La jeunesse se dresse face au FN

Posté par jacques LAUPIES le 31 mai 2014

 

Je connais au moins deux jeunes de 18 ans qui sont au FN à Tarascon. Le grand père de l’un d’eux un ami d’enfance était au Parti Communiste, fils lui même de résistant. L’autre je ne sais pas mais je le sais issu d’une famille où socialement parlant le poujadisme fait référence ! Et puis il y a tous ces anciens électeurs de gauche, que j’ai bien connus, qui votent pour ce parti comme ils votaient communiste par protestation.

Sauf que les contenus de la politique proposée et la démarche pour y parvenir n’étaient pas les mêmes. Disons aux antipodes.

Je ne leur en veux pas particulièrement et de plus j’ai gardé de bonnes relations avec certains d’entre eux, bien qu’ils considèrent que « je n’ai pas encore compris », s’appuyant notamment sur le problème de l’immigration.

Je m’efforce, comme le font tous les communistes de rappeler, ne serait-ce que dans ce blog, que l’immigration est une nécessité économique que le système aggrave et manipule à sa guise. Parce que le patronat recherche toujours la force de travail à bas coût, la plus docile possible. Et comment ne pas l’être quand on n’est pas dans son pays, que l’on est sous influence d’une religion qui n’est pas essentiellement intégriste comme on voudrait nous le faire croire et qui cultive la puissance divine pour prêcher la soumission plus souvent que la révolution.

Mais mes arguments évidemment ne passent pas et la trouille de se faire envahir est là pour les uns, surtout parmi les plus âgés, et la révolte pour les autres.  Par contre que les jeunes tombent dans le panneau est préoccupant. Il faut dire que l’école passée, on ne vit pas toujours dans le même monde, et  qu’à la malléabilité de l’enfant succède la révolte de l’adolescent, d’un ordre psychologique qu’aggrave le rapport social.

Il faut une certaine prise sur le réel de la jeunesse, et elle devrait l’avoir naturellement, pour surmonter cette division précoce générée par des conditions sociales de vie qui se différencient même si elles ont en commun des difficultés à surmonter et devraient de ce fait être solidaires.

Quand le papa travaille aux champs, subit la précarité d’emplois les plus pénibles mal payés, où se trouve largué au chômage, parfois non indemnisé, les jeunes ne réagissent pas de la même manière lorsque celui-ci exerce une fonction plus stable dans une entreprise ou une administration ou à plus forte raison s’il est cadre, profession libérale, petit patron.

Parce qu’ils  habitent un logement décent à l’intérieur ou à l’extérieur de la ville pour certains, parce que pour d’autres ils logent dans ces quasi taudis du centre ville ou dans l’un de ces logements ou règne une promiscuité qui perturbe les familles les mieux équilibrées et exacerbent les familles les plus fragiles, jusqu’à générer de comportements violents, ces jeunes sont frappés par une injustice basique qui crée déjà les conditions de la différence. Et je ne parle pas de l’argent de poche dont ils sont évidemment privés…

Il est donc  normal qu’ils soient sensibles au discours de ceux qui en font un élément d’opposition et de division. Comme nous le disons l’être fait la conscience et non l’inverse. Mais voilà pas nécessairement la bonne conscience ! Et la conscience détournée peut faire de gros dégâts, même parmi ceux qui ont une intelligence. Dans les deux cas !

D’ailleurs comme disait l’autre : « l’intelligence, sa fonction est moins de comprendre que « de ne pas trop comprendre ».

 

 

 

Aurélien Soucheyre
Vendredi, 30 Mai, 2014
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Des milliers de jeunes ont défilé partout en France, jeudi, pour dire leur désaccord avec les idées du Front national.

« On ne pouvait pas ne rien faire ! Le FN, premier aux européennes, ça ne passe pas. La jeunesse doit se réveiller et crier qu’elle n’est pas d’accord. On est là, comme en 2002, pour rappeler le danger et convaincre », s’émeut Christophe. Jeudi 29 mai, cet étudiant parisien « non encarté » a répondu à l’appel des dix-sept organisations de jeunesse et d’étudiants pour manifester contre l’extrême droite. Comme lui, ils étaient des milliers (4 200 selon la police, 8 000 selon les organisateurs) à se rassembler massivement dans la capitale devant l’Opéra Bastille, avant de défiler jusqu’à la place de la République. D’autres l’ont fait partout en France, comme à Strasbourg, Lyon, Toulouse, Marseille, Nantes, Bordeaux ou Nancy.

