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Dissertation sur ce qui s’appelle la Gauche à « Ce soir ou jamais »

Posté par jacques LAUPIES le 6 février 2016

 

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Un Député socialiste qui n’a plus rien de socialiste

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Un économiste qui rappelle à l’ordre un gouvernement défaillant

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Une voix chaude avec un accompagnement de qualité, c’est toujours ça de pris !

L’émission « Ce soir ou jamais » avait pour thème « La gauche est-elle encore au pouvoir »

Se sont affrontés deux tendances  sur la question économique et sociale, sur les modifications constitutionnelles liées à l’état d’urgence.

Sur la question économique la divergence n’est qu’artificielle car nous n’avons jamais entendu parler de relance par la consommation, investissement dans le développement des forces productives (machines et hommes) par la mise en cause des marchés financiers, par une politique fiscale injuste (TVA, impôts fonciers, etc., impôt sur le revenu encore inadapté à un réelle progressivité en fonction des ressources)

Bien entendu quelques intervenants se sont efforcés de contrer le sociaux libéraux en rappelant certains principes qui caractérisent l’appartenance à la gauche et que faire référence à une « bienveillance » à l’égard du peuple ou encore ne pas respecter ses engagements électoraux (vote des étrangers aux élections locales) ne pouvait qualifier à gauche.

Bref c’est la que l’on se rend compte que la pensée marxiste fait de nos jours bien défaut dans les débats, que les notions d’exploitation du travail, d’accumulation des richesses, d’accaparement des médias par les dominants, de soumission au libéralisme national et international n’ont pas été évoquées et que notre politique extérieure n’est pas au niveau d’une véritable recherche de la paix.

Le Front de gauche a eu droit à la déconsidération dans le fait qu’il ne recueille pas une influence de nature à rééquilibrer la gauche et l’on sentait bien que c’était un argument pour les socio libéraux afin de poursuivre ce qu’ils ne veulent pas reconnaître dans les mots comme étant leur droitisation !

Sont apparues, au travers de cet échange qui, avec toute la considération  que je peux accorder à l’émission de Dominique Taddei (pas ma moins mauvaise de ce que nous offrent les télés)  une gauche libérale  »collaborant » avec le capital et une gauche entachée de social démocratie qui ne semble pas renier complétement cette alliance capital/travail, mais qui peut se ressaisir si la rue la titille un peu. Pour le moins le dialogue s’avère possible avec elle, encore faut il qu’elle trouve à ses cotés un parti révolutionnaire influent.

Car sans cela le rassemblement va peiner à se faire. On sent cependant qu’il en faudrait peu…

Je prie d’excuser les mauvaises tournures de phrases que je tente de corriger parfois en relisant !

Dialogue avec ces jeunes qui ont mis de l’Uber dans leurs épinards

Laurence Mauriaucourt
Jeudi, 4 Février, 2016
L’Humanité

 

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Dissertation sur ce qui s'appelle la Gauche à

Manifestation des chauffeurs VTC, sur l’Esplanade des Invalides à Paris. Avec l’application UBER, des jeunes de banlieues parisiennes ont décroché un CDI.
Photo : Thomas Samson/AFP

Berline de location grise ou noire rutilante, costard nickel, sentiment de posséder la liberté de travailler comme bon leur semble. Qui sont ces jeunes chauffeurs venus « d’en bas » qui s’élèvent avec l’application Uber ? Rencontres au cœur de la manifestation des VTC, hier à Paris.

