Guerre de civilisation ! Et la lutte des classes dans tout ça ?

Posté par jacques LAUPIES le 30 juin 2015

 

L’obsédé que je suis de vouloir mettre la lutte des classes à toutes les sauces, se trouve une fois de plus ramené à ce qui effectivement devient mon idée fixe ! Comme disent beaucoup de mes proches et amis parlant de moi : « A son âge on ne le changera pas ! »

A voir ? Mais enfin comme dans la plupart des cas je pourrais penser d’eux la même chose je les pardonne, bien à tort car, leur changement selon moi a généralement plus à voir avec la régression qu’avec l’évolution.

Bref mon propos n’est pas là puisque je voudrais simplement rappeler qu’en ramenant la plupart des conflits à des affrontements de classe on a une explication plus rationnelle  de leur véritable nature.

Au lieu de s’embourber dans des débats sibyllins sur ce qu’est une civilisation : ensemble cohérent de société ou de cultures (selon le Larousse) en parlant de guerre de civilisation à propos de ce qui se passe dans l’ensemble des pays arabes et parfois au delà qui conduit aux interventions des pays occidentaux, nos responsables politiques ( de droite et de gauche) feraient mieux de parler d’affrontement d’intérêts économiques et géopolitique qui sont essentiellement à la base des conflits.

Mais ces intérêts résultent avant tout de la domination qu’exercent certaines classes et catégories dans tous les pays concernés qu’il s’agisse des pays d’Amériques, d’Europe, d’Afrique ou du proche et moyen orient, les conduisent a des difficultés - de maintien de ces intérêts – face aux ambitions d’opposants internes et externes à leur territoire.

Et surtout, ce que l’on oublie très souvent, face à des peuples en souffrance, dont les divisions d’ordre religieux, parfois tribal, parfois nationales, deviennent prétexte et sont instrumentalisés.

Qu’ensuite naissent des violences dont certaines atteignent des degrés de barbarie innommable n’est que le résultat de ce processus qui peut conduire effectivement à justifier des guerres civiles, coloniales mondiales mêmes où l’horreur n’est finalement qu’un épiphénomène que personne ne niera.

Quand Bush, ce bandit de grand chemin, a trompé son opinion et le monde entier pour justifier l’intervention en Irak il agissait en leader du complexe militaro industriel américain, pour défendre des intérêts pétroliers et cela contre les peuples arabes et un peuple américain bafoué. Il a déclenché ainsi le désastre que nous connaissons.

Ce n’était pas un conflit de civilisation et cela ne l’est pas pour autant devenu en 2015 parce que nous assistons  partout dans le monde à des crimes qui hélas nous rappellent que dans notre propre civilisation il en été commis de pire.

Et si en France certains se sentent une âme de redresseurs de torts au nom de valeurs qu’ils prétendent défendre qu’ils sachent bien que nous ne sommes pas dupes et pour paraphraser Anatole France, nous ne feront pas la guerre pour les industriels en croyant la faire pour la patrie.

Que les jeunes méditent bien sur la question et se gardent bien de prendre aux sérieux des politiques et des hommes d’état qui nous font le coup de la défense de notre civilisation. Qu’ils n’oublient pas, ces jeunes, que demain ils seront (si tout va bien) des travailleurs salariés avant tout dépendant de ceux qui les feront travailler pour en tirer un profit ! A moins qu’ils les maintienne toute une vie au chômage !

 

 

Manuel Valls parle de « guerre de civilisation »

Aurélien Soucheyre
Dimanche, 28 Juin, 2015
Humanite.fr

 

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Guerre de civilisation ! Et la lutte des classes dans tout ça ? dans POLITIQUE

AFP
L’expression, connotée très à droite et régulièrement vilipendée par le PS, a été utilisée pour la première fois par Manuel Valls, dimanche 28 juin.

