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Les armes ne doivent pas être vendues

Posté par jacques LAUPIES le 31 décembre 2013

 

Je reproduis le communiqué qui suit qui me parait essentiel suite à des discussions que l’on peut avoir ici ou là avec des travailleurs d’origine des pays du Maghreb qui ne font pas toujours la différence entre les politiques des régimes du Qatar, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie. Et ne voient pas une convergence de fait avec l’attitude d’Israël qui elle aussi ne peut que favoriser le développement des conflits au Moyen Orient.

Lorsque nous disions depuis bien longtemps que les interventions militaires des occidentaux risquaient d’enflammer le situation dans cette région du monde o combien nous avions hélas raison ! Il y a dans le monde arabe des forces, l’aurait – on oublié, de peuples qui depuis des lustres luttent pour leur indépendance et des régimes plus démocratiques.

Nul n’ignore ce que représentent pour les économies des pays occidentaux les industries d’armement. Que ce soit aux Etats-Unis, en France, en Angleterre, qu’on le veuille ou non, elles influent sur les choix en matière de politique étrangère, en favorisant les interventions militaires, ou encore en développant le commerce des armes. Et chacun sait bien que les affaires priment sur les considérations humanitaires.

La France n’échappe pas à cette triste constatation au point qu’il n’est pas rare d’entendre dire : « si nous ne vendons pas des armes d’autres le feront à notre place ». Au point qu’il nous arrive de vendre des armes à ceux la mêmes qui vont les utiliser contre nous, ce qui est le comble de la criminalité ! N’y a-t-il pas mieux à faire ?

Mais en ce domaine comme en bien d’autres une nation doit, tout en assurant sa défense nationale et la production de ses armements, se libérer de ce marchandage honteux. Nous avons à développer en matière de production industrielle avec la recherche et les technologies dont nous disposons  de quoi répondre aux besoins de notre pays autant qu’à la demande des autres nations aux économies dont la puissance est dominante ou émergente.

La France au lendemain de la deuxième guerre mondiale s’est orientée vers cette politique de défense nationale autonome dont De Gaulle fut un ardent défenseur. Elle ne s’en est pas tenue à cela puisque conduite à pénétrer le marché de la course aux armements.

Quel humaniste peut-il accepter cela ? Déjà s’armer soi-même constitue une grande prise de responsabilité ! Ne serait-ce par le truchement d’une démocratie falsifiée et donc pas réelle, de la prétendue défense de nos valeurs (liberté de conscience, droits de l’homme, droits sociaux, etc.)

On pressent les dangers d’avoir un fusil entre les mains au prétexte de l’attaque préventive ou de la légitime défense dont on sait ce que peuvent en faire les individus et même les états.

Alors armer les autres n’est ni plus ni moins que ressusciter  l’usage de la violence encore moins contrôlable, puisque nous en offrons ainsi aux autres la possibilité.

 

FRANCOIS HOLLANDE EN ARABIE SAOUDITE À LA VEILLE DU NOUVEL AN : À CONTRE-COURANT DE L'HISTOIRE (PCF)

 

FRANCOIS HOLLANDE EN ARABIE SAOUDITE À LA VEILLE DU NOUVEL AN : À CONTRE-COURANT DE L’HISTOIRE (PCF)

 

La visite officielle du président de la République François Hollande, les 29 et 30 décembre, en Arabie saoudite fait suite à un précédent déplacement en novembre 2012, et à déjà trois visites du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian depuis mai 2012.

On doit cet engouement des autorités françaises pour la monarchie pétrolière la plus conservatrice de la région à des convergences diplomatiques et à la perspective de juteux contrats de vente d’armes, de frégates et de sous-marins. Pourtant, Ryad est le premier financier et fournisseur d’armes des groupes djihadistes en Syrie et a exprimé de fortes réticences au récent accord sur le nucléaire iranien.

Alors que va faire la France dans cette galère diplomatique, en se retrouvant aux côtés d’un régime qui alimente les groupes islamistes qui cherchent à s’implanter dans la région, et au Sahel, et qui freine toute initiative favorisant la détente avec l’Iran ? Est-ce ainsi qu’il faut comprendre le Livre Blanc de la Défense pour lequel « le Golfe arabo-persique devient, au plan militaire, une zone prioritaire pour la défense et la sécurité de la France ».

