Rien n’est plus préoccupant de voir que son pays se mêle des conflits existant au sein d’autres nations autrement que par des actions politiques, voire économiques. D’autres ont utilisé la force des armes, le font comme nous et chaque fois cela conduit dans une impasse. Notamment sur le plan diplomatique parce que d’autres interventions ont lieu chacune avec des objectifs différents (Turquie, Russie sans oublier les USA) sous des formes différentes : économiques (Arabie Saoudite), sans compter ceux qui par des appuis humanitaires ou pseudo humanitaires sont impliqués.
Le rapport des forces entre ces opposants à DAESH, avec des intentions différentes, ne parait pas devoir être sensiblement modifié sur le terrain par des frappes militaires dont l’objectif réel est purement géopolitique comme le sont ou le seraient celles d’autres intervenants.
Si effectivement une solution existe elle ne peut être obtenue que par une négociation générale, une sorte de conférence présidée par l’ONU (dont personne ne parle ou si peu) mettant autour d’une table tous les acteurs, y compris Bachar El Assad les Saoudiens, les Iraniens et les occidentaux qui sont d’une manière générale à l’origine des désordres et la Russie qui est impliquée historiquement dans le soutien à des régimes qui avaient dans le passé bénéficié de son appui ou en tout cas leur avait évité de subir les pressions occidentales.
Si l’on ne raisonne pas en terme d’économie, de rapports sociaux existants, donc en ignorant des forme de lutte de classes, tout revient à placer le phénomène religieux au premier plan.
Bien réels, les conflits religieux sont toujours le paravent des conflits d’intérêts économiques et les formes qu’ils prennent, les mise en avant d’extrémismes, sont une conséquence, pas une cause des affrontements en cours. Pas plus que ne le sont les discours larmoyants sur les droits de l’homme, excellente pilule pour faire admettre la frénésie guerrière, un faux patriotisme. N’importe quoi ?
On ne peut être insensible au drame que vivent les populations mais ceux là même qui sont responsables de leur manipulation ne sont, comme toujours, pas capable d’assumer jusqu’au bout leurs méprisables politiques. Et nous voilà appelés par les uns à accueillir des réfugiés et par les autres à les refouler.
Les uns font un « commerce » avec de l’humanitaire en prétexte et les autres un « commerce » opposé, le tout pour sa gueule ! Tous parlent de République, de droits fondamentaux, de solidarité mais la République sans le respect de la démocratie, de la loi, de la justice tout court, sociale en particulier, sans l’impôt juste dans sa perception comme dans sa redistribution, tout n’est que bavardage intoxiquant !
Nous sommes dans la soupe populaire (aujourd’hui les resto du cœur) alors que nous avons le moyens du droit au logement, à la nourriture, à l’éducation et à la culture.
Et cela parce que nous n’avons pas encore trouvé le sens de l’équilibre de nos vies en commun, parce que nous élisons les plus hauts responsables placés sous surveillance d’une classe dominante avec ses seigneurs, ses vassaux et ses valets. Pour compenser notre aveuglement nous passons nos vies à nous droguer d’inutilités, pire que ces moutons qui préoccupés de brouter leur herbe suivent celui qui se jette dans le ravin qu’ils n’ont pas aperçu tant ils baissent leur tête.
L’agression légitimée, programmée depuis des décades, provoquée, pérennisée, devient soudain, pour ceux qui nous gouvernent, de la légitime défense. N’importe quoi ?
Des victimes ont été choisies, ciblées parmi ceux qui, crayon ou plume en main ont dénoncé, caricaturé, pas seulement les fous de Dieu mais aussi les fanatiques de la finances, des affaires. Ces sacrifiés ont été utilisés, instrumentalisées comme prétexte à cette légitime défense. A tel point que l’on serait tenter de se demander qui sont les exécutants, les commanditaires et les instigateurs !
Les moutons ont affaire à de dangereux bergers et des chiens qui les pilotent vers le ravin !
Les avions français bombardent la Syrie
Dimanche, 27 Septembre, 2015
Après deux semaines de vols de reconnaissance menés par l’armée de l’air, la France a réalisé ses premières frappes aériennes en Syrie contre le groupe Etat islamique, annonce l’Elysée dans un communiqué, dimanche 27 septembre.
Les frappes ont été décidés « sur la base de renseignements collectés au cours des opérations aériennes engagées depuis plus de deux semaines, dans le respect de notre autonomie d’action, en coordination avec nos partenaires de la coalition », écrit la présidence de la République. L’annonce de ces premières frappes intervient alors que François Hollande est à New York, dimanche et lundi, pour la 70e Assemblée générale de l’ONU.
Le président français avait ouvert la voie à des frappes françaises en Syrie contre l’EI, le 7 septembre, tout en excluant une intervention terrestre. Considérant cependant que « le chaos syrien doit trouver une réponse globale » et que « les populations civiles doivent être protégées contre toutes les formes de violences, celles de Daech et des autres groupes terroristes, mais aussi contre les bombardements meurtriers de Bachar el Assad », l’Elysée estime que « plus que jamais, l’urgence est à la mise en place d’une transition politique ».
L’exécutif a martelé encore dimanche sa détermination à « lutter contre le menace terroriste que constitue Daech ». « Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu », a prévenu la présidence française, alors que l’exécutif avait invoqué la légitime défense pour justifier son intention de mener des frappes aériennes en Syrie contre le groupe El,tout en excluant une intervention terrestre.
Jusqu’alors, la France s’était interdit d’intervenir militairement en Syrie au motif qu’elle craignait que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar al-Assad dont Paris réclame le départ, le jugeant principal responsable de la guerre dans son pays.
Mais « la donne a changé et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la Syrie, principal repaire de Daech, demeurer un angle mort de notre politique au Levant », a argumenté le 14 septembre le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour justifier ce changement stratégique.
La France souhaite travailler activement à la réalisation de cette transition, avec l’ensemble des acteurs impliqués. Elle associerait notamment « des éléments du régime et de l’opposition modérée« , poursuit le communiqué.