LE MUGUET DES RESISTANCES

Posté par jacques LAUPIES le 30 avril 2014

 

Demain 1er mai les militants communistes de Tarascon débuteront la journée par la vente du muguet.

Ils seront donc présents comme à l’habitude à leur point de vente Boulevard Itam (près de la Pizzeria TONI) à partir de 9 h 00 et sur le Boulevard Gambetta à partir de 10 h 00

Manière à eux de rappeler qu’ils sont là aussi en soutien de tous ces salariés, manifestants ou pas, et qu’ils les appellent à PARTICIPER à des actions et luttes sociales mais aussi  à l’engagement politique avec les communistes.

 

 

Marseille c'est toi Marseille

 

LA CGT MOBILISE

LIRE DANS L’HUMANITE

Social-Ecothierry lepaoncgtalstom1er mai

Thierry Lepaon appelle les salariés à un 1er Mai de colère

Mercredi, 30 Avril, 2014        Lire notre grand entretien avec le Secrétaire général de la CGT. Jeudi, le 1er Mai sera placé sous le signe de revendications portant sur l’augmentation des pensions et des salaires, de la mise à plat et de l’évaluation de toutes les aides publiques accordées aux entreprises, de la justice sociale. La CGT appelle à un débat national sur la répartition des richesses créées par le travail.Dans l’entretien qu’il a accordé à l’Humanité, Thierry Lepaon réagit aux fausses solutions de reprise d’Alstom conduisant à la « découpe ».

Refusant la vision « binaire et simpliste » de blocs opposés, le secrétaire général de la CGT souligne au contraire la vivacité du syndicalisme en France, citant les mobilisations intersyndicales à venir des fonctionnaires, des cheminots ou encore des retraités. Il critique également la tendance gouvernementale à n’écouter que le Medef et à refuser des mesures modulées selon l’impact des choix des entreprises.

La campagne initiée par la CGT sur le « coût du capital » connaîtra un rebond le 2 juin prochain avec un colloque au Cese. Lire l’intégralité dans l’Humanité ou sur l’Humanité.fr À la veille du 1er Mai, le dossier Alstom domine l’actualité économique et sociale. Une fois de plus, l’avenir d’un fleuron industriel, de ses activités stratégiques, de ses emplois, suscite les plus vives inquiétudes. Entre les deux options présentées par General Electric et Siemens, l’une a-t-elle votre préférence ?

THIERRY LEPAON Aucune de ces deux solutions ne trouve gré à nos yeux. Les deux projets de cession, d’une part à General Electric ou de l’autre à Siemens, ne constituent pas un projet d’entreprise. Il s’agit dans les deux cas d’une découpe d’Alstom par activité, cassant ainsi la cohérence et la force industrielle du groupe avec des conséquences importantes sur l’emploi. Nous pensons que l’État français doit prendre ses responsabilités en entrant majoritairement dans le capital de l’entreprise et que Bouygues doit assumer ses responsabilités d’actionnaire d’un groupe industriel. Cette a aire est au coeur de la place et du rôle de l’industrie dans notre pays. Alstom doit rester un pilier de l’industrie française.

Vous avez appelé les salariés à un 1er Mai de colère. Est-ce la réponse aux 50 milliards de baisse des dépenses publiques qui viennent d’être votés hier à l’Assemblée ?

THIERRY LEPAON La colère des salariés, des retraités et des chômeurs est indéniable. Elle est légitime. C’est le résultat de leur déception et de leur désillusion face aux promesses qui leur ont été faites. D’abord par Nicolas Sarkozy, qui avait fait de la valeur travail le slogan de sa campagne présidentielle. Ensuite par François Hollande, qui a lancé lors de son discours du Bourget : « mon ennemi c’est la finance ». Ni l’un ni l’autre n’ont fait du travail et de sa valorisation leur priorité, au contraire ils ont permis au Medef d’être très o ensif sur la question du « coût du travail ».

Le Medef a entrepris une campagne de dévalorisation du travail et de culpabilisation des salariés en les rendant responsables du chômage. Ce qui met les salariés en colère, c’est la fuite du patronat devant ses responsabilités vis-à-vis de l’emploi, à l’image des actionnaires de Mory Ducros de La Redoute ou d’Alstom.

Pour Alstom, le choix n’est pas ou l’Allemagne ou les États-Unis, c’est la France. Ce qui met les salariés en colère, c’est la sensibilité du gouvernement aux arguments du patronat, à qui il accorde toutes ses revendications : la simplification des contrôles et des protections, la réduction du Code du travail, l’augmentation des aides publiques.

Le gouvernement impose la rigueur budgétaire pour les 50 milliards d’économies, et fonctionne à bourse déliée avec les entreprises. Dans le pacte, il y a deux chi res : 50 et 30 !

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Le pacte des soumis à l’Europe des marchés financiers

Posté par jacques LAUPIES le 30 avril 2014

 Je n’ai pas tellement envie de commenter le résultat du vote d’hier au parlement qui confirme ce que nous ne cessons de répéter ici, à savoir que la politique d’austérité du gouvernement rencontre de plus en plus une opposition ou, pour le moins, suscite des inquiétudes quant à ses conséquences pour une fraction du PS.

Cela est un signe mais il ne faut pas oublier qu’une parti de la droite s’est abstenue et que tout laisse supposer qu’une brèche s’ouvre vers une recomposition politique qui ne déplairait pas, tant au Président qu’à son premier ministre.

Il faut considérer que même si cette dernière perspective peut paraître risquée pour le PS, elle témoigne de la puissance  et des inquiétudes qui règnent  parmi les libéraux et son commanditaire qu’est la classe dirigeante de ce pays qui prépare des portes de sorties, face à une gauche dont les divisions peuvent s’estomper, sous l’effet de la pression populaire,

C’est bien pour cela que nous devons poursuivre nos efforts de rassemblement à la base en gardant notre identité et donc en appelant la population à se rapprocher de nous pour soutenir nos propositions.

