On voudrait ne pas revenir sur un sujet qui finit par agacer nombre de français qui considèrent, qu’il y a des problèmes plus préoccuppants que l’évolution de nos moeurs. Aussi préoccupants, sans doute mais l’intérêt pour eux (salaires, retraites, Sécurité Sociale, etc) ne peut laisser ignorer la nécessité d’une égalité dans le droit aux pratiques sexuelles librement consenties. Lesquelles rappelons-le étaient, et sont encore hélas, durement malmenés y compris dans la sacro sainte famille versions religieuse notamment.
J’ai lu quelque part que 4 à 5 % de la population serait composée d’homosexuels. Je ne sais pas si les bi, les trans et autres variantes de minorités sexuelles en font partie mais tout de même cela représente quelque millions de personnes déclarées homosexuelles ou potentiellement appelées à l’être si l’on y inclut les enfants et les adolescents concernés. Donc les menacer de mort effectivement relève de l’appel sinon au « génocide » du moins à quelque chose qui lui ressemble.
Allons donc voila que je vais être taxé d’exagération ! Et pourtant le calcul n’est pas faux.
Si vous êtes notoirement connu pour avoir des pratiques homosexuelle ou bisexuelle, ce qui est de moins en moins rare dans les nouvelles générations qui fort heureusement se sentent un peu libérées et non contraintes au refoulement, vous voilà en danger de mort !
Sans être des militants de l’hétérosexualité exclusive, il se trouve que des groupes, ou parfois des individus isolés, font règner encore dans nos villes et villages, dans les entreprises comme à l’école, bien des préjugés sur la question. Marque d’homophobie qui se traduit par le sourire narquois, inoffensif sans doute mais cruel tout de même, ou encore l’invective résumée par le qualificatif bien connu de « pédé » que des bandes utilisent ignorant bien souvent qu’en leur sein existent, sans se manifester par crainte d’être rejeté, la préférence homosexuelle.
Alors que des associations, des individus se permettent d’utiliser internet pour les encourager dans leurs agissement d’intolérance et d’irrespect est une ligne à ne pas franchir.
D’autant que parfois, le conditionnel aidant, certains faux- culs n’hésitent pas à suggérer et se livrer à des amalgames entre légalité et illégalité. A tel point que la relation purement amicale, adulte et adolescent devient suspecte et rend la communication intergénérationnelle difficile. Même la loi en ce domaine semble parfois relever d’interprétations abusives et répressives.
La loi sur le mariage pour tous fera sans doute reculer des tabous inventés de toutes pièces par des prophètes de l’obscurantisme, D’un côté la libération pour assumer son amour mais aussi le plaisir qui l’accompagne, de l’autre l’intolérance, refuge de ceux qui bien souvent assument mal une sexualité dite « normale » comme si l’espèce humaine qui pense ce quelle fait et agit en fonction de sa pensée pouvait-être ramenée à des comportements seulement impulsif et procréatif.
On sait pourtant ou conduit ce déterminisme « biologique »

Société -
le 29 Août 2013
Twitter : « l’appel au génocide » en 140 signes
Une enquête préliminaire a été ouverte mercredi par le parquet de Paris, après la diffusion de messages homophobes sur Twitter. Dans le week-end du 10 au 11 août, les hashtags #lesgaysdoiventdisparaîtrecar et #brûlonslesgayssurdu se sont retrouvés en tête des trendtopics de la plateforme de microblogging.
« Nous assignons Twitter en justice car en tant qu’éditeur, l’entreprise est responsable des hashtags qui y sont publiés. » explique Louis Georges Tin, fondateur de l’International Day Against Homophobia and Transphobia (IDAHO). La plainte a été déposée par l’association le 14 août dernier. Une enquête est en cours du chef de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle ». L’association s’inquiète de la recrudescence de propos homophobes sur Twitter. « Le site en n’agissant pas tend à démultiplier les appels au génocide. Twitter risque de devenir la radio mille collines contre les homosexuels en France (radio ayant appelé au génocide au Rwanda en 1993, NDLR) Ces dirigeants ne peuvent pas invoquer la liberté d’expression et le Premier amendement américain. Nous sommes en France, le droit français doit s’appliquer.»
Dans un communiqué, les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) et Fleur Pellerin (Economie numérique) ont condamné les messages homophobes publiés sur le site. La loi sanctionne la provocation à la haine ou à la violence à l’encontre d’une personne, en raison de son orientation sexuelle (45.000 € d’amende) et l’injure homophobe (6 mois d’emprisonnement et 22.500 € d’amende).
« Cela fait déjà trois semaines que ces hashtags ont été publiés sur la plateforme. Malgré nos appels, Twitter n’a pas pris la peine de condamner ces propos s’insurge Louis Georges Tin. Suite à ces deux hashtags plusieurs centaines d’appels aux meurtres ont été publiés sur Twitter. »
« Rien n’a bougé »
Au printemps dernier, Najat Vallaud-Belkacem avait reçu lors d’une table ronde, des associations de lutte contre l’homophobie et Twitter. A cette occasion un système d’alerte contre les messages homophobes à vu le jour. « Depuis mai nous travaillons en collaboration avec Twitter sur les propos homophobes. Nous avons le statut de signalant prioritaire indique Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie. Dès qu’un bénévole de notre association remarque un hashtag homophobe, nous le faisons remonter à la plateforme. En théorie le hashtag doit être désindexé. Nous avions alerté Twitter sur les deux hashtags en question, la personne chargée de les désindexer était en vacances. Rien n’a bougé. »
Les associations pointent du doigt les failles du système : « La loi n’est pas respectée et certains d’utilisateurs ont un sentiment d’impunité sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte, une avalanche de propos haineux déferle sur internet. Il ne s’agit pas de restreindre la liberté d’expression, mais de faire prendre conscience aux personnes qui tiennent ce genre de propos qu’elles enfreignent la loi.» souligne Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie.
L’année dernière le site de microblogging avait déjà été attaqué en justice par des organisations de défense des droits de l’Homme, après la diffusion de tweets à caractère antisémite. Après des mois de procédures judiciaires, le site a finalement transmis à la justice, début juillet, des données permettant d’identifier les rédacteurs. « Les personnes les plus acharnées doivent être condamnées. Quant à la majorité, un travail de sensibilisation doit être effectué. Par exemple en émettant un hashtag contenant un rappel à la loi. » explique l’IDAHO.
N’daricaling Loppy