« On a eu mal, dimanche. Il y a eu des pleurs. Maintenant, il faut comprendre pourquoi c’est arrivé. J’espère que tous ceux qui se sont abstenus ont eu mal aussi, et qu’ils iront voter la prochaine fois ! » lancent Lucie et Cynthia, qui défilent pour la première fois depuis leur arrivée à Paris pour leurs études. « Qu’on soit de gauche ou de droite, c’est important de dire stop ensemble, insiste Fadhil, venu avec les jeunes du Modem. Le FN est un parti anti-Français, car il refuse notre devise de “liberté, égalité et fraternité”. C’est horrible qu’il soit premier. On ne restera pas apathique ! » Le cortège, comme souvent dans les rassemblements étudiants, est souriant, déterminé et passionné. Si toutes les composantes politiques sont présentes, hormis l’UMP, les mouvements à la gauche du PS sont de loin les plus représentés. « En 2002, quand Le Pen est arrivé au 2e tour de la présidentielle, c’était de l’ordre de l’exception. Aujourd’hui, on sent qu’une machine est en marche. Il faut l’arrêter », affirme Hugo Pompougnac, secrétaire national de l’Union des étudiants communistes (UEC), la branche étudiante du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF). « Pour que ça marche, notre réaction doit être plus que symbolique. Elle doit être politique. Les électeurs se sont abstenus car ils sont déçus des promesses non tenues par le gouvernement. La peur et le repli sur soi ont mobilisé. On doit se battre pour que ce soit les idées de justice et de progrès social qui guident nos aspirations », assène-t-il.

Sur les lèvres comme sur les pancartes, la manifestation reprend les slogans habituels, et en ajoute. « Ouvrez vos livres d’histoire ! » crie une jeune fille. Un message qui s’adresse aussi bien au FN qu’au PS et à l’UMP, aux yeux de Sébastien Ramage, du bureau national de l’Unef. « La banalisation des idées racistes, elle s’est faite avec la présidence de Sarkozy et elle continue avec le gouvernement actuel. L’UMP crache des idées xénophobes comme si c’était normal. »

Quasiment tous les manifestants interrogés, une fois les idées fascistes repoussées, appellent à une bataille politique face à l’austérité. « C’est elle qui fait le jeu du FN et déboussole l’électorat. Il y a un rejet de l’Europe qui impose l’austérité et qui dégrade les services publics. Ce rejet ne doit pas bénéficier au FN, mais à des réformes pour les peuples européens », analyse Matthieu, militant du MJCF. « Aujourd’hui, on a réussi une union entre différents mouvements. Aux adultes et aux anciens de la faire maintenant ! » lance Sarah. Une manifestation antifasciste est justement prévue à Paris, le samedi 7 juin, à 14 heures, dont le départ est place de la Bastille.

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Examiner les programmes plutôt que les hommes !

Posté par jacques LAUPIES le 30 mai 2014

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Cynthia Fleury

Laurent Beaumel est socialiste donc comme dirait Monsieur De La Palisse, il n’est ni communiste, ni adhérent du Parti de Gauche, simplement il dit certaines choses qui peuvent intéresser ces derniers et surtout les français. Il conteste la politique soutenue et mise en application par Valls mais il cherche des corrections et par contre juge seulement « protestataire » la politique du Front de Gauche.

Les mauvaise langues diront : « En voilà encore un qui veut dédouaner le PS face au raz de marée du FN dont il est un tantinet responsable ». Les plus optimistes y verront une ouverture vers une vraie politique de gauche comme la réclamait Marie Thérèse Lienemann mercredi sur Canal plus ce qui visiblement emmerdait certains journalistes habituels du plateau plutôt favorable au discours de la pensée unique (faut réduire et rembourser la dette)

Comme dirait Pujadas « il y a la parole et les actes ».  Et il a bien raison cet homme là ! Donc qui vivra verra…

Mais on m’a toujours enseigné qu’il ne fallait jamais fermer les portes, surtout celle qui peuvent déboucher sur l’antichambre d’un rassemblement possible à gauche.