Rien n’est changé depuis la posture que nous avons pris depuis les municipales à savoir que nous devons persister dans nos efforts d’explication et cela en direction e l’ensemble de la population quels qu’aient été les choix faits par celle-ci.

En votant pour le Front de Gauche aux élections européennes l’occasion sera offerte de conforter le rassemblement de toute la gauche et d’y rallier un électorat populaire actuellement dispersé, y compris dans des votes de droite et d’extrême droite.

Mais il faut pour cela comprendre notre message et cela dépend de notre action et de la vôtre !

 

 

Rigueur : Manuel Valls passe l’obstacle, en attendant les autres

Mardi, 29 Avril, 2014
Le pacte des soumis à l'Europe des marchés financiers dans POLITIQUE
Il a manqué mardi soir 41 voix socialistes au premier ministre sur le vote sur son plan de rigueur de 50 milliards d’euros. Jamais autant d’élus PS n’avaient manifesté une telle réserve à l’égard du gouvernement. « C’est un vote d’alerte, dit l’un d’eux.

Manuel Valls a eu beau saluer avec le vote par les députés socialistes du programme de stabilité budgétaire du gouvernement comme « un acte fondateur, important pour la suite du quinquennat du président de la République », ce sont les abstentions qui retiennent l’attention. Car jamais sur un texte de cette importance, la majorité socialiste n’est apparue autant divisée. 41 députés PS se sont abstenus, soit plus que les 35 qui s’étaient abstenus en avril 2013 sur l’Accord sur la sécurisation de l’emploi, transposition de l’ANI. Vingt députés socialistes avaient voté contre le Traité européen de stabilité budgétaire en 2012,  premier clash au sein de la nouvelle majorité. Onze députés dernièrement ont refusé de voter la confiance au nouveau gouvernement. Au final, l’Assemblée nationale a adopté par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions, puisées, outre au PS, à l’Udi, dont des représentants jugeaient le plan « allant dans le bon sens ». Douze des dix-sept députés membres ou apparentés du groupe écologiste devaient voter contre le plan, les autres se répartissant entre abstentions et vote pour.

 

La droite, votant contre, a dénoncé «le manque d’ambition sur la maîtrise des dépenses et toutes les zones d’ombre (du programme de stabilité) nous font courir une grande probabilité de dérapage sur nos engagements européens et de compromettre la confiance de nos créanciers »,  par la voix de l’UMP Gilles Carrez», craignant plus la crédibilité du pays sur les marchés financiers que le choc social contenu dans ce plan de rigueur d’un montant de 50 milliards d’euros.

 

C’est carrément le discours du Bourget sur lequel on a « refermé le caveau », a dénoncé Nicolas Sansu au nom du groupe GDR, où douze députés devaient voter contre le plan, tandis que parmi les élus d’Outremer membres à leurs cotés au sein du groupe, deux voteront pour. Pour le député communiste du Cher,  « si le gouvernement continue dans cette voie, on risque d’inventer un nouveau courant « la gauche morte »,  a-t-il mis en garde. Seul parmi les orateurs qui se sont succédé à la tribune, il a évoqué le sort de « Marie-Claude, employée de coiffure à la retraite, qui survit avec ses 750 euros par mois et qui, à 63 ans, est obligée de reprendre une activité auprès des personnes âgées car elle ne s’en sort pas »,  de « Christian, chef d’une entreprise de travaux publics de 80 salariés qui voit les commandes des collectivités territoriales fondre comme neige au soleil »,  et de « Marwane, ce jeune homme de 28 ans qui, de stage en contrats de d’intérim, n’a connu que la précarité dans sa vie active »,  et « est condamné à vivre chez ses parents ». « Le virage libéral est acté »,  a-t-il regretté, en dénonçant le « sophisme selon lequel le redressement des comptes publics, c’est la réduction des dépenses publiques et sociales, alors qu’il y a des gisements de recettes, à commencer par 80 milliards d’euros de fraude et d’optimisation fiscales ». Le chef de file des députés Front de gauche, André Chassaigne, a pour sa part considéré qu’augmenter les petites retraites au 1er octobre prochain, comme l’a annoncé le premier ministre, n’était « pas une grande victoire », car la réforme des retraites votée l’an dernier a déjà repoussé la revalorisation des pensions d’avril à octobre. « On doit vous couper deux mains et on vous annonce qu’on ne vous en coupe qu’une… » a-t-il résumé.

 

Si Manuel Valls a donc passé cet obstacle en lâchant un minimum de lest sur les petites retraites ou le point d’indice des fonctionnaires, d’autres épreuves l’attendent avec le collectif budgétaire en juin et le vote du budget à l’automne. C’est le sens de l’avertissement lancé par l’un des députés abstentionnistes, Christian Paul, pour qui 41 abstentionnistes,  « c’est une expression politique mature, mûrie, par un groupe qui est blessé par le choc politique des municipales et par le sentiment qu’il a que les deux premières années du quinquennat n’ont pas tenu leurs promesses ». Pour autant,  « on n’est pas condamnés au bras de fer »,  ajoute-t-il, assurant que  « Manuel Valls est tout à fait capable de trouver un mode de dialogue avec un Parlement vivant, actif, parfois remuant, conscient de ses responsabilités », a ajouté le député de la Nièvre, proche de Martine Aubry. « Un vote d’alerte, pas un vote de défiance » selon lui. Un premier avertissement sans frais pour le premier ministre, qui sort de l’épreuve sans voir ses marges trop entamées.

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Pacte de stabilité, et maintenant ?

Ce mardi les députés se prononcent sur les 50 milliards d’économie
Mardi, 29 Avril, 2014
 dans POLITIQUE
L’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité ce mardi 29 avril.  Les 50 milliards ne sont pas une question de chiffrage, mais d’orientation. De ce point de vue la question d’Alstom n’est pas adjacente.