Pas du tout effarouchés par les micros et les caméras. Peur de rien ? Si ! Peur que Manuel Valls freine leur envie de gagner de l’argent en travaillant. C’est une partie de la France black-blanc-beur connectée qui a manifesté hier entre la gare Montparnasse et les Invalides à Paris. « Uber, c’est une société avant tout. J’ai 22 ans, je suis chauffeur Uber depuis un an et demi. J’ai fait des études en restauration. J’ai travaillé chez Sodexo, mais ça ne me plaisait plus. » Le jeune homme brun aux cheveux mi-longs a fière allure derrière ses lunettes de soleil. « Je me suis converti chez Uber et tout va bien. J’ai été serveur, j’ai l’habitude du contact avec des clients. » Ce chauffeur gagne en moyenne 2 000 euros par mois à raison de dix heures par jour au volant, six jours sur sept. « Les gens sont fantastiques, ils partagent, on partage… » Il roule dans Paris toute la journée au rythme de la sonnerie de l’application téléchargée sur son smartphone dès qu’un client se manifeste. C’est la société américaine Uber qui a lancé l’appel à manifestation, le bouche-à-oreille a fait le reste. Objectif : contester la loi Loti (voir ci-contre). Quelque 550 berlines, grises ou noires, flambant neuves, ont formé un rutilant cortège avec drapeau tricolore au vent. Ces voitures de luxe sont louées par les jeunes. « Ce sont des partenariats entre Uber et des boîtes de location de véhicules comme Sixt, Europcar… »

Faisons les comptes : 1 600 euros par mois de location de voiture, plus 200 euros par mois d’assurance, plus le carburant et l’entretien, plus 20 % des courses prélevés par Uber. Il faut en faire des heures ! Qu’importe pour un trentenaire qui a préféré quitter son emploi chez Lenôtre, l’un des maîtres de la gastronomie française, pour s’enrôler chez Uber, moyennant 5 000 euros de procédures administratives. « Je gagnais jusqu’à 8 000 euros par mois avec les pourboires, mais je n’avais pas de vie. Je gagne moins, mais à tête reposée. Je suis indépendant. » Indépendant ou salarié ? La question ne semble pas avoir de sens ici. Ce qui importe, c’est que l’activité dure. « Nous cotisons aux Urssaf et nous sommes mieux là qu’à vendre de la drogue en bas des tours, non ? » Parce que, comme dit l’un d’eux : « Regardez-nous, madame, on vient d’en bas. On a un beau costume. Moi, avant, je traînais en survêtement toute la journée. Et le but, c’est pas d’arriver tout en haut. C’est de gagner de quoi manger. De quoi être au milieu ».

« On n’est pas au chômage et on est les esclaves de personne »

Dans la plupart des têtes, s’est ancrée cette idée que l’enjeu n’est pas de faire disparaître les taxis : « On n’a pas la même clientèle. Les taxis ont la leur, nous la nôtre qui est composée de beaucoup de jeunes qui ne prenaient pas de taxis avant parce que c’est trop cher. Il y a de la place pour tout le monde, et y compris pour ceux qui travaillent avec d’autres applications ».

Mais si la volonté de travailler librement est le moteur, pourquoi dépendre d’Uber ? Pourquoi ne pas créer collectivement une application à eux, d’un type coopératif ? « Mais, madame, vous rêvez ! Uber est une grosse société et elle ne s’en sort pas. Alors nous, avec zéro balle à investir, c’est même pas la peine d’essayer. » Ils ont les pieds sur terre, ces jeunes, même si, visiblement, le Code du travail n’est pas leur lecture de chevet. « Si on est malade ? Bah, je ne sais pas, j’ai jamais été malade… Mais je pense que ça serait galère. »

« Depuis une semaine, on ne travaille plus. J’ai tellement faim que j’ai mauvaise haleine », confie l’un d’eux. Tandis qu’un autre, qui choisit de travailler au départ de l’aéroport Charles-de-Gaulle, en a ras le bol d’être nouvellement pourchassé par la police qui « flashe de partout » depuis les nouvelles lois. Lui, il les déteste, les taxis, qui se plaignent alors qu’ils gagnent plus que lui !

