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Des texte de Marx très actuels

Posté par jacques LAUPIES le 27 novembre 2008

J’entends déjà, en présentant ce texte, la rengaine de ceux qui les trouveront démodés ! Cependant à l’heure ou les sdf meurent dans les bois à proximité d’une capitale ou s’exibe la richesse de quelques uns, ou dans le monde un enfant meurt de faim toutes les 5 secondes et,  pour moins faire dans une présentation misérabiliste - mais c’en est une – ou six ou sept millions de francais sont en état de pauvreté, le constat de l’analyse de Marx interpelle. Car c’est bien un système qui est coupable et ce système qui aveugle et trompe encore ceux qui en sont les premières victimes, eh bien il faut l’abattre.

Voici quelques extraits des Manuscrits de 1844

La demande d’hommes règle nécessairement la production des hommes comme de toute autre marchandise 2. Si l’offre est plus grande que la demande, une partie des ouvriers tombe dans la mendicité ou la mort par inanition. L’existence de l’ouvrier est donc réduite à la condition d’existence de toute autre marchandise. L’ouvrier est devenu une marchandise et c’est une chance pour lui quand il arrive à se placer. Et la demande, dont dépend la vie de l’ouvrier, dépend de l’humeur des riches et des capitalistes. Si [la] quantité de l’offre [dépasse] 3 la demande, un des éléments consti[tuant] 4 le prix (profit, rente foncière, salaire) sera payé au-dessous du prix, [une partie de] 5 ces déterminations se soustrait donc à cette utilisation et ainsi le prix du marché gravite [autour] 6 de son centre, le prix naturel 7. Mais 1º à un niveau élevé de la division du travail, c’est l’ouvrier pour lequel il est le plus difficile de donner une orientation différente à son travail, 2º c’est lui le premier touché par ce préjudice, étant donné son rapport de subordination au capitaliste.

Du fait que le prix du marché gravite autour du prix naturel, c’est donc l’ouvrier qui perd le plus et qui perd nécessairement. Et précisément la possibilité qu’a le capitaliste de donner une autre orientation à son capital a pour conséquence ou bien de priver de pain l’ouvrier * limité à une branche d’activité déterminée, ou de le forcer à se soumettre à toutes les exigences de ce capitaliste.

Donc, même dans l’état de la société qui est le plus favorable à l’ouvrier, la conséquence nécessaire pour celui-ci est l’excès de travail et la mort précoce, le ravalement au rang de machine, d’esclave du capital qui s’accumule dangereusement en face de lui, le renouveau de la concurrence, la mort d’inanition ou la mendicité d’une partie des ouvriers.

[III] 2º Prenons maintenant une société dans laquelle la richesse progresse. Cet état est leseul favorable à l’ouvrier. Là intervient la concurrence entre les capitalistes. La demane d’ouvriers dépasse l’offre. Mais :

D’une part, l’augmentation du salaire entraîne l’excès de travail parmi les ouvriers. Plus ils veulent gagner, plus ils doivent sacrifier leur temps et, se dessaisissant entièrement detoute liberté, accomplir un travail d’esclave au service de la cupidité. Ce faisant, ils abrègent ainsi le temps qu’ils ont à vivre. Ce raccourcissement de la durée de leur vit est unecirconstance favorable pour la classe ouvrière dans son ensemble, parce qu’elle rend sanscesse nécessaire un apport nouveau. Cette classe doit toujours sacrifier une partie d’elle même pour ne pas périr dans son ensemble.

En outre : Quand une société se trouve-t-elle en état d’enrichissement croissant ? Quand les capitaux et les revenue d’un pays augmentent. Mais ceci est possible seulement

a) si beaucoup de travail est amoncelé, car le capital est du travail accumulé ; donc si une partie toujours plus grande de ses produits est enlevée des mains de l’ouvrier, si son propre travail s’oppose à lui de plus en plus en tant que propriété d’autrui et si ses moyens d’existence et d’activité sont de plus en plus concentrés dans la main du capitaliste.

b) L’accumulation du capital accroît la division du travail. La division du travail accroît le nombre des ouvriers ; inversement, le nombre des ouvriers augmente la division du travail, tout comme la division du travail augmente l’accumulation des capitaux. Du fait de cette division du travail d’une part et de l’accumulation des capitaux d’autre part, l’ouvrier dépend de plus en plus purement du travail, et d’un travail déterminé, très unilatéral, mécanique.