« Nous devons aux Français d’être vigilants quant aux mots que nous employons » avait lancé Manuel Valls le 13 janvier dernier, lors de son discours devant l’Assemblée nationale en hommage aux victimes des attentats. Dimanche 28 juin, lors d’une prise de parole après ce nouvel attentat qui a frappé la France dans l’Isère, le premier ministre a pour la toute première fois choisi d’utiliser l’expression très connotée à droite de « guerre de civilisation », jusqu’à présent honnie à gauche et au parti socialiste. « Non, nous ne pouvons pas perdre cette guerre. Parce que c’est au fond une guerre de civilisation. C’est notre société, notre civilisation, nos valeurs, que nous défendons » a-t-il lancé au sujet de la « lutte contre le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme radical. »

Le chef du gouvernement a de suite ajouté que « ce n’est pas une guerre entre l’Occident et l’Islam, mais une guerre au nom même des valeurs qui sont les nôtres et que nous partageons au-delà même de l’Europe. » Cette « bataille » a-t-il précisé, se situe « aussi, et c’est très important de le dire, au sein de l’islam. Entre d’un côté un islam aux valeurs humanistes, universelles, et de l’autre un islamisme obscurantiste et totalitaire qui veut imposer sa vision à la société. (…) Et je rappelle et je rappellerai toujours que les premières victimes de ce terrorisme sont les musulmans. »

Manuel Valls avait déjà parlé de « guerre » le 13 janvier 2015 : « il faut toujours dire les choses clairement : oui, la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme radical. La France n’est pas en guerre contre une religion. La France n’est pas en guerre contre l’islam et les Musulmans. » Mais c’est la première fois que l’hôte de Matignon parle de « guerre de civilisation ». Un terme souvent utilisé par George W. Bush, et par Nicolas Sarkozy, qui avait subi une levée de boucliers en l’appliquant au 21 janvier dernier, justement au sujet des attentats en France. La gauche avait condamné l’usage du terme, ainsi qu’une partie de la droite, dont Dominique de Villepin, François Fillon et Rachida Dati, qui avait déclaré : « De quelle civilisation parle-t-on ? Daesh, c’est une civilisation ? La barbarie, c’est une civilisation ? L’horreur, l’inacceptable, c’est une civilisation ? (…) Non ! On est en guerre contre des barbares. »

L’ancien ministre de l’intérieur, toujours soucieux de prouver qu’il peut incarner l’ordre et la sécurité, reprend donc des mots de la droite, ce que n’ont pas manqué de souligner de nombreuses figures des « Républicains », Eric Ciotti et Christian Estrosi en tête. Il met surtout pour la première fois à l’honneur, dans son camp et entre les lignes, la thèse du « Choc des civilisations », du nom de l’essai de l’américain Samuel Huntington, souvent utilisée par George W. Bush pour accréditer ses guerres en Afghanistan et en Irak. Un ouvrage bancal et dangereux, qui polarise le monde en différente aires de civilisations maladroitement définies, et amenées à entrer en conflit les unes contre les autres. Manuel Valls, en parlant de « bataille » au sein de l’islam, reprend d’ailleurs l’un des points soulignés dans ce pamphlet réactionnaire. Mais il s’en écarte aussi grandement en déclarant : « ce n’est pas une guerre entre l’Occident et l’Islam, mais une guerre au nom même des valeurs qui sont les nôtres et que nous partageons au-delà même de l’Europe », rejetant par là même l’idée de pôles antinomiques et très difficilement réconciliables d’Huntington.

Au final, en dépit de ses mises en garde contre un « bloc réactionnaire », Manuel Valls, dans cette sortie, occupe une nouvelle fois le terrain de la droite.

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DIRECT. Tsipras ferme les banques et redemande à l’UE une prolongation du plan d’aides

Posté par jacques LAUPIES le 29 juin 2015

Mais il a affirmé que rien ne pourra empêcher la tenue d’un référendum dimanche 5 juillet sur l’offre des créanciers.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras lors d'un discours devant le Parlement à Athènes, le 27 juin 2015. 
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras lors d’un discours devant le Parlement à Athènes, le 27 juin 2015.  (DIMITRI MESSINIS / AFP)
DIRECT. Tsipras ferme les banques et redemande à l'UE une prolongation du plan d'aides dans POLITIQUE francetv.info Par Vincent Daniel, Pierre GodonMis à jour le 28/06/2015 | 22:43 , publié le 28/06/2015 | 10:14

Il « attend leur réponse immédiate ». Lors d’une allocution télévisée, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé, dimanche 28 juin, avoir redemandé à l’UE et à la BCE une prolongation du programme d’aides au pays. Mais il a affirmé que rien ne pourra empêcher la tenue d’un référendum dimanche 5 juillet sur l’offre des créanciers d’une aide de 15,5 milliards d’euros en échange d’une hausse des impôts et une réduction des dépenses. Alexis Tsipras a personnellement appelé à voter  »non » à cette consultation référendaire.

