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QUAND LES MEDIAS JOUENT SUR LES PLEURS ET LES PEURS

Posté par jacques LAUPIES le 30 novembre 2011

COMMUNIQUE DE LA C.G.T. 

Le fait divers du Chambon-sur-Lignon a une nouvelle fois été utilisé par de nombreux medias audiovisuels pour faire du « sang à la une ». Audimat oblige, mais pas seulement. 

Les journaux télévisés de ce week-end ont battu tous les records dans la dérive sensationnaliste en ouvrant les journaux télévisés, pendant 10 longues minutes, sur un fait divers. Pour qui ? Pour quoi ? Les détails les plus macabres ont été dévoilés au grand public ; un reportage dans le village d’où est originaire le meurtrier présumé est venu clore ce grand déballage sordide. Les affirmations des responsables du collège-lycée Cévenol ont été livrées sans aucune réserve alors que les faits semblent plus nuancés.  Comme par hasard, on remarquera que ce matraquage honteux qui joue sur les peurs et les douleurs, a également été utilisé avec avidité par Sarkozy et son entourage pour s’en prendre à la magistrature, aux psychiatres. C’est une nouvelle fois un prétexte pour la politique « sécuritaire ». Il s’agit de faire passer l’idée que tout mis en examen serait un récidiviste en puissance. 

Fait sans précédent, une réunion interministérielle a été convoquée ce lundi. En pleine crise économique et financière un fait divers, aussi dramatique soit-il, retient toute l’attention d’un gouvernement aux abois. S’il doit se réunir après chaque fait divers, il devra bientôt siéger en permanence, laissant aux agences de notation, aux traders et aux fonds d’investissement la gouvernance du pays.  Cette dérive médiatique est pour le SNJ-CGT d’une gravité extrême niant le rôle social du journaliste et la hiérarchisation de l’information. 

Nulle volonté pour nous d’occulter une information même un fait divers, mais de là à ouvrir des journaux radio et télé pendant 48 heures, n’est-ce pas faire le lit des forces les plus rétrogrades, du parti de la haine ?  Le rôle des journalistes est de traiter l’information avec le recul nécessaire et suffisant, mais sûrement pas de tomber dans le sensationnalisme le plus morbide. Aujourd’hui, pour le SNJ-CGT, plus que jamais, il faut imposer aux directions une véritable hiérarchie de l’information, plutôt que de rejoindre le camp de la « psychose » de Sarkozy. 

En un mot, les journalistes doivent entrer en résistance.  En 2002, nous dénoncions déjà ces graves dérives auxquelles se prêtent certains patrons de médias, chaînes de télévision et radios. 

Le 1er tour d’avril 2002 avec Le Pen en 2ème position n’a-t-il pas servi de leçon aux apprentis sorciers de tout poil? Vous avez dit irresponsable?    Montreuil, le 22/11/2011 

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Un Prince et un Directeur de Gazette en 1788

Posté par jacques LAUPIES le 29 novembre 2011

Ne peut-on imaginer le dialogue d’un puissant Prince de la France féodale, cependant vassal de quelques financiers florentin,  dissertant  avec l’un des directeurs de la gazette  de France laquelle,  à la veille de la révolution française se gardait bien d’évoquer le climat inhérent à l’avènement de cette dernière.

Le Prince  - Mon cher si vous continuez à laisser vos journalistes dans la neutralité ou, pire, si vous les encouragez dans la liberté d’expression sur des sujets économiques et politiques le peuple ne va pas tarder à prendre la Bastille

Le Directeur de la Gazette – Mais Monseigneur il vaut encore mieux que j’excite leur esprit frondeur en devançant leur colère, cela fait débat, les divise, cela les fixe chacun dans leur camp.

Le P – Hum oui l’idée n’est pas mauvaise mais c’est un peu risqué. Dites à vos éditorialistes de divertir…ou de faire peur. Cela fera oublier l’augmentation de la gabelle et la fin de la poule au pot. Soyez attentif et trouvez-moi un révolutionnaire qui tue sa femme et ses enfants. Mettre en cause l’esprit révolutionnaire qui détruit la famille, voila ce qu’il faut…

Le DG – Nous en avons bien un en ce moment mais il n’a pas tué sa femme et ses enfants et on n’est pas surs qu’il soit un violeur.

Le P – Cherchez ailleurs  celui dont vous parlez n’est pas un révolutionnaire !

Le DG – Oui je sais, mais il peut devenir dépendant d’eux ! Enfin  vous l’avez bien compris Monseigneur puisque vos services secrets le traquent dans toutes les auberges du royaume !

Le P – Cela devient inutile, il n’a guère de chance de devenir un martyr héroïques !