Donc, de même qu’il est ravalé intellectuellement et physiquement au rang de machine et que d’homme il est transformé en une activité abstraite et en un ventre, de même il dépend deplus en plus de toutes les fluctuations du prix du marché, de l’utilisation des capitaux et de l’humeur des riches. L’accroissement de la classe d’hommes [IV] qui n’ont que leur travail augmente tout autant la concurrence des ouvriers, donc abaisse leur prix. C’est dans le régime des fabriques que cette situation de l’ouvrier atteint son point culminant.

c) Dans une société dans laquelle la prospérité augmente, seule les plus riches peuvent encore vivre (le l’intérêt de l’argent. Tous les autres doivent soit investir leur capital dans une entreprise, soit le jeter dans le commerce. Par suite, la concurrence entre les capitaux s’accroît donc, la concentration des capitaux devient plus grande, les grands capitalistes ruinent les petits et une partie des anciens capitalistes tombe dans la classe des ouvriers qui, du fait de cet apport, subit pour une part une nouvelle compression du salaire et tombe dans une dépendance plus grande encore des quelques grands capitalistes ; du fait que le nombre des capitalistes a diminué, leur concurrence (laits la recherche des ouvriers n’existe à peu près plus, et du fait que le nombre des ouvriers a augmenté, leur concurrence entre eux est devenue d’autant plus grande, plus contraire à la nature et plus violente. Une partie de la classe ouvrière tombe donc tout aussi nécessairement dans l’état de mendicité ou de famine, qu’une partie des capitalistes moyens tombe dans la classe ouvrière.

 Donc, même dans l’état de la société qui est le plus favorable à l’ouvrier, la conséquence nécessaire pour celui-ci est l’excès de travail et la mort précoce, le ravalement au rang de machine, d’esclave du capital qui s’accumule dangereusement en face de lui, le renouveau de la concurrence, la mort d’inanition ou la mendicité d’une partie des ouvriers.

 [V] La hausse du salaire excite chez l’ouvrier la soif d’enrichissement du capitaliste, mais il ne peut la satisfaire qu’en sacrifiant son esprit et son corps. La hausse du salaire suppose l’accumulation du capital et l’entraîne ; elle oppose donc, de plus en plus étrangers l’un à l’autre, le produit du travail et l’ouvrier. De même la division du travail accroît de plus en plus l’étroitesse et la dépendance de l’ouvrier, tout comme elle entraîne la concurrence non seulement des hommes, mais même des machines. Comme l’ouvrier est tombé au rang de machine, la machine peut s’opposer à lui et lui faire concurrence. Enfin, de même que l’accumulation du capital augmente la quantité de l’industrie, donc des ouvriers, la même quantité d’industrie produit, du fait de cette accumulation, une plus grande quantité d’ouvrage, laquelle se transforme en surproduction et a pour résultat final soit de priver de leur pain une grande partie des ouvriers, soit de réduire leur salaire au minimum le plus misérable.

Telles sont les conséquences d’un état social qui est le plus favorable à l’ouvrier, à savoir l’état de la richesse croissante et progressive.

Mais enfin cet état de croissance doit finir par atteindre son point culminant. Quelle est alors la situation de l’ouvrier ?

3º Dans un pays qui aurait atteint le dernier degré possible de sa richesse, le salaire et l’intérêt du capital seraient tous deux très bas. La concurrence entre les ouvriers pour obtenir de l’occupation serait nécessairement telle que les salaires y seraient réduits à ce qui est purement suffisant pour maintenir le même nombre d’ouvriers, et le pays étant déjà pleinement peuplé, ce nombre ne pourrait jamais augmenter 1.

Le + devrait mourir.