Au lieu d’attiser les tensions, la France devrait au contraire oeuvrer à l’émergence de solutions politiques partout où il y a conflit, et favoriser le dialogue. Il s’agit ainsi d’appuyer avec détermination la tenue sans conditions, et de viser la réussite, de la Conférence internationale pour la paix en Syrie, dite Genève II, afin de mettre fin au calvaire du peuple syrien, pris en tenaille entre l’armée du régime et les groupes djihadistes. Cela exige, de la France, de presser son nouvel allié, le roi Abdallah, de mettre un terme aux surenchères guerrières sans avenir.

La France devrait sans plus tarder s’engager de manière résolue dans la solidarité avec les réfugiés syriens, et palestiniens, dont l’effroyable sort appelle des mesures exceptionnelles de la communauté internationale. C’est ainsi que notre pays retrouverait une crédibilité perdue aux yeux de nombreux démocrates et progressistes de la région.

La France préside en ce mois de décembre le Conseil de sécurité des Nations unies, sa voix peut être déterminante – il est de son devoir d’user de cette présidence pour ouvrir le chemin de la paix, du droit, de la justice, du désarmement et de la démocratie en accord avec la volonté des peuples de disposer d’eux-mêmes au Proche et Moyen-Orient, et partout dans le monde.

À l’instar du Parti communiste français, la majorité des femmes et hommes de gauche et de progrès de notre pays rejette les orientations actuelles d’une politique extérieure française qui a renoncé à toute rupture avec ses prédécesseurs.

À vouloir nouer, à tout prix, des relations privilégiées avec des Etats tels que l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et Israël dont les politiques aujourd’hui sont celles de la domination des puissances et du chaos prétendument « contrôlé » – au détriment des intérêts des peuples et de la paix – les autorités françaises vont à contre-courant de l’histoire. Cela n’est pas, cela n’a jamais été, la France.

Parti communiste français Paris, le 27 décembre 2013

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Et s’il n’y avait que l’incroyable escroquerie que constituent leurs revenus ?

Posté par jacques LAUPIES le 30 décembre 2013

 

On pourrait même dire que les émoluments de tous ces chefs d’entreprise ne constituent que la face cachée de l’iceberg.

Les chiffres énoncés s’ils nous révoltent ne traduisent en rien l’importance du pillage qu’opère le capitalisme dans notre société et dans le monde en général. Ils ont à peine valeur de symbole. Car que représentent ils par rapport au milliers de milliards qui sont détournés de l’économie et procèdent de l’organisation des mécanismes d’exploitations d’un système qui n’est pas né d’aujourd’hui.

Mais enfin quel que soit ses qualités comment un individu peut-il mériter de gagner en un mois ce que d’autres n’obtiendront pas dans toute une vie, même plusieurs vies si cela pouvait se produire ?

Mais ce qui importe de nos jours c’est d’expliquer pourquoi et surtout à l’ère d’internet, de définir les stratégies révolutionnaires pour en finir avec un système lequel dans « sa superbe » poursuit sa perte !

 

 

 

Et s'il n'y avait que l'incroyable escroquerie que constituent leurs revenus ? dans POLITIQUE retraite1

 

Social-Eco -            humanite dans POLITIQUE            le 27 Décembre 2013

Bourse.

Les retraites dorées des patrons du CAC 40

Mots clés :                           medef,                            cac 40,                            total,                            carrefour,                            philippe varin,                            patronat,                            lars olofsson,                            dividendes,                            revenus financiers,                            retraites chapeaux,                            code afep-medef,                            indemnités de départ,

 

 

En piochant dans les résultats 
financiers des groupes du CAC 40, les scandales sur les retraites chapeaux et les indemnités de départ sont monnaie courante. Le système est rodé afin d’inciter les dirigeants à contenter les actionnaires.

Avec 2 millions par an de retraite provisionnés pour Franck Riboud par le groupe Danone, près de 48 000 euros versés par mois à Thierry Desmarest, ancien patron de Total… Les 21 millions d’euros mis de côté par PSA pour son PDG sur le départ, Philippe Varin, ne sont pas une erreur de casting. Un système élaboré de rentes, d’indemnités et de privilèges existe au sein du CAC 40. Il vise à inciter ses dirigeants à tout faire pour que leur groupe crache le maximum de dividendes pour les actionnaires.