Les quelques mesurettes évoquées hier suffiront-elles à calmer ce que Jean-Christophe Cambadélis a appelé une « fronde » des députés socialistes à laquelle il faudrait mettre fin ? Réponse aujourd’hui. Mais si c’est le cas, il n’est pas sûr pour autant que les électeurs pardonnent aussi facilement à leurs élus d’avoir en quelque sorte échangé leurs convictions, et avec elles les attentes populaires, pour un plat de lentilles, quand bien même elles viendraient soulager un brin la pression sur les plus modestes. C’est qu’il y a tout de même, soit dit en passant, quelque duplicité à leur annoncer qu’on va leur serrer la ceinture pour leur dire ensuite qu’on agit pour leur bien en reculant d’un petit cran.

Mais plus profondément, c’est une autre question qui se pose et qui est posée à chacun. En quoi le ralliement des députés socialistes et d’autres, dont des élus de droite, au pacte de Manuel Valls, peut-il changer la donne ? Le caporalisme, car c’est un peu de cela qu’il s’agit, ne peut-être une réponse. Les appels, d’aucuns diraient les pressions, de Jean-Christophe Cambadélis, Bruno Le Roux ou François Rebsamen à serrer les rangs et à voter comme un seul homme sans quoi on ne serait plus socialiste, même s’ils sont entendus cet après-midi, ne constituent en rien un changement de cap. Les arguments d’autorité peuvent peser sur les votes, mais pas sur la crise. Les 50 milliards ne sont pas une question de chiffrage, mais d’orientation. De ce point de vue la question d’Alstom n’est pas adjacente. Depuis quand le mot et la chose « nationalisation » sont-ils devenus incongrus, voire tabou, pour la gauche socialiste et même sociale-démocrate ? En quoi une intervention déterminée de l’État dans un dossier industriel majeur, avec des milliers d’emplois à la clé, serait-elle devenue impossible ? On mesure là à quel point sans doute la pensée libérale a pénétré les consciences. Les appels à l’ordre intiment de s’y rallier, mais l’avenir de la gauche ce n’est pas le petit doigt sur la couture du pantalon, c’est la réouverture d’un large débat, dans tout le pays, entre toutes les forces progressistes, pour reprendre les chemins du changement. C’est maintenant.

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Refonder : le mot fait mode ?

Posté par jacques LAUPIES le 29 avril 2014

 

Nous avons eu à ratifier, nous adhérents du PCF, une liste du Front de Gauche à présenter aux élections européennes. Je dis bien ratifier, car à moins de voter nul ou de s’abstenir il n’y avait d’autre solution que d’entériner ce que nos dirigeants nationaux avaient négocié avec semble t-il un certain nombre de difficultés.

Nous l’avons donc fait car à un  mois du scrutin il aurait été pour le moins difficile d’aller expliquer que nos partenaires avaient des exigences pour le moins discutables et que dans la situation politique que nous connaissons l’artillerie lourde de la bourgeoisie française et européenne, va nous bombarder d’arguments justifiant la poursuite de la politique de ses fidèles serviteurs, libéraux et sociaux libéraux et nous balancer quelques pruneaux à coloration nationaliste.

Il fallait savoir aller à l’essentiel.

Le Pen qui est loin d’être un imbécile profitera cependant de l’occasion pour, à l’appui des réalités économiques et sociales, nous servir un discours à nous rendre jaloux, nous mêmes autant que Besancenot, Mélenchon, et tous les syndicalistes européens qui s’insurgent sur le trafic de main d’œuvre et d’exploitation qui résulte de cette Europe, anti démocratique, anti sociale et pro mondialiste à la sauce capitaliste.

Il glissera au passage son discours populiste qui évidemment promettrait, s’il aboutissait, des lendemains peu enchanteurs puisqu’il le déclare ouvertement, en substance  :  » chacun retrouve sa souveraineté, fait ses choix économiques et sociaux, négocie avec les autres les échanges et régule les flux de population à sa guise et selon ses besoins ».

Autrement dit, c’est le statu quo sur les inégalités de développement, les inégalités de protection sociale, qui ne manqueront pas d’exacerber les conflits de classes et de nations et nous conduiront à l’une de ces catastrophes dont le 20ème siècle nous a fourni des exemples dont on peut craindre le renouvellement.

Je finirais par répondre positivement à ce journaliste de M6 qui voulait lors de la campagne des municipales que les extrêmes se rejoignent en tentant d’accréditer l’idée qu’au fond les communistes (qu’il considérait comme étant des extrêmes) rejoignaient le FN. Sauf que nous ne parlerions pas des mêmes extrêmes.

Il nous classait dans les extrêmes et n’avaient pas compris qu’en l’occurrence nous étions plutôt des éléments qui tentaient de créer :

- au plan général,une troisième force locale pour précisément combattre les extrêmes qui soutenaient pour les uns la politique de collaboration avec l’Europe des marchés financiers de l’UMP et du PS et pour les autres (pas toujours qu’au FN) la sortie de l’Europe à grands coups de discours nationalistes ou gauchistes,

- à l’interne de la gauche un rapprochement entre le PS tenté de voler au secours de la droite et un parti de gauche choisissant l’isolement suicidaire.

Curieux pour certains de retrouver le communistes modérateurs et prônant le rassemblement et tentant de recomposer, de recentrer les forces de gauche et républicaines, de positionner la population sur des objectifs de luttes et de conquêtes sociales.

Saurons nous faire comprendre que l’Europe peut comme le disent certains être une chance mais pas une chance pour les transnationales et les banques mais une chance pour la paix et le progrès social de toutes ses composantes. A condition qu’elle prenne le parti des peuples et pas celui de la finance.

UNE EUROPE QU’IL FAUT EFFECTIVEMENT REFONDER.

Quant à refonder le Front de Gauche, il faut bien se mettre dans la tête que cela ne peut se faire, là comme en toute alliance et rassemblement qu’en établissant d’abord des rapports de forces qui le permettront. De toutes les forces de gauche et pas seulement de celles qui s’octroient des labels le temps d’une campagne électorale.

Pour les communistes cela consiste à ne pas perdre leur identité et leur influence et même à les renforcer !