Karl Marx, Manuscrits de 1844

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Congrès du PCF : amendements présentés par la section de Tarascon

Posté par jacques LAUPIES le 26 novembre 2008

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La présence d’un Parti Communiste avec les travailleurs en lutte ne doit pas être de circonstance mais permanente pour ne pas les priver des solutions possibles,  pour en fi La décision et de la réalisation des accords politiques doivent être largement diffusés et doit garantir l’identification de chaque partenaire, la reconnaissance de son influence. A cet effet des règles précises de représentation pour les candidatures doivent être nir avec les effets néfastes de la manipulation des médias  qui conduisent les salariés dans l’acceptation de la politique de la droite ou dans les impasses de la social démocratie et des extrêmes. Un Parti Communiste fort  est la condition pour faire avancer l’idée d’un large rassemblement populaire sur la base d’objectifs clairs et mettant en cause la toute puissance du capitalisme.

LIGNE  474 A 481 

-         Un nouveau mode de production, avec de nouveaux pouvoirs pour les salariés, les  usagers, basé sur un nouveau type de croissance (et non de décroissance) qui adapte les contenus de celle-ci aux besoins vitaux  de la population : produire en faveur de qui, comment et avec quels moyens ? 

-         De tels objectifs passent par la socialisation des grands moyens de production et d’échange et des dispositifs d’intervention des salariés et des usagers avec de réels pouvoirs. Cette socialisation devra revêtir, en fonction des secteurs de production et (ou) de services concernés, des formes publiques (avec maitrise de l’état) privées à caractère d’économie sociale (mutualisation, coopération, etc.) et privées avec contrôle des institutions publiques sous des formes à définir (minorités de blocage, commissions de surveillance dotées de pouvoirs réels) 

LIGNE  810 à 813 

-        mise en place aux différentes élections avec publication des textes d’accord. 

-         L’idée de fédérer ceux qui se reconnaitraient dans un certain nombre d’objectifs doit-être développée mais chacun doit garder, en l’état actuel, son identité afin d’éviter comme cela a été le cas avec le Comités anti libéraux des confusions, des amalgames et des récupérations nuisibles et trompeuses pour ceux qui nous font confiance. 

-         Ligne 843 à 886 

-         Les transformations et la composition sociologique de nos sociétés due essentiellement à l’évolution des forces productives (hommes et techniques auxquels le capitalisme bien entendu s’adapte) sont des réalités mais les rapports sociaux d’exploitation demeures et s’aggravent (à notre époque une minorité de de sociétés multinationales domine le monde) La lutte des classes s’intensifie, se transforme a l’échelle nationale et internationale. Elle rend donc nécessaire la présence de Parti révolutionnaires capable de mener les combats émancipateurs pour l’immense majorité des populations. 

-         La première condition pour changer cette situation est de disposer d’un Parti communiste organisé, influent et doté d’un projet politique clair. Il faut donc lui redonner sa vitalité en privilégiant les secteurs de l’éducation politique, en mettant en place des structures d’organisation, et de contrôle des taches, en rendant possible  l’utilisation des nouvelles techniques de communication dont internet. Faire un effort particulier en direction de la jeunesse et de l’entreprise.. S’impliquer dans le mouvement syndical, associatif et mutualiste. Faire voivre les structures de base (cellules, sections, réseaux) prendre des i,itiatives de réunions, de rencontres avec la population. 

-         Les transformations entreprises dans la conception et le fonctionnement du Parti depuis le Congrès de Martigues n’ont pas produits les effets escomptés. Bien au contraire. Faut-il poursuivre dans ce sens ce qui reviendrait à accepter nos erreurs et nos échecs de la dernière décade comme n’ayant aucun lien avec ces transformations ? Ou bien faut-il repenser et remettre à l’ordre du jour le concept de parti révolutionnaire ? Cela ne signifierait aucunement un retour au passé, sur le fonctionnement du parti, notamment en matière de démocratie interne. 

-         Beaucoup s’interrogent sur la nécessité de donner une image différente. Cela va de la constitution d’un autre Parti au changement de nom de celui-ci en passant, ce qui est déjà entamé depuis quelques années, par une modification de ses règles de fonctionnement. 