Total fonctionne à robinet ouvert

Franck Riboud, PDG du géant mondial du yaourt, devance tous ses confrères du CAC. S’il était remplacé au débotté à la tête du groupe, il pourrait avoir droit, selon les dispositions adoptées par l’entreprise et ratifiées en assemblée générale, à une indemnité de départ, certes soumise à des conditions de performance, mais qui pourrait aller jusqu’à 6 millions. Par ailleurs, lors de son départ en retraite, il pourrait percevoir une retraite chapeau annuelle de l’ordre de 2 millions d’euros !

Au 31 décembre 2012, la part du montant total de l’engagement du Groupe Danone au titre des retraites des dirigeants de l’entreprise est de 64,9 millions d’euros, équivalant à plus de 2 % de la totalité des salaires versés par le groupe en 2012.

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La retraite chapeau n’est ni un parachute doré ni une indemnité de départ. Réservée aux cadres dirigeants des entreprises, elle est versée en complément de la retraite légale, sous forme de rente pendant la durée de la retraite du bénéficiaire, pour permettre à ce dernier de préserver un niveau de vie pas trop différent du sien pendant son activité. La rente du PDG est en général calculée sur la base de ses trois derniers salaires (primes comprises) quand le commun des salariés doit, lui, produire ses 25 meilleures années. Les salariés versent des cotisations pour leur retraite, pas les PDG qui encaissent sans payer.

Le code de bonne conduite Afep-Medef, refondu en juin 2013, recommande pour sa part de plafonner les retraites supplémentaires à 45 % du revenu de référence, ce qui fait déjà beaucoup. Mais, évidemment, ce texte, pourtant pas très rigoureux, n’a rien de contraignant.

Le groupe Total fonctionne lui aussi à robinet ouvert. C’est ainsi que Thierry Desmarest, PDG du groupe jusqu’en 2012, a pu bénéficier d’une retraite de 575 290 euros par an, soit 47 941 euros par mois. Christophe de Margerie, qui lui a succédé, aura droit au moment de son départ en retraite à une indemnité de 810 250 euros et à une pension annuelle pouvant aller de 755 477,10 à 1 366 405,60 euros par an (soit de 62 956,43 à 113 867,12 euros par mois).

Dans les rapports financiers annuels

Pour Henri de Castries, président du directoire de chez Axa, l’indemnité de départ pourrait aller jusqu’à 4 540 306 euros. Par ailleurs, les cadres dirigeants d’Axa bénéficient d’un régime de retraite supplémentaire qui s’ajoute à celui des salariés « normaux ».

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Ce sont là quelques exemples piochés au hasard de la consultation de rapports financiers annuels publiés par les cracks du CAC et qui n’ont rien d’une nouveauté. Avant même les révélations sur la retraite chapeau de Philippe Varin, PDG de Peugeot, les scandales sur les indemnités de départ astronomiques, les rentes viagères mirobolantes et les rémunérations extraordinaires versées par les grands groupes du CAC 40 à leurs dirigeants ont été nombreux.

On se souvient notamment que l’ancien PDG de Carrefour, Lars Olofsson, demeuré seulement un an à la tête du groupe, avait perçu une indemnité de départ de 1,5 million d’euros. Que Maurice Lévy, du groupe Publicis, alors président du lobby des grandes entreprises privées, avait eu droit à un bonus de 16 millions d’euros.

Comment expliquer une telle gabegie ? Les rémunérations versées, les avantages accordés à ces dirigeants sont le plus souvent sous condition. Pour toucher le maximum, ils doivent impulser une gestion de leur groupe permettant de dégager la rentabilité financière la plus élevée, une masse de dividendes suffisamment importante pour satisfaire la cupidité des gros actionnaires.

Retraite moyenne à 1 547 euros. Des dizaines de millions d’euros que touchent les patrons 
du CAC 40 à l’heure de la retraite, les salariés lambda 
sont loin du compte quand sonne la fin de leur carrière. 
Aussi, d’après une étude de l’Insee datant du 24 avril 2013, 
le niveau de vie annuel médian des Français âgés de 65 ans 
et plus s’élèverait, à 18 560 euros (1 547 euros par mois). 
Les femmes sont particulièrement désavantagées. 
Fin 2012, le revenu moyen d’une femme à la retraite 
(de 65 ans et plus) et ayant eu une carrière complète atteignait péniblement les 1 196 euros ; pour celles qui ont eu une vie professionnelle avec des arrêts, cette moyenne baisse 
à 777 euros par mois. Les hommes s’en tirent mieux avec 
une moyenne de 1 790 euros par mois pour des carrières complètes, contre 1 489 euros pour les autres.