• Les banques fermées et les capitaux contrôlés. Alors que la saison touristique démarre en Grèce, les banques du pays n’ouvriront pas leurs portes de façon temporaire, a confirmé Alexis Tsipras. Le Premier ministre grec a également annoncé la mise en place d’un contrôle des capitaux. « L’épargne des citoyens, les salaires et les retraites sont garantis », a-t-il assuré. Selon une source financière, la bourse d’Athènes n’ouvrira pas non plus ses portes lundi.

• Le FMI « prêt à apporter » son aide. « Les prochains jours vont être importants (…) Le FMI va (…) continuer à surveiller la situation en Grèce et dans les pays voisins et se tient prêt à apporter son assistance en cas de besoin », a indiqué la patronne du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. Selon elle, « la zone euro a les moyens de faire face à la crise grecque ».

• Varoufakis en appelle à Merkel. Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis en appelle, dimanche 28 juin, à la chancelière Angela Merkel. Il a ainsi estimé dans un entretien au tabloïd allemand Bild que la chancellière  »détient la clé » pour dénouer cette crise, qui pourrait conduire la Grèce à sortir de la zone euro.

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Anne Sabourin : « La solidarité politique doit se doubler d’une solidarité concrète avec les Grecs »

Posté par jacques LAUPIES le 29 juin 2015

 

Entretien réalisé par Vadim Kamenka
Vendredi, 26 Juin, 2015
Humanite.fr

 

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Anne Sabourin :

