Trouvé ces messages en réponse à celle que j’ai faite sur Facebook et qui concernait un discours de Le Pen sur la mondialisation : Antoine Boyer7 juin 2010, à 02:54 Re : Jean Marie LE PEN sur l’euromondialisme – on Dailymotion Est-il possible de lire de telles absurditées.Votre boussolle est déréglée,voyez plutôt d’ou vient le mal.Le ma Jacques Pommer7 juin 2010, à 04:41 Re : Jean Marie LE PEN sur l’euromondialisme – on Dailymotion jacquets tu as pété les plombs
-le communisme et contradictoir et antagonique au nationalisme vive marx et le socialisme révolutionnaire international
- Il n’y a aucune contradiction entre le communisme et le nationalisme, si ce n’est ce « nationalisme patriotique » qui envoie au casse-pipe des travailleurs d’une nation contre des travailleurs d’une autre nation afin de défendre les interêts des financiers qui eux sont internationaux.
L’internationalisme communiste a été jusqu’à présent incapable de lutter contre la finance internationale… et même sur le plan national. Faudrait peut-être faire une autocritique honnête, cher camarade, avant d’énoncer de grands principes « révolutionnaire ».
L’internationalisme prolétarien? Plutôt pathétique. » Cependant, lorsque le communisme devient national, si l’on reste dans une phase de dictature du prolétariat, le pays risque d’évoluer en dictature tout court, et exige l’honnêteté et la vigilance des dirigeants…
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Après une analyse approfondie des textes et idées marxistes-léninistes, on peut maintenant qu’affirmer que cet idéologie est la plus fidèle héritière du marxisme. Le P »C »F s’est déradicalisé et a depuis longtemps abandonné sa ligne stalinienne, et est maintenant devenu un parti d’extrême-gauche qui n’a plus rien de communiste. Les formations trotskystes s’éloignent encore plus du communisme, proposant maintenant un discours électoraliste pitoyable
REPONSE
Je reconnais bien là ce qui donne des voix au front national : n’avoir d’argument que de traiter les idées des autres d’absurdités ou issues d’un « pétage de plombs ». Je passe sur les affirmations faisant référence à la politique chinoise qui s’inscrit dans le concept de lutte de classe même si la pratique économique de ce pays conduit à l’existence d’une classe exploiteuse.
Une pratique dont les effets à venir peuvent paraitre incertains mais qu’il faut examiner avec attention. Marx n’avait il pas prévu que seul un développement important du capitalisme (et donc de la socialisation du travail) permettrait de créer les conditions de la construction de la société communiste. En témoigne les efforts incessants des Etats Unis qui mettent en cause le pouvoir du PCC à la tête de l’état chinois et qui ne manquent pas de craindre cette hypothèse d’une autre voix vers le socialisme que celle empruntée par les soviétiques.
Les boussoles obéissent à des lois de la nature que la science a permis de décrypter. Mais dans la nature existent des champs magnétiques qui parfois les font dévier. Tout le problème est de connaitre les origines de ces champs et de savoir discerner l’essentiel qui constitue la règle, du particulier qui parfois prend l’apparence du général.
Ainsi, pour être plus clair : les sociétés se transforment et évoluent en fonction d’un état des forces productives et de l’état des rapports sociaux. Ainsi au fil des âges lorsque les rapports sociaux ne répondent plus aux intérêts de la masse de la population, il en résulte une contradiction qui ne peut être résolue que par la transformation de ces rapports sociaux.
Ainsi les esclaves sont devenus des serfs, au mieux des artisans et paysans libres, pour permettre la transition entre esclavagisme et féodalité, marquée par la nécessité de produire autrement. En gros l’Empire romain des maitres et des esclaves a cédé le pas aux féodaux qui ne s’appropriaient pas les terres en bande armée pour la seule beauté des paysages mais bien pour les exploiter eux aussi mais autrement, avec de nouveaux rapports entre Seigneurs et Serfs
Leur ont succédé d’autres rapports avec la naissance des manufactures. Les bourgeois possédant et les ouvriers vendeur de leur force de travail ont donné naissance à deux classes d’intérêts opposés devenues essentielles: la classe ouvrière et la classe capitaliste. A chaque période subsistent les anciennes classes devenues minoritaires lesquelles cohabitent et souvent s’associent avec les dominantes. Le film « Le Guépard » de Visconti illustre ce phénomène déjà constaté lors de la réunification de l’Italie, entre noblesse féodale et nouvelle bourgeoisie au 19ème siècle.