Justement je pensais que le sujet de Calvi, ce soir, allait traiter de cette question puisque l’on venait d’interviewer un socialiste « contestataire ». Que nenni ce sera du retour de Sarko que l’on va parler. Et, si je n’avais pas le souci de puiser dans le ronron habituel de ce « C dans l’air » de quoi alimenter le commentaire de ce jour, je fermerai ma télé.

Oui dans la droite ligne des orientations qui prévalent parmi nos aéropages du journalisme et de la politologie ambiante, on va enfoncer le clou sur les dérives de l’UMP, histoire de conforter un peu plus les FN qui se frottent les mains.

Jean Guarrigues et Calvi sont d’accord  :  »l’UMP » est une machine à gagner les élections », « Ils sont tous libéraux, européistes. ».

Perrineau estime que « l’UMP était un parti attrape tout qui a échoué ». A noter « UMP + UDI sont devant le FN ». La remarque est intéressante et vaut d’être soulignée car en définitive le FN ne représenterait qu’un français sur 10 (1/4 des votants ,c’est vrai, donne ce résultat et pire pour le PS cela fait 0.4 sur 10)

Je ne voudrais pas être grossier mais le peuple souverain chie dans la colle en ne votant pas ! Mais on peut le comprendre s’il regarde la télé !

Cela ne semble pas perturber le plateau outre mesure. On rappelle que, selon Alain Juppé, l’ UMP doit être une alliance de la droite et du centre. Effectivement ce donnerait à Le Pen un peu moins de gloriole.

Parfois des moments de lucidité apparaissent dans le débat. La Philosophe Cynthia Fleury : « ne comprend pas que l’on personnalise la politique alors qu’il faudrait faire le contraire ». Perrineau : « les primaires sont une soupape de sureté ». D’accord mais le prix n’en vaut pas la chandelle car c’est de la démocratie déguisée et cela met les partis à la merci des médias !

Un petit reportage sur Marine Le Pen où les leaders du FN s’expriment tour a tour, et copieusement, va faire gagner en quelques heures quelques points de plus au FN. Bien que l’un des intervenant ose dire « le FN est une puissance solitaire ? ». Question effectivement à se poser. Mais voilà que ces personnages qui, les trois quart de l’émission consacrent leur débat sur les querelles de chefs, dénoncent monarchie républicaine et l’hyper personnalisation de la vie politique. Ouf il était temps. « Pas d’émergence de la nouvelle génération », «  On ne devrait pas prendre les mêmes pour recommencer » nous disent ils sans rire.

Cynthia Fleury : « Le parlement européen sera une tribune pour Marine Le Pen »,  » Quand on diabolise Marine Le Pen on la sert » et elle indique « français sur dix à voté pour elle » donc il faut relativiser.

Petite gentillesse d’un participant pour le PCF : « Les communistes se minent avec Jean Luc Mélenchon » J’avoue qu’il y a parfois de quoi avoir quelque souci mais n’exagérons rien Mélenchon est en train de se faire costumer comme hier Besancenot et cette appréciation journalistique y contribue. Attention de ne pas trop les suivre dans cette voie.

Un sondage est évoqué sur la candidature socialiste aux présidentielles de 2017 où  Valls serait en tête avec la préférence de 40 % et Hollande aurait 3 %. Veinard ce Valls ! Y en a qui le préparent déjà. Perrineau précise : « Valls c’est carrément ligne « social libérale ». Merci de nous le rappeler et de poursuivre par cette ânerie : « Il va y avoir un combat de personnes ! »

La Philosophe rappelle un peu à examiner les programmes plutôt que les hommes. Ce sera mon mot de la fin et j’y ajouterai à l’intention de ses voisins de table  : « Ohé nous sommes là ! » 

 

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Le peuple souverain chierait-il dans la colle ?

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Tout le monde le sait ?