Photo Patrick Nussbaum
Représentante du PCF à la direction du parti de la gauche européenne (PGE) et coordinatrice du Forum européen des alternatives, qui s’est tenu à paris, Anne Sabourin revient sur le coup de force que les dirigeants européens et les institutions financières tentent d’imposer au gouvernement dirigé par Alexis Tsipras.
HD. Peut-on empêcher le crime contre la grèce ?
ANNE SABOURIN. Heureusement, la Grèce bouge encore. Il faut donc empêcher cette tentative. Les peuples européens l’ont clairement démontré, ces dernières semaines, en se mobilisant massivement contre cette politique libérale. Pour la stopper, il faut au plus vite une solution politique qui permette la stabilité financière de la Grèce. Il faut en finir avec la stratégie d’asphyxie. L’accord qui sera trouvé doit respecter les lignes rouges fixées par le gouvernement grec. Pour cela, il faut que les créanciers acceptent un certain nombre de points proposés par Alexis Tsipras: pas de nouvelles mesures d’austérité, une restructuration de la dette publique grecque et des solutions durables. Il faut donc laisser au gouvernement grec une marge de manœuvre pour relancer son économie. Cela passe par une baisse des exigences en termes d’excédent budgétaire et un plan d’investissement dans l’économie grecque. Pour Athènes, ce sont les bases d’un futur accord que les dirigeants européens, la Commission et la BCE doivent accepter. Cette solution politique doit être portée par l’ensemble des forces progressistes.
HD.comment aider le gouvernement grec dans sa bataille contre les créanciers ?
A. S. Actuellement, le rapport de forces n’est pas en faveur de la Grèce. Il faut donc mobiliser les opinions publiques pour éviter de laisser les autorités grecques dans le seul cadre des discussions, qui ne sont même pas publiques. La pression populaire sur nos gouvernements est incontournable. L’appel que nous avons adressé à François Hollande pour que la France soit aux côtés du peuple grec a fonctionné. Le président a admis, lorsque nous l’avons rencontré, le 22 juin, le caractère inacceptable des mesures. Il nous a donné un signal positif sur le rôle qu’entendait jouer la France. Maintenant, nous attendons des autorités françaises qu’elles agissent en ce sens lors du sommet européen des 25 et 26 juin.
HD. l’exemple de la grèce démontre que l’europe semble se diriger vers plus de libéralisme et moins de démocratie.
A. S. Lors de ces négociations, Alexis Tsipras a soulevé un point fondamental: l’avenir de l’Europe. Pour que cela fonctionne, il faut remettre le politique et la démocratie au cœur du projet. Nous devons tous porter cette revendication. La construction européenne doit remettre en cause la place laissée à la troïka, aux institutions dites indépendantes et à la finance. Que vient faire, par exemple, le FMI dans des négociations entre États européens ? Dans la zone euro, les États doivent pouvoir mener la politique économique et sociale qu’ils souhaitent. Sinon, nous allons vers encore plus d’autoritarisme. Une forte mobilisation populaire est nécessaire pour arriver à ces réformes et construire un nouveau projet. En ce moment, la plupart des pays ne soutiennent pas forcément la Grèce. Car plusieurs gouvernements sont clairement dominés par des intégristes libéraux. Au Portugal et en Espagne, la droite craint un effet domino de l’alternative que représente la Grèce.
HD. La France peut-elle jouer un rôle clé ?
A. S. L’évolution de l’opinion publique française est positive. Et je pense que la France peut jouer un rôle déterminant dans ce bras de fer entre la Grèce et ses créanciers. Une majorité de Français se prononcent contre le grexit. 10 ans après le « non », les défenseurs d’une autre Europe sont majoritaires. Forcément, Tsipras bénéficie d’un élan de sympathie de la part de l’opinion publique en France car il fait face à ce même bloc libéral, emmené par les institutions et les dirigeantseuropéens.
HD. Comment aider concrètement le peuple grec et son gouvernement à ne pas subir un coup de force ?
A. S. La semaine de mobilisations européennes doit se poursuivre.
Des initiatives publiques doivent être prises pour notamment informer sur la situation en Grèce. L’ offensive contre le gouvernement dirigé par Alexis Tsipras est largement relayée par les médias. Les gens ont clairement l’impression d’être désinformés. À nous de mener la bataille médiatique pour informer sur les réalisations du gouvernement grec, la nature des négociations, les contre­propositions. Il faut maintenir la pression sur les autorités françaises en mobilisant avec les réseaux sociaux, des pétitions, des initiatives symboliques, contre les institutions européennes.
« JUMELAGES, ENVOIS DE MÉDICAMENTS ET D’APPAREILS DE SOINS, RÉCOLTES FINANCIÈRES, ÉCHANGES CULTURELS, TOURISME SOCIAL… UNE SOLIDARITÉ SE MET EN MARCHE. »
Nous devons mener une campagne internationale de soutien aux côtés du gouvernement grec. Cette bataille doit être durable. Les élections régionales doivent aussi permettre de porter la question de la coopération avec des régions grecques. Mais nous devons aussi mener une campagne de solidarité concrète: jumelages de villes, collectes de médicaments et d’appareils médicaux, échanges culturels, récoltes financières, financements participatifs, tourisme social … Cette solidarité se met en marche. Les fonds nous permettent aussi d’aider des associations, comme Solidarité pour tous, qui jouent un rôle social important en Grèce. Bien évidemment, pour que cette démarche soit victorieuse, c’est au gouvernement, aux associations et au peuple grec de nous dire aussi leurs besoins et leurs attentes. La santé est au cœur de leurs préoccupations. Car tout leur système de soin et de protection est ravagé. Ce qui explique une hausse des cas de syphilis et de tuberculose, mais aussi un recul de la lutte contre le cancer ou le sida. Des structures existent déjà, comme le collectif de solidarité France­Grèce (1).

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Le FMI et les autres : de quoi ont ils peurs ?

Posté par jacques LAUPIES le 28 juin 2015

 

Nous y voilà : les grecs vont avoir à décider eux-mêmes ! Ce n’est sans doute pas aussi simple qu’il n’y parait car en fonction de la réponse qu’il fera le peuple grec devra sans doute assumer des moments difficile.

Nous le disions il y a quelques jours, il est bien difficile de décider quand l’on ne tient pas les cordons de la bourse. Et en l’occurrence la bourse est ailleurs et ceux qui la détiennent bien que s’en étant illicitement emparés ne sont pas prêts à la délier.