Faire croire qu’Uber ne s’en sort pas, c’est en réalité une belle escroquerie. Travis Cordell Kalanick, qui fêtera ses 40 ans cet été, est le fondateur de la société de partage de fichiers Red Swoosh et de l’application Uber qui met en relation chauffeurs et personnes à transporter dans plus de trois cents villes du monde. En 2014, il s’est hissé dans le classement Forbes des 400 Américains les plus riches à la 209e position. Sa fortune est estimée alors à 5,3 milliards de dollars. Si ses chauffeurs français payent des impôts, sa société à lui n’en paye pas ici. « Mais, ça, c’est pas notre problème à nous, madame ! Nous, on veut travailler dignement, pour manger, s’habiller classe… On cotise. On n’est pas au chômage et on est les esclaves de personne. Vous ne pouvez pas comprendre. »

Manif contre les nouvelles règles. Une vingtaine de plateformes VTC (Uber, SnapCar, Chauffeur-Privé, etc.) ont été mises en demeure par le ministère des Transports, qui rappelle que les licences Loti s’appliquent au transport collectif (de deux à neuf passagers) et non particulier. Devenir chauffeur VTC passe désormais par un examen en 110 questions à choix multiple après formation théorique de sept heures. Sessions tous les quinze jours.

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Il faut légiférer pour sauver les paysans et maintenir la production agricole

Posté par jacques LAUPIES le 4 février 2016

A demain pour le commentaire

Gérard le Puill
Jeudi, 4 Février, 2016
Humanite.fr

 

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Il faut légiférer pour sauver les paysans et maintenir la production agricole dans POLITIQUE

Photo Patrick Nussbaum

Alors que les prix trop bas des céréales, de la viande et du lait ne permettent plus aux agriculteurs de vivre de leur métier , André Chassaigne et les députés du groupe Front de gauche proposent au Parlement d’adopter un projet de loi visant à mettre fin au pillage du travail des paysans au profit de l’aval.

 
 
En décembre 2013 la tonne de blé français rendue au port de Rouen pour être exportée hors de l’Union européenne valait environ 270€. Le 2 février 2016, au même endroit, la cotation était tombée à 146€ la tonne, avec une perte de 6€ sur la semaine précédente. Il en est ainsi parce que l’offre mondiale de blé est un peu plus élevée que la demande. Dès lors, les spéculateurs font baisser les cours sur le marché à terme, ce qui se traduit aussi par une baisse des prix de vente au jour le jour.
 
En 2013, le prix moyen du lait payé aux producteurs avait été de 431€ les 1.0000 litres. Mais il avait baissé dès la fin de l’été pour ne plus valoir que 375€ en octobre. En ce début d’année 2016, les producteurs de lait perçoivent environ 300€ pour 1.000 litres de lait ; parfois un peu plus, parfois un peu moins selon la valorisation du lait par l’industrie de la transformation. Entre temps, l’Europe à mis fin aux quotas laitiers. Certains pays comme l’Allemagne, l’Irlande, les Pays Bas et la Pologne ont augmenté leur production. En Europe, elle dépasse désormais de quelques points la demande solvable en produits laitiers. Les laiteries, elles mêmes sous la pression des grandes surfaces en quête de rabais permanents avec menace de déréférencement, ont baissé autoritairement le prix du lait. Les producteurs ont alors le choix entre vendre moins cher ou jeter le lait car il faut bien traire les vaches deux fois par jour quand elles sont en production.
 
En 2013, le prix moyen du kilo de carcasse de porc charcutier vendu sur le marché au cadran de Plérin dans les Côtes d’Armor était de 1,37€. En juin 2015, les cours étaient 20 centimes plus bas en raison de l’augmentation de la production en Allemagne et en Espagne tandis que le marché russe était fermé à la viande porcine européenne dès le mois d’août 2014. L’été dernier, les éleveurs demandaient un prix minimum de 1,40€ pour ne pas travailler à perte. Cela supposait que les grandes surfaces et les salaisonniers s’approvisionnent prioritairement en porcs français. Ce que refusèrent les deux plus gros abatteurs que sont le groupe privé Bigard et le groupe « coopératif » COOPERL. Sur le marché au cadran du premier février 2016 à Plérin, la cotation du porc charcutier était de 1,10€ le kilo et à ce prix les éleveurs bretons perdent er moyenne 600€ par semaine.
Il faut avoir ces chiffres en tête pour comprendre le drame que vivent aujourd’hui les paysans qu’ils produisent des céréales , du lait , de la viande porcine ou de la viande bovine, elle aussi impactée par la chute des cours que permet une offre très légèrement supérieur e à la demande .
 
