Plus que jamais construire le Parti Communiste fort et influent dont la France a besoin
Posté par jacques LAUPIES le 30 novembre 2015
La situation créée par les attentats et l’état d’urgence décrété par le gouvernement et adopté par le parlement ne vont pas être sans incidences sur les luttes indispensables pour lutter contre l’austérité. Les luttes politiques pour de nouvelles orientations dans les choix gouvernementaux risquent d’en subir les conséquences.
Tout simplement parce que l’attention des travailleurs et de leurs familles, autrement dit l’immense majorité de la population est détournée non seulement sur le plan revendicatif mais aussi dans sa prise de conscience politique.
Nous avons toujours dit qu’il était nécessaire de s’opposer aux idées développées depuis des années dans notre pays, idées qui consistent à rendre présenter nécessaires les atteintes aux droits sociaux, qui donnent une interprétation libérales (capitalistes) des conduites économiques à tenir, qui préconisent des politiques étrangères recourant à des interventions militaires et que tout cela pouvait conduire à la violence sur notre sol et pire la guerre.
Ce ne serait pas possible si d’autres perspectives qui sont proposées recueillaient le soutien populaire.
Mais voilà les classes dominantes, comme dans d’autres nations, disposent de considérables moyens de diffusion de leurs analyses lesquelles n’ont d’autre vocation que d’interpréter la réalité en faveur du maintien de leurs privilèges et de s’octroyer les pouvoirs nécessaires. Il bénéficient à cet effet d’appuis médiatiques qu’ils contrôlent.
Est-ce à dire que nous ne pouvons rien faire pour nous y opposer ? Surtout pas car la réalité, la vérité sur les contradictions qu’ils tentent d’entretenir, peuvent-être déjouées. On ne peut faire taire des intellectuels, des militants d’organisations, syndicales, écologiques, sociétales, ou autres qui alertent la population. Même les journalistes chargés de nous informer sont conduits à relater des faits justifiant nos résistances.
Il faut s’emparer de cela, en débattre, élaborer nos propres analyses et les diffuser.
Cela nécessité de la méthode, du débat et de l’action de terrain. Disons le cela exige un parti révolutionnaire dont l’objectif est avec des étapes à la mesure de la volonté des populations mais qui à chacune d’elles élèvent le degré de conscience.
Ce Parti nous l’avons et il s’appelle le Parti Communiste Français. Il pourrait être nommé autrement mais l’histoire dans laquelle il s’est inscrit, dans notre France l’a voulu et c’est bien ainsi !
Mais il lui faut trouver de nouvelles incarnations et cela appartient à la jeunesse de les réaliser.
Une réunion pour débattre de la situation politique en lien avec les conséquences des attentats de Paris et la campagne pour les élections régionales.
Nous espérons votre présence :
SALLE RICHELIEU
Boulevard Victor Hugo à 18 H 00
MARDI 1ER DECEMBRE
ORGANISEE PAR LA SECTION DE TARASCON DU PARTI COMMUNISTE
Philippe Martinez: « Pas de trêve sociale pendant l’état d’urgence »
HD. 130 morts, plusieurs centaines de blessés, un peuple meurtri : comment réagissez-vous à ce bilan dramatique ?
PHILIPPE MARTINEZ. Comme n’importe quel citoyen, j’ai été profondément marqué par l’horreur des attentats. Ces attaques ne visaient pas des personnalités, ou la liberté d’expression comme cela a été le cas pour « Charlie Hebdo » en janvier, mais des lieux de vie, de culture, d’événements sportifs, bref, tout ce qui fait la richesse de notre quotidien. Comme d’autres, la CGT a été frappée en son coeur : trois de ses membres sont décédés, dont la dirigeante d’une structure territoriale, qui avait une histoire particulière puisqu’elle était arrivée en France pour fuir la dictature chilienne. Cela dit, je pense qu’il faut souligner le réflexe citoyen de la population au moment du drame. Beaucoup de gens ont spontanément ouvert leurs portes pour recueillir des blessés chez eux, venir en aide aux victimes. La solidarité a fonctionné. Il faut également saluer le travail des personnels de la sécurité et des services publics tels que la santé, pourtant mise à mal par les coupes budgétaires. De nombreux professionnels sont retournés au boulot ce soir-là, parce qu’ils savaient que la gravité de la situation l’exigeait.
HD. Êtes-vous favorable à la prolongation de l’état d’urgence ?
P. M. Il y a évidemment besoin d’unsurcroît de sécurité, ce qui implique des moyens supplémentaires pour la police et la gendarmerie. Mais cela ne suffit pas. Il ne faut pas confondre renforcement de la sécurité, lois sécuritaires et restrictions des libertés. C’est pourtant ce qui semble se dessiner, lorsqu’on nous parle de multiplier les perquisitions à toute heure et en tout lieu, d’interdire les manifestations, d’étendre les assignations à résidence ou de renforcer les écoutes.
HD. Vous avez dit il y a quelques jours que l’intégration par le travail était un instrument de lutte contre le terrorisme. Que voulez-vous dire?
P. M. C’est l’un des moyens, pas leseul. Mais nous pensons que le travail pour ceux qui en ont un est un lieu où se forgent des valeurs de solidarité, de vivre-ensemble. Malheureusement, ces repères collectifs sont mis à mal par une individualisation croissante des tâches, qui livre le travailleur à lui-même. Les temps de pause (pause-café, repas du midi, etc.) sont des espaces de socialisation qui sont remis en cause.
- Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur 4 pages avec Philippe Martinez dans l’Humanité Dimanche de cette semaine, ou ici, dans sa version payante.
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