Aller expliquer cette simple chose aux citoyens grecs et à fortiori à tous les européens endormis par les friqués de la planète sans même s’en rendre compte, n’est pas une mince affaire. Mais que se passera t il si par un heureux hasard le bon sens l’emporte et que les grecs préfèrent tenir bon et en finir avec les usuriers. Ils n’auront de salut que dans ceux qui impunément depuis des années ont fait de ces usuriers les maitres du monde ! Ceux qui ont succédé aux Reagan, Thatcher, Giscard afin de rendre les états dépendants de créanciers maitres du jeu économique, que sont les systèmes bancaires.

Leurs propres créanciers. Cela me rappelle ma banque (au statut mutualiste, mais dont les activités et les filiales ont une tout autre vocation) qui tout au long de ma vie a encaissé mes modestes revenus (qu’elle ne s’est surement pas privé de les rentabiliser) et qui, lorsque j’ai eu besoins de ses services m’a royalement dit d’aller voir ailleurs ! Ce dont évidemment je ne me suis pas privé…N’ayant ni le pouvoir de changer les règles du jeu, prisonnier de quelques créances dont le banquier refusait l’étalement, il a bien fallu que je me débrouille autrement.

Rien de comparable me direz-vous ?

Sauf que parfois lorsqu’il y a des problèmes existe aussi des solutions. A condition d’en avoir la volonté !

En l’occurrence elle dépend de celle du peuple grec !

 

Référendum en Grèce: Rendons à l’Europe le sens de la démocratie!

Marie-Laure Koucoutsi
Samedi, 27 Juin, 2015
Humanite.fr

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Le FMI et les autres : de quoi ont ils peurs ? dans POLITIQUE

AFP
Le peuple grec se prononcera dimanche 5 juillet lors d’un referendum portant sur la question «Oui ou Non à l’accord proposé par les créanciers.» Athènes, correspondance.

Le Premier ministre Alexis Tsipras est rentré en urgence à Athènes vendredi soir, interrompant les négociations de Bruxelles, après avoir dénoncé la proposition « d’une austérité humiliante, étouffante, antidémocratique » faite par les partenaires-créanciers, chefs d’état et technocrates de l’Eurogroupe, du FMI et de la Banque Centrale Européenne. « Elle piétine la souveraineté de la Grèce ainsi que les principes d’humanisme et de solidarité qui ont inspiré création de l’édifice européen. »

Alexis Tsipras a convoqué immédiatement un Conseil de crise, transformé vers 23h30 en Conseil des Ministres exceptionnel. Le Premier Ministre grec a ensuite prononcé une déclaration officielle invoquant l’âpreté et la durée des négociations, mais aussi la dignité du peuple grec et sa souveraineté nationale remises en jeu par la proposition des créanciers. « L’avenir de la jeunesse grecque est compromis par les mesures d’austérité proposées par les autorités de Bruxelles. » Il a conclu enfin que n’ayant pas de mandat électoral pour sortir de l’Union monétaire, il avait décidé avec l’unanimité de son Conseil de poser la question au peuple grec en referendum : accepter ou non l’accord des créanciers et ses conditions léonines, bien qu’il mette définitivement en péril la survie même du pays en violant les droits humains élémentaires. Tsipras s’est engagé à respecter la décision populaire pour donner ainsi l’exemple de la démocratie à cette Europe qui en a perdu le sens. « Nous prendrons cette décision de manière démocratique, pour nous, pour nos enfants, pour la dignité et la souveraineté de notre peuple.» Tsipras a annoncé qu’il allait demander aux institutions de prolonger encore quelques jours le pays, pour que les banques du pays fonctionnent jusqu’aux élections « et éviter une pression intolérable sur le droit du peuple grec à un choix démocratique ».

S’étant clairement déclaré pour un NON sonore, Tsipras est rentré préparer la journée de samedi qui s’annonce chargée.

L’un après l’autre, les ministres ont déclaré aux caméras de la chaîne publique ERT qu’ils appelaient à voter pour le non, les conditions inacceptables faites par l’Eurogroupe et les créanciers ne laissant pas d’autre choix.

L’agence Bloomberg a aussitôt fait savoir que les banques grecques resteraient ouvertes lundi. De fait, les distributeurs sont déserts.

Les bureaux du FMI avaient annoncé hier soir qu’un retard du remboursement de 1,7 milliard d’Euros au FMI mardi prochain « ne signifierait rien d’autre qu’un retard de paiement » et non une faillite, démentant l’annonce faite précédemment par Mme Lagarde.