-         Concernant l’appellation il nous semble tout à fait inutile d’en changer dans la mesure ou nous avons en tant que tel une influence réelle (le résultat des élections présidentielles n’est pas la traduction significative de cette influence, comme d’ailleurs ne peut l’être toute élection ou  les médias nationaux contrôlés par la grande bourgeoisie ont un rôle prédominant et centralisateur) Nous avons sans doute plus a perdre en changeant d’identité et preuve nous en a été donné en présentant MGB candidate des Comités antilibéraux. 

-         Notre image dépendra plus de la qualité de nos propositions et des alliances que nous contacterons (non sans le risque de provoquer des pertes de repères pour nos électeurs) que d’un simple changement de nom qui nous fait courir le risque de ne plus exister du tout. 

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Contribution au 34ème Congres du PCF

Posté par jacques LAUPIES le 20 novembre 2008

Soumis à la section de Tarascon par Jacques LAUPIES 

De la lecture des documents soumis aux membres du Parti Communiste on peut retenir les idées suivantes : 

1 – Des analyses relativement convergentes en ce qui concerne l’évolution du capitalisme et des méfaits qu’il en résulte dans le monde et tout particulièrement dans notre pays 

2 – Une vision différente des réformes à engager : 

-         la base commune d’évidence élude la question de la propriété sociale des moyens de production y substituant des notions de « nouveaux droits » de « nouveaux pouvoirs » « une appropriation sociale appuyée sur des droits et des financements nouveaux » Si elle insiste sur la  nécessité d’étendre les libertés, la démocratie, l’exercice de la « citoyenneté » « la promotion d’une démocratie participative » on peut légitimement s’interroger sur les problèmes que cela va poser dans le cadre d’organismes privés dont le financement est soumis à des logiques privées de choix d’investissement et d’exploitation. 

Ce qui nous préoccupe est cette timidité à affirmer nos vues de réformes véritablement « socialistes » ou serait précisée notre volonté de socialiser les grandes entreprises industrielles ou commerciales, d’en préciser les modalités. Dans le contexte actuel de crise du capitalisme la question est posée aux peuples du monde entier d’en finir avec la financiarisation de l’économie qui est la résultante du système et donc qui ne peut disparaitre que par la maitrise des lieux de production de richesses. 

En ne proposant pas la clairement la socialisation des secteurs industriels vitaux on se prive de définir les formes de propriété sociale possibles et les critères de gestion que nous entendons leur appliquer. D’un point de vue idéologique cela nous place en régression vis-à-vis des travailleurs qui se trouvent ainsi privés de toute perspective crédible d’objectifs qui sont liés à la vision communiste. A moins d’y renoncer, on ne voit pas pour quelles raisons nous serions si discrets sur la question. 

-         le texte « renouer avec le marxisme » a évidemment le mérite d’être plus explicite dans ce domaine. Il a le mérite de ne pas « renoncer » aux concepts qui ont animé la vie du Parti Communiste Français depuis sa fondation tout en faisant la critique des erreurs passées dont d’ailleurs celle d’une période récente durant laquelle nous avons été impliqués dans la pratique gouvernementale avec la gauche. Et de rappeler nos renoncements lorsque nous avons été confrontés aux privatisations. 

Dans bien d’autres domaines ce texte relativise les responsabilités dans les échecs des régimes socialistes en donnant les éléments qui ont favorisé les dérives de certains Partis communistes. 

Enfin il avance de manière très claire des propositions de défense d’un certain nombre de revendications qui auraient nécessairement un effet mobilisateur si le Parti était en capacité de les « porter » 

3 – Une vision divergente concernant le rôle et le fonctionnement du Parti communiste, parfois floue et imprécise alors que pour nous c’est une des questions essentielle à régler à ce Congrès 

Il nous semble que la question cruciale, déterminante pour notre avenir est de repréciser le rôle du Parti Communiste dans notre société, comment nous concevons son fonctionnement et quelles sont ses priorités dans le présent. Même si nous devons en permanence être attentifs aux réalités, notamment à l’image que le peuple peut avoir de nous, nous ne pouvons faire l’économie de l’élaboration d’un concept de parti qui doit prendre en compte notre expérience nationale et ne pas faire l’impasse sur les réussites et les échecs que nous enseignent presque deux siècles de luttes communistes dans le monde. 