Voilà pourquoi André Chassaigne et les députés du groupe Front de Gauche ont présenté à la presse ce jeudi une proposition de loi qui demande que « les organisations interprofessionnelles reconnues organisent chaque année, pour chaque production agricole, une conférence sur les prix rassemblant producteurs, fournisseurs et distributeurs » en précisant que « l’ensemble des syndicats agricoles est convié à y participer». Le texte propose que « cette conférence donne lieu à une négociation interprofessionnelle sur les prix , destinée à fixer un niveau plancher de prix d’achat aux producteurs pour chaque production agricole, en tenant compte notamment de l’évolution des coûts de production et des revenus agricoles sur chaque bassin de production ».
 
En cas de crise comme celle qui dure depuis des mois en raison d’une offre supérieure à la demande et qui permet au secteur de l’aval de ruiner les paysans , la proposition de loi des députés du Front de gauche propose « l’application d’un coefficient multiplicateur sur l’ensemble des produits alimentaires entre le prix d’achat et le prix de vente en périodes de crises conjoncturelles et en prévision de celles-ci , permettant de limiter strictement le taux de marge des distributeurs ».
Ce coefficient multiplicateur est pertinent en cas de chute des cours à la production. Ces chutes sont souvent induites par une forte récolte notamment dans le secteur des fruits et légumes. Pour peu qu’un magasin de grande distribution soit tenu demain d’appliquer un coefficient multiplicateur sur un kilo de pommes de 150% par rapport au prix payés au producteur, ce prix aura aussi pris en compte le conditionnement et l’expédition aux frais de la coopérative. Le calcul suivant peut alors être fait : si le prix payé au producteur est de 40 centimes, le prix de la pomme en magasin ne sera que de 1€, soit une hausse de 150% . Si le producteur perçoit 60 centimes, le prix en magasin sera de 1,50€ et à ce prix là chacun doit pouvoir gagner sa vie alors que ce n’est plus le cas pour le producteur à 40 centimes. 
 
Enfin le texte de loi reprend aussi « une autre mesure très attendue par les agriculteurs et les consommateurs (qui) vise à rendre obligatoire l’indication du pays d’origine pour l’ensemble des produits agricoles à l’état brut ou transformé ». 
On peut penser que des voix vont s’élever au Parlement dans la cohorte des libéraux de tout poil pour affirmer que ces propositions ne sont pas compatibles avec le fonctionnement de l’Union européenne. Celle-ci promeut la concurrence de tous contre tous au sein de l’Union et ouvre parallèlement des négociations libre échange avec les Etats Unis et le Mercosur après le Canada et certains pays asiatiques. Mais c’est cette politique de libre échanges tous azimuts sur fond de dumping social et environnemental qui ruine l’agriculture française et européenne aujourd’hui. De surcroît, elle abouti à mettre en cause notre souveraineté alimentaire pour les années à venir.
 
Il est possible que Nicolas Sarkozy saisisse l’occasion de son passage pour la promotion de son livre ce soir sur France 2 pour prendre la défense du monde paysan. Y aura-t-il un journaliste pour lui rappeler sa lourde responsabilité dans ce domaine comme d’ailleurs celle des parlementaires de droite qui ont voté en 2008 la Loi de modernisation économique (LME) qui a donné les pleins pouvoirs aux grandes enseignes pour piller le travail des paysans ? Y aura-t-il quelqu’un sur le plateau de France 2 pour lui rappeler que le rapport ultra libéral qui a inspiré cette loi résulte d’une commande de Sarkozy lui-même à Jacques Attali et que le rédacteur final ce texte était un jeune banquier inconnu du grand public à l’époque, un certain Emmanuel Macron ?