Le DG – Erotique ou héroïque ? Excusez moi avec l’âge  j’entends mal ? Vous savez la faim et la misère des indiens d’Amérique ou des esclaves africains ont un effet semblable dans nos chaumières affamées et en plus, quand vos sujets  les découvrent ils se plaignent moins des restrictions que leur impose votre majesté.

Le P – C’est vrai…

Le DG – Après ils auront bonne conscience de leur mauvaise conscience !

Le P – Oui tout dépend comme le sujet sera traité. Gardez-vous d’associer les conquistadores à  la déchéance des indiens et nos armateurs au commerce des esclaves.

Le DG – Il n’y a qu’une solution pour cela faire des uns des soumis naturels et des autres des êtres inférieurs. Tous des victimes quoi ! Nous trouverons bien quelque philosophe pour expliquer cela aux moins idiots de nos congénères qui se mettraient à réfléchir.

Le P – Je l’admets  j’en connais un parmi mes courtisans qui fera l’affaire. Je vais l’envoyer en expédition humanitaire, cela fera oublier mes canonnades couteuses chez ces sauvages. Mon proche conseiller m’a toujours dit que les africains n’étaient pas encore tout à fait majeurs.

Le DG – Et ne dit-il pas que les chinois sont cruels à défaut d’être intelligents et productifs ?

Le P – Ah oui le monde bouge, voyez cela, même les  Perses ! Quant aux Ottomans n’en parlons pas ! La méditerranée est infestée de ces barbares mauresques qui piratent nos navires. Heureusement ils ont des pratiques religieuses que  mes sujets n’apprécient pas.  Ca aide ! Même les héritiers de Moïse sont prêts à mettre à feu leurs bombardes contre eux.

Le DG – Ah ceux là ils auraient mieux fait de ne pas traverser la mer rouge, ou simplement le Nil à ce qu’on dit !

Survient un messager :

-          Sire voici un message. Les banques de Florence, d’Athènes et de Madrid sont en faillite et celle de  Germanie ne veut pas les sortir de ce mauvais pas.

-          Ah les temps sont durs pour les Princes…et pour les banquiers.

-          Allons, allons, du courage Monseigneur, on va expliquer çà vos sujets tout le dévouement que vous portez à la noble cause de l’indépendance et de la liberté et, avec un peu de chance, ils accepteront de mettre la main à la poche ! La Gazette est là pour ça.

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Théophraste Renaudot, précurseur de la presse écrite.

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Télé ? Le talent se fait rare !

Posté par jacques LAUPIES le 28 novembre 2011

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La télé, toujours elle, projette de nombreuses émissions médicales. Et je trouve cela très bien. Dès lors que nos journalistes, dont en définitive les  émoluments proviennent de nos redevances, ont à traiter de sujets scientifiques, mon jugement à leur égard devient plus tolérant !

Ils sont tellement rares ceux avec qui, s’agissant du traitement de l’information,  je retrouve un peu d’affinité, que je finis par m’en vouloir de fustiger, de manière générale, leurs propos à tout bout de champ. Je dois  faire l’aveu  que, même s’il n’y parait pas, je trouve notre télé pourvue de quelques talents, surtout en face des télés étrangères, ,  que j’ai pu observer en nombre réduit lorsque trop rarement, à l’étranger, je n’avais pas accès aux chaines françaises.

Mais voila, le talent n’est pas toujours au service des bonnes causes. Force est de constater qu’au prétexte de l’audimat nous avons droit tous les jours à des séquences consacrées à la criminalité et aux faits divers qu’elle engendre.

J’évoquais hier l’utilisation nauséabonde que font certains hommes ou femmes politiques de la peur engendrée par la sélection quasi quotidienne de quelque crime qui se déroule dans notre douce France ou dans quelque autre pays de la planète  qui pourrait nous fournir une excellence d’exemples en la matière.

S’il est vrai que si le polar permet d’évoquer, en nous distrayant, les problèmes sociétaux et peut  ainsi contribuer à la prise de conscience du bon peuple le fait divers lui, bien  réel, y ajoute ce plus remarquable : il nous fait peur ! C’est ce que comprennent fort bien les amateurs d’intoxication qui, à la limite, pour se déculpabiliser, ont l’air de dire à une masse jugée inculte : « vous en voulez, vous en aurez » s’agissant de leurs reportages  ou règne le sordide.

On oublie trop souvent que douze crimes abominables par an, dont on nous bassine, ne représentent que les douze soixante millionième de notre population. Enlevez les moins de seize ans cela fait bien peu tout de même pour justifier une loi qui coupe les têtes !