 

HIER SOIR LE CONSEIL MUNICIPAL S’EST REUNI.

Rien de bien significatif à souligner si ce n’est la préoccupation de la majorité de droite et de l’opposition (FN) de veiller à ne pas augmenter les impôts, de se retrouver  dans la commission chargée de la Sécurité (à la demande du groupe FN) et de se préoccuper de la mise en œuvre (par la majorité) de l’achat ou de la location de l’immeuble de la caserne de l’ancienne gendarmerie.

Gageons que les uns et les autres vont jouer au mieux disant sur ces questions et faire usage de leur démagogie habituelle oubliant que l’impôt est injuste et qu’il ne faut pas le réduire mais mieux le répartir pour faire du social, oubliant également que la Sécurité (celle des citoyens) ne sera jamais vraiment garantie tant que ne seront pas réglées les situations de pauvreté qui engendrent, fort heureusement plus partiellement qu’on le prétend, les transgressions à caractère économique !

 

 

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Des communistes pour une refondation ambitieuse du Front de gauche

Quelle mobilisation, à la veille des élections européennes ?
Lundi, 28 Avril, 2014
Refonder : le mot fait mode ? dans POLITIQUE
L’avenir du Front de gauche, sa stratégie, ses règles de vie suscitent des débats parfois vifs en son sein et dans les organisations politiques qui le composent. Nous publions ici trois tribunes de responsables du PCF. Sans tabous, elles abordent le rôle du Parti communiste et l’enjeu des élections européennes, la “forme” Front de gauche… Dans une tribune collective, quatorze dirigeants du PCF dénoncent une “bataille pour le leadership du Front de gauche” illisible pour les concitoyens et demandent.le respect de “la souveraineté des composantes du Front de gauche sur leurs choix électoraux comme sur l’ensemble de leurs décisions”.
  • « Pour une bataille efficace du PCF » (Texte collectif)

L’enjeu des élections européennes est celui d’une autre Europe contre l’austérité et ses ravages sociaux, avec une autre BCE et un autre euro appuyant l’expansion des services publics et l’emploi contre la domination des marchés financiers. Ceci, depuis le PCF, le Front de gauche et d’autres forces en France, en conjonction avec des forces politiques de la gauche radicale de toute l’Union européenne, notamment en Grèce (Syriza), en Allemagne (Die Linke), en Espagne (Izquierda Unida). Il s’agit de donner une perspective aux luttes politiques, sociales et syndicales déjà engagées par les peuples d’Europe en montrant ce qui peut et doit être changé dès l’immédiat pour une autre Europe. Il s’agit ainsi de briser le consensus dominant entre sociauxlibéraux, droite et extrême droite sur la fausse alternative entre fuite en avant fédéraliste et nationalisme : rester dans l’euro sans changer sa logique austéritaire profonde ou sortir de l’euro – dans les deux cas pour des concurrences à la baisse du « coût du travail », sans s’attaquer aux marchés financiers.

Il s’agit de dénoncer les phrases sur l’Europe sociale, en contradiction totale avec ce qui n’est pas fait pour changer le rôle de la BCE. L’apport communiste et des partis de la gauche radicale européenne du PGE est décisif en ce sens. Un fonds européen de développement social et écologique solidaire, financé par la BCE à taux proche de zéro, pour les dépenses de services publics des États, peut être créé dès à présent. Nous exigeons aussi que l’argent de la BCE soit accordé aux banques pour un autre crédit selon des critères précis en faveur de l’emploi. Formellement, les traités européens n’empêchent pas ces deux transformations radicales.

De ce point de vue, on peut déplorer une certaine dérive de Jean-Luc Mélenchon, et du Parti de gauche en France, déséquilibrant le Front de gauche, en s’enfermant dans le « contre » systématique, flirtant avec les idées de « sortie de l’euro », et tournant le dos au programme « l’Humain d’abord » du Front de gauche. Cette dérive a d’ailleurs connu un clair désaveu aux élections municipales. L’apport du PCF dans le Front de gauche, malgré des pertes, a connu des résistances fortes aux élections municipales et repris, voire conquis certaines villes (Montreuil, Aubervilliers, Thiers). Il s’agit de renforcer et élargir le « contre » par du « pour » tout autrement, en développant des propositions radicales, précises : s’attaquer au coût du capital pour d’autres dépenses, d’emploi et d’efficacité (recherche, investissements, etc.) aussi bien pour les services publics que pour l’emploi. Pourquoi la BCE ne le fait-elle pas ?

En France, comme le dit un texte signé de 26 secrétaires fédéraux du PCF, « les négociations difficiles entre les directions nationales des partis politiques du Front de gauche ont conduit à un accord qui risque de compromettre la construction de telles alternatives. En sous-estimant l’apport des communistes par une sous-représentation de nos têtes de liste aux élections européennes au seul profit du PG, en ne laissant pas de place à des candidatures d’ouverture, la coordination nationale du Front de gauche met en danger l’avenir de notre rassemblement etrisque de compromettre d’éventuelles conquêtes aux européennes ainsi que la réélection des députés sortants ».

Nous voulons continuer de construire un Front de gauche ambitieux, ouvert, élargi, rassembleur, dont le pays a besoin. C’est pourquoi nous ne pouvons approuver un « accord », qui a pu être qualifié par Pierre Laurent lui-même de « mauvais accord », avec trois têtes de liste pour le PG, deux têtes seulement pour le PCF, rejetant la tête de liste communiste dans le Centre-Auvergne, une tête de liste pour Ensemble et une tête de liste en Paca pour une candidature citoyenne issue de la société civile.

Les communistes et leurs apports doivent être respectés, en paroles et en actes.

C’est pourquoi, dès à présent, le Parti communiste doit développer son autonomie de propositions et d’initiatives dans la bataille des élections européennes, en mettant en avant les enjeux de fond concernant les objectifs sociaux, les moyens financiers et les pouvoirs. C’est une condition indispensable pour que le Front de gauche mène une campagne efficace et rassembleuse à gauche, avec sa nécessaire réorientation.