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Laurent Akoun « Gbagbo libre, on avancerait un peu plus vers la réconciliation des ivoiriens »

Posté par jacques LAUPIES le 4 février 2016

Pas d’inspiration pour le commentaire.

D’autant que j’ai regardé « Paradis : amour » film autrichien qui au travers de la recherche d’amour et de sexe par des dames blanches, plutôt murissantes, autrichiennes en vacances au Kenya, est dépeint un aspect de la relation Nord-Sud, avec un humour plus que grinçant. Du positif cependant : de belles images et de beaux corps qui se vendent avec astuce. Mais l’astuce en ce domaine a ses limites !

De quoi décourager d’aller en vacances en Afrique

 

 
Propos recueillis par Marc de Miramon
Mercredi, 3 Février, 2016
Humanite.fr

 

Le Front populaire ivoirien (FPI), fondé par Laurent Gbagbo, est toujours scindé en deux, entre les partisans de Pascal Affi N’Guessan et ceux de l’ex-président aujourd’hui détenu à La Haye. Alors que le procès Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI) s’est ouvert à la fin du mois de janvier, Laurent Akoun, président délégué du FPI, a enfin réussi à quitter la Côte d’Ivoire et a pu se rendre à Paris. Pour l’Humanité, il témoigne des promesses non tenues de « réconciliation » et de la situation sociale dramatique que vit son pays. En dépit d’un taux de croissance mirifique affiché par le Fonds monétaire international (FMI) et son ancien employé Alassane Ouattara, tout juste « réélu » de manière triomphale à la présidence ivoirienne.

Le procès de Laurent Gbagbo s’est ouvert à La Haye à la fin du mois de janvier, qu’en attendez-vous ?

Laurent Akoun Nous considérons que Laurent Gbabgo n’est pas un criminel. Nous voulons que cet homme d’Etat revienne en Côte d’Ivoire en homme libre afin qu’il participe au processus de développement de notre pays. Sa libération va renforcer la cohésion sociale en Côte d’Ivoire : un pays aujourd’hui coupé en deux, entre les héritiers d’Houphouët-Boigny et toutes les forces de progrès qui sont scandalisés par ce qui s’est passé en avril 2011. Gbagbo libre, on avancerait un peu plus vers la réconciliation des Ivoiriens.

 

Quel regard portez-vous sur l’état de votre parti le FPI, actuellement déchiré et qui s’est doté de deux directions parallèles ?

Laurent Akoun J’occupe les fonctions de président délégué du FPI depuis le congrès extraordinaire de Mama tenu le 30 avril 2015. Nous avons été fortement ébranlés par la conduite solitaire que notre ex-président (Pascal Affi N’Guessan, ndlr) a instaurée dans la gouvernance de notre parti. Et nous avons fait appel à Laurent Gbagbo, actuellement emprisonné à La Haye à cause de son combat contre l’impérialisme, pour présider le FPI. D’où ma position de président délégué, car il faut bien que notre parti fonctionne. Depuis la naissance du FPI, nous nous sommes battus pour des élections libres et transparentes, et nous refusons d’accéder au pouvoir autrement que par les urnes. Pour parler au nom du peuple, il faut recevoir un mandat de ce même peuple et être comptable de ses actes devant lui. Le coup de force contre Laurent Gbagbo en 2011 a été le coup le plus dur que nous ayons reçu. Cela a rejailli sur tous les membres du FPI car beaucoup ont été jetés en prison et pour certains y sont toujours. D’autres vivent en exil.

 

Combien de militants et cadres du FPI demeurent en prison en Côte d’Ivoire ?