Mais nos directions de chaînes sont confrontées  à d’autres demandes. Par exemple, la santé étant une préoccupation de tous, on en veut aussi,  et on nous en donne. Tant mieux ! Le reportage du bout du monde finit par s’imposer. Il en arrive même à détrôner aux heures de grande écoute la variété qui passe sont temps à pommader des chanteurs poètes de super marché. Tant mieux ! La fiction de qualité, parfois piochée dans l’œuvre de nos grands classiques, obtient des taux d’écoute élevés. Tant mieux !

Embêtant tout ça pour les mal intentionnés qui font dans la soporifique médiocrité. Même le débat politique de niveau acceptable intéresse les français.  Ca c’est franchement emmerdant pour nos anesthésistes de la communication.

Mais tant que cela ne concerne pas  de trop près le débat politique et qu’au fond cela  fait diversion on peut ainsi en rabattre les oreilles des citoyens en révolte… ou en résignation. A condition de cadrer un peu. Si quelques philosophes, ethnologues, sociologues, économistes ne considérant pas le  marxisme avec un couteau entre les dents viennent perturber le débat, remettant les pieds en bas et la tête en haut, cela fait désordre.

 Remplaçons les par des écrivains d’occasion ou les célébrités abonnées des plateaux  qui seront là pour meubler…et endormir. Le drame c’est qu’à les entendre ils se prennent pour les Voltaire et Rousseau du XXIème siècle, eux simple capitaines de corps de garde de leurs majestés ! Et encore…

Il reste cependant des émissions de qualités comme la « Grande librairie » émission littéraire sur la 5 qui cependant semble avoir ses limites. J’aimais bien « Ce soir ou Jamais » qui, quasi quotidiennement s’ouvrait à une certaine diversité…Quand à « C dans l’air » instructif sans doute mais tellement « pensée unique » que cela finit par m’indifférer.

Etc. La suite demain !

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La gestion de la peur (« Mon oeil » de ce samedi)

Posté par jacques LAUPIES le 26 novembre 2011

http://13h15-le-samedi.france2.fr/?page=accueil&rubrique=monoeil&video=manuel_13h15_oeil_20111126_218_26112011141314_F2

 Bravo !

Cette chronique hebdomadaire généralement à tendance satyrique, prend cette fois-ci une dimension ou le propos semble plus sérieux qu’humoristique.

 Bravo au journaliste qui a fait cette vidéo ! Mais cela suffira-t-il pour dissuader tous ceux qui se laissent aveugler par les manipulations de Marine Le Pen qui fonde, comme le fait son père, sa stratégie politique sur la communication de la peur. Ses adeptes feraient bien d’y regarder à deux fois dans les discours qu’elle tient, que je juge dangereux et qui me donnent la nausée.

 Pas de cadeau devant de tels propos ! Pas de concessions ! Je ne connais pas les opinions politiques de Michel Monpensier mais je lui reconnais là un excellent travail de mise en garde.

 Je ne confonds pas, même si leur choix m’attriste, les presque 40 % d’électeurs qui se laissent berner par le FN, avec l’encadrement politique de ce Parti qui insidieusement s’imbide des thèses les plus réactionnaires sous une couverture de républicanisme, de laïcité et de social.

 Ce n’est pas tant l’adhésion de ceux qui participent à l’élaboration des propositions politiques du FN qui me préoccupe mais bien les fondements sur lesquels elles se font et qui dénient tout ce qu’elles peuvent suggérer d’apparence logique, voire progressiste, pour les moins éclairés. La prise de position, à partir d’un fait divers révoltant qui fait souffrir tout humain digne de ce nom, tant il est cruel, devient une opportunité ou l’on joue avec l’émotion. Le procédé est répugnant de la part d’une femme politique, avocate de surcroit. Elle l’est d’autant plus s’agissant de Ministres en place.

Proposer qu’une société tue ce qu’elle produit, en instituant la peine de mort, relève d’une conception de l’homme extraite de tout ce qui permet sa construction et son humanité. La société ne peut se mettre au rang de l’animal au prétexte que parmi nous existent des êtres dont le retour à un comportement proche de l’animalité nous désarçonne. Mais l’homme dont les actes dépassent celui de l’animal demeure un homme !

Combien d’entre nous ne connaissent-ils  pas cette aggressivité « gratuite » dont nous sommes parfois victimes et qui hélas aujourd’hui transpire des frustrations, des pathologies que développent des rapports sociaux basés sur l’exploitation et l’inégalité.

Oui cela fait peur mais la peur est mauvaise conseillère, elle est aussi dangereuse que celui qui la fait naitre !