Pierre Ivorra

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La bonne année du PCF, suivi d’un commentaire local approprié

Posté par jacques LAUPIES le 29 décembre 2013

Hier matin j’ai incidemment écouté un interview de Marc Blondel, ancien Secrétaire-Général de Force Ouvrière. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici, je suis très circonspect lorsqu’il s’agit d’interpréter les discours des responsables de cette organisation. Mais force est de noter que cet ancien dirigeant d’une centrale syndicale surtout influente dans la fonction publique a tenu des propos intéressants s’agissant de la politique gouvernementale.

Il est allé même jusqu’à dire, en substance, s’agissant de la poussée du FN que cette progression n’avait rien d’étonnant tant que les socialistes se refusent à pratiquer le socialisme. Et cela après avoir désavoué, expliqué que  la remise en cause de la retraite à 60 ans n’était pas une bonne chose et expliqué que les cotisations sociales, même patronales, ne sont que du salaire différé. Laissant supposer que c’est par ce biais là qu’il faut appréhender le financement de nos retraites.

Il est vrai que FO a été, et est toujours sensible à la gestion paritaire des organismes sociaux ou elle joue un rôle assez prépondérant et que les reculades des différents gouvernements qui se succèdent depuis des années remettent en cause ces gestions, quand elle ne leur substitue pas l’ingérence de l’état et celle du patronat.

Je ne ferai aucun commentaire ni ne tirerai aucune conclusion pour l’avenir de ce marquage de sympathie vers une autre politique de gauche au plan national. Je ne fais que noter !

Du coup cela me ramène à ma préoccupation du moment : qu’attendent les syndicalistes de ma bonne ville de Tarascon, et là cela ne concerne pas que FO, pour s’engager, ne serait-ce qu’à titre personnel dans le combat pour une vraie politique municipale de gauche ?

Vont-ils comme le laisse entendre Blondel  lui-même, cautionner la droite ou des socialistes qui veulent lui faire la main ?

Et je le répète cela ne concerne pas que FO ! On peut certes considérer,à juste titre, que les organisations syndicales n’ont pas à s’engager en général en politique, notamment parce que cela nécessite des ralliements dans des domaines sur  lesquels les salariés eux mêmes n’ont pas la même vision (politique étrangère, problèmes sociétaux, compréhension de la laïcité, etc.)

Mais lorsqu’il s’agit d’emploi, de logement, de santé, d’éducation, de sport, de culture, de loisirs, d’aide aux plus déshérités, il me semble plutôt navrant de laisser le terrain inoccupé, ou entre les mains de ceux qui promettent et ne tiennent pas parole.

Car les syndicalistes ont du savoir faire; ils prennent sur leur vie de famille pour s’occuper des autres, avec le risque parfois de le répression patronale, ils sont confrontés quotidiennement aux dures réalités et sont bien placés pour la comprendre car en situation d’exploités, parfois durement. 

En un mot ils sont aussi des citoyens qui sont écoutés des travailleurs ! 

Qu’ils soient ingénieurs, cadres, techniciens employés ou ouvriers leur sort est liés ! Comment peuvent-ils ne pas s’unir et trouver l’entente pour améliorer leur sort dans la cité, plutôt que de l’abandonner à ceux qui se rangent nationalement aux intérêts des grands groupes (ou se refusent à combattre leurs choix financiers et leur stratégie).

Excusez nous de jouer ce rôle d’anciens combattants du social, ce qui personnellement  a occupé ma vie. Je n’en tire aucune gloire et remercie mes ainés qui m’ont permis de le faire et je sais bien que c’est devenu plus difficile pour les jeunes. Et qu’ils n’en ont que plus de mérite ! Mais il ne faut pas laisser la droite et l’extrême droite récupérer les électeurs les moins conscients de ce que je viens d’exposer sommairement.

Nous ne trouvions aucune ambiguïté à être responsable syndicaliste, mutualiste, associatif avec un mandat politique, ouvertement déclaré. Cela ne nous empêchait pas d’agir en démocrates rigoureux là nous exercions l’une de ces tâches mais cela avait au moins l’avantage de clarifier le sens du combat  bien plus que ne le fait aujourd’hui une attitude d’expectative des plus engagés socialement, dans la vie civile comme on dit !

Alors il reste un mois de janvier pour rassembler le plus possible la gauche et les républicains ! Soyez de la fête car ce sera une fête prometteuse. Nous vous attendons…Les bonnes politiques sociales, à quelque niveau que ce soit, ne peuvent se faire sans les intéressés.