Laurent Akoun Nous avons au moins 385 prisonniers politiques civils et militaires. Tous sont des militants du FPI ou des « proches » de Laurent Gbagbo, comme les militaires et assimilés. Sur ces 385, une dizaine seulement ont été jugés et condamnés, dont l’ex Première dame et vice-présidente du FPI Simone Gbagbo. Il faut ajouter 228 qui ont été placés sous mandat de dépôt et dont nous n’avons plus aucune nouvelle depuis 2014. Nous ne savons même pas où ils se trouvent. Personne au niveau du gouvernement n’est capable de donner des précisions sur leur sort. Quand, par abus de langage, le pouvoir actuel évoque la grâce qu’il accorde à 3100 détenus, prisonniers depuis la crise électorale, cela participe de cette manipulation de l’opinion, puisque cela concerne des gens qui n’ont été ni jugés ni condamnés. Voilà la marque déposée du régime Ouattara : utiliser la communication mensongère pour faire croire que tout va bien en Côte d’Ivoire.

 

Vous avez enfin réussi à quitter le territoire, est-ce le signe que la situation se détend en Côte d’Ivoire ?

Laurent Akoun Nous sommes toujours dans le registre de la com’. Je suis empêché à un moment donné, et en décembre dernier, ayant à nouveau rempli les formalités pour obtenir mon visa, je suis sorti. Mais nos camarades sont toujours interdits de voyager de manière arbitraire. Je vous cite le cas de Michel Gbagbo, fils du président, qui est citoyen français et qui ne peut pas répondre aux convocations de la justice française. Deuxième exemple : l’ex gouverneur de la BCAO Philippe-Henry Dacoury-Tabley, qui est politiquement proche de nous, ne peut pas sortir du pays. Néanmoins, nous ne nous plaignons pas : si nous pouvons passer entre les mailles de leur com’ pour nous faire entendre, nous en prenons acte et nous continuons le combat.

 

Comment évolue le climat politique, suite à la réélection d’Alassane Ouattara et le scandale qui touche actuellement le Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro (1) ?

Laurent Akoun Nous suivons évidemment avec beaucoup d’attention la situation, mais dans le cas de M. Soro, il s’agit en réalité du résultat d’une guerre entre héritiers. Là je parle bien sûr du contenu des écoutes qui ont été divulguées sur la place publique, et non de la plainte déposée par Michel Gbagbo pour détention illégale et traitements dégradants. Pour le moment, nous comptons d’avantage sur la justice burkinabé pour faire la lumière sur ces faits. En Côte d’Ivoire, aucune enquête officielle n’a été ouverte, et aucune explication crédible n’a été donnée à la population. Il s’agit pourtant de faits extrêmement grave, pour lesquels il n’y a pas de prescription, puisque M. Soro se vante dans ces enregistrements d’être à l’origine de l’exécution de Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo. Ces gens ont choisi la voie de la violence pour parvenir au pouvoir. C’est leur mode de fonctionnement.

 

Un nouveau gouvernement vient d’être formé en Côte d’Ivoire, avec la nomination au rang de ministre du principal conseiller économique d’Alassane Ouattara, le Français Philippe Serey-Eiffel. Qu’est ce que cela vous inspire ?

Laurent Akoun Philippe Serey-Eiffel fait partie du système Ouattara depuis les années 90. Pour nous, c’est l’expression de la domination de ces différents réseaux que l’on appelle la Françafrique. Il s’agit d’un recul dramatique de notre souveraineté, mais ce gouvernement n’en a visiblement que faire.

Vous qualifiez la Côte d’Ivoire de dictature. Pourquoi, dans ces conditions, avez-vous annoncé la participation de votre parti aux élections législatives de 2016, après avoir reproché à Pascal Affi N’Guessan de se présenter au nom du FPI à la présidentielle de 2015 ?