Par les économistes du PCF : Paul Boccara, Frédéric Boccara, Yves Dimicoli, Denis Durand, Jean-Marc Durand, Nicolas Marchand et Catherine Mills.

  • « Dans sa forme actuelle, le Front de gauche ne fait pas envie » par Alain Hayot

hayot dans POLITIQUE

Les résultats des élections municipales constituent un véritable tournant historique. La gauche y a subi une de ses pires déroutes électorales et la droite en profite pour reconquérir le terrain local avec la complicité de l’extrême droite, qui confirme son inscription durable dans le paysage politique. L’abstention, enfin, exprime un double rejet de l’austérité et du système politique.

Aucun des trois courants de la gauche française n’a échappé à la sanction, même si le PS subit un Waterloo électoral qui en annonce d’autres à venir. Le Front de gauche et les Verts limitent les dégâts. Mais chacun de ces pôles est désormais confronté à des interrogations fondamentales sur son avenir, sur son projet et sur ses alliances. La réponse de François Hollande avec la nomination de M. Valls à Matignon, de J.-P. Jouvet à l’Élysée et J.-C. Cambadélis à Solferino est claire : il continue dans la même voie avec des arrière-pensées de plus en plus lisibles de recomposition de sa majorité.

Austérité et autorité sont désormais les deux mamelles de sa politique.Trois tendances majeures se dégagent de ces résultats. Elles exigent de la gauche anti-libérale une réflexion nouvelle et une remise en cause des évidences qui ont conduit à reproduire mécaniquement des schémas qui ne fonctionnent plus.

La première tendance, c’est l’ampleur de l’abstention qui renvoie non seulement au rejet de l’action gouvernementale mais à l’ensemble du champ politique et au système institutionnel qui en est la traduction. Force est d’admettre que la gauche de transformation sociale, le PCF et le Front de gauche en particulier, subit aussi les effets de ce rejet. Nous devons donc considérer que l’ambition de refonder la politique, la République et la démocratie par une révolution citoyenne n’est pas un combat second mais qu’il devient autant central que l’action sociale, si nous voulons être audibles et reconstruire une nouvelle conscience de classe. Cette ambition repose sur notre capacité à reconquérir une hégémonie culturelle fondée sur d’autres valeurs que celles qui dominent l’air du temps.

La deuxième tendance, c’est la rapidité avec laquelle s’opère la recomposition entre la droite et l’extrême droite, parfaitement illustrée par la porosité galopante entre les électorats UMP/FN. Elle s’appuie sur une vision commune de la société qui associe désormais les ultraconservateurs, les néopopulistes et même les libéraux. Certains faits sont éclairants : pour la première fois, les triangulaires ont largement profité à la droite, et même parfois au FN comme le montre son élection dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille. Il est de plus en plus difficile de convaincre des électeurs de gauche de se mobiliser contre le FN avec le bulletin d’un PS discrédité.

L’électorat FN n’a pas hésité à voter utile en faveur de l’UMP quand l’adversaire était de gauche, comme à Aubagne. L’électorat UMP, lui aussi, n’hésite plus, comme à Hénin-Beaumont ou Béziers, à voter FN qu’il assimile à un parti de droite compatible avec ses valeurs. L’accélération de la recomposition à droite rend urgentissime une contre-oensive politique et idéologique contre le FN et plus largement contre la lepénisation des esprits.

La troisième tendance, c’est l’ampleur du rejet de la politique libérale, austéritaire et autoritaire, menée par l’exécutif socialiste. Nous en connaissons les raisons mais le Front de gauche n’apparaît toujours pas comme une alternative au social-libéralisme. C’est une question majeure qu’il faut désormais prendre à bras-le-corps. Je suis convaincu de la justesse de la stratégie de Front de gauche, mais je m’interroge sur ses contours et sa mise en mouvement. Le Front de gauche dans sa forme actuelle (cartel d’organisations), dans la cohérence de son projet (qu’oppose-t-il concrètement aux idéologies du coût du travail et de baisse de la dépense publique, ou bien encore à la dérive présidentialiste ou sur la laïcité… ?), dans l’image qu’il véhicule (trop force d’opposition et non de propositions, trop sectaire et pas assez susceptible de rassembler au-delà de lui-même des socialistes et des écologistes, des syndicalistes et des acteurs culturels, des féministes et des antiracistes…), bref le Front de gauche ne fait pas envie.

Notre tâche prioritaire est de l’ouvrir aux citoyen-e-s, à ce qui bouge dans le mouvement social et culturel et à toutes les composantes du peuple de gauche. Son ambition doit être d’engager un immense chantier de politisation alternative et de reconquête des esprits et des coeurs. C’est une entreprise de longue haleine, politique, idéologique et culturelle. Il nous faut donc l’entamer maintenant.

Alain Hayot, délégué national à la culture du PCF

 

  • « Ouvrir le débat sur notre rassemblement et ses objectifs » (Texte collectif)

La gravité de la situation politique et les difficultés du Front de gauche à apparaître aux yeux de nos concitoyens comme utile à la mise en oeuvre du changement auquel ils aspirent doivent nous conduire à ouvrir en grand, dès maintenant, le débat sur notre rassemblement et ses objectifs.

Au lendemain des élections municipales, le président de la République vient de confirmer un cap politique libéral et autoritaire qui rompt avec toutes les bases sociales et démocratiques de la gauche. Le nouveau premier ministre s’en est fait le porteparole le 8 avril dernier, lors de son discours de politique générale. « Vérité, efficacité, confiance », nous dit Manuel Valls. Mais quelle réalité dissimulent ces trois mots ? Aucune vérité mais une succession de mensonges sur la nature de la crise, incriminant le soidisant « coût » du travail en lieu et place du coût exorbitant du capital. Aucune mesure efficace mais l’annonce de nouvelles exonérations massives de cotisations sociales dont on sait qu’elles n’auront pas d’effet positif et durable sur l’emploi et la croissance. Enfin, aucun acte de confiance mais bien la défiance envers notre peuple par un redécoupage autoritaire des territoires qui a pour seul objectif d’éloigner nos concitoyens des lieux de pouvoir.

