1 b – La nécessité d’un Parti Révolutionnaire (suite)
Posté par jacques LAUPIES le 28 février 2011
Je complète ce qui a précèdé : un article écrit en 2008 sur “la nécessité du Parti Révolutionnaire”
La plupart des Révolutions sont mises à mal par les tendances bien naturelles au climat anarchique résultant de la révolte de tout un peuple qui a “faim” et manque de liberté. Ce qui se passe actuellement dans les pays arabes en est bien la démonstration sauf peut être que les mouvements religieux permettent le maintien d’une certaine cohérence dans la combattivité avec des valeurs de solidarité dont ils sont porteurs. Cela n’a rien à voir avec l’intervention des intégrismes religieux qui tres souvent sont exploités par les pouvoirs des classes dominantes.
Mais évidemment demeurent les intérêts de classe ou de catégorie et il faut bien savoir que les travailleurs “indépendants” et les salariés ne font pas la même analyse pas plus que ne la font les différentes catégories de salariés ou d’inactifs tels les étudiants ou les retraités ou encore un sous-prolétariat avec son cortège d’exclus. Prendre tout cela en compte ne peut être fait que par une organisation politique responsable présente dans tous les milieux et sur tous les terrains y compris en capacité de dialoguer avec des fractions de la bourgeoisie dont toutes ne sont pas insensibles à l’établissement de nouveaux rapports sociaux.
Souvent elles ont leur représentation politique et il est pour le moins stupide de ne pas voir, lorsqu’il s’agit de se débarasser des classes dominantes les plus privilégiées, ce qu’il ^peut en coûter de ne pas discuter avec elles.
Un vrai Parti révolutionnaire doit “savoir faire” cela. C’est bien pourquoi il doit exister et être identifié en tant que tel.La France n’est pas le Magrheb ni l’Amérique latine. Mais elle a une histoire. Elle a un rayonnement que peu de pays ont lorsque l’on évoque l’esprit d’égalité, de fraternité et de liberté dans le monde. Va-t-elle le perdre ou au contraire l’accroitre en régénérant et améliorant ses institutions, son économie et les acquis sociaux acquis de haute lutte PAR SON PEUPLE. Comme cela a été la cas depuis la Révolution Française, elle ne le fera pas sans organisations révolutionnaire.
Alors à tous ceux qui me demandent pourquoi je suis encore communiste, pour qu’elles raisons j’exerce cet engagement au sein du PCF, pour qu’elles raisons, y compris au sein du Front de Gauche je souhaite que ce Parti soit bien identifié, qu’il ait sa propre action je réponds simplement : parce que ce Parti répond le mieux à mon idéal, parce qu’il a contribué à le faire naitre et qu’il est encore le mieux placé pour le perpétrer. En résumé qu’il est encore le Parti Révolutionnaire dont mon pays a besoin. S’il s’avérait un jour que je considère qu’il n’est plus en mesure de jouer ce rôle ou que moi-même je ne puisse jouer le mien, bien entendu je le quitterais.
Mais pour avoir un tel attachement, bien plus que les combats communs, les amitiés (et parfois les inimitiés) que cela fait surgir, il faut aussi s’en soustraire et revenir aux fondements, aux idées, qui elles dépassent souvent l’état des rapports humains issus du quotidien. Se soustraire au concret pour y revenir !
Au travers des intellectuels marxistes des militants et de tous ceux a qui il donne la parole pour débattre ainsi que de la presse marquée par son influence, ces expressions, pour peu qu’elles soient suivies, suffisent à comprendre un attachement. En contre poids à cette fameuse pensée unique (dans sa diversité) il y a celle de la pensée marxiste (elle aussi diverse). Prenons la peine de donner à cette dernière l’importance qu’elle mérite.
Nous verrons ainsi sur quoi fonder nos stratégies révolutionnaires.
Publié dans POLITIQUE | Commentaires fermés