Dissertation sur ce qui s’appelle la Gauche à « Ce soir ou jamais »
Posté par jacques LAUPIES le 6 février 2016
Un Député socialiste qui n’a plus rien de socialiste
Un économiste qui rappelle à l’ordre un gouvernement défaillant
Une voix chaude avec un accompagnement de qualité, c’est toujours ça de pris !
L’émission « Ce soir ou jamais » avait pour thème « La gauche est-elle encore au pouvoir »
Se sont affrontés deux tendances sur la question économique et sociale, sur les modifications constitutionnelles liées à l’état d’urgence.
Sur la question économique la divergence n’est qu’artificielle car nous n’avons jamais entendu parler de relance par la consommation, investissement dans le développement des forces productives (machines et hommes) par la mise en cause des marchés financiers, par une politique fiscale injuste (TVA, impôts fonciers, etc., impôt sur le revenu encore inadapté à un réelle progressivité en fonction des ressources)
Bien entendu quelques intervenants se sont efforcés de contrer le sociaux libéraux en rappelant certains principes qui caractérisent l’appartenance à la gauche et que faire référence à une « bienveillance » à l’égard du peuple ou encore ne pas respecter ses engagements électoraux (vote des étrangers aux élections locales) ne pouvait qualifier à gauche.
Bref c’est la que l’on se rend compte que la pensée marxiste fait de nos jours bien défaut dans les débats, que les notions d’exploitation du travail, d’accumulation des richesses, d’accaparement des médias par les dominants, de soumission au libéralisme national et international n’ont pas été évoquées et que notre politique extérieure n’est pas au niveau d’une véritable recherche de la paix.
Le Front de gauche a eu droit à la déconsidération dans le fait qu’il ne recueille pas une influence de nature à rééquilibrer la gauche et l’on sentait bien que c’était un argument pour les socio libéraux afin de poursuivre ce qu’ils ne veulent pas reconnaître dans les mots comme étant leur droitisation !
Sont apparues, au travers de cet échange qui, avec toute la considération que je peux accorder à l’émission de Dominique Taddei (pas ma moins mauvaise de ce que nous offrent les télés) une gauche libérale »collaborant » avec le capital et une gauche entachée de social démocratie qui ne semble pas renier complétement cette alliance capital/travail, mais qui peut se ressaisir si la rue la titille un peu. Pour le moins le dialogue s’avère possible avec elle, encore faut il qu’elle trouve à ses cotés un parti révolutionnaire influent.
Car sans cela le rassemblement va peiner à se faire. On sent cependant qu’il en faudrait peu…
Je prie d’excuser les mauvaises tournures de phrases que je tente de corriger parfois en relisant !
Dialogue avec ces jeunes qui ont mis de l’Uber dans leurs épinards
Berline de location grise ou noire rutilante, costard nickel, sentiment de posséder la liberté de travailler comme bon leur semble. Qui sont ces jeunes chauffeurs venus « d’en bas » qui s’élèvent avec l’application Uber ? Rencontres au cœur de la manifestation des VTC, hier à Paris.