Jamais l’idéologie néolibérale n’a été à ce point portée en France par un pouvoir politique se réclamant de la gauche. Et pourtant, jamais l’échec de cette idéologie n’a été aussi visible, comme en témoigne la dégradation accélérée de la situation économique et sociale de nombreux pays européens depuis l’explosion de la crise. La résignation et la colère devant un tel renoncement au progrès social et démocratique sont à la mesure de la souffrance humaine que cette politique engendre. Mais, aussi fortes soient-elles, elles ne conduisent pas automatiquement à rendre majoritaire le projet que nous partageons avec nos partenaires du Front de gauche. La radicalité et l’efficacité des propositions de notre projet « l’Humain d’abord » doivent s’accompagner d’une stratégie de rassemblement. C’est la nature de cette stratégie qui est depuis la création du Front de gauche, et singulièrement depuis l’élection de François Hollande, l’objet d’un vif débat au sein du Front de gauche et de ses composantes, qui s’est transformé ces derniers mois en une bataille de leadership illisible pour nos concitoyens.

Nous pensons que cette bataille pour le leadership du Front de gauche doit cesser au profit d’une entreprise collective de refondation de son ambition et de ses objectifs. Dans ce débat, nous récusons l’idée que la condition de l’efficacité et de la lisibilité de notre stratégie soit l’autonomie électorale. Notre erreur est précisément d’avoir progressivement fait du Front de gauche un rassemblement à visée principalement électorale. La première condition d’un rassemblement utile à nos concitoyens et capable de créer des convergences politiques fortes, c’est de respecter la souveraineté des composantes du Front de gauche sur leurs choix électoraux comme sur l’ensemble de leurs décisions. Les oukases à répétition de Jean-Luc Mélenchon doivent cesser ! La deuxième condition est de rompre avec une visée principalement électorale et de travailler à élargir notre rassemblement par la construction de fronts d’idées et d’actions sur des objectifs politiques précis (un plan de lutte contre la finance, un nouvel essor des droits sociaux et des services publics, un nouveau mode de production humain durable, de nouveaux pouvoirs d’intervention pour les travailleurs et les citoyens, refonder l’Europe…) afin de disputer l’hégémonie culturelle à la classe dominante.

Comment y parvenir ? Au moment où la défiance est maximale envers les partis politiques et où la gauche est éclatée, vouloir traiter la question de la participation citoyenne par l’adhésion directe à une nouvelle force politique n’est pas une réponse effi-cace. La clé de notre réussite réside au contraire dans notre capacité à multiplier les moyens de participer à la construction de l’alternative à gauche. De nouveaux espaces d’intervention populaire doivent être mis en place avec l’objectif de créer une nouvelle culture politique dans le pays. Cela nécessitera un travail de proximité par la création de milliers d’espaces dans les quartiers, les villages et sur les lieux de formation et de travail. Non des assemblées qui servent de tribune aux composantes du Front de gauche, mais des ateliers politiques en lien avec les luttes sociales pour reconstruire progressivement un lien de confiance avec les citoyens, les travailleurs, les jeunes de notre pays et coélaborer avec eux un projet alternatif de gauche.

Nous proposons que, dans le prolongement de la marche du 12 avril, le PCF soit à l’initiative d’états généraux de la gauche, coorganisés avec nos partenaires du Front de gauche et toutes les forces syndicales, associatives, politiques et citoyennes qui le souhaitent, pour initier ce processus dans le pays et travailler dans la durée avec notre peuple et le monde du travail à la redéfinition d’un projet de gauche et à des (re)conquêtes sociales et démocratiques immédiates.

Pour améliorer la vie de nos concitoyens, le Front de gauche doit renouer avec l’ambition d’un front progressiste et citoyen que le PCF proposait dès son congrès de 2008, c’est-àdire « oeuvrer à ce que des millions de femmes et d’hommes, divers par les courants de pensée dans lesquels ils se reconnaissent, par les organisations politiques et sociales dont ils se sentent proches, soient su samment unis et résolus pour rendre incontournables des changements dont ils auront acquis la conviction qu’ils sont indispensables ». Au lendemain des élections européennes, le Front de gauche sera face à un choix : soit relancer la bataille de leadership en vue des prochaines échéances électorales, notamment de l’échéance présidentielle, soit refonder notre rassemblement pour créer une dynamique politique capable de rendre majoritaire un projet alternatif de gauche. Ce dernier choix est notre ambition et nous la mettons aujourd’hui en débat.

Signataires : Éliane Assassi, sénatrice de la Seine-Saint-Denis ; Alain Bache, secrétaire départemental du PCF des Landes ; Lydie Benoist, membre de la coordination nationale du PCF ; André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme ; Pascal Joly, membre du Conseil national du PCF ; Cédric Lattuada, secrétaire départemental du PCF de la Marne ; Danielle Lebail, secrétaire départementale du PCF du Rhône ; Didier Le Reste, membre du Conseil national du PCF ; Julie Meunier, secrétaire départementale du PCF de Meurthe-et-Moselle ; Yannick Monnet, secrétaire départemental du PCF de l’Allier ; Hervé Poly, secrétaire départemental du PCF du Pas-de-Calais ; Marine Roussillon, membre du comité exécutif national du PCF ; Aymeric Seassau, secrétaire départemental du PCF de la Loire-Atlantique ; Igor Zamichiei, secrétaire départemental du PCF de Paris.

L’appel de Pierre Laurent au rassemblement et à la construction communne.

« J’appelle les forces vives de notre peuple, les forces vives de la gauche sociale, politique, syndicale, culturelle, intellectuelle à se ressaisir. Je les invite à se rapprocher, à parler, à redéfinir ensemble les objectifs d’un nouveau cap politique à gauche, à décider d’agir ensemble pour imposer le retour à ces choix. Je leur lance à toutes et à tous un appel solennel au rassemblement et à la construction commune. » Extrait du discours du 3 avril 2014.