 

 

 

 

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SDF à Tarascon : mettre en oeuvre une action et des réalisations concrêtes

Posté par jacques LAUPIES le 28 décembre 2013

 

Elle est là sur le trottoir de la plus belle avenue de Tarascon, du nom d’un de ces socialistes qui a viré au bleu blanc et oublié le rouge qui avait pu l’inspirer aux débuts de sa vie politique. Aristide qu’il se prénommait celui là.

Allez soyez rassurés je ne vais pas dire du mal des socialistes qui se partagent entre les héritiers d’Aristide, parmi lesquels le  contemporain François (pas le pape mais l’autre) et les inquiets de l’avenir qui parlent encore le langage de Jaurès (mais sont si rares).

Non mon propos sera du genre humanitaire d’un jour. Et il mériterait que tout le monde s’en préoccupât !

Donc elle est là sur le trottoir avec son chien, une chevelure vestige d’un reste de coupe mohican, les yeux clairs, le teint encore épargné par les nuits glaciales et la nourriture de récupération. Bref cela fait tout de même mal même si la scène est fréquente et si l’on finit par s’y habituer, honteux, coupables du comportement criminel de ce que l’on appelle notre société.

- Mais comment en êtes vous arrivée là, vous dormez à l’abri au moins ?

 

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La photo a été prise à l’opéra Bastille cet été…Belle image pour les touristes ! J’ai toujours quelque appréhension à photographier les SDF de ma ville

 

- En squat !

- Où ?

- Dans Tarascon rue …

- Seule ?

- Non avec un ami.

Cela me rassure car évidemment on s’imagine vite le risque de la rue, d’autant qu’elle  avoue avoir des craintes d’agression.

- Et vos parents ?

- Ils sont loin, en Lorraine. Elle enchaine :  »je n’arrive même pas à toucher le RSA. »

- Il ne faut pas rester comme ça, demander aux services sociaux de vous aider, à vous trouver un hébergement, à vous aider à trouver une formation, un emploi, etc.

- Ils ne peuvent rien faire parce que je n’ai pas compte bancaire !

Je suis éberlué, presque je douterais de sa sincérité, mais cela ne me surprend pas depuis qu’une employée d’une association en charge des jeunes en situation de marginalité  m’avait expliqué dans une démarche faite dans le passé pour deux SDF que « s’ils n’ont pas de projet on ne peut rien faire pour eux »

Que faire : d’abord lui donner une pièce un peu plus grosse tout de même que celle qui émergent de son chapeau retourné au sol. Chacun fait ce qu’il peut mais enfin les pièces argentées ne semblent pas trop quitter l’escarcelle des  donateurs qui se débarrassent plutôt des jaunes.

Ensuite lui suggérer une aide et un soutien dans ses démarches, bien que rares sont les sdf qui notent un téléphone ou une adresse qu’on leur communique.

Que faire ?

Râler un coup de plus, ce que je fais ici même, en promettant d’exiger des futurs candidats aux prochaines élections de mettre dans leur programme : réalisation d’un centre d’hébergement d’urgence doté d’une administration en charge de trouver des solutions de logement, d’indemnisation des personnes sans domicile, ni revenu.

Avec bien entendu extension de ce service public aux communes environnantes notamment par le biais de l’intercommunalité et des aides des différentes collectivités territoriales, de l’état et de l’Europe.

Comme j’ai moi-même des engagements politiques je mettrai tout en œuvre que la liste que je soutiendrai prenne en compte cette proposition qui évidemment ne sera pas la seule. Mais s’il en est une que pas une seule institution, laïque ou même religieuse, ne devrait ignorer ou refuser c’est bien celle là.

 

ARTICLE PARU DANS L’HUMA MAIS, HELAS, LE MEME SUJET M’A ETE INSPIRE, HIER JEUDI TOUT PRET DE CHEZ MOI, COMME VOUS VENEZ DE LE CONSTATER

 

SDF à Tarascon : mettre en oeuvre une action et des réalisations concrêtes dans POLITIQUE petites_et_grdes_frontieres_2013

@Manuel Baena

Société – humanitefr Sdf dans POLITIQUE            le 27 Décembre 2013

 

Jacques et le rouge, par Jean Ortiz

Mots clés :                           sdf,                            jean ortiz,                            photos,                            pau,                            chroniques vénézuéliennes,

 

 

L’Hiver à Pau.  « Ca va le Rouge? » Jacques-Jaime, je le rencontre à 6h le matin lorsque je vais acheter mes billets de train à la gare de Pau. Et comme disait le comique, et le guichetier : « au train où vont les choses, les choses où vont les trains ne seront plus bientôt  des gares ».