Pour les Grecs, le NON est le symbole de la résistance populaire du pays au fascisme, puisque c’est cette réponse opposée à Mussolini le 28 octobre 1940, qui constitue le moto central de l’une des deux fêtes nationales. « Je suis sûr que votre réponse honorera l’histoire de notre pays. Rappelons ensemble à l’Europe qu’elle est la maison des peuples, qui nous appartient comme nous lui appartenons. Pour la souveraineté et la dignité de notre peuple ! » Tsipras, vendredi 26 juin 2015.

 

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L’arrogance des puissants n’a qu’un temps !

Posté par jacques LAUPIES le 27 juin 2015

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L’arrogance de Lagarde que ma voisine, qui a tendance à transférer sur le physique des personnes dont elle ne partage pas le point de vue, attribue à la patronne du FMI, est en la circonstance tout à fait évidente !

Mais les gestes paternels de Junker envers Tsypras, les allures rondouillardes de Hollande et celles de Merkel ne contribuent pas pour autant à rendre plus sympathique les uns et les autres qui préparent un enterrement de première classe pour le gouvernement grec pour l’instant fidèle à ses principaux engagements.

Mais si ces braves gens ont des intentions morbides plus ou moins avouées, par delà leur apparence sèche ou débonnaire, on peut aisément en comprendre la raison qui tient dans leur raisonnement très calculateur même si l’histoire peut leur réserver encore bien des surprises.

Qui peut penser qu’un jour ces serviteurs zélés de la finance et du capital n’auront pas de compte à rendre à ce prestigieux peuple grec qui porte en lui un des berceaux de notre civilisation, qui peut penser que dans la patrie de Goethe, dans celle Rousseau, dans celle de Shakespeare, des voix ne s’élèveront un jour assez fort pour dire non aux trafiquants exploiteurs maitre des marchés financiers qu’à des degrés divers les chefs d’états actuels représentent.

Même s’ils se prévalent d’élections démocratiques, le simple fait de ne pas respecter, chaque fois que cela les contrarie les expressions populaires (non respect du rejet de la constitution européenne, comme aujourd’hui non respect de l’élection de Syriza en Grèce) auquel s’ajoute les tripotages médiatiques qui en font de pseudos représentants du peuple, les dévalueront, les rendront responsables des poussées fascisantes et extrémistes qui se manifestent.

Des expressions de révolte et de colère manipulées dont ils ne pourront continuer à se servir comme d’un bouclier pour parer des opinions publiques contenues dans la passivité.

 

Le PCF déclare le FMI « hors de la zone euro »

Sébastien Crépel
Vendredi, 26 Juin, 2015
Humanite.fr

 