Posté par jacques LAUPIES le 29 mai 2014

 

Depuis un certain temps les chaîne de la télévision publique s’appliquent à nous convaincre que l’augmentation des prix est une illusion entretenue sur le dos de l’Euro, qu’elle n’est pas vraiment fondée. De plus ils nous assomment de conseils pour moins dépenser en consommant mieux, plus intelligemment, en quelque sorte en ne cédant pas aux publicités envahissantes et autres méthodes modernes de marketing du harcèlement téléphonique ou par internet.

Les initiateurs de ces campagnes semblent ne pas être habitués à faire leurs courses et à voir ce qu’il y a dans certains « cadys » ou plutôt ce qu’il y manque du nécessaire pour bien se nourrir ! Mais je ne les crois pas aussi idiots.

Sans doute , pris dans le système, nombre de consommateurs font de mauvais choix dans le flux de produits proposés mais qu’ils corrigent ce défaut et de surcroit l’accompagnent de restrictions  concernant le nécessaire, au global, ils achètent moins et cela résulte bien de l’absence de moyens suffisants en salaires, pensions et minimas sociaux. Les conséquences sont obligatoirement une diminution de l’offre et donc de le blocage de la fameuse relance tant attendue, qui ne vient pas mais dont on nous rabat les oreilles.

« Cela tout le monde le sait » me dit ma voisine qui m’écoute respectueusement quand je tente de lui expliquer le côté  logique de ce raisonnement. Son regard sceptique m’indique cependant que probablement elle trouve que je suis un raseur politique de plus. Un de ces bavards de gauche (elle ne fait pas dans le détail) qui lui a demandé de voter pour Hollande contre Sarkosy.
 
J’ai beau lui dire qu’il fallait bien en finir avec ce dernier mais qu’en ce qui nous concerne, les communistes et le Front de Gauche, nous espérions, avec l’appui populaire influer sur le PS et imposer les réformes qui s’imposent et que Hollande lui-même s’était engagé à appliquer.
 
Le constat est simple et ma voisine ne s’en cache pas, elle a voté FN parce que depuis des semaines la télévision s’en prend à Marine Le Pen. Conclusion : cette dernière au moins a le mérite d’affronter autant les partisans de Sarkosy que ceux de Hollande.
 
Comme quoi stigmatiser la dirigeante de ce parti, dans le contexte actuel, en fait une héroïne.
 
Et que l’on ne me dise pas  que Banquiers et Grands Patrons et toute leur armada de politiciens et de communicants n’y sont pour rien. Ils l’on préparé et voulu !
 
 
 

 Et si vous lisiez l’Huma ?

 

Dany Lang : « Le recul de la consommation est causé avant tout par l’austérité »

Analyse d’un rapport de l’Insee
Sarah Sudre
Mercredi, 28 Mai, 2014
Tout le monde le sait ? dans POLITIQUE
La consommation, en biens, des ménages français a diminué de 0,3% en avril. Pour Dany Lang, membre de l’association les « Economistes Atterrés », la politique d’austérité du gouvernement empêche les ménages de consommer.

 