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Vatican : quels desseins autour de deux saints ?

Posté par jacques LAUPIES le 28 avril 2014

Patrick Apel-Muller
Vendredi, 25 Avril, 2014

 

Vatican : quels desseins autour de deux saints ? dans POLITIQUE
Ils seront sans doute près d’un million de pèlerins et des centaines de millions de catholiques devant leurs postes de télévision. Le pape François fait saints dimanche deux de ses prédécesseurs, l’Italien Jean XXIII et le Polonais Jean-Paul II, deux visages différents et à bien des égards contraires de l’Eglise aujourd’hui.

L’évènement ne peut être résumé au seul show planétaire qui va mobiliser 150 cardinaux, un millier d’évêques, 6000  prêtres de tous les pays et neuf satellites et qui verra pour la première fois  la canonisation de deux papes en présence de deux papes vivants, puisque le démissionnaire Benoit XVI sera probablement place Saint-Pierre. La signification de cette cérémonie dans ce moment de l’histoire du Vatican mérite d’être réfléchie par les progressistes.

FALLAIT-IL S’Y RENDRE ?

La présence de Manuel Valls, flanqué de Xavier Darcos, choque ceux qui sont attachés à la laïcité. Non ! La République n’est pas la fille aînée de l’Eglise et bien des citoyens peuvent se sentir blessés qu’une religion fasse l’objet d’un traitement particulier.  D’autres officiels français se sont déjà rendus à de semblables canonisations, concernant parfois des personnages plus troubles, partisans du franquisme et de l’Opus Dei. Reste que la venue à Rome du Premier ministre est un message politique. Il est à craindre qu’il s’accompagne d’une démission sur des sujets comme le mariage pour tous ou une conception renouvelée de la famille. En effet, comment le maître d’œuvre d’une politique d’austérité et de cadeaux mirifiques aux grandes fortunes qui pilotent les grandes entreprises pourrait-il applaudir le discours très critique du nouveau pape à l’égard de la mondialisation capitaliste ? (Lire : Le pape François ouvert au marxisme)

POURQUOI CES DEUX PAPES ?

L’instruction des canonisations avait été entamée avant l’élection de François mais c’est lui qui a décidé d’associer les deux papes dans une même cérémonie qui, ainsi, évitera un trop grand culte de la personnalité autour de Wojtyla. Ce dernier est désormais une figure plus contestée qu’auparavant parmi les catholiques où la figure du pasteur énergique, globe-trotter et médiatique est désormais contrebalancée par des faces plus obscures, celle de ses compromis avec les financiers troubles et la maffia pour combattre le socialisme réel, son indifférence devant les phénomènes pédophiles, son hostilité aux théologies de la libération, aux prêtres-ouvriers et à l’ouverture au monde qui l’avait conduit à sanctionner Mgr Gaillot. Incontestablement le pape François se reconnaît plutôt dans la figure de Jean XXIII, surnommé « le bon pape », dont il a reproduit des gestes symboliques, à la rencontre des plus pauvres ou des prisonniers. « Je viens de l’humilité » disait le pape Roncalli qui lança le concile de modernisation de l’église, Vatican II, pour « discerner les signes du temps », l’ouvrir au monde, appuyer une politique  internationale de détente avec l’Est, déverrouillant une église cadenassée en lui donnant un nouvel élan qui dialogue avec les espérances terrestres. A sa mort, l’URSS mis en berne ses drapeaux… Si le pontificat de Jean XXIII fut court, il trouva en Paul VI un continuateur et un interprète.

En réunissant ces deux prédécesseurs, le Pape François rassemble la palette des sensibilités catholiques. Il en a besoin. Il rencontre en effet l’hostilité des courants intégristes et conservateurs, ceux d’une église remparée dans l’autorité et la munificence, sourde aux souffrances du monde et dévouée aux puissants. Les menées contre lui ne sont pas le seul fait d’une maffia qui voit peu à peu s’évanouir ses leviers dans la Curie et dans l’appareil financier de l’église, mais aussi ces bourgeoisies nationales qui voient l’église un outil précieux pour éterniser leur domination. Lors de ses premiers pas de pape, Angelo Roncalli, rencontra la même hostilité glacée de la Curie….

FRANCOIS AFFIRME SES POSITIONS. 

Peu à peu, le nouveau pape impose sa vision. Les prélats amateurs de faste sont isolés ; la dimension pastorale est affirmée ; le dialogue avec le monde prend de l’ampleur ; le refus du règlement guerrier des tensions  – notamment contre l’intervention en Syrie – est fortement réaffirmé ;  la priorité aux pauvres (« une Eglise pauvre pour les pauvres ») s’affiche comme une constante. En Amérique latine, en s’impliquant fortement pour que l’Eglise choisisse le dialogue au Venezuela et prenne ses distances avec les fauteurs d’affrontement, il a donné un signe qui a été repéré par l’opinion. Mercredi, lors de l’audience générale au Vatican, François a ainsi réagi à la vidéo que lui avaient adressée des ouvriers de l’entreprise Lucchini, une usine métallurgique toscane menacée de fermeture, pour se solidariser avec eux.

