Accord patronat syndicat : rien d’historique !
Posté par jacques LAUPIES le 16 janvier 2013
Encore de quoi mettre en branle les batteries médiatiques contre le Front de Gauche, que ce débat devant l’assemblée nationale !
Première remarque : cet accord n’a pas fait l’unanimité des organisations syndicales et donc ne concerne pas la majorité des salariés.
Le traduire textuellement dans un projet de loi reviendrait comme cela se passe sur d’autres sujets à remettre en cause le choix des électeurs, notamment ceux du Front de Gauche qui n’ont pas voté Hollande pour cela comme d’ailleurs bien d’autres électeurs qui lui ont fait confiance au premier tour.
Deuxième remarque : les satisfaction affichées du Medef et de la droite, de sa presse sur les plateaux de télévision, devrait amener les électeurs socialiste à être prudents à l’égard de l’adoption d’un tel texte, autant d’ailleurs pour les députés qui les représentent au parlement.
Troisième remarque : cet accord s’inscrit dans une stratégie libérale qui veut remettre en cause les acquis du code du travail et une fois de plus le pouvoir d’achat des salariés, la seule mesure qui peut apparaitre positive à savoir la prise en charge à 50 % demandant à être précisée dans la mesure où, pour ma part, je ne sais pas qui va gérer cette généralisation de l’assurance maladie. Sachant que les compagnies d’assurance sont à l’affût. Et qu’étant retraité je me demande si je serai concerné…
Ce qui vaut pour le mariage pour tous vaut pour les dispositifs sociaux. La loi doit prendre en compte certes les différentes expressions mais un législateur est avant tout un élu du peuple qui a reçu un mandat qui doit lui laisser en dernier ressort sa liberté d’appréciation.
Une appréciation que nous jugerons sur pièce et en fonction de l’intérêt des salariés confrontés à un patronat qui nous conduit droit dans le mur. Appelez cela comme vous voudrez, je continue à dire : c’est une position de classe qu’il faut prendre contre ceux qui ne cessent depuis des décades de tenter de remettre en cause les acquis sociaux. Et cela servira l’intérêt national !
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Emploi: les parlementaires Front de gauche diront non à l’accord
« Nous, nous n’accepterons pas en tant que parlementaires de transcrire cet accord en l’état », a affirmé Pierre Laurent ce mardi. Le sénateur communiste appelle le Parlement à « trouver d’autres bases » que cet accord trouvé vendredi entre le Medef et trois syndicats.
« Travaillons et allons plus loin que l’accord sur la sécurisation de l’emploi, parce que (…) malheureusement ce qu’il y a d’abord dans l’accord, c’est des mesures de sécurisation du licenciement pour les patrons« , a-t-il expliqué lors de l’émission Le Talk Orange-Le Figaro. « On sait ce que ça veut dire. On fait du chantage aux salariés en disant « on va maintenir votre emploi, mais augmenter votre temps de travail et réduire votre rémunération ». A l’arrivée, quelques mois ou quelques années plus tard, les salariés ont eu et l’accord et la suppression de leurs emplois »
Reculer les droits sociaux
Constatant les inquiétudes à la gauche du parti socialiste et chez les syndicalistes, le secrétaire national du PCF estime: « Il y a matière à d’autres bases que celles trouvées dans cet accord CDFT – MEDEF. Contrairement à ce que dit Pierre Moscovici, je parie sur le fait qu’il y aura un débat parlementaire. Je ne vois pas au nom de quel argument on va demander à une majorité de gauche de voter un accord qui ferait reculer les droits sociaux, alors que la vocation de la gauche est de faire le contraire. »
- Vidéo: Pierre Laurent, « il y a matière à d’autres bases que cet accord »
Le gouvernement appelle les parlementaires à « respecter » l’accord. Selon le ministre du Travail Michel Sapin, « que des parlementaires disent « j’ai le droit d’amendement » est parfaitement légitime et normal ». Pour autant, un accord « négocié durement, avec des avancées considérables pour les salariés » engage « en tant que parlementaire », a-t-il dit sur France 2. De son côté, Pierre Moscovici, au nom de « la logique du dialogue social », a aussi appelé les députés et sénateurs à transposer dans la loi l’accord « sans le changer ». « J’appelle aussi la CGT et Force ouvrière à bien réfléchir. Il ne faut pas lutter contre cet accord, laissons cet accord faire ses preuves », a-t-il dit sur RTL.
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