« Un nom ne vaut que par l’ancêtre qui l’a mérité » (*)
Posté par jacques LAUPIES le 31 mars 2015
Un ahuri m’aborde ce matin en hurlant : « On a battu le Front National » en m’interpellant avec le même nom évidemment que celui qui vient d’être battu » Je me dis : « Tiens en voilà encore un qui confond et me provoque? Etre communiste militant au sein du PCF et voir son nom porté par un candidat du FN n’a rien de très confortable, cela se conçoit !
Comme je n’ignore pas comment fonctionne cet imbécile, je lui réponds excédé : « Celui que tu as fait élire et qui t’a peut-être charitablement réconforté, fait partie de ceux qui font monter le Front National ! ». Son euphorie s’éteint un peu, bien qu’évidemment il ne comprend pas très bien ma « dialectique ».
Mais je n’ai ni l’envie, ni le temps de lui expliquer que des décades de gestion du pays par la droite dite libérale et la fraction de la gauche méritant le même qualificatif, font progresser dans sa bonne ville, dont lui et certains de ses coreligionnaires incarnent la tradition, d’autres traditionnalistes. Des traditionnalistes de circonstance qui sont, un peu comme lui de toutes les processions, mais n’ont peut être pas été assez lestes pour lui offrir leur bénédiction rémunératrice la veille de l’élection.
Et dire que avant hier, avant même que ne tombent les résultats, j’ai été apostrophé par une autre champion de l’amalgame qui croyant en la victoire de ce candidat auquel, lui aussi, se disait opposé, m’adressait presque des félicitations, me congratulant sur le triomphe du clan à multiples faces, dont je serais l’instigateur, une sorte de gourou. Là j’ai pris le temps de m’asseoir à sa table de bistrot, car il m’était assez insupportable, alors qu’il m’indiquait que son père avait vécu le temps des ratonnades, en 1956, qu’il puisse avoir le moindre doute sur ma position lors des évènements qui déterminèrent ma condamnation ferme et résolue de la guerre d’Algérie et plus tard mon engagement au PC.
Un peu maladroitement face à un Philippot, débatteur averti et malin, la Ministre Belkacem indiquait dimanche soir sur FR2 que le FN apparaît sous son vrai jour à cause de tous ces « dingues », aux propos racistes, qu’il choisit pour le représenter. Bien entendu il était aisé de l’accuser d’insulter les électeurs, bien qu’elle s’en défendit, et d’enfoncer le clou ce que ne manqua pas de faire l’ami Florian. Mais n’est ce pas faire injure aux électeurs que de se priver de leur dire qu’ils excellent entre fausses analyses et fausses conclusions, ce qui atteste d’une notoire crédulité, un tantinet sotte.
Du coup, si l’on commence à traiter de dingues ses adversaires politiques, on peut traiter d’imbéciles « ses alliés ou ses amis » qui croient au miracle quand ils ont voté pour les tenants des politiques qui accélèrent la crise. Ce à quoi je ne peux parfois pas résister. Cela s’adresse aux deux compères évoqués ci dessus qui, n’en déplaisent à la Ministre, sont du camp des « républicains » dont tout le monde se réclame à condition d’y trouver son compte.
Je pourrais en citer d’autres, de ces compères, qui vont jusqu’à m’adresser des SMS se croyant à l’abri, avec l’anonymat, et préfèrent perdre leur temps à tenter d’ébranler l’inébranlable avec une histoire de nom de famille !
Quant aux débiles barbouilleurs d’affiches, espèce sinon en voie de disparition mais de plus en rare fort heureusement qui, en catimini, osent gribouiller des insanités passibles d’une plainte pour diffamation pour leur contenu réprimé par la loi, nous mettrons leur comportement au crédit d’une société qui peine à s’extirper de la lâcheté et de la crétinerie.
Et je leur dirai comme cet auteur dont j’ai oublié le nom : « Un nom ne vaut que par l’ancêtre qui l’a mérité » Cela pourrait consoler mon grand père, résistant contre l’occupant, ouvrier mineur et socialiste devenu communiste, de voir de multiples « égarements » portant son nom. Et ma modeste satisfaction de ne pas en être de ceux là !
Sans que pour autant nous ayons, nombreux descendants, perdu la tendresse et l’affection qui nous unit !
(*) Citation de Pierre-Jakez HELLIAS (Les autres et les miens – 1977 – Plon) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Jakez_H%C3%A9lias . Comme nombre de citations de cette nature, elle est contestable, mais elle a un sens que je j’ai eu plaisir à lui emprunter
Et en m’excusant d’un propos un peu trop personnel, je vous invite à méditer sur l’article qui suit dont l’intérêt est plus conforme à ce qui nous occupe politiquement
Les présidentielles départementales
Le Blog de Jean-Paul Jouary. Les soirées électorales françaises se suivent et se ressemblent… Pas un mot sur les besoins, les aspirations, les bilans, les propositions relatifs à l’objet même du suffrage.
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