La restauration en France et ensuite le second empire confirment cette collusion. L’évolution du capitalisme durant tout le 20ème siècle a tendu vers le renforcement d’un mondialisation qui n’est pas aussi récente qu’on le dit mais donne à l’ecxploitation du travail des formes nouvelles tout autant qu’à celle du capital.
Nous en sommes là, sauf que la dimension de cette transformation se fait dans une connivence et une association entre les classes dominantes de chaque nation, ce qui pour autant ne fait pas disparaitre l’antagonisme de classe mais le rend plus vif, à dimension mondiale, plus contradictoire si j’ose dire. Une exploitation des prolétariats (comprenant différentes catégories de salariés) est organisée en rendant circulables les capitaux (fruit du travail ne l’oublions pas !) sur des marchés mondiaux avec les conséquences que l’on sait.
Alors excusez-moi votre repli sur la nation, la stigmatisation du travailleur immigré ou de l’étranger, les théories du sieur Goldnisch sur le retour plus ou moins avoué à l’état sous contrôle divin et la résurgence des valeurs de l’ancien régime pèseront bien peu pour inverser ce processus , si tant est que les dirigeants du FN veuillent le faire.
La réponse est toujours marxiste. Comme le soulignait Marx, la classe ouvrière et plus généralement les prolétaires de tous les pays doivent s’unir. La nation certes reste un niveau essentiel pour contribuer à ce rassemblement qui prend nécessairement des formes variées d’un pays à l’autre. Il est effectivement indispensable que les luttes soient menées à l’échelle de chaque pays et ce en y associant les couches de travailleurs non salariés, eux aussi victime de la spoliation organisée par le « grand capital » Cela est l’orientation des communistes et n’a rien à voir avec la démarche du FN.
Le Président du FN, voire ses successeurs potentiels, peuvent tenir des discours sur l’état catastrophique de la politique gouvernementale. Ce Parti chasse de plus en plus sur le terrain qu’occupe encore une bonne partie des sympathisants du mouvement révolutionnaire ouvrier et plus particulièrement d’un électorat, désabusé devant les renoncements du PS auxquels il associe les communistes, et qui se réfugie dans l’abstention.
Cela peut paraitre paradoxal mais au fond cela sert la grande bourgeoisie qui a certainement plus à craindre d’un mouvement populaire sous influence communiste et d’une gauche radicale que d’un Le Pen et un FN en tout état de cause excellente voie de garage. Attention de ne pas tomber dans le piège !
Que trente pour cent de l’électorat local y soit en plein dedans dans un contexte ou média aidant tout est fait pour effrayer l’électeur et le détourner des problèmes essentiels notamment de la liquidation du système social français que le patronat français téléguide, n’autorise pas à crédibiliser pour autant des discours théorisant sur les effets pervers de la mondialisation capitaliste et balayant du même coup toute possibilité d’influer à l’échelle internationale pour l’abandon des choix que font les libéraux pro européen ou pro américains.
Cela est sous estimer probablement la capacité de peuples à faire l’histoire dont le communiste que je suis continue a penser qu’elle se fait par la lutte des classes à tous les niveaux et non dans les replis nationaux détachés d’elle. Le recours aux critiques des expériences avortées, faites au nom du communisme, dont l’étude est sans doute encore à approfondir, ne peut en aucun cas valider l’abandon de l’idéal communiste qui continuera a faire son chemin, comme la république issue des lumières fait encore le sien.
Qu’il y ait eu, de manière très minoritaires des combattants nationalistes d’extrême droite au côté des internationalistes (notamment durant l’occupation de la france par l’Allemagne nazie) est sans doute une réalité mais cela n’a été qu’une rare exception au regard de l’attitude de la droite issue de Maurras et des Croix de feu.
Je ne crois pas en la possibilité d’une convergence entre le concept national du FN et le concept de Nation défendu et reconnu par les communistes français. A moins que le FN se transforme totalement auquel cas son éclatement serait inévitable.
Les suffrages recueillis par ce Parti nécessiteraient peut être que les communiste se préoccupent plus de mener le combat des idées sur le terrain car on ne doit jamais abandonner l’élément essentiel de la réussite d’un changement de société : les couches populaires les plus affectées par la crise. Le débat doit donc exister…