Laurent Akoun M. Affi N’Guessan représente le FPI de la justice d’Alassane Ouattara. C’est de là qu’il tient sa légitimité. Pour nous, le FPI n’était pas représenté à la dernière élection présidentielle, et Pascal Affi N’Guessan en a été officiellement exclu. Lui était dans sa logique d’accompagnement du pouvoir, en offrant une « apparence » de démocratie et de réconciliation. Faire croire que tout va bien par ce genre de manœuvres, c’est le propre des systèmes dictatoriaux. Concernant les législatives, nous avons annoncé que nous irons seulement si le scrutin est crédible, libre et transparent, si les prisonniers politiques sont libérés, et si la lumière est enfin faite sur la question sécuritaire : Aujourd’hui, on ne sait pas qui est dans l’armée, qui fait partie de la police, etc. Mais personne ne doit penser que le FPI « boude » une élection.

Alassane Ouattara met pourtant en avant la bonne gouvernance de la Côte d’Ivoire et un taux de croissance de 8% en 2015…

Laurent Akoun Il n’y a quasiment que dans des régimes dictatoriaux où l’on observe de telles flambées de croissance. Mais Alassane Ouattara peut brandir tous les chiffres qu’il veut, cela correspond-il à ce que l’on peut attendre du développement humain ? Pourquoi le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), classe-t-il notre pays 172ème sur 188 ? Quelle est la situation de l’accès à l’eau, à l’électricité, à l’éducation, à la santé ?

 

Le président de votre parti a été renversé par la France en 2011, avez-vous eu des contacts avec les autorités françaises lors de votre séjour à Paris ?

Laurent Akoun Aucun. Le gouvernement français a changé avec la victoire de François Hollande et du PS, mais nous avons pris acte du fait que la politique étrangère de la France est constante, quel que soit le parti au pouvoir. Ce qui change, c’est le style de gouvernance. Les socialistes sont peut-être un peu moins « rudes » que la droite…

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Intolérables ces inégalités

Posté par jacques LAUPIES le 3 février 2016

http://www.dailymotion.com/video/x2v3sir

 Oui intolérables ces inégalités…

Il y a la télé qui nous le rappelle, preuve que certains journalistes méritent un grand respect car ils nous montrent l’impensable, l’intolérable : depuis ces peuples martyrisés par la guerre jusqu’à la jungle de Calais et bien d’autres évènements de cette incroyable pauvreté qui frappe des millions d’hommes pendant que d’autres, en se gavant, organisent cette misère pour en tirer profit, consciemment ou non d’ailleurs.

A notre porte, dans nos rues des hommes mendient, dorment dehors, dans un désarroi complet. Et nous sommes là avec notre pièce de un euro pour faire un geste. Certains se contentent de mettre 10 centimes dans un bérets sur le trottoir. La crainte de voir leur misérable offrande accordée à des alcooliques, bannis d’avance par une partie de la population imbécile qui ne se rend même pas compte qu’elle se triture le foie avec quelque pastis ou bières, ingurgités quotidiennement. Je ne parlerai pas de ceux qui, bien installés consomment ces choses qui tuent leurs neurones et leur combativité.

Mais tous ceux-là sont ils plus à blâmer que cette foule de pauvres et de moins pauvres qui se fait piéger par cette surconsommation de produits inutiles et souvent nocifs, qui pour les mieux pourvus se préoccupent plus du derniers gadgets de l’audio visuel ou de l’automobile, de la dernière frusque à la mode qui les fait se précipiter dans les opérations de solde de début d’année.

Complices ainsi de cette incitation au consumérismes dont se plaignent les bobos qui érigent cette lutte en priorité et leur fait oublier la lutte des classes.

Nous ne sommes pas à l’origine de cette catastrophe qui secoue l’Europe mais serons nous complices des coupables en nous taisant, en n’agissant pas ?

