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Y en a qui ont les fins de mois faciles ! (extrait de HD, sauf le titre)

Posté par jacques LAUPIES le 26 janvier 2008

Les Français très riches sont un tout petit club. Quelque vingt-cinq milliardaires en euros : Bernard Arnault le patron de LVMH, Liliane Bettancourt, L’héritière de l’Oréal, François Pinault, Gérard Mulliez, le patron d’ Auchan, Martin Bouygues, Serge Dassault, Vincent Bolloré… Et environ mille millionnaires. S’y côtoient des héritiers, des Wendel aux Rothschild, et des nouveaux riches comme Jean Claude Decaux, le publicitaire, Roger Bellon, le fondateur de Sodexho, tous deux milliardaires. Ou encore Didier Truchot et Jean-Marc Lech, dirigeants de l’institut de sondage IPSOS 5200 millions d’euros à eux deux. Pour faire fortune rapidement, il faut être une vedette du sport ou du Show-biz mais ça peut être éphémère. Se faire remarquer dans la finance ou les nouvelles technologies. Être avocat d’affaire. Ou cadre dirigeant dans une entreprise prospère qui distribue généreusement les stock-options. Ces dernières années, l’envolée des revenus du patrimoine (dividendes, plus values boursières, immobilier…) et des hauts salaires ont permis aux plus aisés de creuser l’écart. Selon les travaux de l’économiste Camille Landais, les 3500 foyers le plus riches ont vue leurs revenus progresser de 42,6 % de 1998 à 2005.

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Extrait de « De quoi Sarkozy est-il le nom » de Alain BADIOU

Posté par jacques LAUPIES le 25 janvier 2008

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« Les français ont décidé que… », dit la bonne presse. Ils n’ont rien décidé du tout, et du reste, ce collectif, « les français », n’a aucune existence. Pourquoi diable 51 % des français seraient ils « les » français ? N’est -il pas constant dans l’histoire, comme par exemple au moment crucial de l’occupation allemande, que « les français », c’est bien plutôt la toute petite minorité des résistants, en fait, pendant au moins deux ans, trois pelés et un tondu ? Les autres sont largement pétainistes, ce qui veut dire dans les conditions de l’époque, non pas du tout français, mais serviteurs peureux de l’Allemagne nazie. C’est un trait caractéristique de la France justement : quand la question de son existence est réellement en jeu, ce qui la constitue, sur un fond réactionnaire et peureux fort épais, est une minorité aussi active et admirable que numériquement très faible. Notre pays n’a existé et n’existera, quelle qu’en soir la forme à venir, que par ceux qui n’ont pas consenti aux abaissements qu’exige universellement la logique de la survie des privilèges ou même la simple conformité « réaliste » aux lois du monde. Ce sont ceux-là qui ont choisi, et ce n’est certes pas en votant. »

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Peut-on faire confiance aux partis politiques ?

Posté par jacques LAUPIES le 21 janvier 2008

Bayrou ou la fabrication bourgeoise d'un parti

Dans notre pays, fort de ses traditions républicaines, nous considérons que les partis sont, de manière globale (donc en n’excluant pas les particularités de ce point de vue) l’expression des aspirations économiques sociales et culturelles de catégories sociales relativement bien définies. La constitution garantit leur droit d’existence.

Chaque catégorie sociale appartenant à des ensembles que l’on peut comprendre comme étant des classes sociales. Chacune de ces classes sociales se définissant par le rôle qu’elle joue dans les processus de production des richesses : d’une part propriétaires des moyens de production, d’autre part ouvriers employés et cadres globalement salariés en situation de créateur de richesses. Richesses qui appartiennent aux premiers lesquels achètent une force de travail (manuelle et intellectuelle) aux seconds.

Professions libérales, artisans et commerçants dont la position de travailleurs manuel et intellectuels consiste essentiellement à vivre de leur propre force de travail constituent ce qui était appelé les classes moyennes.

On le voit bien cette présentation simplifiée des classes sociales conduit à les distinguer par leurs intérêts contradictoires même s’ils relèvent de ce processus qui à marqué l’évolution de notre espèce : l’acquisition par le travail du statut d’être humain pensant et agissant sur la création de ses propres moyens d’existence (logement, nourriture, soins, etc.)