_ »Tu vas faire la révolution où kamarade? » _ »A Pampelune » _ »Et toi? » « Je me les suis congelées cette nuit » _ »Tu as bu beaucoup de rouge? » _ »Un verre après l’autre »

Jacques-Jaime est un SDF de 77 ans qu’il porte beau, un SDF, mais « libre » tu entends: « libre ». Il n’est jamais allé à Compostelle, n’a jamais foulé le champ des étoiles, mais a vécu en Espagne, à Jaca, en Aragon, dans une caravane qui un jour a pris feu. « Et pourtant le poêle était neuf ». Plus rien. Divorce lointain. Une fille de 50 ans mais…   Nouvelle fêlure, nouvelle fracture… Jacques est un sinistré de la vie et du « système », ce qu’il appelle « le blé »; mais « bien heureux »… comme saint Jacques. Il dort dans un squat municipal, pas très loin de la gare, sa cour privée des miracles. Les voitures, les phares, les agents du nettoyage, les « trouffions » (en fait parachutistes), les « qui prennent le train », passent indifférents, ou mauvaise conscience, ou méprisants, ou s’écartent en le voyant marcher comme s’il allait tomber. Le verbe poétiquement  haut lorsqu’il est « bourré » ; alors il insulte, déclame, interpelle, parfois inquiète. « Je me parle, j’ai le droit merde ».

Un chien passe; l’animal le renifle délicatement, dans ce petit matin d’hiver entre désespoir et lueur. « En France, on est foutus ». Un mégot de clope papier maïs pendouille entre ses doigts maculés. Bonnet de skieur et lunettes noires sur le front, veste treillis et pantalon jean gaillard, Jacques ne fait jamais la manche. « J’ai une petite retraite de légionnaire ». « Mendier, jamais ». « Fouiller dans les containers, jamais ». « Je suis un pauvre type digne ». Ses longs cheveux orphelins de shampoing encadrent un visage raviné, des yeux doux et humides. Avec mon obole il achète le journal. Pas le mien. « La politique elle m’a baisé. Je passe le temps; ici je ne m’ennuie jamais, mais les bourges, ils voudraient me jeter ». « Et les centres d’accueil? » « C’est la prison , l’ordre, la discipline. Moi, je me lave aux douches municipales lorsque j’en ai envie. Je ne suis pas à plaindre. J’en connais qui dorment dehors sous des cartons. Beaucoup. Beaucoup. »   Les bouteilles, le sac-à dos, les boîtes de conserve, la couverture, il les laisse au squat. « Dans la rue, c’est la jungle; tu n’a pas d’ami. Tu es seul. Pas de potes. La castagne ». _ »Jaime, tu trouves que c’est normal? » _ »Le monde est comme ça. » _ »Et si l’on te donnait un logement, à toi? » _ »Alors là, oui » _ »Et tu continuerais à boire? » _ »Mais que du rouge »

Manuel Baena

La frontière c’est toujours aller vers l’ailleurs. Passer une frontière a toujours été l’envie de l’homme ! La frontière ici est sociétale et il faut combattre et transgresser cette limite pour le genre humain .. Il ne convient pas de rester passifs . Voici l’idée directrice de ces deux  photos sur ce thème il ne s’agit nullement d’une visite au ZOO ! Manuel Baena

Texte de Jean Ortiz, photos de Manuel Baena

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« Tel père, tel fils »

Posté par jacques LAUPIES le 27 décembre 2013

Je suis étonné que la question de la filiation soulève toujours d’aussi importants débats.

Et que les gens apportent tant d’intérêt aux liens du sang, même si moi-même cela ne me laisse pas indifférent. Et pour cause : je n’ai rencontré mon père géniteur qu’une fois et cela a duré un quart d’heure. Cela ne diminue pas pour autant l’importance de cette rencontre. Et si elle reste un vague souvenir dans son déroulement autant que dans la connaissance physique qu’elle a provoqué, je suis persuadé que tout découlait du traumatisme, d’origine sociale et familiale, qui m’avait conduit à la rechercher.

Car j’en suis convaincu la soi-disant recherche du père est une mystification dont l’origine est strictement culturelle et liée à notre attachement aux règles sociales que nous imposent les civilisations au gré des évolutions qu’elles connaissent.