 

 

 

 

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DSK et les graveleux du « journalisme »

Posté par jacques LAUPIES le 25 novembre 2011

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Ah si c’était toujours comme ça ! on peut rêver ?

Les « gens de la haute » comme on disait autrefois  dans les familles pauvres, sont les plus pourris. Cela s’adressait surtout aux mœurs et aux pratiques sexuelles dont ne manquaient de témoigner les domestiques, souvent témoins directs des cocufiages ou autres infractionsz aux bonnes moeurs, dans les milieux périssant de la noblesse et grandissant de la bourgeoisie. Mais lesdits domestiques ne faisaient parfois pas mieux entre deux messes. Qui de nos jours reprocherait aux uns et aux autres des écarts devenus pratique courante. En tous cas on ne faisait pas une loi tous les jours même si les justices de rois étaient plutôt fracassantes.

La grande littérature du 19ème siècle et du 20ème font probablement figure d’expression à l’eau de rose en parallèle avec ce qui se passait réellement dans les salons  et autres lieux jugés plus sordides. Il n’empêche que ces gens là faisaient œuvre d’un hypocrisie détestable d’autant qu’elle s’accompagnait de violences sur fond de discrimination sociale.

Depuis Sade jusqu’à Robe Grillet en passant par Oscar Wilde (le plus délicat de tous) où même Aragon certains auteurs ont mis les pieds dans le plat et aujourd’hui on les étudie à l’université et quelques lycéens curieux en savent bien plus que nous, grands pères attardés sur la chose. Encore que sans le 68 universel auquel ils ont contribué dédouane un peu ces derniers !

La pornographie s’en est mêlée à grande échelle et, commerce aidant,  elle fait œuvre d’initiation plus ou moins catastrophique. Car on peut se poser la question à savoir que ce que produisaient en d’autres temps  l’ignorance et la niaiserie entretenues par les puritains ou les faux-culs de tous poils valait-il mieux que les évidences mises clairement au grand jour sur cassettes, internet ou télé.

Mais aujourd’hui il y a non seulement  les libertaires, souvent jugés pervers, et les mêmes puritains modernes tout aussi attardés, mais les journalistes graveleux champions du voyeurisme médiatisée. Ce ne serait rien si leur obscénité s’arrêtait au bout de leur clavier (ou de leur stylo) mais cela évidemment fait tache d’huile, entretien et développe une foule de frustrés de toutes sortes  (et pas seulement sexuellement parlant) qui compensent dans leur fantasmagories moralisatrice leurs échecs  et leurs rancœurs. Quitte à les porter sur un homme célèbre ou simplement un voisin suspect. « Les bonnes gens n’aiment pas que… » vous connaissez la chanson ?

Bien entendu me direz-vous il  y a dans l’art contemporain (littérature, cinéma, arts plastiques,  etc.) dans le reportage et le documentaire (presse écrite, télé, internet) une abondance d’information que l’on pourrait qualifier de politiquement correcte et qui font œuvre d’éducation permanente, si je puis dire. Je m’en félicite autant que vous. Sauf que le politiquement correct  n’est généralement pas, par définition, très révolutionnaire et est en tous cas sérieusement  contrecarré par les graveleux de l’information.

Au stade ou en est l’affaire DSK, dont chacun sait ici que je conteste les démarches politiques avec vigueur, nous sommes dans cette phase nauséabonde qui après tout s’en prend exagérément à un homme, à sa famille non pas dans un souci de justice et d’équité (il y a des tribunaux pour cela et des analystes sérieux pour se prononcer) mais pour exceller dans le scoop, le sensationnel et le règlement de comptes (souvent politique)

Cela ne serait rien si n’était ainsi entretenu une suspicion générale sur  un comportement qui relève pour une bonne part du déterminisme social  dont les contestataires se font ainsi des gorges chaudes.

D’un ancien premier ministre qui parle de maladie au lambda qui en rit comme une grosse nouille, devant une assemblée de buveurs de pastis,  il y a un vent de connerie qui est aussi effrayant que celui de la grand’mère apeurée par les voleurs de sacs à mains, ou la mère de famille qui voit un violeur à tous les coins de rue où encore ce bof bardé de décorations le 11 novembre qui se croit envahi par les hommes du désert ! Passe pour les grands-mères qui sont aussi peu protégées que mon laurier exposé au grand nord les jours de mistral.

S’est-on seulement posé la question de leur préférence sexuelle, à ceux là ! Est-elle,  derrière les volets clos de leur chaumière, aussi  harmonieuse et non  licencieuse  qu’ils le prétendent.

Mais qu’est ce qu’on en a à foutre ? « Rien n’assomme comme les aventures sexuelles des autres » Jean Louis BORY (Tous nés d’une femme) !

 

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