De tous temps ces classes se sont dotés de pouvoirs politiques conformes à la défense de leurs intérêts économiques. Se dégageant de la solidarités qu’imposaient les communautés primitives où l’homme n’était en capacité de produire plus qu’il ne consommait, sont apparus exploiteurs et exploités : maîtres et esclaves, seigneurs féodaux et cerfs pour aboutir à l’émergence de deux classes fondamentales que le dix neuvième siècle a désigné bourgeoisie et prolétariat.

Chacune des périodes de l’histoire humaine, bien entendu par delà l’existence de deux classes fondamentales sur lesquelles prend appui la société pour son développement, est aussi marquée par la présence de vestiges des classes ou catégories disparues et des embryons des classes ou catégories naissantes.

Les deux classes protagonistes principales ne restant pas indifférentes à l’existence des catégories ou classes minoritaires contractent, souvent en fonction des impératifs politiques, les alliances nécessaires avec elles. C’est-ce que fit la bourgeoisie des le premier empire et que confortèrent les régimes monarchiques et républicains qui suivirent durant le 19ème siècle.

Et, lorsque la classe montante devient un danger pour pérenniser sa domination elle recherche (souvent sous la contrainte) un compromis avec certaines catégories de cette nouvelle classe. Ce fut encore le cas de la bourgeoisie avec son adversaire principal, la classe ouvrière, qui s’est imposé en France par les luttes sociale et la défense de l’intérêt national (front populaire et période immédiate d’après guerre contre l’occupant hitlérien en sont des témoignages éclatants)

Mais tout cela, qui relève de la lutte des classes et qui atteste bien de cette réalité, ne pourrait avoir de traduction politique et n’être compris sans établir un lien global, général, entre les intérêts de classe et les partis politiques.

Certes cela se traduit par une réalité complexe, des engagements idéologiques d’individus que l’on a de la peine a identifier comme issus d’une classe en les retrouvant comme défenseur de l’autre. C’est le cas de bon nombre d’intellectuels issus de milieux bourgeois et qui ont pris le parti de la classe ouvrière ou même cela est aussi fréquent , de dirigeants d’entreprises, d’hommes d’état issus de milieux modestes et propulsés à la tête d’organisation fondamentalement représentative des intérêts de la bourgeoisie la plus ultra et la plus réactionnaire.

Outre les aspects psychologiques qui peuvent aboutir à de telles contradictions chez l’être humain, il y a bien entendu comme élément essentiel les acquis culturels, les dominantes idéologique d’une époque, les évènements historiques, qui influent lourdement sur la détermination, la construction de la personnalité.

Cela bien entendu n’a pas qu’un effet sur les « élites », les élus, les dirigeant d’une société mais hélas cela entraîne aussi les peuples. La capitulation d’une grande partie de la bourgeoisie dominante en 1940 a été acceptée sans doute par quatre vingt pour cent des français qui n’avaient absolument aucun intérêt à se soumettre au fascisme hitlérien.

De tels phénomènes ne sont pas sans se renouveler et nous vivons à un degré peut être moins évident une situation identique de nos jours. Ils résultent souvent d’un recours à la peur (en 1940 c’était la peur de voir la boucherie de 1914/18 se renouveler, en 2007 on brandit d‘autres peurs : la révolte des banlieues, les délinquances de toutes sortes qu’entretiennent les programmes télévisés tant au niveau de l’information que du spectacle déplorable des séries télévisées).

Mais bien d’autres éléments de pression idéologique paralysent ce que l’on appelle la conscience de classe : mode de vie, habitude de consommation, religion, et éloignent chacun de sa véritable identité sociale.

Alors qu’il y a à l’inverse du début du 20e siècle 90 % de salariés dans notre pays la moitié d’entre eux font des choix politiques pour des partis dont personne ne peut nier qu’ils sont essentiellement constitués d’élus représentatifs de la bourgeoisie et en tous cas se positionnent dans la défense de ses intérêts. Il n’y a rien de surprenant à cela et le phénomène n’est pas propre à la France.

Pour s’insérer dans le jeu démocratique et assurer le maintien de son pouvoir cette classe issue des milieux industriels et financiers prend appui sur des Partis qu’elle maîtrise directement ou qui ne remettent pas fondamentalement en cause sa domination économique basée sur la propriété des moyens de production et le contrôle des réseaux bancaires.

