Je suis allé une fois en Israël. Le pays est beau et Jérusalem m’a impressionné. Ce voyage était un repérage touristique et j’y ai rencontré des guides professionnels vers lequel m’avait orienté des relations du milieu israélite à Paris.
Il s’agissait d’organiser un voyage pour des Témoins de Jéhovah de la région parisienne. Je baignais donc dans les communautés religieuses moi qui, comme chacun a pu le constater, suis un athée. J’avais déjà conduit une centaine de Témoins aux Etats-Unis et je dois dire que cela me changeait un peu des groupes habituels qui étaient issus des Comités d’Entreprise ou d’associations diverses.
Ces adeptes dont je m’efforçais de satisfaire les exigences particulières ne trouvaient pas toujours le même respect de leur croyance, y compris parmi les professionnels qui les accompagnaient et, me semble-t-il, m’en étaient reconnaissants.
Leur insistance à vouloir parfois tenter de me convertir était gentiment repoussée, mais j’avais l’impression qu’au fond ils préféraient avoir affaire à un incroyant plutôt qu’à des convertis à d’autres religions qui comme on dit, ne leur faisaient pas de cadeaux. Le réflexe des israéliens était un peu identiques. Visiblement la neutralité était payante (sans jeu de mots).
J’ai pu constater, ayant des catholiques et des protestants dans ma famille, que le phénomène était identique. Cette position, « d’arbitrage » en quelque sorte, est assez confortable. Elle a existé dans mes relations avec des musulmans lesquels pourtant, ont bien de la peine pour certains que je connais, à comprendre que l’on puisse rejeter l’existence de Dieu.
Mon propos est un peu léger au regard de ce qui se passe à Gaza et dont l’article de l’Humanité ci-dessous fait état. Mais cependant il me rappelle que les échanges culturels, leur caractère économique, qui trouvent dans l’activité touristique un terrain favorable atténuent voire effacent complétement les querelles.
A l’inverse ces dernières s’accentuent quand des oiseaux puissants et de mauvaise augure prétendent imposer leurs dictats pour défendre la spoliation (de biens et de territoires) la privation de libertés politiques. Dès lors les spiritualismes religieux souvent culturellement intéressants, bien que j’ai du mal à suivre leur côté mystérieux, pour ne pas dire mystificateur, deviennent prétexte pour ces aigles et sont instrumentalisés pour égarer les fidèles.
Chacun sait qu’il n’est pas de la vocation des religions de prôner la violence. La question vaudrait d’être posée aux juifs radicaux israélien et même à ces radicaux islamistes qui peinent à choisir d’autres voies.
Bien entendu le conflit israélien n’est qu’une affaire de terre promise et la guerre qui s’y déroule depuis 70 ans dans une région déstabilisée bien avant a toute les caractéristiques de ces maux dont souffre l’humanité : cupidité des possédants, nationalisme, colonialisme, obscurantisme religieux, etc. Un assemblage détonant qu’il faudra bien réduire et liquider un jour.
Sous les bombes, Gaza redoute une opération terrestre
Mercredi, 9 Juillet, 2014
Hier, des raids ont fait six morts et 25 blessés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Hier, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, rencontrait les chefs d’état-major qui n’excluent plus une extension des opérations. 40 000 réservistes ont été rappelés. Après la destruction de maisons, le Hamas menace également d’élargir la riposte.
La rue n’en finit plus de porter ses cercueils. Depuis la mort des trois jeunes colons israéliens, les bombes pleuvent sans distinction sur Gaza : « Quelle horreur ! » écrit Ziad Medoukh, responsable du département de français à l’université Al Aqsa, dans l’un de ses billets quotidiens. « Les raids ont touché plusieurs maisons, écoles, usines, centres, bâtiments et terrains agricoles dans toutes les villes de la bande de Gaza. Cinq maisons ont été détruites suite à ces bombardements aveugles. Nous assistons à une vraie scène de guerre : bombes, missiles, morts, blessés, destruction massive et horreur. Et ça continue ! » Hier, 12 Palestiniens ont été tués et plus de 70 blessés dans des raids israéliens sur l’enclave, selon les services d’urgence. L’opération « Haie de protection » vise officiellement à mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas depuis Gaza qui ont blessé, lundi, deux Israéliens. Sous la pression de l’extrême droite, le débat s’intensifie dans les cercles de la défense israélienne autour d’une offensive terrestre dans les semaines à venir. 40 000 réservistes ont été rappelés si ce scénario venait à se préciser.
Les négociations pour parvenir
à un cessez-le-feu semblent
vouées à l’échec
Hier matin, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, rencontrait les chefs d’état-major à la Kirya, le siège de l’armée à Tel-Aviv. À l’issue de cette réunion, la déclaration de Moshe Yaalon, le ministre israëlien de la Défense, laissait entrevoir une opération intensive et de longue durée : « Nous avons frappé fort et frappé des dizaines d’objectifs terroristes du Hamas au cours des dernières heures, l’armée israélienne poursuivra ses efforts et infligera un très lourd tribut au Hamas, nous ne tolérerons pas les tirs de roquettes sur les communautés israéliennes, et nous nous préparons à étendre l’opération par tous les moyens à notre disposition jusqu’à l’anéantissement du Hamas. » Dans ce contexte, les négociations pour parvenir à un cessez-le-feu entre la mouvance islamiste et Tel-Aviv par l’entremise des services secrets égyptiens semblent vouées à l’échec. Les brigades Ezzedine Al Qassam, la branche armée du Hamas, n’ont d’ailleurs pas hésité à prévenir que le ciblage de maisons par l’armée israélienne constituait une « ligne rouge » : « Si cette politique ne cesse pas, nous répliquerons en élargissant le cercle de nos cibles au point de surprendre l’ennemi. » En clair, le Hamas pourrait frapper au-delà des localités du sud d’Israël, situées dans un rayon de 40 kilomètres autour de la bande de Gaza. Après la mort de deux enfants et cinq adultes dans le bombardement de leur maison à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, le message a d’ailleurs été confirmé par le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri : « C’est un crime de guerre horrible, et tous les Israéliens sont devenus désormais des cibles légitimes pour la résistance. »
Malgré la formation d’un gouvernement d’union début juin, le risque est grand pour les Palestiniens de renouer avec le concert de voix discordantes. Au sein même du Fatah, la coordination sécuritaire avec Israël a de nouveau été l’objet de vives critiques lors d’un comité central, la semaine dernière.
La Ligue arabe a demandé
une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, exhortait hier la communauté internationale à « intervenir immédiatement pour arrêter la dangereuse escalade qui pourrait provoquer davantage de destruction et d’instabilité dans la région ». Seule la Ligue arabe a pour l’instant répondu à l’appel en demandant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. À l’heure où Tel-Aviv menace d’intensifier ses attaques, le journaliste israélien Gideon Levy pointe l’isolement des Palestiniens : « Aucun État arabe n’est derrière eux et le monde fait preuve de son peu d’intérêt. » De fait, le président américain Barack Obama s’est contenté d’appeler à la « retenue », autrement dit de détourner le regard. Si Gideon Levy ne croit pas au déclenchement d’une troisième Intifada, il convient que le climat de vengeance et de haine est susceptible de dégénérer : « Un seul incident peut faire perdre le contrôle (aux dirigeants palestiniens – NDR). »
- See more at: http://humanite.fr/sous-les-bombes-gaza-redoute-une-operation-terrestre-546994#sthash.04MTWgz4.dpuf