Débat autour du film « Walter, retour en Résistance »
Posté par jacques LAUPIES le 10 mars 2012
Emmanuelle Bonhomme candidate du Front de Gauche et Michel Pirotina du PCF ont animé la discussion
Ce vendredi, salle richelieu des militants du Front de Gauche avaient organisé un débat autour du film de Gilles Perret « Walter, retour en résistance » qui retrace le parcours d’un Résistant arrêté par la police française, interné puis livré aux Nazis, Déporté dans le camps de Dachau et qui avec d’autres anciens résistants a organisé notamment un rassemblement sur le plateau des Glières en 2007.
Le film riche en témoignages de ce que fut réellement la résistance et pose au spectateur la question des récupérations actuelles auxquelles se livrent des hommes politiques à propos de la résistance contre l’occupant alors qu’ils s’efforcent dans leur action présente de détruire les acquis sociaux résultant du programme du Conseil National, appliqué aussitôt après la libération.
Sont également évoquées les réactions de la jeunesse qui, troublée par ces récupérations de la lutte et de l’héroïsme de combattants dont des dizaines de milliers ont perdu la vie, souvent humiliés, torturés en représailles du combat qu’ils avaient engagés.
Réaction non démunies d’une grande émotion mais qui se traduisent parfois par de surprenantes sympathies politiques y compris à l’égard des partis et organisations de droites, de courants qui parfois n’eurent pas véritablement l’esprit de la résistance et se présentent volontiers comme gaullistes à défaut de pouvoir se prévaloir du communisme (bien que les symboles tel que celui que représentent des martyrs de la résistance comme Guy Moquet fussent utilisés et récupérés).
Le débat qui s’ensuivit mit bien en évidence ces contradictions et la nécessité de rétablir l’histoire que trop souvent l’on analyse hors de son contexte, éludant les liens existants entre la lutte des classes et les engagements qui en découlèrent dans un combat qui heureusement prit forme d’une lutte pour l’indépendance nationale et vit l’unité de la résistance se réaliser face à l’occupant.
Il permit de rappeler aussi que cette unité ne se fit pas sans l’exigence émanant en particulier des communistes, des syndicalistes, d’apporter de nouveaux droits sociaux aux français, dans le cadre d’une économie transformée par des services publics étendus et protégés, des nationalisations de grands secteurs vitaux de l’économie. Autant de réalisations remises en cause et dont les participants furent unanimes à considérer qu’il fallait agir pour les reconquérir.
Comment ne pas considérer que ceux qui s’engagent dans ce combat dont la forme électorale présente est un aspect, sont les résistants d’aujourd’hui préparant une société nouvelle comme l’on fait leur parents ou leurs grands parents.