Elle réussit cela en s’assurant la sympathie des catégories de salariés les moins atteintes par son système d’exploitation (que désormais l’on a baptisé de couches moyennes ce qui peut s’expliquer parfois au niveau des revenus (cadres, techniciens, etc.) mais n’a rien a voir avec les couches moyennes évoquées précédemment.

Autre moyen d’asseoir son pouvoir : la division entre catégories sociales de salariés ou au sein même de ces catégories. Les exemples pourraient être nombreux : agents de maîtrises et cadres avec agents des fonctions exécutives, hommes et femmes, jeunes et anciens, chômeurs et actifs, mais d’œuvre traditionnelle et main d’œuvre immigrée, étudiants boursiers et non boursiers, retraités du service public et retraités du privé, etc.

Devant ces oppositions savamment entretenues, pourtant bien perceptibles, les différents Partis sont tentés par l’opportunisme politique cherchant plus a séduire qu’à construire. Certains hommes politiques lorsqu’ils sont au pouvoir n’ont de cesse que de se préoccuper de leur réélection. D’autres plus dogmatiques collent à l’idéologie et de la même manière créent l’illusion et s’éloignent des réalités, du quotidien des électeurs. Le discours politique devient un brouillard qui enveloppe des démarches ou l’intérêt économique individuel prend le dessus

Ce recours à discours éloigné du réel empreint souvent de démagogie, ou à l’inverse cultivant le catastrophisme, présente un grave danger : le discrédit de la politique. Sauf peut être quand la politique se rapproche du réel et du quotidien. C’est-ce qui se passe aux élections locales comme les municipales, ou la tricherie est toujours possible mais aussi plus voyante.

Pour palier cet inconvénient il suffit donc de porter atteinte aux institutions proche des électeurs.

Voila qui sera chose faite lorsque les communes perdront de leurs prérogatives que les Conseils Généraux disparaîtront et qu’il ne restera plus que les Régions bien plus éloignées du citoyen. Et qui offrent l’avantage, pour prolonger la tricherie de créer de nouvelles féodalités plus utilisables par les pouvoirs supranationaux.

La destruction des structures de la nation héritée de la révolution française, et même dans une certaine mesure héritée de la monarchie, est en marche.

On peut y voir une source de progrès comme les pires dangers des mainmises impérialistes.

Et les partis dans tout cela me direz vous ! Eh bien les partis sont ceux que les hommes qui les composent en font. Il est clair que si ces hommes là comme nous l’avons dit matériellement ou idéologiquement représentatifs d’intérêts de classes ou de catégories en arrivent à constituer une catégorie particulière dont les intérêts personnels vont de pair avec le maintien de leur position, ils vont se détacher de leur mission originelle.

La « classe politique » française nous en donne une excellente représentation, à quelques exceptions près, en se vendant corps et âme à qui veut bien l’acheter. Bien entendu le phénomènes est plus criant dans les hautes sphères de cette classe que dans une « base » de petits élus que l’on satisfait avec des miettes.

Il n’y a plus guère de place pour les militants qui pour certains, de toutes façons, attendent cette intégration dans la hiérarchie.

Nous ne connaissons pas suffisamment le phénomène à l’échelle mondiale mais il est sans doute parfois plus pernicieux que chez nous. L’exemple des Etats-Unis, en pleine déliquescence, n’a rien à voir avec ce qu’a connu la Russie avec l’Union Soviétique. Il est cependant clair que la mort de cette dernière a sans doute à voir avec ce qui vient d’être dit. Comme d’ailleurs toutes les décadences des sociétés humaines.

Les règles, les lois protectrices de la démocratie n’y peuvent grand-chose dans la mesure ou l’effondrement des valeurs politiques va généralement de pair avec des marasmes économiques dus – et l’on en revient à Marx ne vous en déplaise – à la mauvaise gestion de la richesse produite. Et aux inégalités qu’elle engendre, source elles-mêmes des ambitions corruptrices.

Alors que faire ? Nous ne prétendrons pas qu’il y a de solution toute faite, mais cela doit nous amener à repenser – pas qu’en paroles abstraites – comment faire de la politique et avec quel parti. Nous y reviendrons !

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