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« Les ménages français ont moins consommé (-0,3 %) en biens au mois d’avril », annonce l’Insee, dans un rapport publié ce mercredi matin. Une baisse de consommation, notée entre autre, par le recul de 3,3% au mois d’avril des dépenses liées à l’énergie. Une surprise ? Pas vraiment. Le climat se faisant plus doux au mois d’avril, qu’en mars, « les ménages ont réduit voir coupé le chauffage, ce qui explique cette baisse de consommation en énergie. C’est du bon sens », détaille Dany Lang, maître de conférences en économie à l’Université Paris 13 et membre de l’association les « Economistes Atterrés ». Pourtant, des économistes interrogés par Reuters avaient anticipé une hausse de la consommation des ménages à hauteur de 0,3% en avril, leurs prévisions s’échelonnant entre -0,2% et +1,0%. « Je suis très étonné. Comment des économistes peuvent s’attendre à une hausse de la consommation des ménages ? », s’interroge Dany Lang.  Même si un pic de consommation peut être visible d’un mois sur l’autre sur certains postes, comme pour les achats d’automobiles (+ 0,7 %, après + 0,4 % en mars), selon l’enquête de l’Insee, « il n’y a aucune raison ni conjoncturelle, ni structurelle de s’attendre à une reprise durable de la consommation des ménages quand on voit l’augmentation des fiscalités et de la hausse de la TVA, le gel du point d’indice des fonctionnaires, la modération salariale généralisée », argumente le maître de conférences. Un pouvoir d’achat en berne, « causée par le plan d’austérité du gouvernement », qui provoque le recul de consommation  des biens chez les ménages, tel que dans le textile. Toujours selon l’Insee, les achats de textile, habillement et cuir, sont en constante diminution depuis le mois de janvier. Une contraction, à -1,5% sur le mois d’avril après -1,7% en mars. « Par contre, en juillet, vous allez avoir une hausse de consommation du textile chez les ménages. Pourquoi ? Parce que c’est les soldes, et dans le contexte de crise dans lequel nous sommes, les gens attendent ce genre d’évènement pour effectuer de nouveaux achats, pas de première nécessité contrairement aux produits alimentaires », prévoit logiquement Dany Lang.  Evoquant, au mieux, une stagnation de la croissance chez les ménages, dont le pouvoir d’achat est en « berne », Dany Lang se pose la question en regardant ce rapport mensuel de l’Insee, « s’il ne serait pas préférable d’observer, dans quelques mois, la consommation en biens des ménages qui ne vont plus être imposables. Etudier si cette sortie de l’impôt sur le revenu pour 1,8 millions de ménages va réellement avoir un impact sur leur pouvoir d’achat ou non ».

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Répétition à quatre ans d’intervalle

Posté par jacques LAUPIES le 28 mai 2014

 

 

Ecrit le 14082010

Où cela va-t-il nous conduire ?

“Pour un gouvernement mondial”, c’est le titre d’un livre que je découvre et que j’ai acheté cinquante centimes d’Euros à Emmaus. Cependant je ne me le suis pas procuré par hasard car je sujet traité me préoccupe sérieusement. J’aurais volontiers pu donner quatre vingt dix huit franc pour l’acquérir lors de sa parution mais à l’époque je n’étais pas obsédé par cette idée que notre avenir passe par l’instauration d’un gouvernement mondial !

Edité en 1984 cet ouvrage de Bernard Granotier qui avait trente sept ans lorsqu’il l’a rédigé commence par une description de l’état de pauvreté sur notre planète. Situation que s’est probablement considérablement aggravée depuis.

Je n’ai jamais été indifférent à cette inégalité entre pays du nord et pays du sud. Tout naturellement mon appartenance au PCF m’a permis de m’initier à cette question et de souscrire au combat de tous ceux qui dans le monde ne se résignent pas à cette situation qui peut conduire à un recul considérable de l’humanité.

Les jeunes ne savent surement pas que la plupart des sujets abordés aujourd’hui par les médias étaient refoulés, mis à l’écart des grands débats politiques dans les années soixante.

Nous étions souvent seuls à nous préoccuper d’écologie, de drogue et de sécurité et bien entendu de la misère chez nous et ailleurs. Plus même on nous accusait de noircir, en les évoquant, ces questions qui deviennent l’apanage des bobos de tout poil (à gauche comme à droite)

Est ce à dire que l’on peut se satisfaire d’une simple adhésion à ce constat : le tiers de la planète vit dans une indécente pauvreté ? Bien évidemment non !

Mais dès lors on entre dans l’engagement qui en premier lieu consiste à combattre ceux qui organisent une paupérisation absolue évidente ou relative que permettent les progrès technologiques et scientifiques.

En second lieu à combattre ceux qui la subissent mais en acceptent les origines et les conséquences, ou s’en accommodent installés dans des conforts plus ou moins conséquents.

Confort parfois dérisoire, inutile et superflu qu’ils doivent en fait au pillage de la planète, organisé au nom du sacré saint profit d’une extrême minorité. Des conforts acquis notamment parce qu’en un temps leurs aînés, ne l’oublions pas, ont lutté pour les obtenir.