Le « Théma » de ce soir sur Arte, que je n’avais pas du tout prévu de regarder en rédigeant ce commentaire, ne m’a en rien inspiré. Cela a été suscité par la rencontre avec un sdf en fin des matinée à la sortie d’une grande surface, père de deux enfants laissé dans son pays et qu’il tente, m’a-t-il assuré de rejoindre après une vaste pérégrination en Afrique puis en Europe. Combien sont ils dans notre pays dans ce cas : des milliers que va nécessairement grossir le contingent de migrants dont précisément nous parle l’émission de ce soir.

Pourtant là aussi il y a des solutions, à condition de se donner les moyens de recevoir, en France comme dans d’autres pays européens des populations fuyant parfois jusqu’à la mort qui les menace dans leur pays. Pourtant des solutions existent et elles ne ruineraient aucune ment des états qui ont leur part de responsabilité dans le malheur qui frappe tous ces réfugiés, fussent ils arrivés chez nous pour des raisons économiques. Des exemples d’accueil convenable le prouvent.

Mais ils sont visiblement dérisoires devant l’ampleur d’un problème dont l’origine et les causes sont à chercher dans les politiques des gouvernements des puissances occidentales qui sont intervenues, d’une manière économique ou militaire dans des pays pour y défendre des intérêts économiques.

Quelle que soit les motivations des immigrations, quelles qu’en soient les origines immédiates et les formes nous avons le plus grand intérêt à les gérer convenablement. Nous devons être conscients qu’elles ne sont que le résultat de ce déséquilibre planétaire « entre pays pauvres et pays riches » qui, si nous n’y remédions pas finira non pas par des migrations partielles mais peut – être, dans le temps, par un affrontement violent et généralisé dont nous ne soupçonnons pas les conséquences pour les générations futures.

Dormez en paix dans votre indifférence braves gens mais gare au réveil !

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Un excellent reportage sur des réfugiés arrêtés en Grèce et, semble-t-il, pour l’un d’eux injustement accusé d’être un passeur. Est mis en évidence une solidarité entre jeunes dans des conditions extrêmes d’emprisonnement qui devrait faire réfléchir sur l’usage fait de cette peine. Tout cela nous révolte…

 

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Les rencontres du lundi : un exercice intéressant et sans doute nécessaire…

Posté par jacques LAUPIES le 2 février 2016

http://www.dailymotion.com/video/x3pqxn5

Les lundis de gauche – Porte ouverte sur 2017 – 1ere soirée

 Nous avons en réunion suivi l’essentiel de cette première rencontre organisé au siège national du PCF.

Le thème d’un grande importance portait sur les modifications constitutionnelles envisagées et qui ont trait à l’état d’urgence , à la déchéance de nationalité envisagée pour ceux qui en ont une double et seraient impliqués dans des actions terroristes.

Tous les participants  : Patrick Weil, historien spécialiste des questions d’immigration et de citoyenneté, Pouria Amirshahi, député PS, animateur du mouvement en commun, Françoise Dumont, Présidente de la Ligue des droits de l’Homme, ainsi que le Secrétaire National du PCF Pierre Laurent.

(commentaire à suivre sur l’initiative)

Déclaration antérieure de Pierre Laurent  

Je souhaite apporter ma pierre, celle du Parti communiste, à un débat nécessaire à gauche, sur les enjeux de la période et les grands défis auxquels la France est confrontée. Je le fais en invitant des personnalités, acteurs et actrices du monde associatif, syndical et politique, du monde de la culture et de la recherche, à un dialogue suivi sur les questions du travail, de la sécurité et des libertés, de la transition écologique, sur un nouvel âge de la démocratie, sur les biens communs, le mieux vivre, la voix de la France et de l’Europe, la paix… Et je suis ouvert à tous les dialogues pour inventer une alternative aux politiques suivies aujourd’hui. Je n’accepte pas le scénario ficelé pour 2017 dont on connaît à peu près les premiers rôles : Marine le Pen, François Hollande et Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé. De ce scénario, la gauche serait absente et les aspirations populaires défaites. J’agis avec beaucoup d’autres, pour que surgisse d’une démarche collective et citoyenne, un projet commun et une candidature commune. »

 

 

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