Alors dira-t-on que vous niez toutes formes d’influence d’origine génétique sur le comportement d’un individu ? Evidemment non ! Mais leurs conséquences n’ont rien de déterminant si on les extrait du contexte sociétal. Par contre elles peuvent prendre de l’ampleur en fonction des traditions, religieuses ou autres. Car père ou fils, l’un et l’autre se situent plus par rapport elles qu’à n’importe quelle considération d’ordre physiologique.

Le vrai père est celui qui protège, éduque et surtout est exemple. Ce peut-être, et cela est de plus en plus fréquents de nos jours, celui qui accueille, qui adopte, qui instruit avec le concours de l’école, de la famille, du groupe, bref des structures sociales ayant vocation à transmettre et à montrer.

C’est dire que nous avons ainsi l’occasion de rencontrer des pères, de les aimer, de les admirer mais aussi d’être déçus, d’entrer en conflit avec eux. et pas seulement dans cette période particulièrement mal appréhendée par nos sociétés modernes qu’est l’adolescence. Reste évidemment la force des liens qui peuvent unir  celui qui depuis le berceau jusqu’au tombeau, donne sans pour autant attendre de recevoir et celui qui naturellement observe et attend. Mais reçoit nécessairement…Et ne manquera pas de donner un jour !

Avoir été privé du géniteur n’est pas nécessairement satisfaisant mais précisément parce que nous avons eu l’occasion de rencontrer d’autres paternités (ou même paternalismes) on peut y trouver très tôt la gratification d’une liberté, d’une indépendance ce qui évite bien des frustrations pour ne pas dire des culpabilités.

Et encore là, je ne cesserai de le croire, les rapports sociaux, l’environnement culturel dont nous sommes en définitive très dépendants, sont seuls de nature non seulement à nous exonérer des pseudos inquiétudes de recherche d’identité mais aussi de nous ouvrir plus au groupe, à la collectivité et disons le  à l’intérêt public.

Mais je me garderai bien de généraliser sur ce sujet tellement sont multiples et diverses les paternités. Même lorsqu’elles sont conforme aux traditions patriarcales.

Peut-être irai-je voir le film…

 

 

 

 

Kore-eda Hirokazu à Cannes en 2013

Culture -            humanite dans POLITIQUE            le 24 Décembre 2013

Cinéma

Tel père tel fils: un conte philosophique sur le concept de père

Mots clés :                           cinéma,                            japon,                            cannes ,                            entretien,                            Kore-eda Hirokazu,                            masaharu fukuyama,                            saiki yukari,

 

 

TEL PÈRE, TEL FILS, de Kore-eda Hirokazu. Japon, 2013, 2 heures. Avec Tel père, 
tel fils, Kore-eda Hirokazu a obtenu le prestigieux prix du jury à Cannes et s’impose comme un des grands du cinéma japonais. 

Prix d’interprétation masculine à Cannes en 2004 pour Nobody Knows, après y avoir présenté Distance en compétition en 2001, Kore-eda Hirokazu, qui a aujourd’hui cinquante ans, s’affirme avec une œuvre qui a trouvé ses fondations dans le documentaire de combat. Explorant les failles de la société japonaise. Du suicide au racisme en passant par la lutte pour faire reconnaître le sida ou l’inertie bureaucratique dramatique. Fidèle à TV Man Union, depuis quelque temps Kore-eda a d’autres partenaires financiers, et, dans le cas de Tel père, tel fils (Soshite Chichi Ni Naru), il a également le soutien de l’agent et producteur de son interprète principal, Masaharu Fukuyama, chanteur à tubes – les plus vendus de l’histoire du Japon – et acteur dans des séries télévisuelles populaires à succès. Mais Kore-eda reste un cinéaste indépendant. Père depuis quelques années d’une petite fille, Kore-eda, que l’on peut imaginer un homme peu disponible, a voulu se poser la question à lui-même de ce qu’est la paternité. Que peuvent les liens du sang face au temps consacré par leur père à leurs enfants? Que veut dire exactement : être père? Dans une société japonaise où l’image de la famille est fortement idéalisée, il décide d’approfondir le concept du père à travers une histoire, qui peut apparaître comme superficiellement anecdotique, d’échange de bébés. La trame de son récit n’est en fait que prétexte à nous offrir un très beau conte philosophique.