Un rassemblement s’est tenu, vendredi, devant les locaux parisiens de l’institution qui cherche à faire capoter tout accord avec la Grèce respectant le mandat du gouvernement Tsipras.
Les militants communistes sont ulcérés par l’attitude du Fonds monétaire international (FMI) dans les négociations avec le gouvernement grec, et ils ont décidé de le faire savoir à la première intéressée, sa directrice générale. Vendredi midi, une centaine d’entre eux ont débarqué devant les locaux français de l’institution, situés avenue d’Iéna à Paris, pour dire ses vérités à Christine Lagarde.
Depuis l’arrivée du gouvernement Tsipras, le FMI joue les jusqu’au-boutistes avec Athènes, en refusant les propositions visant à faire payer les riches plutôt que les salariés et les retraités dans la recherche d’un accord avec les créanciers pour permettre le déblocage de la dernière tranche d’aide due à la Grèce. Les communistes n’ont pas pris de gants, à l’instar de l’ancienne ministre sarkozyste qui n’en prend pas davantage avec le gouvernement d’Alexis Tsipras : « FMI, dégage ! » ont scandé les manifestants munis de grandes pancartes, devant les portes du bâtiment restées closes.
Le rassemblement visait à réaffirmer la solidarité des communistes français avec le choix démocratique d’un pays qui « toute sa place » dans l’Union européenne. « Vous êtes copropriétaire de l’Europe ; ce n’est pas à la Grèce de sortir de la zone euro, c’est au FMI de sortir de notre Europe », a lancé Anne Sabourin, représentante du PCF au Parti de la gauche européenne (PGE), dont est membre le parti du premier ministre grec, Syriza.
Puis, à l’adresse de François Hollande : « Où est la France dans ces négociations et dans la bataille publique pour le respect d’un peuple et de ses revendications légitimes ? » a demandé la responsable communiste, pour qui les gouvernements de l’UE jouent « les irresponsables » par « crainte de l’effet contagion » de la volonté du peuple grec de tourner la page de l’austérité, en cas de succès du gouvernement Tsipras.
Pour Vangelis Goulas, représentant de Syriza Paris, présent à ses côtés, les autres gouvernements et la Commission européenne se rendent complices d’« un coup d’Etat silencieux, un coup d’Etat financier », en laissant le FMI « saccager l’économie d’un pays ». « Ils sont en train de créer les conditions pour renverser le gouvernement Tsipras, appuie Didier Le Reste, conseiller de Paris PCF-Front de gauche. Samaras (l’ancien premier ministre grec conservateur, battu aux élections du 25 janvier – NDLR) oeuvre en Grèce avec le soutien ostensible de l’Union européenne pour un gouvernement d’union nationale qui pourrait comprendre, peut-être, des représentants d’Aube dorée », le parti néonazi.
Un dessein politique, seul à même d’expliquer l’intransigeance du FMI, tant celle-ci est « contradictoire avec sa propre doctrine », expose à l’Humanité l’économiste communiste Denis Durand. « Ses dernières études montrent que les inégalités sont mauvaises pour la croissance et l’emploi, et donc pour faire baisser la dette. Le FMI sait que pour faire repartir l’économie grecque, il faut des investissements publics financés par l’emprunt que pourrait consentir la Banque centrale européenne, et qu’il ne faut pas exiger des taux d’excédents primaires (la partie du budget de l’Etat grec, hors remboursement de la dette, que le gouvernement devra dégager sans avoir le droit de la dépenser – NDLR) qui obligeraient à tailler dans les dépenses sociales », poursuit l’économiste.
Pourquoi, alors, la France n’interviendra pas plus fermement pour faire cesser cet acharnement, si même les arguments économiques font défaut, de l’aveu même du FMI ? Pour la sénatrice PCF et conseillère régionale d’Île-de-France, Laurence Cohen, cela s’explique par « le fait que François Hollande, à la différence d’Alexis Tsipras, a renié ses engagements de campagne. Que le premier ministre grec parvienne à les tenir le mettra en difficulté devant les Français », analyse l’élue.

Attentats : Contre l’abject, la fraternité !