Sinon nous risquons, ce qui à mon sens se passe depuis quelques années, au grès des défaites que nous pouvons enregistrer d’une élection à l’autre, de provoquer des remises en causes prématurées de nos choix politiques sans laisser un temps suffisant pour vérifier si notre théorisation est correcte.. 

San nier la nécessité de l’adaptation permanente aux évènements il faut parfois éviter la précipitation tout comme à l’inverse s’obstiner dans des voies dont l’expérience s’avère être source d’échec. Il faut de ce point de vue tenir compte de l’aptitude de la population en général, de notre électorat et même des adhérents à assimiler des changements de cap trop brusques. Mais paradoxalement il faut savoir aussi les prendre quand notre persistance dans l’erreur risque d’être fatale (savoir critiquer un allié, quitter un gouvernement quand nous sommes hors de nos engagements) 

S’agissant du type de Parti qui nous est nécessaire nous devons faire en sorte : 

-         qu’il réponde à un intense besoin d’élaboration théorique : chaque nouvel adhérent, chaque responsable ou animateur du Parti doit être instruit des idées qui fondent la démarche communiste. De cela et de la confrontation avec le réel – mais en n’excluant ni l’un ni l’autre – chaque militant doit être armé pour contribuer a définir des objectifs politiques. L’accès à la connaissance en philosophie, en histoire, en économie doit être facilité. Outre ses propres moyens de formation le lien peut être fait avec l’école, le lycée, l’université qui doivent être acceptés, même si imparfaits selon nous, comme des lieux de diffusion de la culture 

-         qu’il soit un véritable instrument de combat de classe d’une part en considérant que c’est en lui-même, dans l’activité militante de tous ses membres qu’il doit trouver sa force de conviction, d’autre part en utilisant toutes les possibilités qu’offre les techniques médiatiques, sans n’en négliger aucune (presse, télévision et radio, internet, etc.) Tous les communistes devraient être en capacité de maitriser l’internet car il y a la un formidable moyen de communication et d’échange tant à l’interne qu’à l’externe. 

-         qu’il pratique une démocratie régulée ou il y a un temps pour la réflexion, un temps pour l’élaboration, un temps pour la décision et un temps pour la mise en œuvre en évitant le piège de la remise en cause permanente des choix qui caractérise un fonctionnement anarchique ou l’obstination à refuser le changement devant l’évolution environnementale qui caractérise le dogmatisme 

-         Qu’il distingue clairement ce qui relève de sa compétence de ce qu’il peut transmettre et partager avec ses alliés ponctuels. Qu’en toutes circonstances il garde son identité. Si la notion de « parti d’avant-garde » nous parait évidemment inefficace voire dangereuse, nous devons cependant considérer qu’au stade de développement actuel de l’humanité, la prise de conscience des peuples et des milliards de salariés exploités dans le monde, ne pourra se faire sans que les plus conscients s’organisent pour diffuser le savoir sans lequel aucune émancipation n’est possible. Dans un contexte de lutte de classe ou le capitalisme domine économiquement et politiquement les victimes du système ne peuvent se priver d’une organisation de « combat » idéologique pour  mettre un terme à cette situation. 

-         L’objectif final ne peut être que sa disparition par un dépassement de la contradiction entre le caractère éminemment socialisé de la production  et l’état des rapports sociaux d’exploitation. Comment sans cette perspective qui ne peut être une finalité mais est nécessairement une étape indispensable vers le progrès de l’humanité peut on espérer mobiliser les peuples même pour des avancées sociales dans le cadre de la société telle qu’elle est à ce jour ? 