>>> Lire : Un pape d’une Église plus proche des gens

Sa critique du capitalisme – un système qui « nie la primauté de l’être humain » – et de sa « tyrannie invisible » fait évoluer la doctrine sociale de l’Eglise, souvent à la recherche d’une troisième voie entre capitalisme et socialisme. Il caractérise le libéralisme comme « une économie de l’exclusion », dénonce le fait que de grandes masses de la population « se voient exclues, marginalisées,  en raison du jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le faible ». La mondialisation, juge-t-il a créé une « culture du déchet » où « l’homme est un bien de consommation qu’on peut utiliser et ensuite jeter », « voué aux bas-fonds et aux périphéries de l’existence » : «La crise financière que nous traversons nous fait oublier qu’elle a, à son origine, une crise anthropologique profonde: la négation du primat de l’être humain! Nous avons créé de nouvelles idoles. L’adoration de l’antique veau d’or a trouvé une nouvelle et impitoyable version dans le fétichisme de l’argent et dans la dictature de l’économie sans visage. La crise mondiale qui investit la finance et l’économie manifeste ses propres déséquilibres et, par-dessus tout, l’absence grave d’une orientation anthropologique qui réduit l’être humain à un seul de ses besoins : la consommation. (…). Non à l’argent qui gouverne au lien de servir.» Il ajoute : « Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres, en renonçant à l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, et en attaquant les causes structurelles de la disparité sociale, les problèmes du monde ne seront pas résolus, ni en définitive aucun problème. La disparité sociale est la racine des maux de la société ».

Ce faisant, il rompt avec un discours commodément charitable et seulement compassionnel. Il présente le système capitalisme comme inhumain et ne s’embarrasse pas des passages obligés sur la « liberté d’entreprendre » et les « bienfaits du profit », en privilégiant un regard acéré sur le creusement des inégalités à l’échelle de la planète, et la revendication tout à la fois de la primauté absolu de l’être humain et celle du respect des biens communs à l’humanité.

Peu à peu, les prélats français s’inscrivent dans ce courant et se dotent de porte-paroles plus ouverts aux problématiques contemporaines, qu’aux réitérations rigides du dogme. Ainsi certains d’entre eux mettent-ils en garde aujourd’hui contre les incidences du Traité transatlantique. .Un nouvel espace de rencontre et d’actions communes peut s’ouvrir avec les citoyens de progrès.

Quelque chose est en train d’évoluer que ne permet pas de comprendre le recours aux vieux réflexes de l’anticléricalisme.

Lire aussi :

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Echec politique, poésie, individualisme, espoir…

Posté par jacques LAUPIES le 27 avril 2014

Les élections municipales auront eu le mérite, mais aussi l’inconvénient, de révéler des différences importantes, si j’osais je dirais des cultures politiques différentes, entre militants communistes et autres militants de gauche qui partagent évidemment un espoir de voir la société s’améliorer et se transformer pour une vie meilleure.

De chaque expérience naissent des idées qui à leur tour appellent d’autres expériences. A quelque niveau que ce soit, dans quelque domaine que ce soit la pensée et l’action se confrontent et nous vivons cette confrontation avec notre spécificité d’être humain particulier, unique mais aussi porteuse d’un universel qui nous rapproche inexorablement

Quand tombe sur nous et ce que nous percevons de la réalité une foule d’idées diverses contradictoires, nous sommes à la merci de qui crie le plus fort et nous submerge d’apparences trompeuses, il est bien difficile de faire le tri, de trouver le temps d’une sélection  Comme dit le poète « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » et plus loin ajoute   »l’espoir vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, sur mon crâne incliné plante son drapeau noir » il faut rappeler qu’à nos déceptions doivent se substituer nos luttes.

Car enfin aujourd’hui si succombent nombre d’esprits sous la pression d’un « peuple muet d’infâmes araignées » qui tend « ses filets au fond de nos cerveaux », demain s’éveillera forcément, sous l’effet de la parole vraie et surtout des besoins de la population, une prise de conscience des réponses possibles qu’à ce moment là il saura arracher à la  déception ambiante !

Mais, c’est bien connu, chacun peut interpréter les mots du poète à son avantage. Au fond le poète ne fait pas l’histoire, il ne fait que l’interpréter, parfois tellement magistralement avec une sorte de prémonition, comme en signe d’avertissement, que l’on ne peut que faire appel à son message.

Mais les poètes sont peu lus et ceux qui les lisent n’ont pas nécessairement l’inspiration et la position qui convient pour faire bon usage de leur poésie. Et puis il faut toujours se méfier car il en est qui ne se gênent pas pour faire usage d’un génie de la poésie comme d’autres peuvent le faire d’un génie de la politique (voyez qui se permet de célébrer Jaurès)

Les peuples en souffrance savent bien ce qui leur manque, et les peurs de la révolte qu’entretiennent tout autant la pauvreté pour certains que le petit confort pour d’autres, paralysent des espoirs que détournent les destructeurs de solidarité : tous ceux qui entretiennent et mettent en opposition les différences au nom d’un individualisme détaché de ses racines sociales !

Au fond la question est de savoir comment inverser la tendance et opposer à cet individualisme rabougri celui qui nait de la richesse d’une conception de l’individu avant tout être social. Tout un programme…

 

 

 A LIRE DANS L’HUMANITE DIMANCHE

 

Jean-Claude Kaufmann : « L’individu se voit contraint de définir seul le sens de sa vie »

Lucie Fougeron, Humanité Dimanche
Samedi, 26 Avril, 2014

 

Echec politique, poésie, individualisme, espoir... dans POLITIQUE
Dans l’Humanité Dimanche. Qu’est-ce qui est à l’œuvre dans la fabrication de notre identité, notion devenue omniprésente, voire obsessionnelle, sans être clairement définie ? Au vu de la montée de l’intolérance et de la banalisation du racisme, l’enjeu est de taille. C’est ce qui conduit Jean-Claude Kaufmann, directeur de recherche au CNRS, à prendre position, avec son dernier ouvrage, sur un terrain où on ne l’attendait pas. Et s’il est connu comme le sociologue des petites choses du quotidien, celles-ci sont un moment de l’élaboration théorique de sa sociologie de l’individu. Décelant dans les actuelles dérives identitaires un cocktail explosif, il veut contribuer à leur compréhension pour mieux les combattre.

 

 

Bon j’arrête pour écouter les conneries et amusettes de ONPC, émission qui ne se différencie pas des autres et nous sert comme la plupart de ces autres les « fantômes » qui hantent les plateaux. Entre autres ce soir Franck Olivier Gisbert !

 

 

 

 

 

 

 

 

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