Les uns et les autres cependant ne manquent pas aujourd’hui d’arguments pour démolir les solutions et pensées généreuses qui viennent perturber leur quiétude enrobée dans une cécité souvent volontaire. Forme de refoulement qui ne manque pas de provoquer, chez eux bien entendu, des névroses dont ils ne soupçonnent pas toujours les causes morales ou religieuses et encore moins les fondements socio-économique.

Les nuits sans sommeil de tous ces « modérés » n’ont pas seulement pour origine l’âge ou la mauvaise nourriture !

La lutte des classes n’a d’issue favorable que pour celles d’entre elles dont les membres ont le plus conscience de leur appartenance. La bourgeoisie de ce point de vue est nettement en avance, même lorsqu’elle court à la catastrophe, elle sait se prémunir du pire : la perte de ses privilèges !

La classe ouvrière marque de nos jours un certain retard de ce point de vue et elle le paie cher. D’autant qu’une bonne partie se fourvoie dans l’une des formes organisées d’essence bourgeoise la plus extrême (le populisme, le nationalisme berceaux du totalitarisme) Mais elle ne peut, cette classe ouvrière, faute d’un grand parti révolutionnaire conduire un combat cohérent. Il y a des causes bien connues à cela : la désindustrialisation, l’éclatement des grandes entreprises, nationalisées ou pas, l’armée de réserve des précaires et des chômeurs.

Quant  aux autres catégories du prolétariat, devenues très nombreuses dans ce que l’on baptise « le secteur tertiaire » (employés et techniciens d’exploitation) parfois sécurisée dans la fonction publique, parfois soumise à l’insécurité du privé mais prises dans l’étau de l’idéologie dominante, elles vivent dans l’isolement soumises aux influences des réformistes de tous poils.

A l’extrême un sous prolétariat marginalisé, vivant d’assistance, connait les affres de l’insécurité ce qui ne contribue pas à sa prise de conscience politique.

Donc les forces du prolétariat en général (j’entends par des salariés non auxiliaires du patronat) perdent de leur crédibilité et la tendance à l’action parcellisée s’affirme en tant que conséquence du repli social ou individuel.

Ce phénomène s’accentue quand les éléments potentiellement les plus efficaces (en l’occurrence les partis politiques dits progressistes) ne sont plus en mesure d’organiser la résistance aux coups de boutoirs d’un adversaire maître du jeu par son pouvoir économique et donc financier et médiatique.

Le recours aux apparences devient un instrument des idéologies réactionnaires (retour à des “valeurs” économiques, sociales, morales n’ayant plus cours mais dont la société moderne peine à se débarrasser) Les partis conservateurs et la fraction libérale des partis réformistes,  ceux qui ne remettent pas en cause le système, sont orfèvres en la matière. L’un de leurs atouts majeurs et d’entretenir un phénomène de peur généralisée.

Ainsi ils n’ont d’autres ressources puisqu’étant au pouvoir, ne pouvant échapper aux mécontentements à l’égard de leur politique, que de détourner le peuple de ses aspirations sociales. Ainsi tout devient bon pour faire diversion, pourvu que cela fiche la trouille ou compense quelques frustrations réparables à peu de frais !

 

Le texte ci-dessus, légèrement remaniés dans sa forme ce jour, date de 2010. Pris de court et le retrouvant par hasard je le ressers à nouveau. Depuis nous avons changé de gouvernement et une certaine déliquescence de la politique se manifeste au lendemain des élections européennes. Mais la question demeure sur ce constat « où cela nous conduit-il ? » et une autre apparaît « N’est-il pas grand temps de construire ou reconstruire une grande organisation au sein de laquelle le marxisme serait un élément de réflexion et de méthode où seraient entendus les intellectuels progressistes et les travailleurs dans leur masse ? »

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Les Fralib l’emportent : ils vont pouvoir ouvrir leur Scop !

Posté par jacques LAUPIES le 28 mai 2014

 

 

révélation
Yves Housson
Mardi, 27 Mai, 2014

 

Les Fralib l’emportent : ils vont pouvoir ouvrir leur Scop ! dans POLITIQUE
En butte jusqu’alors à l’obstruction systématique de la multinationale Unilever, les salariés de Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, 
ont imposé hier un accord ouvrant la voie au démarrage de leur Scop.

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