Vendredi, 26 Juin, 2015
Humanite.fr

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 dans POLITIQUE

AFP
C’est un vendredi noir du terrorisme. La France et la Tunisie sont à nouveau frappées par l’horreur, et les réactions sont unanimes.
  • Déclaration de Patrick Le Hyaric. Directeur de l’Humanité, Député au Parlement européen Contre l’abject, la fraternité ! C’est avec effroi que nous avons appris l’attentat perpétré contre une usine chimique de Saint-Quentin Fallavier. Ce crime est doublé d’une mise en scène abjecte. Une nouvelle fois, la France est confrontée à l’horreur. La Tunisie, là où sont nées les révolutions arabes pour la justice et la liberté, a subi une seconde attaque à Sousse où 27 personnes ont trouvé la mort. Aucune excuse, aucune complaisance ne sont acceptables face aux fanatiques de la mort et à tous les porteurs de haine. Face à la barbarie, opposons les moyens nécessaires pour garantir la sécurité, donner des moyens à l’éducation, à la culture et l’accès à l’emploi, les mains tendues pour vivre ensemble et pour que vivent vraiment les valeurs de la République
  • François Hollande et le président tunisien Béji Caïd Essebsi ont exprimé vendredi « leur solidarité face au terrorisme ». Lors d’un entretien téléphonique, « les deux présidents ont exprimé leur solidarité face au terrorisme et leur intention de poursuivre et intensifier leur coopération dans la lutte contre ce fléau ». François  Hollande a fait part à son homologue « du soutien de la France dans l’épreuve que connaît la Tunisie ».
  • Manuel Valls, premier ministre : « Cette attaque au scénario abject, exposition d’une tête décapitée, puis percutage d’une bouteille de gaz avec un véhicule, avec la volonté de faire mal, de tuer, démontre que la menace djihadiste demeure toujours extrêmement élevée. Elle pèse lourdement sur notre pays. Nous ne cessons de le répéter avec le président de la République et le ministre de l’Intérieur. Face à ce défi majeur, nous ne devons à aucun moment baisser la garde. […] La France est une nation forte et solidaire et elle ne cèdera jamais à la peur. Il ne peut y avoir la moindre faiblesse. Nous sommes engagés dans une lutte et une lutte de longue haleine, contre le terrorisme, sur notre sol et à l’extérieur ».
  • François Bayrou, président du MoDem: « Devant toutes ces horreurs en Isère et en Tunisie il faut comprendre ce que ces terroristes cherchent à obtenir. En France, ils cherchent notre affolement dont la peur deviendrait la cause. En Tunisie, ils cherchent à obtenir la misère pour le peuple par l’effondrement du tourisme causé par la peur. En face de tout cela, notre réponse doit être d’abord le calme, ensuite la solidarité, enfin la lutte implacable. »
  • Lydia Guirous, porte-parole des Républicains: « La menace terroriste en France a franchi un cran supplémentaire dans l’escalade du mal et de la violence. Aujourd’hui, comme en janvier, la France est attaquée dans sa chair. Nous sommes en guerre contre la barbarie. Une riposte forte et sans concession doit être adressée et plus aucun arrangement ne doit être fait face à la montée de l’islamisme mortifère. »
  • Kamel Kabtane, le recteur de la Grande mosquée de Lyon, a déclaré: « La France vient de vivre son second choc en moins de six mois ». Un « attentat diabolique perpétré en plein mois de Ramadan ». « Nous ne pouvons tolérer ce que ces messagers de la haine font au nom de l’islam. »
  • Dalil Boubakeur, président de l’institution représentative de l’islam de France : « Le CFCM condamne avec la plus grande vigueur l’attentat terroriste qui a visé l’usine Air Products de Saint-Quentin-Flavier en Isère ». « Le CFCM tient à exprimer sa plus profonde indignation devant ces actes inqualifiables qui ne peuvent se réclamer d’une quelconque religion ou d’une quelconque cause et appelle l’ensemble de la communauté nationale à la vigilance, à l’unité et à la solidarité ».
  • Le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, Abdallah Zekri, a de son côté « condamné avec force ce terrorisme barbare et aveugle qui se proclame d’un projet religieux mais qui est en totale contradiction avec les valeurs de l’islam et encore plus particulièrement en ce mois de ramadan, mois de piété, de fraternité et de partage ». « Une décapitation en Isère! Le sommet de l’abject et de l’abomination a été atteint. Il est temps que les grandes puissances réagissent de manière efficace et se désolidarisent des pays qui financent en sous-main ce terrorisme ».
  • L’Allemagne et l’Espagne ont également condamné l’attentat, fustigeant une « haine aveugle » et s’affirmant unis contre « la barbarie ». « Je condamne fermement l’attentat » commis en France. « Les démocrates feront toujours front contre la barbarie », a écrit Mariano Rajoy sur son compte twitter.L’Allemagne et la France sont « unies contre la haine aveugle du terrorisme », a de son côté déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier. « Nous condamnons dans les termes les plus durs cet acte de terrorisme et de fanatisme », a ajouté M. Steinmeier, dans un communiqué diffusé par ses services.
  • Le Secrétaire Général du Conseil de l’europe Thorbjørn Jagland. « Les attaques meurtrières perpétrées aujourd’hui en Tunisie et en France sont d’une horreur absolue. Nos pensées vont à nos amis tunisiens et à la France, notre État membre et pays hôte. Nous sommes tous sous le choc et éprouvons une peine immense pour les victimes. L’Europe et ses voisins devront travailler encore plus étroitement ensemble pour combattre la menace commune que représentent le terrorisme et l’extrémisme. »
  • Les faits : Attentat en Isère: « L’attaque est de nature terroriste » déclare François Hollande Violente attaque en Tunisie contre un Hôtel touristique

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