-         Un Parti communiste digne de ce nom doit « embrasser » tous les aspects du développement humain, donner une explication de ce développement et être capable d’élaborer sa politique en prenant appui sur cette connaissance conscient que toute action nécessite une analyse permanente du réel. Les alliances, les compromis avec d’autres forces sociales organisées (partis, religions, courants de pensée philosophique) doivent exister dans le respect et le dialogue mais sans concession ou omission sur le plan des idées. Les stratégies utilisées pour tendre vers les progrès humains ne doivent en aucun cas effacer la spécificité de la démarche communiste. 

-         Une telle conception du Parti n’est nullement contradictoire avec la fixation d’objectifs limités par la réalité des situations économiques, sociales ; culturelles. Par  exemple proposer l’augmentation des salaires, une sécurité sociale avec des remboursements au plus haut niveau, ce n’est pas le socialisme instauré mais des mesures dont la portée s’inscrit dans une perspective communiste. Il en va de même quand nous luttons pour le maintien et l’extension des services publics ou des mesures de contrôle de la gestion de l’entreprise et du secteur bancaire. Mais en vertu de quoi nous n’évoquerions pas que nous inscrivons ces mesures dans un processus de remise en cause de la propriété privée des grands moyens de production et d’échange. 

Les communistes et au-delà bon nombre de citoyens attachés aux valeurs rousseauiste, à la tradition républicaine issue de la révolution française se retrouvent dans cette notion de défense du bien public, du développement des institutions ou l’on met tous les citoyens a égalité : la santé, l’éducation, la justice. Est il besoin de dissimuler que le communisme n’est ni plus ni moins qu’une réhabilitation de ces valeurs et leur traduction moderne. 

Certes nous devons nous défendre contre les détracteurs qui évidemment utilisent les conséquences désastreuses des erreurs, des fautes,  voire des crimes commis au nom de l’idéal communistes. L’histoire est remplie d’exactions commises au nom des idées les plus généreuses. Le combat de classe ne peut échapper à ces dérives ne serait ce que parce que ceux qui le livrent sont les produits d’une société donnée et portent en eux les défauts inhérents à la violence des affrontements  qui ont souvent marqué le construction de l’humanité. 

Nous devons en tirer les enseignements pour que cela ne puisse se renouveler mais aussi en expliquer les causes profondes, dans un contexte donné, ce qui ne saurait les excuser. Le pire est de laisser dire qu’il faut les associer à notre démarche de transformation de la société et d’adopter une position de culpabilité, de nous taire. 

Pourquoi ne pas entreprendre un travail d’historien sans complaisance et à l’appui de cela faire une critique tout en dénonçant l’exploitation politique qu’en font les idéologues du capitalisme dans le but bien précis de dévaloriser notre action politique. 

5 – A l’appui de ces remarques il nous semble en conclusion que doivent être intégrés dans les résolutions finales avec précision 

-         la nature des objectifs que nous nous fixons en matière économique et (mesure de socialisation des moyens de production envisagées et (ou) dispositifs d’intervention dans la gestion (contrôle par les salariés, degré de participation au capital des institutions publiques, rôle de l’état, des collectivités territoriales, pouvoir et rémunération des dirigeants, possibilité de véto et institution de minorités de blocage dans les grandes entreprises) 

-          -         la liste précise des mesures envisagées en matière de salaires, durée du travail, de protection sociale (maladie, retraite, chômage, formation) de santé, d’éducation, de protection de l’environnement, d’énergie et de transport. 

-         modalités de décision et de réalisation des accords politiques largement diffusés et garantissant l’identification de chaque partenaire, la reconnaissance de son influence par la mise en place de règles précises de représentation dans les candidatures aux différentes élections. Publication des textes d’accord. L’idée de fédérer à tous les niveaux ceux qui se reconnaitraient dans un certain nombre d’objectifs doit être creusée mais chacun doit garder, en l’état actuel, son identité afin d’éviter comme cela a été le cas avec le Comités anti libéraux des confusions, des amalgames et des récupérations nuisibles et trompeuses pour ceux qui nous font confiance. 