Pas du tout effarouchés par les micros et les caméras. Peur de rien ? Si ! Peur que Manuel Valls freine leur envie de gagner de l’argent en travaillant. C’est une partie de la France black-blanc-beur connectée qui a manifesté hier entre la gare Montparnasse et les Invalides à Paris. « Uber, c’est une société avant tout. J’ai 22 ans, je suis chauffeur Uber depuis un an et demi. J’ai fait des études en restauration. J’ai travaillé chez Sodexo, mais ça ne me plaisait plus. » Le jeune homme brun aux cheveux mi-longs a fière allure derrière ses lunettes de soleil. « Je me suis converti chez Uber et tout va bien. J’ai été serveur, j’ai l’habitude du contact avec des clients. » Ce chauffeur gagne en moyenne 2 000 euros par mois à raison de dix heures par jour au volant, six jours sur sept. « Les gens sont fantastiques, ils partagent, on partage… » Il roule dans Paris toute la journée au rythme de la sonnerie de l’application téléchargée sur son smartphone dès qu’un client se manifeste. C’est la société américaine Uber qui a lancé l’appel à manifestation, le bouche-à-oreille a fait le reste. Objectif : contester la loi Loti (voir ci-contre). Quelque 550 berlines, grises ou noires, flambant neuves, ont formé un rutilant cortège avec drapeau tricolore au vent. Ces voitures de luxe sont louées par les jeunes. « Ce sont des partenariats entre Uber et des boîtes de location de véhicules comme Sixt, Europcar… »
Faisons les comptes : 1 600 euros par mois de location de voiture, plus 200 euros par mois d’assurance, plus le carburant et l’entretien, plus 20 % des courses prélevés par Uber. Il faut en faire des heures ! Qu’importe pour un trentenaire qui a préféré quitter son emploi chez Lenôtre, l’un des maîtres de la gastronomie française, pour s’enrôler chez Uber, moyennant 5 000 euros de procédures administratives. « Je gagnais jusqu’à 8 000 euros par mois avec les pourboires, mais je n’avais pas de vie. Je gagne moins, mais à tête reposée. Je suis indépendant. » Indépendant ou salarié ? La question ne semble pas avoir de sens ici. Ce qui importe, c’est que l’activité dure. « Nous cotisons aux Urssaf et nous sommes mieux là qu’à vendre de la drogue en bas des tours, non ? » Parce que, comme dit l’un d’eux : « Regardez-nous, madame, on vient d’en bas. On a un beau costume. Moi, avant, je traînais en survêtement toute la journée. Et le but, c’est pas d’arriver tout en haut. C’est de gagner de quoi manger. De quoi être au milieu ».
« On n’est pas au chômage et on est les esclaves de personne »
Dans la plupart des têtes, s’est ancrée cette idée que l’enjeu n’est pas de faire disparaître les taxis : « On n’a pas la même clientèle. Les taxis ont la leur, nous la nôtre qui est composée de beaucoup de jeunes qui ne prenaient pas de taxis avant parce que c’est trop cher. Il y a de la place pour tout le monde, et y compris pour ceux qui travaillent avec d’autres applications ».
Mais si la volonté de travailler librement est le moteur, pourquoi dépendre d’Uber ? Pourquoi ne pas créer collectivement une application à eux, d’un type coopératif ? « Mais, madame, vous rêvez ! Uber est une grosse société et elle ne s’en sort pas. Alors nous, avec zéro balle à investir, c’est même pas la peine d’essayer. » Ils ont les pieds sur terre, ces jeunes, même si, visiblement, le Code du travail n’est pas leur lecture de chevet. « Si on est malade ? Bah, je ne sais pas, j’ai jamais été malade… Mais je pense que ça serait galère. »
« Depuis une semaine, on ne travaille plus. J’ai tellement faim que j’ai mauvaise haleine », confie l’un d’eux. Tandis qu’un autre, qui choisit de travailler au départ de l’aéroport Charles-de-Gaulle, en a ras le bol d’être nouvellement pourchassé par la police qui « flashe de partout » depuis les nouvelles lois. Lui, il les déteste, les taxis, qui se plaignent alors qu’ils gagnent plus que lui !
Faire croire qu’Uber ne s’en sort pas, c’est en réalité une belle escroquerie. Travis Cordell Kalanick, qui fêtera ses 40 ans cet été, est le fondateur de la société de partage de fichiers Red Swoosh et de l’application Uber qui met en relation chauffeurs et personnes à transporter dans plus de trois cents villes du monde. En 2014, il s’est hissé dans le classement Forbes des 400 Américains les plus riches à la 209e position. Sa fortune est estimée alors à 5,3 milliards de dollars. Si ses chauffeurs français payent des impôts, sa société à lui n’en paye pas ici. « Mais, ça, c’est pas notre problème à nous, madame ! Nous, on veut travailler dignement, pour manger, s’habiller classe… On cotise. On n’est pas au chômage et on est les esclaves de personne. Vous ne pouvez pas comprendre. »
Manif contre les nouvelles règles. Une vingtaine de plateformes VTC (Uber, SnapCar, Chauffeur-Privé, etc.) ont été mises en demeure par le ministère des Transports, qui rappelle que les licences Loti s’appliquent au transport collectif (de deux à neuf passagers) et non particulier. Devenir chauffeur VTC passe désormais par un examen en 110 questions à choix multiple après formation théorique de sept heures. Sessions tous les quinze jours.
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