La bande-annonce du film

Il y a une phrase effrayante, dans Tel père, tel fils, lorsque Ryota, un des pères, rapporte à l’infirmière l’argent qu’elle lui a remis pour compenser sa faute et lui dit : « Vous avez détruit ma famille »… Que faire face à un tel acte ?

Kore-eda Hirokazu. Cette « scène de l’argent » est une clé pour mon film. L’essentiel étant dans ce que le « fils » de cette femme répond : « Cela me concerne, c’est ma mère ! » alors que nous savons que ce n’est pas sa mère. Ce pourquoi elle a effectué cet échange d’enfants. Dans le cri de ce petit garçon de six ans, nous pouvons constater qu’il a su surmonter les problèmes de son passé. Alors que Ryota (Masaharu Fukuyama) ne l’a pas encore surmonté. L’argent et les excuses ne peuvent rien arranger mais cette scène permet au père de s’apercevoir qu’avec le temps des progrès sont possibles. En disant cette phrase, le petit garçon a réalisé un travail énorme, qui fait qu’il peut aller jusqu’à, quasiment viscéralement, protéger sa « mère ».

 

Votre histoire, en fait, n’est qu’un prétexte à explorer la signification profonde du concept de père. Quel type d’évolution avez-vous connu depuis que vous avez réalisé ce film ?

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Kore-eda Hirokazu. Mon film est effectivement fait pour approfondir ces questions : comment devient-on père ? Qu’est-ce qui fait que l’on grandit au point de vouloir devenir père ? L’échange d’enfants n’est qu’une façon d’affronter le problème et de travailler ces questions du sang et du temps… Pour savoir comment j’ai changé, il faut se reporter à la scène avec Saiki Yukari, une des mères, lorsqu’elle dit : « Pour vous, les liens du sang restent une question essentielle parce que vous ne passez pas assez de temps avec votre enfant. » Ce qui préoccupe tous les pères est de savoir si leur enfant leur ressemble ou pas ? Moi aussi, je me suis posé cette question, et j’avoue que maintenant j’ai un peu dépassé ce stade : ma petite fille est avant tout une personne différente de moi. De ce point de vue, en tant que père, j’ai grandi. Le jour où je pourrai vivre avec elle en ne me préoccupant plus de savoir si c’est ma fille de sang ou pas, j’aurai fait un grand pas. Je me réjouirai de vivre à ses côtés. Je serai vraiment un père.

 

La société japonaise idéalise la famille. Le premier plan de votre film va dans ce sens puis nous ressentons comme un sentiment de petite mort, celui du deuil d’un enfant à faire dans chacune des familles…

Kore-eda Hirokazu. Il est vrai que cette conception japonaise de famille idéale est pleine de fissures. Toute l’histoire de mon film est très violente et donne finalement l’image d’un monde renversé : Saiki Yudai, le modeste père commerçant, a fondé une famille ouverte. Nourrir un enfant de plus ne lui pose pas de problème. Pour Ryota, père aisé, la vie est cadrée d’une telle façon qu’il ne peut l’envisager. Lui est capable de payer pour son enfant mais pas de l’élever. De fait, l’un a appris, l’autre doit encore apprendre. Comme nombre de pères au Japon, Yudai n’essaie pas d’être père, il l’est. Ryota doit le devenir.

Notre critique du film. Dans Distance (2001), Kore-eda fait dire à l’un de ses jeunes personnages : « En Occident, on ne s’occupe que de guérir le corps ! » Quelle belle clé pour son cinéma, où, traitant des failles de la société japonaise, Kore-eda Hirokazu y explore avant tout les fissures de l’âme humaine ! Avec Tel père, tel fils, il transgresse les classes sociales, opposant de fait une certaine spiritualité à une forme de matérialisme. Où la force d’interprétation de Frank Lily et Yoko Maki, les parents commerçants, face à l’évolution du personnage de l’épouse de Ryota, délicatement jouée par Machiko Ono, font que le côté vulnérable de la réussite professionnelle de son mari – Masaharu Fukuyama est remarquable – devient palpable.

  • A lire aussi:

2 Automnes, 3 hivers,   de Sébastien Betbeder. France. 1 h 31

Les autres sorties: I used to be darker, de Matt Porterfield. États-Unis, 2012, 1 h 30 - Albator,   corsaire de l’espace,  de Shinji Aramaki.Japon, 2013, 1 h 50 - Les Âmes de papier,  de Vincent Lannoo.France, Belgique, Luxembourg, 2013, 1 h 40.

Entretien réalisé par Michèle Levieux

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