-         Redonner au Parti Communiste sa vitalité en privilégiant les secteurs de l’éducation politique, en mettant en place des structures d’organisation et de contrôle des tâches, en rendant possible la lecture de la presse communiste (y compris en développant l’utilisation d’internet) Faire un effort particulier en direction de la jeunesse et de l’entreprise. S’impliquer dans le mouvement syndical associatif et mutualiste. Faire vivre les structures de base (cellules, sections, réseaux) et prendre des initiatives de réunions, de rencontres avec la population. 

-         Beaucoup s’interrogent sur la nécessité de donner une image différente. Cela va de la constitution d’un autre Parti au changement de nom de celui-ci en passant, ce qui est déjà entamé depuis quelques années, par une modification de ses règles de fonctionnement. Au vu des résultats que cela a donné on peut s’interroger sur l’efficacité de ces transformations et se demander s’il n’aurait pas mieux valu en éviter quelques unes, d’autres s’avérant sans doute indispensables. 

-         Concernant l’appellation il nous semble tout à fait inutile d’en changer dans la mesure ou nous avons en tant que tel une influence réelle (le résultat des élections présidentielles n’est pas la traduction significative de cette influence, comme d’ailleurs ne peut l’être toute élection ou  les médias nationaux contrôlés par la grande bourgeoisie ont un rôle prédominant et centralisateur) Nous avons sans doute plus a perdre en changeant d’identité et preuve nous en a été donné en présentant MGB candidate des Comités antilibéraux. 

-         Notre image dépendra plus de la qualité de nos propositions et des alliances que nous contacterons (non sans le risque de provoquer des pertes de repères pour nos électeurs) que d’un simple changement de nom qui nous fait courir le risque de ne plus exister du tout. 

-         Quand j’ai adhéré au Parti Communiste ce qui m’a motivé ce sont les exemples que me donnaient des parents sympathisants ou militants d’un parti communiste engagé dans la Résistance et les luttes ouvrières et plus tard contre la guerre d’Algérie. Ensuite ce furent les premières luttes sociales et prise de conscience que le monde ouvrier auquel j’appartenais avait  son mot a dire. Cela bien entendu fut possible parce qu’il existait, avec les défauts que l’on sait, mais qui existait tout de même, un Parti Communiste qui quoiqu’en dise ses détracteurs a marqué indélébilement la société et la culture française. Effacer ce nom : pour ce qui me concerne cela est parfaitement inefficace et de plus risqué pour son existence. 

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Sauver l’emploi à LINPAC

Posté par jacques LAUPIES le 17 novembre 2008

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Ce lundi 17 NOVEMBRE le Parti Communiste Français était venu apporter son soutien aux travailleurs de LINPAC

LINPAC, entreprise menacée de fermeture. 127 familles sont concernées. Le personnel est en grève depuis le 17 octobre.

Après une manifestation des élus  des communes environnantes vendredi dernier, appuyés en cela par une présence de la population de Tarascon, et le NPA  venu samedi soutenir les grévistes, c’était donc les communistes d’Arles et Tarascon avec notamment Stéphanie                  Conseillère régionale qui outre le soutien  politique à la lutte de ces travailleurs leur ont apporté une aide financière.

Il n’y a hélas rien d’original dans la situation faite  à ces salariés victimes comme de nombreuses entreprises d’un politique ultra libérale dont on connait actuellement l’ampleur des méfaits. Doit-on pour autant se soumettre aux conséquences de cette politique qui entraine des fermetures d’entreprise, des licenciements massifs. Est-ce inévitable ?

Bien sur que non ! Le contrôle de l’utilisation des profits par les entreprises et les banques qui misent sur la financiarisation de l’économie au lieu de l’investissement productif  dans l’emploi et les équipements, pourrait empêcher le gaspillage des richesses autant que les rémunérations exorbitantes des actionnaires et des dirigeants qui symbolisent bien le mépris qu’ils ont de l’humain.

Mais un tel contrôle relève de modifications importantes dans les décisions de gestion prises au niveau des entreprises et des organismes de crédit. Le personnel, les usagers doivent être informés et impliqués dans ces décisions. L’état doit en contrôler également le fonctionnement ?

