Ne peut on s’allier à quelqu’un sans perdre son âme…
Posté par jacques LAUPIES le 3 octobre 2014
Jaurès, nous nous reconnaissons sur l’essentiel dans la démarche de cette figure du socialisme français. Un spectacle lui est dédié !
Je n’épiloguerai sur le sujet, je crois avoir suffisamment affirmé que dans le contexte actuel un rassemblement allant du PS à l’extrême gauche est nécessaire et qu’il est susceptible d’y associer d’autres courants républicains du centre et de la droite.
Pour autant il n’est pas envisageable de perdre notre identité dans ce combat unitaire. Bien au contraire nous devons coller à cette identité notre volonté de rassemblement et proclamer haut et fort que nos en sommes sinon le centre mais un des éléments les plus déterminés.
Nous n’avons pas à nous bercer d’illusions sur la démarche de nos partenaires car en politique tout se détermine en rapport de force, pas seulement électoral mais aussi idéologique, à savoir existe-t-il chez les autres assez de convictions, d’appuis populaires, qui puissent les conduire à une alliance prenant appui sur des propositions de transformations progressistes ?
Que l’on réponde oui ou non nous sommes convaincus que notre spécificité, nos objectifs de transformation vers une société débarrassée de l’aliénation du travail, demeure utile et indispensable à toute alliance qui pourrait se constituer. Nos devons précisément en le rappelant garder nos emblèmes et les valeurs qui leur sont attachées.
Simplement nous acceptons que des réformes quantitatives et qualitatives dans nombre de domaines de la vie de notre société puissent inverser le processus actuel choisi par les libéraux, les socio libéraux y compris en gouvernant avec certains d’entre eux. Mais en quoi devrions nous perdre notre âme ou même feindre de la perdre ?
Je suis communiste vous le savez, peut -être faut il que vous cerniez mieux quels sont mes objectifs mais une chose est sure en l’état actuel voila ce qui me parait essentiel de réaliser avec vous. Discutons en !
Je reste communiste, vous restez attachés au PS ou à d’autres courants politiques se situant dans une mouvance de républicains de progrès. Les forces populaires qu’il nous faut rassembler, et sans lesquelles le soutien électoral et parfois l’action sociale et politique nous ne pouvons rien, doivent connaître nos objectifs réciproques autant que les objectifs communs qui fondent notre alliance !
Est-il pour autant nécessaire, même si nous devons nous en expliquer, de faire de nos divergences passées un obstacle.
Restons simplement nous mêmes !
PARU DANS LE SITE DE L’HUMANITE
En Bigorre, débat à gauche sur l’alternative

Soues (Hautes-Pyrénées), envoyé spécial. Quelle alternative à gauche ? Avec quel contenu ? Et avec quels contours ? Ces questions ont traversé la Fête de l’Humanité des Hautes-Pyrénées, organisée le week-end dernier à Soues, près de Tarbes. Temps fort de cette fête, le débat du dimanche après-midi. Un débat élargi, au-delà des composantes du Front de gauche, à EELV et Nouvelle Donne.
Pierre Laurent : « Il faut respecter les forces disponibles »
« Peut-on rassembler sur le seul refus de la politique Hollande-Valls ? » interroge Alain Raynal, animateur du débat. « Cette politique gouvernementale échoue dramatiquement et il s’agit de rassembler pour une politique de rupture avec la finance et l’austérité, pour préserver les services publics », répond Pierre Laurent. Le secrétaire national du PCF revendique aussi un changement des institutions : « Notre République marche sur la tête ! » Pierre Cours-Salies (Ensemble) : « Une VIe République ? Oui mais ne mettons pas de côté la mobilisation sociale. Pour construire une alternative, il faut rejoindre le Front de gauche. » Éric Coquerel (PG) propose « un mouvement pour la VIe République, un mouvement du front du peuple ». Alors que « la crise du capitalisme est systémique », il appelle à « renverser la table ». Le dirigeant du PG est catégorique : « Rassembler avec le PS, c’est exclu. La condition du rassemblement à gauche, c’est l’opposition au gouvernement. » Françoise Castex pose une question et y répond : « Le gouvernement est-il de droite ? Oui ! » L’ancienne eurodéputée PS a rejoint Nouvelle Donne, « qui n’est pas un parti de plus mais veut s’inscrire dans une dynamique ». Pierre Cours-Salies : « Si nous restons divisés, nous sommes menacés par une situation à l’italienne et une disparition de la gauche. Il faut remettre la gauche debout. » Une question sous-tend le débat : faut-il accepter dans le rassemblement les frondeurs du PS ? « J’accorde la plus grande importance au dialogue avec ceux qui n’étaient pas dans le Front de gauche en 2012 et ne sont pas d’accord avec la politique gouvernementale, affirme Pierre Laurent. Il faut respecter ces forces disponibles. » Le dirigeant communiste estime que le dialogue peut « enclencher une dynamique ». Éric Coquerel souligne, quant à lui, « l’ambiguïté » des frondeurs : « Ils ont encore un pied dans la majorité gouvernementale. » Le dirigeant du PG prévient, à l’approche des élections régionales et départementales de 2015 : « Nous ne sommes pas prêts à avoir des alliances avec le PS. » Il souhaite que le Front de gauche définisse une stratégie nationale. « Les frondeurs ne forment pas un mouvement homogène, analyse Françoise Castex. Certains franchiront le pas, d’autres non. » Henri Lourdou (EELV) est mitigé : « Peut-on faire l’économie d’une évolution du PS pour construire une majorité ? » Lui-même a conscience que « l’évolution » du PS suscite le scepticisme.
« Réunir les millions de personnes qui ont la gauche au cœur »
Parmi les nombreuses personnes assistant au débat, certaines interviennent. Une militante PCF : « Notre travail est de réunir les millions de personnes qui ont la gauche au cœur. » Un militant NPA : « Il faut changer le climat politique et social sans attendre 2017. » Un homme âgé appelle à participer à la manifestation des retraités, aujourd’hui, mardi. Selon Pierre Laurent, la situation a quelque peu évolué en cette rentrée et il n’est pas interdit d’être optimiste : « Je sens monter de nouveaux motifs d’espoir. Le succès de la Fête de l’Huma n’est pas dû au hasard. Si nous savons être disponibles, beaucoup de choses vont être possibles. »
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