nationalistes de tout poil occultent le cœur du sujet – la dictature de la finance – et proposent une véritable union sacrée de chaque nation derrière sa bourgeoisie prétendument nationale. Ce serait une folie. Cela lancerait les différents peuples européens dans un nouveau stade de guerre économique intra-européenne.

Nous souffrons du même ennemi : cette finance, qui n’a de cesse d’attaquer l’emploi, de délocaliser et de soumettre les services publics.

Nous savons donc où il faut frapper en priorité. En France, cela commence par le retrait immédiat de la loi El Khomri et le choix d’un budget de soutien à l’activité, à l’investissement efficace, ainsi qu’aux services publics. En Europe, il faut un programme de soutien des dépenses – pour les services publics, la protection sociale – et de l’emploi. Cela exige de mettre en cause le pacte de stabilité budgétaire, verrou des politiques d’austérité. Tout de suite, l’action de la BCE doit changer.

Le pouvoir de la BCE est immense car il porte sur l’utilisation de l’argent des Européens ; il est dans les mains des marchés financiers. La BCE a réduit ses taux d’intérêt à zéro, mais sans changer les critères de distribution du crédit ; elle déverse 80 milliards d’euros chaque mois sur les marchés financiers en les laissant décider où va cet argent ! De là, la faiblesse et la précarité de la reprise de la zone euro, à laquelle le Brexit peut donner le coup de grâce.

Ce ne sont pas les marchés, ce sont les peuples qui doivent décider de l’utilisation de ces euros. Cette exigence s’exprime dans toute l’Europe, par exemple avec la campagne Money for people. Quatre mesures immédiates peuvent être prises.

Tout de suite, avec une partie de ces 80 milliards d’euros mensuels, la BCE doit donner un ballon d’oxygène aux services publics (santé, enseignement, logement, recherche…) dans toute l’Union européenne au lieu de soutenir à bout de bras les cours de Bourse ! C’est possible en créant un fonds de développement européen qui financerait aussi bien les États que les collectivités territoriales lorsqu’ils développent les services publics.

Tout de suite, une autre partie des milliards de la BCE doit servir à refinancer des crédits bancaires, mais seulement si ces crédits financent des projets répondant à des critères économiques (création de valeur ajoutée), sociaux (emploi) et écologiques.

Tout de suite, la BCE doit refuser toute liquidité aux banques si elles nourrissent la financiarisation, les délocalisations, l’évasion fiscale.

Cela demande de mettre en place dans l’urgence un suivi démocratique de l’action de la BCE et des banques centrales nationales qui, avec elle, forment l’eurosystème. Ce serait une pièce centrale de la refondation d’une Union de type confédéral entre peuples et nations libres, souverains et associés. C’est ce que la France devrait réclamer à la table des négociations européennes.

Il s’agit au total d’organiser le combat pour une souveraineté populaire sur l’argent et pour un tout autre modèle social et écologique en Europe

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Loi travail : la combattre jusqu’au bout

Posté par jacques LAUPIES le 29 juin 2016

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Récupé́ration nationaliste d’une immense défiance populaire envers l’UE Brexit

Posté par jacques LAUPIES le 28 juin 2016

Cette vidéo va dans le sens de ce que nous avons déjà indiqué ici même. Mis à part la prévision concernant les élections espagnole, l’analyse vaut d’être retenue.  Nous y reviendrons !

 

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Le Brexit rebat les cartes sur la scène européenne

Posté par jacques LAUPIES le 27 juin 2016

Dans l’HUMA de ce jour (en kiosque)

 

Gaël De Santis
Lundi, 27 Juin, 2016
Le Brexit rebat les cartes sur la scène européenne dans POLITIQUE

Le vote, à 51,8 % des voix, des Britanniques pour sortir de l’Union européenne, ne semble pas changer les plans de certains dirigeants européens, qui refusent d’amorcer une refondation démocratique et sociale de l’Europe.

C’est la réponse de « A qui profite le crime »  article publié hier : aux mêmes, les dirigeants actuels et ceux qui à l’extrême droite font semblant de les combattre !

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