Tout cela passe par la nécessité de changements politiques profonds, la mise en place de majorités garantissant ces changements. De ce point de vue il faut démystifier les replâtrages du capitalisme par le pouvoir actuel, qui ne solutionneront rien et vont être cher payé par les populations.

Pour atteindre l’objectif d’une véritable démocratie économique et sociale, du développement des services publics, de l’amélioration des salaires et des retraites, fers de lance de la reprise, les salariés (92 % de la population) doivent exiger des partis de gauche notamment qu’ils s’entendent sur ces questions essentielles.

La section de Tarascon du PCF apporte son soutien total au personnel de l’INPAC, consciente qu’avec l’appui des autres salariés et de la population en général il est possible de faire reculer un patronat qui après avoir bénéficié des soutiens des pouvoirs publics pour son implantation à Tarascon, veut fermer. Même les plans sociaux ne règleront pas l’avenir des travailleurs et de l’économie locale.

A Tarascon, comme en bien d’autres endroits de ce pays, seule la lutte contre les fermetures et les délocalisations, l’exigence d’une autre politique s’impose.

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A propos de Mélenchon

Posté par jacques LAUPIES le 15 novembre 2008

Comment concevez-vous ce « front de gauche » pour l’élection européenne ?

Jean-Luc Mélenchon.

Mon allié naturel, c’est le Parti communiste et c’est lui qui a donné le signal avec la position qu’a prise son Conseil national. Sans la proposition du PCF, chacun était condamné à rester chez soi, même s’il ne s’y sentait plus du tout représenté comme c’est le cas pour Dolez et moi. Cette proposition des communistes, d’un front pour les européennes, ouvert à des personnalités mais surtout à des forces politiques, avec cette précision que leur revendication se concentrait sur les circonscriptions où ils sont sortants, a été tout à fait novatrice et audacieuse. J’y réponds. Et je fais à mon tour cette offre au NPA en lui demandant d’y réfléchir à deux fois. Nous pouvons faire un front, dans le respect de ce que chacun est, sur un objectif : faire la démonstration que le peuple français ne veut pas du traité de Lisbonne et veut une autre Europe. On peut donc se regrouper sur l’élection européenne et le NPA aurait tort de vivre dans la méfiance des autres. J’espère le convaincre. Je propose à tous un objectif ambitieux : que le front de gauche arrive en tête de la gauche lors de l’élection européenne. Tout changerait alors !

Commentaire en relation avec cette déclaration et relative au débat sur le positionnement communiste a cet égard.

 Autant je me sens attaché au maintien de l’identité communiste du PCF dont je ne vois pas en quoi le changement de nom pourrait apporter quelque nouveauté dans un redressement électoral de son influence, autant j’estime nécessaire de savoir porter ailleurs et dans l’union les réponses politiques urgentes et opportunes pour répondre à l’attente des français, de gauche et au dela de la gauche .

 Je pense que le Parti communiste ne retrouvera son influence  que dans sa capacité à la gagner sur le terrain avec un immense effort de conviction en direction de la jeunesse. Par contre et c’est pour cela que je reproduis la proposition reprise par Jean Luc Mélenchon de ne pas nous perdre dans des débats idéologiques à gauche (auxquels bien entendu en son temps il ne faut pas renoncer) j’estime et je l’ai déja souligné dans ce même blog, il faut trouver rapidement des formes fédératives de rassemblement dans  la clarté et la cohérence à long terme. 

Que chacun reste ce qu’il est ne freine pas sa capacité d’évolution, bien au contraire, mais sachons quand cela est nécessaire faire une synthèse pour avancer. Je sais que l’idée de synthèse à laquelle semble de plus en plus se rallier les gens de gauche, est difficile à mettre en oeuvre. Mais au delà de notre propre vision, avons nous la possibilité de nous en priver pour aller de l’avant ? Notre spécicité communiste, et les évènements sur le plan économique et financier en sont la démonstration, est indispensable à la compréhension du mouvement de la société.

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