Quand les communistes réfléchissent
Posté par jacques LAUPIES le 31 août 2014
Le PCF a tenu son université d’été ce dernier we aux Karellis
La Section de Tarascon y avait délégué deux participants. Ces derniers ont pu ainsi participer à plusieurs des nombreux ateliers prévus dans chaque tranche d’horaire.
Introduction aux travaux par Pierre Laurent qui doit ce matin de retour de La Roclelle prononcer une allocution de cloture
L’un des ateliers le vendrei matin
Les Karellis
Patrice Bessac maire de Montreuil pendant son exposé
Pierr Laurent en discussion avec des « universitaires »
Soirée théâtrale « Jaurès » – Fabuleux et à voir
Aux Karellis, le PCF prépare une rentrée combative

Les Karellis (Savoie), envoyée spéciale.
L’université d’été du PCF a ouvert ses portes vendredi après-midi aux Karellis, en Savoie. Quelque 750 militants communistes ont répondu présents à ce rendez-vous qui, d’entrée de jeu, s’est voulu offensif. « C’est une université d’été exceptionnelle parce que nous venons de vivre une semaine cruciale qui dessine une année politique toute particulière », a estimé Pierre Laurent qui, contrairement aux années précédentes, a prononcé un discours d’ouverture vendredi avant de se rendre samedi à La Rochelle pour « tenir un langage de vérité » aux militants socialistes. « Dans la crise actuelle, nous devons aussi voir des opportunités », a jugé quelques minutes auparavant, à la tribune, Patrice Bessac, nouveau maire communiste de Montreuil (Seine-Saint-Denis). « Le pessimisme et le désespoir sont un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre », a-t-il ajouté.
Dans un tel contexte, le PCF est déterminé à passer à l’action. « La France et la gauche sont dans un moment de vérité où il va falloir mobiliser toute notre capacité à agir et notre capacité d’optimisme pour ouvrir des voies nouvelles à ce pays », a renchéri Pierre Laurent évoquant la « responsabilité considérable » que la période confère aux communistes. « Nous ne pouvons pas laisser faire, nous ne pouvons pas laisser la France dirigée par un homme qui prétend être de gauche et qui tient devant le Medef un discours de droite », a-t-il lancé avant d’énumérer les tâches au programme : « Travailler en même temps à la relance du Front de gauche pour en faire un des animateurs du rassemblement nécessaire et à un dialogue immédiat avec l’ensemble des forces de gauche et l’ensemble de ceux qui ne peuvent accepter cette situation ».
Et de citer l’exemple de Montreuil, « pas une bataille gagnée d’avance » lors des dernières municipales, comme preuve qu’avec « de l’intelligence, de la détermination et un esprit d’unité farouche, on est capable de remporter des victoires qui paraissent inaccessibles ». Le maire de la ville a d’ailleurs partagé, quelques instant plus tôt, sa conviction qu’il est indispensable de « forger une coalition nouvelle de celles et ceux qui pensent – qu’ils soient socialistes, écologistes, communistes, et surtout rien de tout cela – qu’il est nécessaire et possible de promouvoir une civilisation et une politique de biens communs partagés ». Avec une exigence : « Mettre le cap sur la participation du grand nombre à l’élaboration de politiques nouvelles et progressistes », a insisté Patrice Bessac qui proposera dans quelques jours de créer dans sa ville une université populaire et un festival de l’invention politique.
Cet état d’esprit semblait également régner parmi les militants. « La situation est délicate, explique Guénolé Fournet, un jeune communiste breton, mais paradoxalement elle renforce notre volonté d’être plus encore à l’offensive car la rupture est désormais consommé entre Hollande et les jeunes. » Pour Nathalie Vasseur, si « être combatif est nécessaire, cela ne suffira pas, il faut que les conditions soient réunies pour vraiment avancer et rassembler ». La responsable de la section de Drancy (Seine-Saint-Denis) estime ainsi que, d’ici la Fête de l’Humanité, les communistes doivent « renouer avec l’envie de parler au plus grand nombre, renouer avec la tradition du parti de masse qui va de pair avec le rassemblement ». Un défi d’autant plus important que la « déception du peuple est de plus en plus forte ».
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